Utilisateur:Leonard Fibonacci/Kelomenos (père d'Onqelos)

  • Voir aussi Utilisateur:Leonard Fibonacci/Kalonymos (père d'Onqelos)
  • et Kelomenos (père d'Onqelos)
  • et Utilisateur:Michel_Abada/Article_en_cours_de_modification/Onqelos le prosélyte
  • Comme translittération de la forme de son nom, on trouve aussi: Kalonymos/Kalonymus,
  • Il est aussi appelé Onkelos bar Kalonykos, mais qui semble être son deuxième nom (Callonicos ?)
  • On trouve aussi le nom Kaloumenos dans certains manuscrits de l'Apocalypse
    • « The word “called” (kaloumenos) is missing in some manuscripts (A 051); it appears before “faithful” in some (1611 1841), after “faithful” in others (N), and after “true” in still others (2028). Some interpreters prefer to omit the word because it does ... Il n'y a pas de claires raisons pour lesquelles le nom pourraient avoir été ajouté. »
    • Il s'agit du passage suivant « Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; celui qui le monte s'appelle [Kaloumenos] » Fidèle » et » Vrai », il juge et fait la guerre avec justice. (ap 19, 11 »
    • Revelation: A New Translation with Introduction and Commentary, par Craig R. Koester, 2004, p. 752-753, note no 19.11
    • Voir plus bas § Apocalypse

Kelomenos ou Clémens (on trouve aussi Kalonymos) est, au Ier siècle, dans le Talmud ou chez Philostrate d'Athènes le mari d'une sœur de Titus et de Domitien. Le Talmud indique que le couple a eu un fils appelé « Onkelos le prosélyte » — une déformation du nom latin Aquila — qui est connu comme l'auteur du célèbre Targoum Onkelos. Cette traduction de la Torah en araméen depuis le texte en hébreu est appelée « notre Targoum » dans les sources rabbiniques et est encore utilisée aujourd'hui. Clémens/Kelomenos a été exécuté en 95 ou 96 sur l'ordre de Domitien. Dans la tradition rabbinique, Clémens/Kelomenos s'est sacrifié pour empêcher un empereur romain qui haïssait les Juifs (Domitien) d'exécuter son projet d'exécuter tous les juifs « de l'Empire ». Comme il s'est circoncis, son exécution en forme de sacrifice lui vaut d'être honoré dans le judaïsme du nom de Keti'ah bar Chalom et d'être considéré comme un « martyr ».

Selon Philostrate, ce dernier d'une longue série de meurtres de membres de sa famille aurait joué un rôle non négligeable dans la fin de Domitien, car Étienne celui qui a été le bras armé du complot voulait venger la femme de Clémens qui l'avait affranchi.

La tradition rabbinique médiévale l'a identifié avec le consul Titus Flavius Clemens, toutefois nombre d'historiens estiment que cette identification n'est pas assurée.

Les morts de Clemens et Domitien modifier

Selon la tradition juive modifier

Selon le Talmud repris en partie par Heinrich Graetz[1] et la Jewish Encyclopedia[2],[3],[4], Clemens est considérablement influencé par les sages juifs de son temps, en particulier Rabbi Akiba. Son premier contact avec lui a lieu sur un bateau lors d'un voyage sur la Méditerranée vers la côte italienne. Rabbi Akiba participe à une ambassade juive, partie livrer un cadeau au nouvel empereur Domitien. Un fort orage menace le bateau et le capitaine perd tout espoir. Clemens amène son épouse sous le pont, et quand il revient, il voit Rabbi Akiba, ses mains levées vers le ciel, dire une prière à Dieu. Après qu'il fait sa prière, la mer redevient calme. Clemens se présente au Rabbi et lui offre ses services à Rome, mentionnant qu'il est un proche parent de l'empereur. À la cour de Domitien, Clemens défend Rabbi Akiba et ses compagnons car il s'avère que leur cadeau à l'empereur (un coffre de terre) est une insulte et ils sont condamnés à mort. Clemens explique que ce pourrait être de la terre bénite, semblable à celle que le patriarche juif Abraham a utilisée contre les quatre rois[5]. Or, il y a eu des attaques récentes contre la forteresse romaine de Mogontiacum (Mayence) capitale de Germanie supérieure. Domitien décide de laisser les rabbins séjourner chez Clemens jusqu'à ce qu'il puisse prouver la valeur de la terre bénite.

Chez Clemens, Rabbi Akiba lui apprend ainsi qu'à son épouse, le Dieu unique et les enseignements du judaïsme. La terre bénite permet le succès de l'empereur contre les Germains et celui-ci accorde des cadeaux précieux à la députation juive. Rabbi Akiba quitte Clemens dans de bonnes conditions, ayant planté la graine de l'amour pour le Tout-Puissant dans son cœur et celui de sa femme.

Environ quinze ans plus tard, des citoyens romains juifs rappellent les rabbins, car l'empereur Domitien est devenu un despote et se proclame un dieu. Il prépare un édit ordonnant le massacre, dans l'Empire romain, des Juifs. Clemens et son épouse s'étant convertis au judaïsme, ils demandent spécialement la présence de Rabbi Akiba.

Quand les rabbins arrivent, Clemens les accueille et leur demande de passer la nuit chez Marcus Cocceius Nerva, un sénateur, qui succédera à Domitien après avoir planifié son assassinat avec Stephanus (Étienne), un domestique de Clemens.

