Utilisateur:Leonard Fibonacci/Anciens de Bathyra

Étienne Nodet à ajouter

Hillel « était arrivé de Babylone à Bathyra, colonie babylonienne établie auparavant par Hérode sur le Golan, avec exemption de taxes (AJ 17:26) ; cette étape sur la route de pèlerinage vers Jérusalem attira de nombreux juifs pieux. On soumit à Hillel un problème sur la préparation de la Pâque, car le 14 Nissân tombait un sabbat cette année-là, et on se demandait si les préparatifs de Pâque pouvaient se faire le sabbat (j.Pes 6:1, p. 33a). Il chercha d'abord des arguments scripturaires, puis finit par se rappeler une tradition qu'il avait reçue en Judée » (qu'il avait reçue de Shemaya et Abtalion).

RI

Les Anciens de Bathyra sont une autorité de Bathyra en Batanée à l'est de la Galilée qui sont surtout connus dans la littérature rabbinique pour être ceux qui, à la fin du Ier siècle av. J.-C., ont investi Hillel comme « Patriarche » ou au moins comme « Chef d'école ». On ne sait si cette autorité locale était un Sanhédrin de la région. C'est aussi devant cette assemblée que Hillel a énoncé les sept règles exégétiques (midddoth) qui sont rapportées dans le Talmud. Des Fils de Bathyra ou Enfants de Bathyra et des Bne Bathyra sont aussi évoqués dans la littérature rabbinique. À partir de cette époque plusieurs rabbis appelés « ben Bathyra » en lien avec la ville de Nisibe et la Mygdonie sont aussi cités.

Bathyra modifier

Bathyra est avec Ecbatane (ou έν Βατάναια[1]) une des deux villes fortifiées qui ont été fondées par ceux que Flavius Josèphe appellent des « Babyloniens ». Des Juifs qui se sont enfuis avec leurs familles de Mésopotamie pour des raisons inconnues, dont 500 hommes entraînés pour tirer à l'arc à cheval, que le roi Hérode le Grand a installés en Batanée pour qu'ils s'opposent aux raids des brigands de Trachonitide qui venaient régulièrement piller les territoires de son royaume[2],[3],[4]. Ils pourraient être en lien avec la Mygdonie et Nisibe où l'on trouve aux Ier et IIe siècle plusieurs éminents rabbis qui s'appellent Judah ben Bathyra. Les Anciens de Bathyra sont peu attestés dans la littérature rabbinique[5], ils y apparaissent notamment lors de deux débats portant tous les deux sur une question de calendrier des fêtes juives. C'est aussi devant les « Anciens de Bathyra » qu'Hillel a énoncé les sept règles exégétiques (midddoth) qui sont rapportées dans le Talmud[6]. La principale des attestations raconte de façon assez longue l'élévation de Hillel au rang de Patriarche.

Élévation de Hillel au rang de Patriarche modifier

Dans une Baraita célèbre, que l'on trouve à la fois dans le Talmud de Babylone, dans le Talmud palestinien et dans la Tosefta, les Anciens de Bathyra sont soumis à une question portée devant les sages de la famille[7]. Hillel « était arrivé de Babylone à Bathyra, colonie babylonienne établie auparavant par Hérode sur le Golan, avec exemption de taxes (AJ 17:26) ; cette étape sur la route de pèlerinage vers Jérusalem attira de nombreux juifs pieux. On soumit à Hillel un problème sur la préparation de la Pâque, car le 14 Nissân tombait un sabbat cette année-là, et on se demandait si les préparatifs de Pâque pouvaient se faire le sabbat (j.Pes 6:1, p. 33a)[8]. » « L'événement est rapporté sous plusieurs formes analogues[9] ». Le texte donné ci-dessous est « la recension la plus longue et la plus documentée, en omettant quelques développements annexes manifestement postérieurs[9]. » La loi qui est discutée au point no 1 concerne les infractions au repos le jour du shabbat permises pour la préparation de l'agneau de Pâque :

« Cette loi était ignorée par les Anciens de Bathyra.

  1. Il arriva un jour que le 14 Nisân (premier jour de la Pâque juive) coïncide avec le shabbat et ils ne savaient pas si le sacrifice pascal l'emporterait ou non sur le shabbat. Ils dirent : « Il y a ici un certain Babylonien dont le nom est Hillel, qui a étudié avec Shemaya et Abtalion. Il sait si le sacrifice pascal l'emporte ou non sur le shabbat »« Peut-il être de quelque utilité !? » Ils l'envoyèrent chercher. Ils lui dirent : « As-tu jamais entendu dire si, lorsque le 14 Nisân coïncide avec un shabbat, il l'emporte ou non sur lui ? » Bien qu'il fût resté à leur donner des explications tout le jour, ils ne l'acceptèrent pas jusqu'à ce qu'il leur eût dit : « Malheur à moi ! C'est ce que j'ai reçu de Shemaya et Abtalion. » Quand ils eurent entendu cela, ils se levèrent et le désignèrent comme Patriarche.
  2. Quand ils l'eurent proclamé Patriarche, il commença à les critiquer, disant : « Qu'est-ce qui vous a poussé à avoir besoin de ce Babylonien ? Est-ce donc que vous ne serviez pas les deux grands de ce monde, Shemaya et Abtalion qui siégeaient parmi vous[10] ? » »

Les maîtres évoqués dans le récit, Shemaya et Abtalion, « sont les autorités reconnues de tous[5] », mais ils sont absents ou morts et non remplacés[5]. Une liste des transmetteurs est donnée dans le traité Avot de la Mishna (1:10 s), dans laquelle ces deux sages précèdent immédiatement Hillel et Shammaï[9]. Ils sont respectivement patriarche et président du Sanhédrin[5] (Nassi). Les fonctions attachés à ces titres sont peut-être anachroniques, « mais il faut reconnaître à ces personnages un rang social notable[5]. » Dans un premier temps Hillel cherche des arguments tirés des Écritures juives sans convaincre ses interlocuteurs, puis il « finit par se rappeler une tradition qu'il avait reçue en Judée » de Shemaya et Abtalion[8]. Cet argument d'autorité convainc enfin les "Anciens de Bathyra".

Analyse modifier

Cette relation pose plusieurs problèmes qui ont fait longtemps dire aux critiques que les « Anciens de Bathyra » cités ici n'avaient rien à voir avec la colonie installée en Batanée à l'époque d'Hérode le Grand[11].

Profil du candidat modifier

« Le profil du candidat recherché est particulier : un "Babylonien" qui ait fréquenté ces maîtres pharisiens de Judée (Shemaya et Abtalion). Cependant certains dans le récit contestent le "Babylonien"[5] » en tant que tel. Ce qui reflète probablement un problème d'unification entre les différents courants du judaïsme représentés parmi les « Anciens de Bathyra »[5].

