Utilisateur:Rolorixius/Robert Buatois

Robert Buatois
Rolorixius/Robert Buatois
Portrait de Robert Buatois.

Nom de naissance Robert Ferdinand Buatois
Naissance
Salavas
Décès (à 35 ans)
Mérindol
Arme Gendarmerie Mobile
Unité Légion de Provence
Grade Officier
Années de service 1931 – 1944
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Mort pour la France
Distinctions Médaille militaire - Croix de Guerre 1939-1945 - Médaille de la Résistance

Robert Buatois, né le 9 septembre 1908 à Salavas (Ardèche) et tué le 14 juin 1944 à Mérindol (Vaucluse), est un gendarme et résistant français.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Fils d'un gendarme, décoré de la Médaille commémorative de l'expédition de Chine et fait chevalier de l'ordre du Nichan Iftikhar[1] , Robert Buatois naît à Salavas en Ardèche[2]. Il réside un temps à Sorgues où il exerce la profession de mécanicien.

Carrière militaire modifier

Avant-guerre modifier

Volontaire pour 3 ans, il effectue son service militaire au 35ème Régiment d'Aviation à Bron[3].

Il s'engage dans la Gendarmerie Nationale en juillet 1931. Il est nommé élève garde à pied et affecté à la 3ème Légion de Garde Républicaine mobile. Détaché à deux reprises sur l'île de beauté, il poursuit sa carrière dans le corps des sous-officiers de carrière puis dans le corps des officiers de carrière. En avril 1934, il incorpore la 15ème Légion de gendarmerie qui devient Légion de Provence.

Résistance modifier

En poste à la Brigade de Lauris, il participe à des actes de résistance dans la région. Il protège par son silence les réfractaires au Service du travail obligatoire, transporte du courrier destinés aux maquisards et renseigne sur les déplacements des forces ennemis dans le secteur.

Assassinat modifier

Le 8 juin 1944, vers 17 heures, il quitte la caserne en tenue civil avec son arme de service. Accompagné des gendarmes Henri Célérier, Louis Chauvet et Henri Escoffier, il rallie le maquis et arrive à Cucuron le 13 juin où il est hébergé par Marius Calvin, responsable local de l'O.R.A. (Organisation de résistance de l'Armée). Le lendemain, vers 5 heures, il est capturé par des hommes de la 8ème Compagnie de la Division Brandebourg. Conduit à la kommandantur de Pertuis, il est interrogé puis transporté à Mérindol où il est exécuté avec ses frères d'armes.

Robert Buatois meurt fusillé le 14 juin 1944 à Mérindol. Il était marié et père de famille[4].

Distinctions modifier

 

Mort pour la France, il est cité à l'ordre du Corps d'Armée :

« A été fusillé par les allemands le 14 juin 1944 à Mérindol (Vaucluse) pour s'être rallié à la Résistance et avoir rejoint les Forces Françaises de l'Intérieur. »

Il est décoré à titre posthume de la Médaille militaire, de la Croix de Guerre 1939-1945 et de la Médaille de la Résistance française[5].

Rubans Décorations
  Médaille militaire (décret du 15 avril 1945)
  Croix de guerre 1939-1945
  Médaille de la Résistance française (décret du 26 juillet 1960)

Hommage modifier

 

Son sacrifice est commémoré chaque année par le Groupement de gendarmerie départementale de Vaucluse. La cérémonie se déroule au lieu dit Les Maufrines où une stèle a été érigée.

Un monument porte son nom devant le cimetière de Mérindol.

En l'honneur et en souvenir, la gendarmerie de Lauris a été renommée "Caserne des fusillés du 14 juin 1944". Une plaque commémorative se trouve également sur l'une des façades dans la cour.

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  • Olivier Pigoreau, Sanglante Randonnée, Histoire et Collections, (ISBN 978-2352502661).

Références modifier

  1. Registres militaires (1897), bureau de recrutement de Chalon-sur-Saône, Archives départementales de Saône-et-Loire
  2. Registre d'état civil de Salavas (1908), Archives départementales de l'Ardèche
  3. Registres militaires (1928), bureau de recrutement d'Avignon, Archives départementales de Vaucluse
  4. Registre d'état civil de Mérindol (1944), Archives départementales de Vaucluse
  5. Musée de l'Ordre de la Libération, Les femmes et les hommes médailles de la Résistance française