Cinq jours avant le vote de l'édit par le Sénat, l'épouse de Clemens le convainc de se suicider afin de faire reporter le vote du Sénat, dans l'espoir que Dieu apporte un miracle avec ce nouveau délai. En effet, puisque Clemens est consul, s'il doit mourir, un autre consul doit être élu avant que le Sénat ne puisse prendre de nouvelles décisions. Cela prend longtemps pour élire un nouveau consul, et donc ce délai peut aider à sauver les Juifs. Le lendemain, Clemens va voir l'empereur Domitien et lui indique qu'il s'est converti au judaïsme. Le même jour, Domitien paraît devant le Sénat pour accuser le consul Clemens d'apostasie et de conversion au judaïsme. Clemens ne nie pas la charge et il est unanimement condamné à mort.

Avant de mourir, Flavius Clemens se circoncit lui-même et prend le nom de Ketiah bar Chalom[6],[7] (קטיעה בר שלום). Son « martyre » est célébré dans la littérature hébraïque[8].

Selon Philostrate d'Athènes modifier

Philostrate d'Athènes parle de Clément, un ami d'Apollonios de Tyane au moment du meurtre de Domitien qui a eu lieu le 18 septembre 96[9].
« Le moment était venu où les dieux allaient précipiter Domitien du haut de sa puissance. Il venait de faire périr Clément, personnage consulaire, auquel il avait donné sa sœur en mariage; et trois ou quatre jours après, il avait donné l'ordre de mettre à mort la veuve de Clément. Étienne (Stephanus), affranchi de cette matrone, qui était désigné par le signe céleste[note 1], soit pour venger la première victime, soit pour sauver les survivants, conçut contre le tyran un projet aussi hardi que celui des plus fiers citoyens d'Athènes : il s'attacha une épée sous le bras gauche, qu'il enveloppa de bandages comme s'il l'avait cassé; puis il s'approcha de l'empereur au moment où celui-ci sortait du tribunal[10]. »

« J'ai besoin, lui dit-il, de vous parler en secret : j'ai des choses de la dernière importance à vous communiquer. » L'empereur consentit à l'entendre, et le fit entrer dans sa propre chambre.

« Votre mortel ennemi, Clément, lui dit alors Étienne, n'est pas mort comme vous le pensez. Il est en un endroit que je sais, et là il s'arme contre vous[10]. »

« Cette nouvelle fit pousser à l'empereur un grand cri : profitant de son trouble, Étienne se jeta sur lui, et tirant l'épée de son bras qu'il avait arrangé à cette intention, il lui porta à la cuisse un coup qui ne fit pas mourir sur-le-champ Domitien, mais qui était mortel[10]. »

Identification modifier

Pour Brian Jones, « compte tenu de la vague similitude entre Clemens et Kalonymos associée avec la référence à la famille impériale, le commentaire de Dion Cassius sur l'athéisme ou l'adoption des coutumes juives par Clemens ne doit pas être rejetée d'emblée[11]. »

La tradition judaïque médiévale a identifié Kelomenos/Clément avec le consul Titus Flavius Clemens qui est mis à mort sur ordre de Domitien au sortir de son consulat (mai 95). Toutefois, il semble difficile que Titus Flavius Clemens, né vers 55-60 et qui a eu sept enfants avec sa femme Flavia Domitilla ait pu être auparavant marié et avoir eu — au moins — un enfant avec une sœur de Titus. Il ne peut avoir eu d'enfant avec Domitilla la Jeune, la seule sœur de Titus connue, qui est morte vers 65, car T.Flavius Clemens n'avait alors que 5 ou 10 ans. Il n'est toutefois pas tout à fait exclu que Titus et Domitien aient eu une demi-sœur que leur mère Domitilla l'Aînée aurait eu avec Statilius Capella, avant son mariage avec Vespasien (38) et qui ne serait mentionnée dans aucune des sources parvenues jusqu'à nous.

Toutefois le texte de Philostrate d'Athènes semble indiquer que l'exécution de Clément a eu lieu peu de temps avant l'assassinat de Domitien qui a eu lieu le 18 septembre 96[12]. Or l'exécution de Titus Flavius Clemens semble avoir eu lieu peu après 1er mai 95[13].

Un autre différence est notable. Dion Cassius précise que Domitien « se contenta de reléguer [la femme de Titus Flavius Clemens] dans l'île de Pandateria[14] », alors qu'il a fait exécuter le consul[14]. Or, tant Philostrate que les sources talmudiques et midrashiques, sont d'accord pour dire que la femme de Clément/Kelomenos a aussi été exécutée.

Kelomenos est donc peut-être un autre membre de la famille impériale, de même rang que Titus Flavius Clemens, lui aussi appelé Clemens qui a été exécuté en 96, juste avant l'assassinat de Domitien. Toutes les sources étant d'accord (Suétone, Dion Cassius, Eusèbe de Césarée, Philostrate d'Athènes) pour dire que Domitien a fait exécuter dans cette période un grand nombre de membres de sa famille. Certains ajoutent que c'est cela qui a accéléré sa fin[15].

De plus, le Midrash et le talmud de Babylone se réfèrent à un sénateur nommé Keti'ah bar Shalom qui convertit au judaïsme ainsi que sa femme, a été mis à mort par l'empereur[16].