Problème simple de calendrier modifier

Le premier problème est que l'histoire racontée ici semble impossible[12]. En effet, la coïncidence d'un jour de shabbat avec le 14 nisân est une situation qui se rencontrait en moyenne une fois tous les sept ans[13]. Il semble donc a priori impossible que toute l'assemblée des Anciens de Bathyra « ait oublié un point de droit coutumier aussi global, donc aussi simple[14]. » « Tel est justement l'objet de la colère de Hillel dans le paragraphe no 2[14]. » Toutefois, le problème s'éclaircit si l'on suppose que ces "Babyloniens" utilisaient avant leur arrivée en Palestine le Calendrier solaire de 364 jours[15] dont on trouve la description dans le Livre des Jubilés[16] ou dans le Livre d'Hénoch qui ont été conservés par l'Église chrétienne d'Éthiopie, mais ont été rejetés par le judaïsme[17] et par le christianisme de la Grande Église. Ce calendrier est parfois appelé à tort « calendrier essénien » dans des livres grand-publics, car la tendance d'esséniens qui au Ier siècle a caché des centaines de manuscrits dans des grottes à proximité des ruines de Qumrân (avant 70) lui accordait une grande importance, de même d'ailleurs que les révoltés de la forteresse de Massada (66 - 74)[18]. Il est possible que les Boethusiens aient aussi utilisé ce calendrier[19]. Dans ce calendrier, le 14 nisân tombe toujours un mardi et le problème décrit ici ne se rencontre donc jamais[20]. Il est donc possible que ces "Babyloniens" utilisaient ce calendrier dans la région de Mésopotamie dont ils venaient et que peu d'années après leur installation en Batanée la coïncidence du 14 nisân avec un shabbat s'est présentée[20]. Il est aussi possible que les Anciens de Bathyra était l'autorité d'un rassemblement hétéroclite de groupes à la suite de persécutions qui aient cherché à s'unifier notamment en abandonnant le calendrier des Jubilés qu'ils utilisaient auparavant[20]. Ils ont alors cherché un autre "Babylonien" qui connaissait la solution à ce problème[5]. « À cet égard, le choix (plus ou moins unanime) de Hillel, c'est-à-dire d'un "Babylonien" extérieur à la colonie, qui est en outre disciple de Pharisiens de Jérusalem, est parfaitement conforme à l'esprit de la tradition rabbinique[20]. »

Shemaya et Abtalion modifier

Dans le récit, les maîtres Shemaya et Abtalion, sont absents ou morts et non remplacés[5]. La tradition juive considère qu'ils précèdent Hillel et Shammaï[9], qui forment le couple de « sages » appelé Zougot qui leur a succédé. Dans le Traité Èduyot de l'ordre Neziqin de la Mishna un passage (1:3) « indique aussi une discontinuité entre eux et leurs successeurs, leur autorité est intacte, mais ils sont inaccessibles. Il faut donc les tenir pour morts ou tués, en tout cas sans avoir pu établir de succession reconnue par la colonie de Bathyra[5]. »

Curieusement, alors que figure dans son oeuvre plus de cent personnages du judaïsme palestinien, Flavius Josèphe ne mentionne Hillel à aucun moment. Gamaliel l'Ancien, qui pourrait être un des fils de Hillel et qui en tout cas lui succède, est lui aussi absent[Note 1]. Cette absence de Hillel et de Gamaliel chez Josèphe est notable, car il n'y a aucun doute qu'il s'agissait de deux personnages très importants du judaïsme de l'époque, sachant que Josèphe déclare être lui-même Pharisien, tout comme l'étaient Gamaliel et Shammaï, ainsi que Hillel si l'on en croit les sources rabbiniques. En revanche, Josèphe semble mentionner brièvement les prédécesseurs de Hillel et Shammaï, en leur donnant les noms de Saméas (Σαμαίας) et Pollion (Πολλίων) qui pourraient correspondre à Shemaya et Abtalion[21],[Note 2]. Il indique en effet que « le pharisien Pollion et son disciple Saméas[22] » furent récompensés par Hérode, car lorsqu'il assiégeait Jérusalem en 37 av. J.-C. pour s'installer comme nouveau roi, ils avaient conseillé aux habitants de lui ouvrir les portes[14]. Toutefois, il y a un problème. Josèphe semble utiliser la transcription « Saméas » pour désigner Shemaya comme pour désigner Shammaï[14],[Note 3]. Puisqu'il indique que le « Saméas » dont il parle était un disciple de Pollion (Abtalion), il s'agirait plutôt de Shammaï et l'association des deux noms est trompeuse, peut-être volontairement[23]. Josèphe conclut ce passage en précisant que « ce Pollion était le même qui, lorsque Hérode autrefois avait passé en jugement sous une accusation capitale, avait prédit à Hyrcan (II) et aux juges, en leur reprochant leur lâcheté, qu’Hérode, s'il était acquitté, chercherait un jour à se venger d'eux tous : c'est, en effet, ce qui arriva alors, Dieu ayant permis que les prédictions de Pollion se réalisassent[24]. » Cette affirmation aussi est étrange, car en Antiquités judaïques (XIV, IX, 4), c'est à un Saméas et non à Pollion que Flavius Josèphe attribuait ce discours. Comme l'événement décrit a lieu en 47 av. J.-C. et que le Saméas ici n'est pas disciple de Pollion mais un « homme juste et par conséquent au-dessus de toute crainte[14],[Note 4] », il s'agit probablement de Shemaya. Pour Étienne Nodet, le fait que Josèphe confonde Pollion et Saméas lors de ce procès fait à Hérode vers 47 av. J.-C., « invite plutôt à les supposer de la même génération, donc Saméas serait Shemaya », alors qu'il est plus vraisemblable que le Saméas évoqué lors du siège de Jérusalem en 37 av. J.-C. soit Shammaï[14]. Donc, soit Flavius Josèphe est mal à l'aise avec ses sources, soit il cherche à cacher quelque chose pour se préserver, ou pour appliquer les consignes de ses commanditaires[23], les empereurs Vespasien et Titus.

Bathyra ou Jérusalem modifier

Les critiques qui estiment que ce passage est purement légendaire font remarquer qu'il n'y a nulle trace d'une Bne Bathyra (une formule énigmatique qui ne serait pas un nom de famille[25]) qui ait exercé une autorité à Jérusalem[11]. Toutefois, le passage ne parle ni de Jérusalem, ni du Temple. Étienne Nodet et Justin Taylor estiment qu'il n'y a pas « de raison décisive, bien au contraire pour situer l'événement hors de la Galilée, au sens élargi incluant la Batanée[26]. » « L'entité qui interroge Hillel a le pouvoir de le nommer « Patriarche », disons au moins chef d'école[5]. » D'autre part, il semble y avoir une discontinuité dans la succession des sages. Shemaya et Abtalion sont absents et probablement morts. « Mais le discours que Josèphe met dans la bouche de Saméas (ici probablement Shemaya) au moment du procès fournit une clef[27]. » « Il annonce qu'Hérode devenu roi les tuera tous. C'est ce qu'il fit, poursuit aussitôt Josèphe, en arrivant au pouvoir[27]. » Abtalion a été épargné — et peut-être aussi Shemaya — en 37 av. J.-C., mais probablement que cette "clémence" d'Hérode n'a pas duré éternellement[27] et « Josèphe est très imprécis sur ce point[27]. » Hyrcan II dont la mort est aussi prédite dans le discours de Saméas n'a été tué qu'en 30 av. J.-C.[28], sept ans après la prise de pouvoir par Hérode. Abtalion a probablement été tué dans la même période, ce qui explique la discontinuité entre Shemaya et Abtalion et leurs successeurs, mais Josèphe ne le raconte pas[27]. « Par ses manipulations, Josèphe donne cependant une information utile[27]. » Bien qu'il n'y ait nul consensus sur son interprétation, le fait qu'il peine à situer clairement dans l'histoire Shemaya et Abtalion et qu'il n'en ait pas parlé dans sa première oeuvre en sept livres, la Guerre des Juifs[27], est aussi une information.

