Utilisateur:RoseDjendeure/Brouillon

Well Well Well  
Discipline Média LGBT
Langue français
Directeur de publication Marie Kirschner
Publication
Maison d’édition AVLPM (France)
Période de publication de 2014 à aujourd'hui
Fréquence semestriel
Liens

Well Well Well est une revue française destinée à un public féminin lesbien et bisexuel. Fondée en 2014 par un groupe de bénévoles composé de rédactrices, graphistes, illustratrices et photographes, elle fonctionne sur une base semestrielle et est éditée par l'AVLPM, Association pour la Visibilité des Lesbiennes dans la Presse et les Medias[1].

Le titre de la revue est une référence à la chanson "Well Well Well"[2].

Historique

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Naissance et financement

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Le premier numéro de Well Well Well paraît le 12 septembre 2014, et a alors pour objectif de donner une voix aux femmes qui aiment les femmes.

Le projet naît du constat que les femmes lesbiennes ou bisexuelles sont trop souvent invisibles dans les medias, qu'ils soient mainstream ou qu'il s'agisse de la presse homo [3]. En effet en 2013, en plein débat sur le mariage pour tous, le site web Têtue.fr, version féminine de Têtu (magazine), est fermé. Au même moment les magazines Muse & Out (anciennement La Dixième Muse) et Lesbia Magazine mettent la clef sous la porte. Face à une presse féminine très hétérosexuelle, Marie Kirschen, ancienne employée de Têtue.fr et désormais rédactrice en chef Well Well Well, lance l'idée de la revue.

Le projet fait l'objet d'une campagne de financement participatif sur la plateforme de crowdfunding Ulule. L'objectif initial de 10 000€ sur deux mois est dépassé en deux semaines, et au final un peu plus de 17 000€ sont collectés, mobilisant 427 contributeurs[4].

Lancement et diffusion

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Du fait du budget de lancement restreint de la revue, les premiers numéros, tirés à 3000 exemplaires, n'ont été distribué que dans un nombre limité de librairies. Six d'entre elles sont situées à Paris (L'Atelier, Le Comptoir des Mots, Les Guetteurs de Vent, Les Mots à la Bouche, Millepages et Violette and Co), tandis que la dernière est établie à Nantes (Les Bien-Aimés). Toutefois, il est également possible de la commander en ligne afin de la faire livrer à l'international ou en province. Date de sortie des numéros déjà parus:

Équipe principale

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  • Marie Kirschen (directrice de la publication et rédactrice en chef)
  • Anicée Gaillac (directrice artistique)
  • Mélanie Vives (chef d'édition)
  • Mathilde Fassin (secrétaire de rédaction)
  • Béatrice Catanese (responsable photos et illustrations)
  • Siham Bel (responsable workflow photo)
  • Hélène Bernadat (webmestresse revuewellwellwell.fr)
  • Marie Slavicek (community manager)
  • Elsa Bastien et Mathilde Fassin (responsables événementiel)

Accueil

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Retours positifs

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A son lancement, la revue bénéficie d'un accueil très positif, tant auprès de la presse qu'auprès de ses lecteur-rice-s. Parmi les critiques très positives reçues, on peut notamment citer celles de Le Monde[5], des Inrockuptibles[6] et de Libération (journal)[7] mais également de Elle (magazine)[8] ou de Madame Figaro[9]. La réception du public a également été très bonne, avec un premier numéro écoulé rapidement et une présence sur les réseaux sociaux réussi.

Le format de la revue, baptisé "mook" (mi-book mi-magazine) a particulièrement séduit. Les Inrockuptibles ont notamment plébiscité "le rendu final particulièrement travaillé (...) l'esthétique épurée, la police sobre, en noir sur fond blanc, qui fait ressortir les nombreuses photos qui rythment les pages"'[10]. La revue est volontairement épaisse (128 pages par numéro) et imprimée un papier de qualité pour mettre en valeur les photos et dessins imprimés au format A4; un argument qui a été avancé pour justifier son prix relativement élevé (15€). Ce coût a également été expliqué par l'absence de pages de publicité au sein de la revue, afin d'assurer "qualité et indépendance" selon son équipe[11].

Contenu

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Well Well Well a également bénéficié d'un bon accueil concernant son contenu. Celui-ci, très varié, devait relever un défi majeur: "s'adresser à toutes ces femmes qui viennent d'horizons si différents et qui n'ont en commun qu'une orientation sexuelle"[12]. Les sujets abordés par la revue touchent autant à l'histoire qu'à l'art ou qu'au sport, avec des contributions de personnalités comme Virginie Despentes, Marie Labory, Céline Sciamma, Chloé Robichaud ou Soko. La revue se revendique ouvertement comme engagée, "ayant a cœur de partager [la longue et riche histoire du mouvement lesbien et féministe], en représentant toutes les minorités dans la minorité [ainsi qu'à] écrire pour toutes, de toutes les couleurs, toutes les formes, étiquettes ou sans étiquettes"[13].

Au contraire du webzine Jeanne, le mook ne propose pas de conseils beauté, sexo ou psycho.

Critiques

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La revue n'a pas fait l'objet de critiques jusqu'à présent, si ce n'est sa distribution très limitée (Paris principalement, une librairie à Nantes) qui limite sa diffusion, et un contenu qui, selon Libération (journal) "risque de s'adresser à un public plutôt intello, plutôt CSP+"[14].

Notes et références

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  1. Association pour la Visibilité des Lesbiennes dans la Presse et les Médias
  2. "Well Well Well" de Le Tigre. Il s'agit d'une chanson régulièrement reprise dans la culture lesbienne, de par le message féministe, revendicatif et lesbien du groupe.
  3. "Un magazine féministe et lesbien pour celles boudées par les médias", Inès Belgacem pour Madame Figaro, 2014.
  4. [https://fr.ulule.com/well-well/ "Well Well Well: une belle revue semestrielle, pour toutes les lesbiennes"
  5. "Well Well Well, un nouveau magazine destiné aux lesbiennes", Marc Bettinelli pour Le Monde, 14/09/2014
  6. "Well Well Well, la revue qui fait (enfin) parler les lesbiennes, Marie Turcan pour Les Inrockuptibles, 11/09/2014
  7. "La presse lesbienne ressort du placard", Elvire von Bardeleben pour Libération, 09/09/2014
  8. "Well Well Well: France's chic new lesbian magazine speaks to all women", Alice Pfeiffer pour Elle, 16/09/2014
  9. "Un magazine féministe et lesbien pour celles boudées par les médias", Inès Belgacem pour Madame Figaro, 2014.
  10. "Well Well Well, la revue qui fait (enfin) parler les lesbiennes, Marie Turcan pour Les Inrockuptibles, 11/09/2014
  11. [https://fr.ulule.com/well-well/ "Well Well Well: une belle revue semestrielle, pour toutes les lesbiennes"
  12. [https://fr.ulule.com/well-well/ "Well Well Well: une belle revue semestrielle, pour toutes les lesbiennes"
  13. Well Well Well: Le projet de revue lesbienne
  14. "La presse lesbienne ressort du placard", Elvire von Bardeleben pour Libération, 09/09/2014