Son fils Onqelos modifier

Les sources talmudiques et midrashiques indiquent que Kelomenos (ou Kalomenos ou Kalonikos) a eu un fils appelé Onqelos avec une sœur de Titus[17]. À trois reprises, l'empereur romain essaie de l'arrêter, mais échoue[17]. Onqelos semble être une déformation du nom latin Aquila (Aigle), fréquent dans une des branches familiales liées aux Flaviens où le nom Clément est aussi répandu[note 2].

Onqelos est surtout connu pour avoir traduit la Torah en araméen (Targoum) sous l'égide de Rabbi Éliézer et de Rabbi Yehochoua (Meguila 3a)[18],[19]. Ce Targoum qui porte son nom (Targoum Onkelos) est une traduction née dans l’académie de Yavné « puis adoptée et adaptée en Babylonie, dont la langue est proche de l'araméen biblique et dont la traduction est littérale mais non servile[18]. »

La convergence du nom Onqelos/Aquila avec celui d'Aquila de Sinope et un certain nombre d'éléments communs ont longtemps fait penser à nombre d'auteurs traditionnels que Onqelos le Prosélyte et Aquila de Sinope était un seul personnage. En effet, tous deux sont des prosélytes, tous deux seraient des riches citoyens romains, proches parents de l'empereur — fils d'une sœur de Titus dans un cas, marié à une sœur d'Hadrien dans l'autre —, tous deux sont des traducteurs — de la Torah en Judéo-araméen pour Onqelos le Prosélyte, de la Bible en grec pour Aquila de Sinope —. De plus, tous deux se sont convertis au judaïsme, ou à une forme de judaïsme pour ce qui concerne Aquila de Sinope. Nombre de rabbins soutiennent donc que les deux traducteurs sont le même personnage, Aquila de Sinope aurait simplement composé le targoum Onkelos après sa traduction de la Bible en grec. De plus, dans le Talmud, tous deux sont présentés comme des disciples de Rabbi Éliézer et de Rabbi Yehochoua, Onkelos étant en plus un disciple d'un Gamaliel, jusqu'à sa mort. Cet ensemble de convergences a causé une confusion considérable[20]. Ainsi, dans le Talmud de Babylone et dans la Tosephta des incidents similaires sont décrits pour Onqelos et sont attribués à Aquila dans le Talmud de Jérusalem et dans les midrashim palestiniens[20]. Ce véritable écheveau de citations talmudiques à démêler rend difficile de fournir des éléments biographiques sur Onqelos, pour lequel les écrits rabbiniques sont nos seules sources, bien que depuis le XVIe siècle, à la suite du rabbin Azaria di Rossi, des tentatives aient été faites pour résoudre la confusion.

Selon le Talmud, Onqelos aurait assuré des funérailles royales à Gamaliel l'Ancien (T.B. Avoda Zara, 11a)[21],[22], c'est-à-dire qu'il aurait été un adulte vers 50. Cela rendrait totalement impossible que son père soit Titus Flavius Clemens qui est à peine né à l'époque et renforce l'hypothèse selon laquelle Kelomenos pourrait-être un autre membre de la famille impériale, de même rang que Titus Flavius Clemens, lui aussi appelé Clemens mais qui a été exécuté en 96, juste avant l'assassinat de Domitien. Toutefois, un certains nombres d'exégètes estiment qu'il y a là une erreur dans les différents passages, qui crée un conflit chronologique[23]. Pour eux, il s'agit en fait non pas de Gamaliel l'Ancien, mais de Rabban Gamliel de Yavné[23] mort vers 138-140[24] et cette attestation concernerait Aquila de Sinope.


La seule sœur de Titus mentionnée dans les sources est Domitilla la Jeune[note 3] qui est morte vers 65[25].

Deux voyages sous Domitien modifier

  • 1) R. Eliezer, R. Josué, R. Gamaliel II (Midrash Deutéronom Rabba 2, 24)
  • 2) R Éléazar ben Azariah, R. Josué ben Hananiah, R Akibah (réfs...)

« Ils se déplacent soit pour intercéder auprès du pouvoir central mpérial, soit pour établir des relations avec la communauté judéenne de Rome, voire prêcher dans les synagogues de la capitale impériale (TJ Sanhedrin VII, 14, 19a)[26]. »

  • voir Mimouni p. 487

Le Talmud se réfère aussi à une visite faite à Rome par quatre rabbins, dont Gamaliel II et Rabbi Akiba[16]. Un « sénateur craignant-Dieu » — une appellation qui correspond à la description de Keti'ah bar Shalom — les informe d'un projet de décret expulsant tous les juifs de l'Empire romain[16]. Une histoire qui rappelle le récit fait dans les Actes de saint Jean (déclarés apocryphes), dans lequel Domitien apprend que Rome est plein de Juifs et alors qu'il veut les expulser, « il est persuadé par l'un d'eux que ce sont les Chrétiens qui sont méchants: aussi il se retourne contre eux[16]. »

Persécution ? modifier

POV de Brian Jones

Le Talmud se réfère aussi à une visite faite à Rome par quatre rabbins, dont Gamaliel II et Rabbi Akiba[16]. Un « sénateur craignant-Dieu » — une appellation qui correspond à la description de Keti'ah bar Shalom — les informe d'un projet de décret expulsant tous les juifs de l'Empire romain[16]. Une histoire qui rappelle le récit fait dans les Actes de saint Jean (déclarés apocryphes), dans lequel Domitien apprend que Rome est plein de Juifs et alors qu'il veut les expulser, « il est persuadé par l'un d'eux que ce sont les Chrétiens qui sont méchants: aussi il se retourne contre eux[16]. »