Comment expliquer l'émergence des « Anciens de Bathyra » ? Pour Étienne Nodet et Justin Taylor, « là encore, Josèphe se trahit : il dit que beaucoup étaient venus s'établir dans la [colonie fondée en Batanée par ces "Babyloniens"], car ils se sentaient en sécurité[29]. » Pour ces auteurs, « Hérode a persécuté les pharisiens, mais n'a pas touché au statut de cette colonie, pour des raisons très claires de politique à l'égard des Babyloniens et des Parthes. C'était donc un refuge [...] précieux pour tous ceux qui ne pouvaient pas espérer de protection des milieux sacerdotaux, forcément inféodés à Hérode[29]. »

Problème de chronologie modifier

À l'époque moderne, l'historien Heinrich Graetz a été un des premiers à identifier les Anciens de Bathyra et les Bnei Bathyra avec les « Babyloniens » installés par Hérode le Grand en Batanée. Toutefois cette identification a été rejetée par certains critiques car Flavius Josèphe semble placer leur installation en Batanée vers 6-5 av. J.-C., deux ans avant la mort d'Hérode, alors que dans le Talmud la plus ancienne intervention des Bnei Bathyra relate l'élévation de Hillel au rang de Patriarche que les sources juives placent environ un siècle avant la destruction du Temple de Jérusalem, qu'elles situent en 69. Cette chronologie rabbinique est certes approximative, mais la différence est ici jugée trop importante.

Il est toutefois probable que Flavius Josèphe a donné des indications fausses et que ces Babyloniens aient été installés à Bathyra bien avant[30], peut-être lorsque « la Trachonitide, la Batanée et l'Auranitide[31],[Cit. 1] » ont été donnés à Hérode en -24[32], au moment où il s'est lui même rendu dans la région avec son armée pour réduire les bandits Trachonites que justement ces « Babyloniens » sont chargés de contenir[30]. La plupart des critiques estiment en effet invraisemblable qu'Hérode ait pu installer cette colonie en Batanée deux ans avant sa mort, alors qu'il est physiquement très affaibli et qu'il est submergé par les ennuis domestiques[33] ainsi que par les suites de complots et d'exécutions qui marquent la fin de son règne [30]. Josèphe situe cette installation après qu'Hérode a fait exécuter ses deux fils Alexandre et Aristobule (-7) et après qu'Antipater lui ait fait réorganiser tous les mariages qu'il avait prévu. Il indique d'ailleurs qu'à ce moment là, vu l’état d’esprit d'Hérode, « toutes les affaires étaient du ressort d’Antipater[34]. » Pour Étienne Nodet, cette « erreur de Flavius Josèphe n'est pas nécessairement accidentelle[33]. » L'absence de Hillel dans toute l'œuvre de Josèphe est elle aussi notable car il n'y a aucun doute qu'il s'agissait d'un personnage très importants du judaïsme de l'époque[35]. Étrange parti pris pour quelqu'un qui déclare avoir choisi à l'âge de 19 ans d'être Pharisien, tout comme l'était Hillel. D'autant plus que les sources rabbiniques indiquent que ce sont les "Anciens de Bathyra" qui ont promu au rang de patriarche, celui qu'elles qualifient de « Babylonien ». En revanche, Josèphe semble mentionner brièvement les prédécesseurs de Hillel et Shammaï, en leur donnant les noms de Saméas (Σαμαίας) et Pollion (Πολλίων) qui pourraient correspondre à Shemaya et Abtalion[36],[Cit. 2]. Il faut donc remonter à l'époque d'Hyrcan II, grand prêtre de 63 à 40 av. J.-C., pour trouver le nom de dirigeants pharisiens. De plus, il y a un problème car Josèphe attribue à Abtalion et Shemaya le même discours dans les mêmes circonstances (AJ XV, I, 2-4 et AJ XIV, 172)[37],[38],[Cit. 3] et présente celui qui semble être Shemaya, qu'il appelle Saméas, comme un disciple de celui qui semble correspondre à Abtalion qu'il appelle Pollion[37],[Note 5]. Or, le disciple d'Abtalion dont la translittération du nom en grec pourrait être Saméas c'est Shammaï et pas Shemaya[37], mais il est impossible chronologiquement que Shammaï ait été membre du Sanhédrin en 47 av. J.-C.[38]. Là encore, cette double confusion est bien étrange surtout pour un érudit pharisien. Donc, soit Flavius Josèphe est mal à l'aise avec ses sources, soit il cherche à cacher quelque chose pour se préserver[39] ou pour appliquer les consignes de ses commanditaires.

Quand ? modifier

Guerre des Juifs I modifier
BJ I, XX, 4

Après la première période Actiaque (28-24 av. J.-C. selon Weill, 27-23 av. J.-C. selon Schwentzell), l’empereur ajouta au royaume d'Hérode la contrée appelée Trachonitide et ses voisines, la Batanée et l'Auranitide.

La bataille d'Actium est une grande bataille navale qui se déroule le 2 septembre de l'an 31 av. J.-C.. La première période actiaque court donc du 2 septembre de l'an 31 au 1er septembre 27 av. J.-C.. Nous sommes donc juste après le 1er septembre 27 av. J.-C. probablement en -27/-26. Si les "Babyloniens" de Zamaris ont quitté leur territoire au moment de la mort d'Hyrcan II, ils sont donc restés 3 ans installés à Ouatara près de Daphné avant qu'Hérode ne leur propose de s'installer en Batanée. Entretemps, ils ont très bien pu introniser Hillel comme patriarche.

L'ère Actiaque commence en -31 avec la bataille d'Actium, mais en -30 en Égypte. Elle semble durer 4 ans à sa création, mais passera à 5 ans par la suite.

Zénodore avait pris "à ferme" la Trachonitide, la Batanée et l'Auranitide, anciens domaine de Lysanias (son père selon une inscription). Hérode a dû avoir lui aussi ces territoires "à ferme" dans un premier temps, puis lorsque Octave est venu en Syrie (-20) ces territoires lui ont été donnés directement en même temps que Zénodore est fort opportunément mort (probablement empoisonné).

Les 3000 Iduméens modifier
Ant Jud XVI, IX, 2
  • Vers 9 av. J.-C.

