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Madeleine Dissoubray

Madeleine Dissoubray est née le 25 novembre 1917 à Sainte-Marguerite-les-Aumale (actuellement Morienne, Seine-Maritime). Elle devient institutrice de profession en 1937. La même année, elle adhéra à l’idéologie communiste en intégrant le Parti clandestin Communiste de Rouen. Alors âgée de 23 ans, elle rejoindra la toute première organisation de sabotage de la résistance. Pratiquant ainsi une activité illégale, elle circulera sous le nom de Marcelle Duteurtre, pseudonyme « Jacqueline ». Le 20 février 1942, elle sera arrêtée par la police allemande et emprisonnée dans la division des otages à la Santé pendant 6 mois. Le 24 août 1942, elle sera envoyée dans le Fort de Romainville. Le 24 janvier 1943, Madeleine Dissoubray sera déportée dans le camp de Birkenau puis sera transféré vers le camp de Ravensbrück pour terminer dans le camp de Mauthausen. Elle sera inscrite comme déportée résistante – sous-lieutenant FFI (Forces françaises de l'intérieur). A la libération des camps, Madeleine Dissoubray ne reprend pas son poste d’enseignante mais intègre la fédération communiste et obtient le poste de rédactrice du journal « L’Avenir normand ». En 1948, elle épousera Louis Odru, lui aussi communiste, et obtiendront deux enfants. Madeleine Dissoubray meurt en le 17 janvier 2012 à Montreuil-Sous-Bois.


Biographie

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Études

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Madeleine fera ces études d'institutrices à l’École normale d'institutrice de Rouen en 1934.

Métier

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Elle sera institutrice dans plusieurs établissements. En 1937, elle travaillera au cours complémentaire à Aumale puis à Petit-Quevilly de 1939 à 1940 et enfin au Collège technique de Sotteville (1940-1941). Elle entrera à l'Institut national d'orientation professionnelle en octobre 1949, exercera au centre d'information et d'orientation d'Aulnay-sous-Bois et terminera sa carrière en 1977 comme directrice du CIO de Montreuil-Sous-Bois.

Famille

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En 1948, elle épousera Louis Odru un instituteur communiste, et obtiendront deux enfants Annick et Pierre. Annick Odru est devenue une vétérinaire en étudiant à L’École Nationale de Vétérinaires d'Alfort et elle a une spécialisation en ophtalmologie vétérinaire. Pierre Odru a étudié à l'école centrale de Lyon. Il décroche un travail d'ingénieur de recherche principal à l'IFPEN pendant 35 ans puis devient responsable de programme dans l'agence nationale de la recherche française de 2010 à aujourd'hui. Son frère René Dissoubray est né le 28 mars 1920 et était lieutenant dans la résistance. Actuellement, il est trésorier de l'association nationale des anciens combattants et amis de la résistances. Il a été décoré de la médaille de chevalier de la légion d'honneur. Son père, Henry Dissoubray, a servi dans l'armée française pendant la première guerre mondiale et était ingénieur agronome.


La vie pendant la guerre

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Engagement politique

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En 1940, elle adhère à l’idéologie communiste en intégrant le Parti clandestin Communiste de Rouen avec son frère.

La résistance

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Madeleine deviendra membre de la direction des groupes de rue, en suite de l'Organisation spéciale de la région rouennaise, et elle entra dans l'illégalité en novembre 1941 sous le nom de Marcelle Duteurtre, pseudonyme « Jacqueline  » participant donc aux premières activités de sabotage de la résistance.

Incarcération

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Elle sera tout d’abord arrêtée le 20 février 1942 par la Brigade spéciale. La Gestapo prendra le relais qui l'emprisonnera pendant 6 mois dans la division des otages à la Santé. Après, elle sera envoyée au fort de Romainville en août 1942. Elle sera en suite déportée à Auschwitz-Birkenau le 24 janvier 1943 où son groupe de femme résistante entrera dans le camp en chantant la marseillaise. Elle sera transférée au camp de Ravensbrück fin août 1944. Pour finir, en janvier 1945, elle sera envoyée au camp de Mauthausen avant sa libération.

Libération

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Elle sera libérée du camp de Mauthausen où elle y était depuis janvier 1945 par la croix rouge internationale. Elle fut nommée « déportée résistante » et homologué comme sous-lieutenant FFI.

L'après-guerre

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Après sa libération, Madeleine revient à Rouen mais ne reprit pas son poste d'institutrice. Elle entre au bureau de la fédération communiste en 1946 et est rédactrice de l'hebdomadaire communiste « L'Avenir normand ». Étant membre du bureau départemental de l'Union des femmes françaises, elle devient membre du bureau nationale de l'UFF en 1947. Après son mariage en 1948, Madeleine Odru milite dans les commissions de l'enseignement locale, fédérale et nationale du Parti communiste français et fait partie de la revue « L’école et la Nation ». Elle appartient aussi au Syndicat national de l'enseignement technique, puis à la fusion du SNES. En critiquant les options données par la direction du PCF, elle rejoint le mouvement des Reconstructeurs à la fin des années 1980. Depuis, elle continue à voter pour les candidats communistes et à défendre la presse communiste. Madeleine Odru est décorée de la Croix de guerre et de la médaille de la Résistance avec rosette. Madeleine Odru, née Dissoubray, s'éteint le 17 janvier 2012 à Montreuil-Sous-Bois.

Annexes

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Bibliographie

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BRUSSON Paul,Paul Brusson, rescapé des camps nazis : de mémoire vive, édition du Céfal, Belgique, 2003.

BELBO Charlotte, Le convoi du 24 janvier, Edition de minuit, Paris, 1995.

SERTLE Carole, Lutter pour que ça ne puisse jamais recommencer, Le Parisien, news·20010921·PA·2454123, 21 septembre 2001, p.2.

MILLER Russell, La deuxième guerre mondiale, Time Life, Amsterdam, 1981.

SANTAMARIA Yve, Histoire du Parti communiste francais, La découverte, Paris, 1999.

MOOREHEAD Caroline, Un train en hiver : le train des femmes pour Auschwitz, Le cherche midi, Paris, 2014, chapitre 9.

PENNETIER Claude, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et du mouvement social de 1940 à 1968, tome 4, Édition de l'Atelier/ Édition ouvrières, Paris,2008, p. 335.

Liens externes

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http://afmd.asso.fr/Madeleine-Odru-nee-Dissoubray.html 15h20 23-11-15

http://www.france-phaleristique.com/lh_promo_21-04-06.htm 15h46 23-11-15

http://www.resistance-anacr06.fr/comites/ 15h47 23-11-15

http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=3956348&largeur=1366&hauteur=768 15h58 23-11-15

http://www.cercleshoah.org/spip.php?article141 13h39 25-11-15

http://politique-auschwitz.blogspot.be/2011/11/sabotages-et-attentats-au-havre-avril.html 15h29 25-11-15

Références

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Mémoires vives, « Madeleine, dite “Jacqueline” ODRU, née DISSOUBRAY – 31660 », sur http://www.memoirevive.org/, (consulté le ).

« Avis de décès », sur http://www.dansnoscoeurs.fr/, (consulté le ).

Madeleine Odru, « Extrait de la conférence : La déportation politique à Auschwitz », sur http://www.cercleshoah.org/, (consulté le ).

« Madeleine Odru née Dissoubray », sur http://afmd.asso.fr/, (consulté le ).