Le malaise Juif est reflété dans les sources classiques. Suétone raconte la rigueur avec laquelle est collecté le fiscus iudaicus (Vie de Domitien 12.2). La politique de Domitien envers le fiscus iudaicus est sujet à débat[16]. Selon Suétone, il imposait la taxe à ceux qui vivaient à la juive mais ne le reconnaissant pas publiquement et sur ceux qui dissimulaient leurs origines juives[16]. Pour Brian Jones, le propos de Suétone distingue simplement les juifs de naissance des convertis et souligne la totale détermination de l'empereur pour la collecte de cette taxe. Probablement que le prosélytisme juif soulevait aussi le courroux de Domitien[16]. Toutefois, selon Jones, ce n'est pas seulement dans ses dernières années de règne que la taxe était collectée rigoureusement, mais pendant un importante partie de celui-ci[16] (Suétone, né vers 69-70, se dit adolescent lorsqu'il assiste à une scène humiliante sur un homme de 90 ans, => donc en 85 ou avant 85). Nerva a d'ailleurs pu se vanter d'avoir aboli les abus associé à la collecte (B. M. C. 2, 15-19)[16]. Jones estime que le harcèlement des resquilleurs de la taxe ne constitue pas une persécution des juifs: mais en même temps leur malaise général ou leur crainte de l'expulsion peut avoir été bien fondée[27].

Pour lui, les seuls juifs (ou, beaucoup moins probables, Chrétiens) sympathisants avec les raison de craindre pour leur vie, étaient les hommes avec de la fortune et des propriétés, de rang sénatorial ou équestre, car c'étaient les seuls qui intéressaient les délateurs.

Selon Philostrate d'Athènes modifier

XXV. « Le moment était venu où les dieux allaient précipiter Domitien du haut de sa puissance. Il venait de faire périr Clément, personnage consulaire, auquel il avait donné sa sœur en mariage; et trois ou quatre jours après, il avait donné l'ordre de mettre à mort la veuve de Clément. Etienne, affranchi de cette matrone, qui était désigné par le signe céleste, soit pour venger la première victime, soit pour sauver les survivants, conçut contre le tyran un projet aussi hardi que celui des plus fiers citoyens d'Athènes : il s'attacha une épée sous le bras gauche, qu'il enveloppa de bandages comme s'il l'avait cassé; puis il s'approcha de l'empereur au moment où celui-ci sortait du tribunal[10]. »

« J'ai besoin, lui dit-il, de vous parler en secret : j'ai des choses de la dernière importance à vous communiquer. » L'empereur consentit à l'entendre, et le fit entrer dans sa propre chambre.

« Votre mortel ennemi, Clément, lui dit alors Étienne, n'est pas mort comme vous le pensez. Il est en un endroit que je sais, et là il s'arme contre vous. »

« Cette nouvelle fit pousser à l'empereur un grand cri : profitant de son trouble, Etienne se jeta sur lui, et tirant l'épée de son bras qu'il avait arrangé à cette intention, il lui porta à la cuisse un coup qui ne fit pas mourir sur-le-champ Domitien, mais qui était mortel[10]. »