[282] 2. Comme l’échéance était passée, Syllaios, sans se conformer à aucune de ses obligations, partit pour Rome. Mais Hérode prit des sûretés pour l’argent et les brigands qui étaient chez lui. [283] Saturninus et Volumnius l’autorisant à poursuivre ses offenseurs, il s’avança avec son armée en Arabie, parcourant sept étapes en trois jours. Une fois parvenu au fortin qu’occupaient les brigands, il les prit tous dès le premier assaut et rasa la localité, nommée Rhaïpta ; il ne fit ailleurs aucun dommage. [284] Comme des Arabes conduits par Nakeb étaient venus à la rescousse, il y eut un combat où tombèrent, du côté d’Hérode, quelques hommes et de l’autre le chef des Arabes Nakeb avec vingt-cinq environ de ses gens, le reste fut mis en fuite. [285] Après avoir châtié les délinquants et établi en Trachonitide trois mille Iduméens, il dompta les brigands de cette région et écrivit à ce sujet aux chefs romains qui se trouvaient en Phénicie, déclarant qu’il n’avait rien fait de plus que le nécessaire pour mettre à la raison les malfaiteurs arabes. Après une enquête approfondie, ceux-ci reconnurent qu’il avait dit la vérité.

Selon fr:wiki Saturninus est légat de Syrie en -7. Toutefois de façon plus précise en:wiki indique que en:Gaius_Sentius_Saturninus donne la période -9 à -7.

Maurice Sartre modifier

Hillel, Menahem et Shammaï modifier

Selon le Talmud, « Hillel était d'accord avec Menahem. Menahem est parti, Shammaï est arrivé et ils n'ont plus été d'accord. » Le Menahem dont il s'agit ici est l'Essénien qui selon Flavius Josèphe était un ami d'enfance d'Hérode le Grand. Pour Étienne Nodet, il s'agit d'une preuve supplémentaire que la Halakha d'Hillel était plus proche de celle des Esséniens que de celle du Pharisien Shammaï.

Bnei Bathyra modifier

Bnei Bathyra (hébreu : בני בתירא), littéralement les Enfants de Bathyra, était une famille de sages juifs qui, à une certaine période, aurait été la direction religieuse du peuple juif à l'époque de la destruction du deuxième Temple de Jérusalem et à proximité immédiate du début de l'ère des Tannaïm (v. début de ère commune jusque vers 200). Cette famille est connue pour ses nombreux sages juifs importants sur plusieurs générations. Près d'une centaine d'années avant la destruction du Second Temple, les sages de la famille ont élevé Hillel le Babylonien au rang de patriarche. Dans le judaïsme, les sages de la famille sont considérés comme "Gedolei Hador" (Grands de cette génération), faisant donc partie des géants intellectuels du monde religieux de cette époque, même après la destruction du Second Temple. Ils sont connus pour avoir occupé une place de choix parmi les Sages de l'Académie de Yabneh. Le consensus général attribue des Tannaïm à cette famille dont le plus célèbre est Judah ben Bathyra, qui a résidé à Nisibe en Adiabène. Un territoire du nord de la Mésopotamie, région qui est désignée par le terme générique « Babylone » dans le Talmud.

Judah ben Bathyra de Nisibe modifier

À partir du milieu du Ier siècle, plusieurs tannaïm appelés Judah ben Bathyra sont mentionnés dans les sources rabbiniques en liaison avec la ville de Nisibe. Ils font eux aussi partie des Bnei Bathyra.

Judah ben Bathyra I modifier

Judah ben Bathyra, aussi connu comme Judah Bathyra était un éminent docteur de la Mishna ayant vécu au Ier siècle ayant une activité à Nisibe, qui est florissant au moment de la destruction du Temple de Jérusalem (70). Nisibe est la capitale de la Mygdonie, un territoire situé entre le royaume d'Arménie, l'Adiabène et le royaume d'Édesse. Depuis le règne d'Izatès (II), le territoire de Nisibe appartenait à l'Adiabène, car le roi Parthe Artaban III (mort vers 38) lui a donné ce territoire pour le récompenser de l'avoir aidé à récupérer son trône, sans faire la guerre et par sa seule autorité, face à ses nobles en rébellion[40],[41] et à l'usurpateur appelé Cinname[42],[43].

Les seuls éléments biographiques connus de Judah ben Bathyra sont déduits d’une aggada talmudique selon laquelle lorsqu'un païen aurait été empêché de consommer l’offrande pascale à Jérusalem, il aurait alors reçu le message : « à toi, Rabbi Juda ben Bathyra, salut ! Tu vis à Nisibe mais tes réseaux se propagent jusqu’à Jérusalem[44]. » Les deux groupes qui ont eux-aussi prôné d'interdire aux non-juifs de faire des sacrifices au Temple, sont la tendance d'Esséniens qui a caché des centaines de Manuscrits près du site de Qumrân au Ier siècle et les Zélotes[45]. Avec de multiples autres raisons certains critiques estiment d'ailleurs qu'il s'agit du même groupe, mais il n'y a nul consensus sur ce sujet. L'interdiction d'offrir des sacrifices pour les païens au tout début de la révolte en 66 est considéré comme une déclaration de guerre à l'Empire romain, puisqu'elle empêche le sacrifice qui était fait quotidiennement pour l'empereur au Temple de Jérusalem.

À Nisibe, Judah possédait un collège expressément recommandé pour son excellence[46], où il accueille de nombreux savants fuyant la palestine lors de la première guerre judéo-romaine (6670) et des persécutions qui suivirent.

Il ne faut pas le confondre avec Judah ben Bathyra II, florissant au IIe siècle à Nisibe. Probablement, l'un de ses descendants, peut-être son petit-fils[47].

Judah ben Bathyra II et peut-être III modifier

Problème d'identification modifier

La Mishna attribue des citations à un Judah ben Bathyra ou à un « ben Bathyra » à 17 reprises, il y a environ 40 Baraïta attribuées à ce nom qui est aussi un haggadiste prolifique[48]. Cela suggère qu'il y avait plusieurs Judah ben Bathyra. Il existe des controverses entre lui et rabbi Akiba[48], mort vers 135. Est-ce bien le même que celui qui est réputé être déjà âgé lors de la Grande révolte juive de 66 - 70 ? L'existence d'un second R. Judah b. Bathyra — voire d'un troisième — est donc supposée (Tossafot to Men. 65b; Seder ha-Dorot, ed. Warsaw, II, 110), qui était probablement un fils ou un petit-fils du premier, et donc le contemporain d'Akiba; il est possible qu'il existait même un troisième R. Judah b. Bathyra, qui était un contemporain de Rabbi Josiah (en) (Sifre, Num 123) ou de R. Juda Hanassi (Hullin 54a; Shab. 130a; voir aussi Midrash Shmuel (en) X)[48]. Il semble aussi avoir vécu à Nisibe (Sanhé 96a)[48].