Keti'ah bar Chalom modifier

Heinrich Graetz modifier

A ce moment eut lieu à Rome un événement qui produisit une profonde sensation ; ce fut la conversion au judaïsme de Flavius Clemens. Clemens était un « cousin de l’empereur Domitien », membre du sénat et ancien consul ; sa femme était également une proche parente de l’empereur. Ses deux fils avaient été nommés Césars par Domitien ; l’un d’eux était donc l’héritier présomptif du trône. Quelle perspective éblouissante pour les Judéens ! Un parent de Titus, de celui qui avait détruit le temple, allait peut-être relever le sanctuaire de ses ruines ! Clemens avait tenu secret son attachement au judaïsme ; mais sa conversion ne resta pas cachée aux Juifs de Rome ni aux chefs religieux de la Judée. Dès que cette nouvelle fut connue d’eux, les quatre principaux membres du Sanhédrin, le patriarche Gamaliel, son collègue Eléazar ben Azaria, Josua et Akiba se rendirent à Rome. Arrivés tout prés de la ville, ils entendirent le bruit et le grondement de la foule qui s’élevaient du Capitole ; ils songèrent alors avec une douleur amère au silence de mort qui régnait sur le mont sacré à Jérusalem, et ce contraste leur arracha des larmes. Akiba seul conserva toute sa sérénité et apaisa le chagrin de ses compagnons par ces paroles : Pourquoi pleurer ? Si Dieu fait tant pour ses adversaires, que ne fera-t-il pas pour ses bien-aimés ! A Rome, les Judéens et les prosélytes les reçurent avec les plus grands honneurs ; ils leur soumirent en même temps plusieurs questions religieuses. Les docteurs étaient malheureusement arrivés à un moment peu propice. Domitien exerçait alors son pouvoir avec une cruauté inouïe. La sympathie de la dynastie des Flaviens pour les partisans Judéens de l’empire romain avait disparu. Titus avait déjà paru oublier ce qu’il leur devait ; il cacha même au fond de son cœur son amour pour la princesse juive Bérénice. Lorsqu’il fut devenu le maître absolu de l’empire, Bérénice était retournée auprès de lui pour lui rappeler ses promesses de mariage; mais elle était venue trop tôt ou trop tard. Titus commençait alors à jouer son rôle d’empereur vertueux, il voulait montrer aux Romains qu’il avait rompu complètement avec son passé et qu’il se résignait à renoncer à ses anciennes amours. Il renvoya donc Bérénice de Rome, mais, comme on se le disait tout bas dans les sphères élevées, il la congédia à contrecœur. L’histoire de Bérénice est l’histoire même des rapports de la Judée avec Rome ; celle-ci, au commencement, a prodigué aux Judéens ses faveurs, elle a fini par les condamner à l’exil et à la misère. On ignore combien d’années la princesse juive survécut à l’humiliation qu’elle dut subir. Titus ne se montra guère plus reconnaissant envers le frère de Bérénice, Agrippa II ; il est vrai qu’il lui laissa la principauté ou le royaume qu’il avait eu en possession jusque-là, mais il ne l’agrandit pas, comme l’avait fait son père. Le troisième Flavien, Domitien, n’accorda rien à Agrippa ; il n’avait, du reste, aucune raison de le favoriser. A la mort d’Agrippa (vers l’an 92), Domitien confisqua ses biens et les réunit à la province de Syrie. Cet empereur qui, comme Titus, avait promis, à son avènement au trône, de ramener l’âge d’or, se montra pendant son règne aussi débauché et aussi sanguinaire que Tibère, Caligula et Néron. Il était digne de son peuple et de son époque, dont Juvénal disait qu’il n’était pas facile de s’abstenir d’en parler dans ses satires. Les Judéens souffrirent amèrement de ce règne sanglant. La taxe judaïque fut perçue avec la plus grande rigueur et au mépris de tout sentiment de pudeur. Mais les prosélytes endurèrent des souffrances bien plus cruelles, ils eurent à supporter toutes les fureurs d’un despotisme sans frein. Ceux qui étaient dénoncés comme judaïsants étaient traînés devant le tribunal, condamnés comme irréligieux, dépouillés de leurs biens, envoyés en exil et quelquefois même punis de mort. Tacite raconte dans son langage d’une si vigoureuse concision que, pendant les dernières années de Domitien, les exécutions n’avaient pas lieu par intermittence et à des intervalles plus ou moins longs, elles ne formaient qu’un coup unique et prolongé. C’est aussi à ce moment (95) que Flavius Clemens fut condamné à mort. Rien ne put le sauver de la colère de Domitien, ni sa parenté avec l’empereur, ni sa dignité de sénateur et d’ancien consul. Les quatre docteurs qui étaient venus de Palestine pour s’entretenir avec lui et qui croyaient que par lui le judaïsme serait appelé aux plus hautes destinées, assistèrent à sa mort. Sa femme, Domitilla, qui fut exilée dans une île, révéla, parait-il, aux docteurs qu’avant sa mort Clemens s’était fait circoncire. Josèphe, qui, même sous Domitien, vivait confortablement à Rome, semble avoir été impliqué dans le procès dirigé contre Clemens (?) et les autres prosélytes juifs. Il jouissait, il est vrai, d’un grand crédit auprès de l’empereur Domitien et de l’impératrice Domitia, mais sa conduite dans la dernière guerre judaïque lui avait suscité parmi ses coreligionnaires des adversaires acharnés qui n’hésitaient pas à l’accuser auprès de l’empereur. Un jour, le précepteur même de son fils l’accusa de trahison. Il ne continua pas moins à recruter avec zèle, parmi les païens instruits, des adhérents pour le judaïsme. Pendant ses moments de loisir, il travaillait à un ouvrage considérable sur l’histoire des Judéens depuis les origines jusqu’à la période qui a précédé les guerres judaïco-romaines ; il acheva cet ouvrage, divisé en vingt livres, dans la treizième année du règne de Domitien (93). Ayant rassemblé, au prix des plus grandes peines et de dépenses considérables, les documents étrangers, il les utilisa, les concilia avec les récits historiques de la Bible et éleva ainsi un monument national qui faisait connaître aux classes instruites les actes et les doctrines de la nation judaïque. Bientôt après, il érigea un monument à sa propre honte. Justus de Tibériade, son ancien adversaire, avait publié l’histoire de la guerre judaïque, et, dans cette histoire, il avait présenté Josèphe comme l’ennemi des Romains. Josèphe craignit pour sa vie ; il savait que Domitien était très capricieux, et qu’au moindre soupçon ce tyran précipitait ses favoris du faite des grandeurs dans la plus profonde misère. Il chercha donc à se défendre contre les attaques de Justus de Tibériade, et il publia, comme annexe à son livre Des Antiquités, son autobiographie, où il raconta sa conduite pendant la guerre. Pour se disculper, il ne craignit pas d’affirmer que, dès le début de la guerre, il avait tenu pour Rome, c’est-à-dire trahi sa patrie.

Josèphe publia (en 93 ou 94) un quatrième ouvrage, qui n’efface pas totalement, il est vrai, l’acte de trahison dont il s’était accusé lui-même pour conserver les bonnes grâces de Domitien, mais qui montre son profond attachement pour sa race et sa religion. Ce livre lui a valu la reconnaissance de ses coreligionnaires. Il réfuta avec un grand courage et une profonde conviction, dans deux livres intitulés Contre les Grecs ou Contre Apion, les fausses accusations dirigées contre le judaïsme et la nation juive, et il fit valoir avec chaleur la supériorité de la morale judaïque. Ces deux ouvrages furent spécialement écrits pour convertir au judaïsme les gentils instruits. Josèphe y mentionne avec une satisfaction évidente ce fait heureux que de nombreux païens grecs et romains vénéraient le Dieu d’Israël et suivaient ses lois. Il avait dédié ces livres à son ami Épaphrodite, un Grec très lettré, et aux compagnons de ce dernier, qui avaient marqué leur prédilection pour le judaïsme. Il est à croire que Josèphe a aussi défendu verbalement la cause de sa religion pour faire des prosélytes. Comme il demeurait dans le palais impérial, il a sans doute été en relations avec Flavius Clemens.

Talmud de Babylone, traité ‘Abodah Zarah 10b modifier


Ceci est en effet ce qui a été enseigné: «Ses rois», mais pas tous ses rois; 'tous ses princes », mais pas tous ses officiers; «Ses rois», mais pas tous ses rois - exclut Antonin le fils de Asverus; 'tous ses princes ». mais pas tous ses officiers - exclut Keti'ah le fils de Shalom.

Que dire de ce Keti'ah b. Shalom? - Il était une fois un César qui détestait les Juifs. Un jour, il dit aux membres éminents du gouvernement. «Si on a une verrue sur son pied, il doit couper loin et vivre [dans le confort] ou le laisser sur et éprouver de l'inconfort? Sur quoi ils ont répondu: «Il devrait couper loin et vivre dans le confort. Puis Keti'ah b. Shalom leur parla ainsi: «En premier lieu, vous ne pouvez pas faire disparaître avec chacun d'eux, car il est écrit, car je vous ai dispersés aux quatre vents de la heaven.14 Maintenant, qu'est-ce que ce verset indique? Si elle devait dire que [Israël] devait être dispersés aux quatre coins du monde, alors au lieu de dire, que les quatre vents, le verset aurait dit, aux quatre vents? Il ne peut que signifier que, tout comme le monde ne peut exister sans vents, de sorte que le monde ne peut exister sans Israël. Et qui plus est, votre royaume sera appelé un royaume paralysé ». Pour cela le roi répondit: «Vous avez très bien parlé; Cependant, celui qui contredit le roi est d'être jeté dans un four circulaire'.15 Sur sa détenus et emmenés, une matrone romaine a dit de lui: «Dommage que le bateau qui navigue [vers le port] sans payer la taxe. 16 Puis, se jetant sur son prépuce il couper les cordes en criant: «Tu as payé la taxe tu passe et entrez [paradis]». Comme il était jeté [dans le four] il a dit: «Tous mes biens [doivent aller à] R. Akiba et ses amis». Ce, R. Akiba interprété selon le verset, Et ce sera à Aaron et son sons17 [qui est pris pour signifier que] la moitié est Aaron et demi pour ses fils. Un ban-kol18 alors écrié: 'Keti'ah b. Shalom est destiné à la vie [éternelle] dans le monde à venir! Rabbi [sur l'audition de celui-ci] pleura en disant: «On peut acquérir l'éternité dans une heure, un autre peut l'acquérir après de nombreuses années!

Antonin assisté au rabbin: Artaban19 assisté sur Rab. Lorsque Antonin mort, Rabbi écrié: Le lien est cassé! [De même] lorsque Artaban mort, Rab écrié:

Dans l'Apocalypse modifier

On trouve aussi le nom Kaloumenos dans certains manuscrits de l'Apocalypse: « The word “called” (kaloumenos) is missing in some manuscripts (A 051); it appears before “faithful” in some (1611 1841), after “faithful” in others (N), and after “true” in still others (2028). Some interpreters prefer to omit the word because it does ... Il n'y a pas de claires raisons pour lesquelles le nom pourraient avoir été ajouté. »

Il s'agit du passage suivant « Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; celui qui le monte s'appelle [Kaloumenos] » Fidèle » et » Vrai », il juge et fait la guerre avec justice. (ap 19, 11 »