Il y a aussi les citations attribuées aux « fils de Bathyra » qui sont réputés être deux frères appelés Judah et Joshua ben Bathyra qui sont souvent confondus, car dans la Mishna (Shab. xii. 5; Yeb. viii. 4; 'Eduy. viii. 1; Parah ii. 5), les noms "R. Judah" et "R. Joshua b. Bathyra" sont abrégés de la même manière (רי 'ב 'ב)[49]. Toutefois d'autres critiques disent que les deux frères sont Judah b. Bathyra et Siméon b. Bathyra[50], un rabbi mentionné notamment dans le traité Eduyot (I). Frankel s'est efforcé de distinguer les deux tannaim sur la base des particularités internes de leurs enseignements respectifs[49]. Pour Marcus Jastrow et Samuel Krauss, reprenant le point de vue de Moïse Maïmonide, le mieux serait peut-être de résoudre les difficultés chronologiques en substituant "R. Joshua" aux citations attribuées au plus jeune "R. Judah"[49].

Le Talmud cite encore un autre Judah b. Bathyra, clairement différent de ceux qui précèdent, car il est contemporain de Rabbi Hiyya bar Abba (en)[51], qui était florissant à la fin du IIIe siècle.

Nom syriaque de Nisibe modifier

Selon Alain Desreumaux, le nom syriaque de Nisibe est Soba[52].

Popularisation de la problématique (Babylonien, Babylonie, Bathyra, Hillel,... modifier

Saméas et Pollion chez Flavius Josèphe modifier

Abtalion, Shemaya et Shammaï ne sont pas mentionnés dans la Guerre des Juifs et n'apparaissent qu'assez peu dans les Antiquités judaïques, où Flavius Josèphe semble faire exprès de transcrire Shemaya et Shammaï avec la même forme (Saméas) pour que le lecteur lambda croient qu'il s'agit d'un seul personnage. Hillel et Gamaliel l'Ancien sont eux totalement absents. Il est donc très probable que Josèphe ait eu pour mission de cacher quelque chose à propos de certains de ces personnages, mais on ignore quoi.

Antiquités judaïques, livre XIV modifier

Antiquités judaïques, XIV, IX, 4 modifier

Cependant Sextus (César), gouverneur de Syrie, écrivit à Hyrcan pour l'inviter à absoudre Hérode, ajoutant des menaces pour le cas où on lui désobéirait. Cette lettre de Sextus fournissait à Hyrcan un bon prétexte pour renvoyer Hérode sans qu'il fût inquiété par le Conseil car il l'aimait comme un fils. Quand Hérode se présenta au Conseil avec son escorte, il en imposa d'abord à tous, et aucun de ceux qui le décriaient avant son arrivée n'osa plus soutenir l'accusation personne ne bougea, on ne savait à quoi se résoudre. Telle était la situation, lorsqu’un certain Saméas (le célèbre docteur Schemaya ? ), homme juste et par conséquent au-dessus de toute crainte, se leva et dit : « Conseillers et vous, roi, jamais je n'ai vu aucun des hommes appelés par vous en justice avoir pareille attitude, et je ne suppose pas que vous puissiez de votre côté citer un tel exemple. Quiconque arrive devant cette assemblée pour être jugé se présente humble, dans l'attitude d'un homme craintif, implorant notre pitié, la chevelure longue, revêtu de vêtements noirs. Et cet excellent Hérode, prévenu de meurtre, et cité sous ce chef d'accusation, comparait drapé dans la pourpre, la tête ornée d'une coiffure savante, entouré de soldats, afin que, si, obéissant à la loi, nous le condamnons, il puisse nous tuer et se sauver en violant le droit. Je ne fais aucun reproche à Hérode s'il met ainsi son propre intérêt au-dessus de la légalité ; c'est à vous que j'en fais, et au roi, pour lui avoir donné pareille licence. Sachez cependant que Dieu est grand, et que cet homme, que vous voulez aujourd'hui absoudre par égard pour Hyrcan, vous châtiera un jour, vous et le roi lui-même. » Sa prédiction se réalisa. Car Hérode, quand il se fut emparé de la royauté, fit mettre à mort tous les membres du Conseil, et Hyrcan lui-même ; il fit exception pour Saméas (le célèbre docteur Schemaya (Schammai?, non plutôt le binôme d'Abtalion (appelé Pollion par Josèphe) ) ?), car il l'estimait fort pour son honnêteté et pour avoir conseillé aux habitants, plus tard, lors du siège de la ville par Hérode et Sossius, de lui ouvrir les portes, assurant qu'en raison de leurs fautes, ils ne pouvaient lui échapper. Nous parlerons de ces événements en temps utile[105](Cf. Ant. XV, i, 1, où l'on voit qu'il épargna aussi Pollion, maître de Saméas. On croit que Saméas est le célèbre docteur Schemaya, qui aurait été avec Abtalion (Pollion) à la tête du Sanhédrin (Pesahim, 66 a ; 70 b)

Antiquités judaïques, livre XV modifier

Antiquités judaïques, XV, I, 2-4 modifier

Lorsque Hérode eut soumis à son pouvoir la Judée entière, il récompensa ceux du peuple qui, dans la ville, alors qu'il n'était que simple particulier, s'étaient montrés ses partisans; quant à ceux qui avaient pris le parti de ses adversaires, il ne laissait pas passer de jour sans les poursuivre de ses châtiments et de ses vengeances. [3] Le Pharisien Pollion et son disciple Saméas (les célèbres docteurs Schemaya et Abtalion ? Non, car Saméas est disciple de Pollion, il s'agit donc plutôt de Shammaï et FJ cherche à nous enfumer) furent surtout en honneur auprès de lui pendant le siège de Jérusalem, ils avaient en effet conseillé à leurs concitoyens d'ouvrir les portes à Hérode, et ils reçurent de celui-ci le retour de leurs bons offices. [4] Ce (Saméas (les mss sauf E ont ici Pollion)[2]) était le même qui, lorsqu'Hérode autrefois avait passé en jugement sous une accusation capitale, avait prédit à Hyrcan et aux juges, en leur reprochant leur lâcheté, qu’Hérode, s'il était acquitté, chercherait un jour à se venger d'eux tous : c'est, en effet, ce qui arriva alors, Dieu ayant permis que les prédictions de Pollion (Πολλίων ) se réalisassent.

Antiquités judaïques, XV, X, 1 modifier

Le même Pollion ou un autre est mentionné comme ayant une résidence à Rome, où il reçoit Alexandre et Aristobule qu'Hérode a envoyé pour être présentés à César en 24 ou 23 av. J.-C.. Hasard ou non, c'est justement à ce moment que l'empereur Auguste fait don de nouveaux territoires à Hérode, la Trachonitide, la Batanée et l'Auranitide.