Revelation 19 modifier

  • 1. Après quoi j'entendis comme un grand bruit de foule immense au ciel, qui clamait : « Alleluia ! Salut et gloire et puissance à notre Dieu,
  • 2. car ses jugements sont vrais et justes : il a jugé la Prostituée fameuse qui corrompait la terre par sa prostitution, et vengé sur elle le sang de ses serviteurs (Rome). »
  • 3. Puis ils reprirent : « Alleluia ! Oui, sa fumée s'élève pour les siècles des siècles ! »
  • 4. Alors, les vingt-quatre Vieillards et les quatre Vivants se prosternèrent pour adorer Dieu, qui siège sur le trône, en disant : « Amen, alleluia ! ».
  • 5. Puis une voix partit du trône : « Louez notre Dieu, vous tous qui le servez, et vous qui le craignez, les petits et les grands. »
  • 6. Alors j'entendis comme le bruit d'une foule immense, comme le mugissement des grandes eaux, comme le grondement de violents tonnerres ; on clamait : « Alleluia ! Car il a pris possession de son règne, le Seigneur, le Dieu Maître-de-tout.
  • 7. Soyons dans l'allégresse et dans la joie, rendons gloire à Dieu, car voici les noces de l'Agneau, et son épouse s'est faite belle :
  • 8. on lui a donné de se vêtir de lin d'une blancheur éclatante » - le lin, c'est en effet les bonnes actions des saints.
  • 9. Puis il me dit : « Écris : Heureux les gens invités au festin de noce de l'Agneau. Ces paroles de Dieu, ajouta-t-il, sont vraies. »
  • 10. Alors je me prosternai à ses pieds pour l'adorer, mais lui me dit : « Non, attention, je suis un serviteur comme toi et comme tes frères qui possèdent le témoignage de Jésus. C'est Dieu que tu dois adorer. » Le témoignage de Jésus, c'est l'esprit de prophétie.
  • 11. Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; celui qui le monte s'appelle » Fidèle » et » Vrai », il juge et fait la guerre avec justice.
  • 12. Ses yeux ? une flamme ardente ; sur sa tête, plusieurs diadèmes ; inscrit sur lui, un nom qu'il est seul à connaître ;
  • 13. le manteau qui l'enveloppe est trempé de sang ; et son nom ? le Verbe de Dieu.
  • 14. Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de lin d'une blancheur parfaite.
  • 15. De sa bouche sort une épée acérée pour en frapper les païens ; c'est lui qui les mènera avec un sceptre de fer ; c'est lui qui foule dans la cuve le vin de l'ardente colère de Dieu, le Maître-de-tout.
  • 16. Un nom est inscrit sur son manteau et sur sa cuisse : Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
  • 17. Puis je vis un Ange, debout sur le soleil, crier d'une voix puissante à tous les oiseaux qui volent au zénith : « Venez, ralliez le grand festin de Dieu !
  • 18. Vous y avalerez chairs de rois, et chairs de grands capitaines, et chairs de héros, et chairs de chevaux avec leur cavaliers, et chairs de toutes gens, libres et esclaves, petits et grands ! »
  • 19. Je vis alors la Bête, avec les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour engager le combat contre le Cavalier et son armée.
  • 20. Mais la Bête fut capturée, avec le faux prophète - celui qui accomplit au service de la Bête des prodiges par lesquels il fourvoyait les gens ayant reçu la marque de la Bête et les adorateurs de son image, - on les jeta tous deux, vivants, dans l'étang de feu, de soufre embrasé.
  • 21. Tout le reste fut exterminé par l'épée du Cavalier, qui sort de sa bouche, et tous les oiseaux se repurent de leurs chairs.

Kaloumenos dans l'Apocalypse de Jean modifier

Au chapitre XIX des manuscrits anciens de l'Apocalypse, probablement écrit par l'apôtre Jean de Zébédée alors qu'il est exilé dans l'île de Patmos sur ordre de l'empereur Domitien vers 95, on trouve le nom de Kaloumenos[28]. Au verset 11 de ce chapitre, il y est écrit : « Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; celui qui le monte s'appelle Kaloumenos « Fidèle » et « Vrai »[28], il juge et fait la guerre avec justice. (Ap. 19, 11) ». Toutefois le nom « Kaloumenos est manquant dans certains manuscrits (A 051). Il est placé avant « fidèle » dans certains autres (1611 1841), après « Fidèle » dans d'autres et après « Vrai » dans d'autres encore (2028)[28]. »

On trouve aussi le nom Kaloumenos dans certains manuscrits de l'Apocalypse: « The word “called” (kaloumenos) is missing in some manuscripts (A 051); it appears before “faithful” in some (1611 1841), after “faithful” in others (N), and after “true” in still others (2028). Some interpreters prefer to omit the word because it does ... Il n'y a pas de claires raisons pour lesquelles le nom pourraient avoir été ajouté. »

Il s'agit du passage suivant « Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; celui qui le monte s'appelle Kaloumenos « Fidèle » et « Vrai », il juge et fait la guerre avec justice. (Ap. 19, 11 »


Arbre généalogique modifier

 
 
 
Titus Flavius Petro
(fl Ier siècle av. J.-C.)
 
 
 
Tertulla, fille de Tertullus
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Vespasia Polla (en)
 
Titus Flavius Sabinus
(env. 20 av. J.-C. - fl Ier siècle av. J.-C.)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Titus Flavius Sabinus
 
empereur Vespasien
( – † )
 
 
 
Domitilla l'Aînée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Titus Flavius Sabinus
 
 
empereur Titus
(30 déc. 3913 sept. 81)
 
Domitilla la Jeune
 
Kelomenos[29],[30]
Clemens
(exécuté en 96)
 
empereur Domitien
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Julia Flavia
 
Titus Flavius Sabinus marié à Julia Flavia, fille de Titus
 
Titus Flavius Clemens
(exécuté en 95)
 
Flavia Domitilla
(propriétaire des catacombes de Domitilla)
 
Onqelos[29],[30] (aussi appelé Aquila dans le Talmud de Babylone, peut-être Aquila de Sinope)
 
 
 
 

Sources modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Étienne (Stephanus) avait vu un halo quelques jours auparavant. Stephanus veut dire « halo ». Il avait donc été convaincu que ce signe du ciel le désignait pour être le meurtrier de Domitien, qui enchaînait depuis trois ans les exécutions des membres de la famille impériale qui avaient des « meurs juives » et « refusaient d'adorer les Dieux ».
  2. Dans la période 50-150, il existe plusieurs personnages appelé Aquila, liés à la famille flavienne qui se sont convertis au judaïsme avant d'adopter « la voix du Seigneur » et de reconnaître Jésus comme Messie. C'est ainsi le cas de :
    • Aquila, un des frères du futur évêque Clément de Rome;
    • Aquila mentionné dans le Nouveau Testament. Peut-être le même que le précédent ;
    • Aquila, dont le nom est déformé en Onqelos dans certains passages du Talmud, est le fils qu'un noble romain de rang sénatorial appelé Clément (Kelomenos dans le Talmud) a eu avec une sœur — ou une demi-sœur — du futur empereur Titus. Il est l'auteur du Targoum Onkelos une traduction de la Torah en araméen à partir du texte en hébreu, qui est encore en usage aujourd'hui.
    • Tous ces Aquila liés aux Flaviens et ayant des parents qui s'appellent Clément sont peut-être membres de la même branche familiale. Il est possible qu'Aquila de Sinope soit un de leurs descendants. Il semble marié à une sœur d'Hadrien, ce qui est compatible avec son éventuelle appartenance à une branche liée aux Flaviens. Il est originaire du Pont (capitale Sinope), tout comme Aquila mentionné dans le Nouveau Testament. Comme lui, il se convertit au judaïsme nazôréen.
  3. Il n'est toutefois pas exclu que Titus et Domitien aient eu une demi-sœur que leur mère Domitilla l'Aînée aurait eu avec Statilius Capella, avant son mariage avec Vespasien (38).

Reférences modifier

  1. Heinrich Graetz, « Histoire des Juifs, III, 1, 2 ».
  2. (en) Richard Gottheil et Hermann Vogelstein, « Domitian », Jewish Encyclopedia.
  3. (en) Richard Gottheil et Samuel Krauss, « Flavia Domitilla », Jewish Encyclopedia.
  4. (en) Louis Ginzberg, « His Favorite Maxim », Jewish Encyclopedia.
  5. Genèse, 14, 9.
  6. Talmud de Babylone, Abodah Zarah, 10b et Neadarim 50a-b ; Midrash Rabbah II, Vaetchanan 24.
  7. Bernard Pouderon, in Le Judéo-christianisme dans tous ses états, Simon Claude Mimouni (Dir.), Paris, Cerf, 2001, p. 232, note no 3.
  8. Bernard Pouderon, in Le Judéo-christianisme dans tous ses états, Simon Claude Mimouni (Dir.), Paris, Cerf, 2001, p. 232.
  9. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 193.
  10. a b c d et e Philostrate d'Athènes, Vie d'Appolonios de Tyane, livre VIII, XXV.
  11. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 117-118
  12. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Jones_p193
  13. Selon Suétone, Domitien « attend à peine que cet homme, d'une nullité abjecte (contemptissimae inertiae), soit sorti du consulat pour se défaire brusquement de lui sur le soupçon le plus frivole » et des inscriptions épigraphiques montrent qu'il a été consul du 1er janvier au 1er mai 95 cf. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 48
  14. a et b Dion Cassius traduit par Théodore Reinach, « Dans Fontes rerum judaicarum : Histoire romaine ([[wikt:épitomé|épitomé]] de [[Xiphilin]]), livre 67, page 195 », Ernest Leroux,  : « Cette même année, Domitien fit mourir, outre plusieurs autres, son oncle Flavius Clément, bien qu'ils fussent cousins et qu'il eut épousé Flavia Domitilla sa parente, les accusant tous deux de ne pas adorer les Dieux. Plusieurs encore qui avaient embrassé la religion des juifs, furent punis pour le même sujet, les uns de mort, les autres de la confiscation de leurs biens. Pour Domitilla, il se contenta de la reléguer dans l'île de Pandateria. Glabrion qui avait été consul avec Trajan, fut aussi condamné à mort, tant pour ce même crime que parce qu'il avait combattu contre les bêtes quoiqu'au fond c'était seulement à cause que Domitien lui portait envie, car comme à la fête Juvénale qu'il avait invité chez lui au Mont Alban, il lui eut commandé de combattre contre un puissant lion, non seulement il n'en fut point offensé, mais encore il le tua sur place. ».
  15. Suétone, Philostrate d'Athènes, le Talmud.
  16. a b c d e f g h i j k et l Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 118
  17. a et b Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 117.
  18. a et b Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 111.
  19. (en) Louis Isaac Rabinowitz, « Onkelos and Aquila », dans Fred Skolnik et Michael Berenbaum (dir.), Encyclopaedia Judaica, vol. 15, Thompson Gale et Keter Publishing House, , 2e éd. (lire en ligne)
  20. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Marcos_2000_p112
  21. Ralph V. Harvey, Rabban Gamaliel, 2005, Xulon Press, USA, p. 233.
  22. Shemuel Safrai, M. Stern,David Flusser, The Jewish People in the First Century, Volume 2, Van Gorcum & Fortress Press, 1976, USA, p. 781.
  23. a et b Shemuel Safrai, M. Stern,David Flusser, qui citent Lieberman à ce sujet inThe Jewish People in the First Century, Volume 2, Van Gorcum & Fortress Press, 1976, USA, p. 781, note no 5.
  24. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 486.
  25. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 48.
  26. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 759.
  27. Brian Jones, The Emperor Domitian, 1993, Routledge, Londres, p. 118-119
  28. a b et c Craig R. Koester, Revelation: A New Translation with Introduction and Commentary, 2004, The Anchor Yale Bible, Yale University Press, New Aven et Londres, p. 752-753, note no 19.11.
  29. a et b Jean-Pierre Osier, Jésus raconté par les juifs, ou l'évangile du ghetto: La légende juive de Jésus du IIe au Xe siècle, Berg International, 1999, p. 151.
  30. a et b Frédéric Manns, Pour lire la Mishna, Franciscan Printing Press, 1984, p. 64.