1. A ce moment, alors que Sébaste était déjà bâtie, Hérode résolut d'envoyer à Rome ses fils Alexandre et Aristobule, pour être présentés à César (24 ou 23 av. J-C)[99]. [343] A leur arrivée ils descendirent chez Pollion, l'un de ceux qui témoignaient le plus d'empressement pour l'amitié d'Hérode, et ils reçurent la permission de demeurer même chez César. Celui-ci, en effet, reçut avec beaucoup de bonté les jeunes gens ; il autorisa Hérode à transmettre la royauté à celui de ses fils qu'il choisirait et lui fit don de nouveaux territoires, la Trachonitide, la Batanée et l'Auranitide ; voici quelle fut l'occasion de ces largesses (La donation eut lieu (Guerre) après la « première période actiaque » (période de célébration des jeux actiaques) c'est-à-dire après septembre 24 av. J.-C.)[100]. [344] Un certain Zénodore avait affermé les biens de Lysanias (Lysanias, fils de Ptolémée, prince de Chalcis, fils de Mennaios, avait été mis à mort par Antoine en -34 (supra, iv, 1). Ce sont ses états, devenus vacants, que le gouvernement romain avait baillés à ferme à Zénodore. L'origine de ce dernier est inconnue. Sur une inscription mutilée d'Héliopolis (Renan, Mission de Phénicie, 317) il est désigné comme fils de Lysanias)[101]. Trouvant ses revenus insuffisants, il les augmenta par des nids de brigands qu'il entretint dans la Trachonitide. Ce pays était, en effet, habité par des hommes sans aveu, qui mettaient au pillage le territoire des habitants de Damas ; et Zénodore, loin de les en empêcher, prenait sa part de leur butin. [345] Les populations voisines, maltraitées, se plaignirent à Varron, qui était alors gouverneur [de Syrie] et lui demandèrent d'écrire à César les méfaits de Zénodore. César, au reçu de ces plaintes, lui manda d'exterminer les nids de brigands et de donner le territoire à Hérode, dont la surveillance empêcherait les habitants de la Trachonitide d'importuner leurs voisins. Il n'était pas facile d'y parvenir, le brigandage étant entré dans leurs mœurs et devenu leur seul moyen d'existence ; ils n'avaient, en effet, ni villes ni champs, mais simplement des retraites souterraines et des cavernes qu'ils habitaient avec leurs troupeaux. [346] Ils avaient su amasser des approvisionnements d'eau et de vivres qui leur permettaient de résister longtemps en se cachant. [347] Les entrées de leurs retraites étaient étroites et ne livraient passage qu'à un homme à la fois, mais l'intérieur était de dimensions incroyables et aménagé en proportion de sa largeur. Le sol au-dessus de ces habitations n'était nullement surélevé, mais se trouvait au niveau de la plaine : cependant il était parsemé de rochers d'accès rude et difficile, pour quiconque n'avait pas un guide capable de lui montrer le chemin ; car les sentiers n'étaient pas directs et faisaient de nombreux détours. [348] Quand ces brigands se trouvaient dans l'impossibilité de nuire aux populations voisines, ils s'attaquaient les uns les autres, si bien qu'il n'était sorte de méfait qu'ils n'eussent commis. Hérode accepta de César le don qu'il lui faisait ; il partit pour cette région et, conduit par des guides expérimentés, il obligea les brigands à cesser leurs déprédations et rendit aux habitants d'alentour la tranquillité et la paix.

Antiquités judaïques, XV, X, 4 et 5 modifier

Il voulut amener Pollion le Pharisien et Samaias (Schemaya), ainsi que la plupart de ceux de leur école, à prêter serment mais ils n'y consentirent pas et cependant ne furent pas châtiés comme les autres récalcitrants, car Hérode se montra indulgent pour eux, en considération de Pollion[112](Pour Pollion et Saméas (Abtalion ? et Schemaya) cf. supra, i, 1.). [371] Furent également exemptés de cette obligation ceux qu'on appelle chez nous Esséens : c'est une secte qui mène une vie conforme aux préceptes qu'enseigna Pythagore chez les Grecs. [372] Je parlerai d'eux ailleurs avec plus de détails[113], mais il est bon de dire pour quelle raison il les tenait en haute estime et leur témoignait plus de considération que n'en mériteraient de simples mortels ; cette explication ne paraîtra pas déplacée dans un livre d'histoire et fera comprendre l'opinion qu’on avait sur leur compte. [373] 5. Il y avait parmi les Esséniens un certain Manahem, d'une honnêteté éprouvée dans la conduite de sa vie, et qui tenait de Dieu le don de prévoir l'avenir. Un jour qu'Hérode, alors enfant, allait à l'école, cet homme le regarda attentivement et le salua du titre de roi des Juifs. [374] Hérode crut que c'était ignorance ou moquerie et lui rappela qu'il n'était qu'un simple particulier. Mais Manahem sourit tranquillement et lui donnant une tape familière[114] : « Tu seras pourtant roi, lui dit-il, et tu régneras heureusement, car Dieu t'en a jugé digne. Et souviens-toi des coups de Manahem, et que ce soit pour toi comme un symbole des revirements de la fortune. [375] Ce te serait, en effet, un excellent sujet de réflexions, si tu aimais la justice, la piété envers Dieu, l'équité à l'égard des citoyens ; mais, moi qui sais tout, je sais que tu ne seras pas tel. [376] Tu seras heureux comme personne ne l'a été, tu acquerras une gloire immortelle, mais tu oublieras la piété et la justice, et cet oubli ne saurait échapper à Dieu ; sa colère s'en souviendra à la fin de ta vie. » [377] Sur le moment Hérode ne fit pas grande attention à ces prédictions, n'ayant aucun espoir de les voir se réaliser ; mais quand il se fut élevé peu à peu jusqu'au trône et à la prospérité, dans tout l'éclat du pouvoir, il fit venir Manahem et l'interrogea sur la durée de son règne.[378]  Manahem ne lui en dit pas le total ; comme il se taisait, Hérode lui demanda s'il régnerait dix ans. Manahem répondit oui, et même vingt, et trente, mais n'assigna aucune date à l'échéance finale. Hérode se déclara cependant satisfait, renvoya Manahem après lui avoir donné la main, et depuis ce temps honora particulièrement tous les Esséniens. [379] J'ai pensé que, quelque invraisemblance qu'il y ait dans ce récit, je devais le faire à mes lecteurs et rendre ce témoignage public à mes compatriotes, car nombre d'hommes de cette espèce doivent au privilège de leur vertu d'être honorés de la connaissance des choses divines[115].

Sources modifier

Étienne Nodet modifier

En plus de son livre: "Essai sur les origines du christianisme":

Essai sur les origines du christianisme
  • Étienne Nodet et Justin Taylor, Essai sur les origines du christianisme, Édition du Cerf, , 429 p. (ISBN 2-204-05819-X).
    • Indices qui montrent que Flavius Josèphe a vu l'entreprise de Yabné comme concurrente de la sienne : voir le chap. IV, §I.1.
    • Sur Bathyra (Batanée, Golân), voir aussi le chap. IV, §I.2 (le chapitre suivant)
    • Dans cette même partie est abordée l'éventualité d'une double source à la naissance des successeurs "Pharisiens" : Shemaya et Abtalion d'une part et Hillel comme Babylonien d'autre-part (v. aussi p. 138. Cela pourrait correspondre alors au dédoublement que l'on constate pour les fondateurs de Yabné : Yohanan b. Zakka, Galiléen disciple de Hillel, et Gamaliel notable pharisien de Jérusalem. (chap. IV, §I.2 )
    • Un des textes retrouvés par Thimothée vers l'an 800 avec de nombreux autres textes dans une grotte près de Jéricho « parle du calendrier solaire de 364 jours (celui des Jubilés) p. 141 ». (cf. aussi Norman Golb)

Jacob Neusner modifier

Au sujet du lien des "Babyloniens" de Béthanie avec Onias IV enfui en Égypte où il a créé le Temple de Léontopolis:

Lien direct sur le § Herod and the Babylonian Jewry

Phraatès IV fils d'Orodès et Hérode le Grand modifier

Jacob Neusner fait remarquer que Phraatès IV est parvenu sur le trône presque au moment de la restauration d'Hérode le Grand (-37). Pour lui, « les deux dirigeants avaient une aversion pour l'irénisme en politique et chacun s'est arrangé pour tuer tous ceux qui pouvaient prétendre au trône[53]. » Phraatès IV a tué son père Orodès II et tous ses frères[53]. Hérode a tué sa belle-famille Hasmoméenne et certains de ses fils, tous tués à cause de l'insécurité dynastique des deux monarques[53]. À ce stade de la réflexion j'ajouterai que selon certains Pères de l'Église lorsque Hérode voulait prouver sa légitimité dynastique, il passait par des généalogies plaçant certains de ses ascendants en "Babylonie". Hérode a traité directement avec les Parthes, lors de l'organisation du retour d'Hyrcan II. Il a envoyé une ambassade à la cour Parthe et, malgré les protestations de la communauté juive locale, Hyrcan est revenu à Jérusalem où il a été assassiné en -30[53]. Par la suite, un autre parent d'Hérode appelé Pheroras a été accusé de planifier une fuite chez les Parthes[53].

Hérode et Orodès sont-ils le même nom ? Orodès ayant simplement une forme grecque ? Jacob Neusner fait remarquer que les deux noms sont orthographiquement quasiment identiques[54]. Nous savons que les Juifs babyloniens prenaient des noms iraniens[54]. Il précise toutefois que cela n'est pas suffisant pour prouver qu'Hérode avait une origine babylonienne, comme il s'en réclamait[54]. Je ne peux m'empêcher de me demander si la famille d'Hérode n'était pas liée à celle d'Orodès II : même comportement pour régler les problèmes dynastiques n'hésitant pas à pratiquer de nombreux meurtres ; généalogie d'Hérode passant par la Babylonie. Si Hérode et Orodès sont effectivement le même nom dans une forme différente cela confirmerait ces premiers éléments. => À creuser.

Hillel modifier

Hillel est venu en Palestine depuis la « Babylonie » à une certaine période sous le règne d'Hérode le Grand[55]. Toutefois une baraita implique qu'il a aussi été présent à Alexandrie. Il est aussi noté qu'Hillel a été un temps à Jéricho[55]. Pour Kamika, puisque Jéricho était pendant un certain temps sous l'administration de Cléopâtre VII, cela confirme pour lui l'origine alexandrine d'Hillel et il émet l'hypothèse qu'il aurait pu être membre du sanhédrin de la région de Jéricho. Il va même jusqu'à supposer que « Babylonien » pourrait être un euphémisme pour désigner Alexandrie. Pour renforcer cette position, Daube note l'influence hellénistique des prises de positions d'Hillel à propos de l'Omer[55]. Mais Jacob Neusner remarque qu'un Babylonien n'a pas besoin d'aller à Alexandrie pour apprendre le grec ou l’exégèse hellénistique, car à Séleucie du Tigre et ailleurs de telles études pouvaient être poursuivies[55]. D'ailleurs les considérations qui suivent la baraita citée par Kamika indiquent seulement qu'Hillel peut être allé à Alexandrie une fois[56].
L'éducation d'Hillel était à un stade avancé au temps où il est venu en Palestine[55]. Pour Jacob Neusner, il y avait donc très probablement des écoles juives en « Babylonie »[55].

Zamaris modifier

Livre XVII des Antiquités Judaïques :
« 1. A cette époque (avant -6 et probablement en -9 ; -7) le roi, voulant être tranquille du côté des Trachonites, décida de créer en un lieu de la contrée une bourgade aussi grande qu’une ville peuplée de Juifs ; ainsi il pourrait rendre inviolable son propre territoire et avoir une place d’armes à portée de ses ennemis, d’où il pourrait s’élancer pour faire chez eux des ravages subits. Il avait appris qu’un Juif de Babylonie (Ἰουδαῖον ἐκ τῆς Βαβυλωνίας), avec cinq cents cavaliers tous instruits à tirer de l’arc à cheval et une parenté comprenant environ cent hommes, avait traversé l’Euphrate et se trouvait alors installé à Antioche auprès de Daphné en Syrie, car Saturninus (Gaius Sentius Saturninus, qui gouvernait alors la province (en 9 BC – 7 BC) lui avait concédé pour y séjourner une localité nommée Valaha. Il manda ce chef avec tous ceux qui le suivaient, et promit de lui donner des terres dans la toparchie de Batanée, limitrophe de la Trachonitide ; il voulait faire de son établissement une sorte de rempart. Il assura à Zamaris et à ses gens l’exemption de tous impôts directs et de toutes autres contributions, puisque la terre qu’il leur donnait était en friche.
2. Décidé par ces promesses, le Babylonien (Zamaris) se rend sur les lieux, occupe le territoire en question et, y élève des murs et une bourgade qu’il nomma Bathyra'. Cet homme servit effectivement de bouclier à la fois aux gens de ce pays contre les Trachonites et aux Juifs qui venaient de Babylonie sacrifier à Jérusalem, qu’il empêchait d’être molestés par les brigandages des Trachonites. [27] Il vit venir, à lui de partout nombre de gens fidèles aux coutumes juives. Le pays devint très peuplé à cause de la sécurité que lui conférait l’exemption complète d’impôts. Ce privilège subsista tant qu’Hérode vécut : mais quand Philippe son fils lui succéda, il exigea de ces gens peu de chose et pendant peu de temps. En revanche, Agrippa le grand et son fils Agrippa les saignèrent à blanc, sans toutefois rien entreprendre contre leur liberté. Les Romains, dont le pouvoir succéda au leur, confirmèrent eux aussi la liberté qu’ils demandaient, mais les écrasèrent totalement sous le poids des impôts. D’ailleurs je parlerai de cela avec plus de précision dans la suite de l’ouvrage quand s’en présentera l’occasion[32] (Comme à chaque fois, cette promesse n'est pas réalisée).
3. En mourant, Zamaris le Babylonien, qui s’était soumis à Hérode pour obtenir cette région, laissa après une vie vertueuse des fils excellents, entre autres Jacimos, illustre par son courage, qui organisa en troupe de cavalerie ses Babyloniens ; un de leurs escadrons servait de garde aux rois que je viens de nommer (AgrippaI, AgrippaII). [30] Jacimos, mort à un âge avancé, laissa un fils, Philippe, que sa valeur guerrière et ses autres mérites rendaient aussi estimable qu’homme du monde. [31] Aussi une amitié fidèle et un dévouement solide l’unissaient-ils au roi Agrippa ; de toute l’armée que le roi entretenait, c’était toujours lui l’instructeur et, lorsqu’il y avait une expédition à faire, le commandant. »

Commentaires modifier

  • Jacob Neusner cite des critiques qui voient un problème de chronologie. Étienne Nodet estime pour sa part que l'installation des "babyloniens" de Zamaris en Batanée est antérieure d'une dizaine d'années à ce que pourrait laisser supposer le récit de Flavius Josèphe. De toutes façons la date de la mort d'Hillel n'est pas connue à plus de 10 ans près et peut-être même davantage.
  • Jacob Neusner fait remarquer que rien ne montre une quelconque autorité que les Bne Bathyra auraient exercé à Jérusalem. Mais rien dans le texte de l'intronisation d'Hillel ne dit que cela se passe à Jérusalem, au contraire peut-on dire. Étienne Nodet et d'autres estiment que l'événement se passe en Batanée. Nodet fait remarquer que la Pâque est loin d'avoir été une fête unifiée et intangible sur l'ensemble des territoires où étaient répartis les Juifs. Ainsi le Livre d'Esther montre qu'à son époque la Pâque n'était pas célébrée en Babylonie, puisqu'elle ordonne un jeune de 3 jours à partir du 13 Nisân, ce qui est incompatible avec un Seder de Pâque consommé au soir du 14 Nisân. D'autre-part la seule explication vraisemblable, pour que ces Babyloniens ne sachent ce qu'il faut faire lors d'une coïncidence shabbat/Pessa'h qui se produit pourtant en moyenne tous les 7 ans, c'est qu'en "Babylonie" ils utilisaient un autre calendrier que celui qui a court alors en Palestine. Ce calendrier était probablement le calendrier solaire du Livre des Jubilés, qualifié improprement par des auteurs grand-publics de calendrier Essénien, où la Pâque tombe toujours un mardi et ne pose donc pas ce type de problème. Donc quelques années après leur installation en Batanée et l'adoption du calendrier hébraïque ayant court en Palestine, la première fois qu'une telle coïncidence a eu lieu, ils ne savaient que faire. Pour trouver la solution, ils ne s'adressent pas à n'importe qui, mais à un autre "Babylonien", ce qui est parfaitement cohérent avec ce que nous savons des "Babyloniens" de Zamaris. Donc ces "Babyloniens" suivaient initialement des traditions légèrement différentes de celles ayant cours chez les Juifs palestiniens, probablement y compris pour la Pâque. Etienne Nodet fait remarquer qu'en fait il y a dans les sources "deux Pâques": la Pâque de Josué où l'agneau ne pouvait se consommer que sur la terre d'Israël et donc par extension future uniquement s'il avait été sacrifié au Temple de Jérusalem (tout au moins pour la branche qui a gagné ce combat d'influence, car rien ne dit qu'il n'y avait pas le même type de sacrifices au Temple de Léontopolis en Égypte pratiquées par les descendant d'Onias IV) et qui célébrait l'entrée au pays de Canaam. Mais une "autre" Pâque était aussi célébrée, celle qui fêtait le départ pour la terre promise et celle-ci comportait le sacrifice d'un agneau, même si on ne se trouvait pas en "terre d'Israël" (le pays de Cannan). C'est pour la pratique de cette Pâque qui avait cours en "Babylonie" que Hillel a été interrogé pour une Pâque en Batanée. Il y a plusieurs passage dans les sources juives qui témoignent de cet agneau pascal consommé en Diaspora, malgré la prescription des grand-prêtres du Temple de Jérusalem. Par exemple au tout début du IIe siècle, une lettre a été envoyée à un certain Thaddée de Rome en lui disant « Si vous n'avez pas été Thaddée, nous vous aurions excommunié », car ce Thaddée donnait des conseils pour la consommation de l'agneau pascal à Rome. Donc, il est inutile de supposer que cette intronisation a eu lieu à Jérusalem, même si visiblement cette intronisation a été admise, puisque Hillel est effectivement reconnu comme l'un des zougots avec Shammaï. Cette intronisation a visiblement eu lieu alors qu'il y avait une vacance, puisque clairement Abtalion et Shemaya ne sont plus en exercice probablement parce qu'ils ont été exécutés par Hérode Ier le Grand peu après qu'il ait fait exécuter la totalité du Sanhédrin. Josèphe dit que les "Babyloniens" de Zamaris ont instauré une zone de sécurité pour les Juifs. Pour Étienne Nodet, cette sécurité valaient probablement aussi à l'égard de ceux que Hérode auraient pu vouloir faire disparaître et l'initiative de ces "Babyloniens" alors qu'il n'était pas possible de désigner à Jérusalem des successeurs à Abtalion et Shemaya de peur qu'ils soient eux-aussi exécutés a été considéré comme une heureuse initiative, car les candidats ne devaient pas se bousculer vu les risques.

Judah ben Bathyra I modifier

Sur Judah ben Bathyra modifier

Judah ben Bathyra est bien attesté au Ier siècle à Nisibe. Il dirigeait probablement une accadémie dans cette ville et c'est donc la première académie attestée hors de Palestine. Il existe probablement un Judah ben Bathyra II fl. c. 160 . Durant (ou après) la révolte de Bar Kochba, les "étudiants" de Rabbi Akiba ont fuit de Palestine jusqu'à Nisibe où ils sont restés avec Judah ben Bathyra II, jusqu'à ce qu'ils puissent y retourner sans trop de risques.

  • (en) Jacob Neusner, A History of the Jews in Babylonia, vol. 9 : Studia Post-Biblica, Leiden, E. J. Brill, , 256 p. (lire en ligne).  

Judah ben Bathyra II modifier

Encyclopaedia judaica modifier

Autres sources modifier

Jewish encyclopedia

Charès et Gamala modifier

Zamaris modifier

Articles sur les autres wiki modifier

Après la destruction du Temple (art. en hébreu) modifier

Après la destruction du Temple, les Sages de Beni Batira ont pris une position significative parmi les sages de Yavneh. Nasi à l'époque était Rabbi Yo'hanan ben Zaccaï , qui a joué ce rôle depuis plusieurs années, depuis qu'il a été exécuté Siméon ben Gamliel , près de la destruction, de livrer poste de président par son successeur - Gamaliel II . Au cours de cette période, le nombre du Talmud, Rabbi Yo'hanan ben requis Zakkai est allé à l'approbation de Thera instituant Shofar en cour sur Rosh Hashana tombe le jour du shabbat, a été l' un des neuf règlements pris. La Mishnah [16] déclare :

« Bonne journée dimanche de la nouvelle année tombe un samedi - dans le temple ont été poussée, mais pas un pays temple Mshrb bon ben Rabbi Yo'hanan Zakkai Shiho poussée partout où il y a un tribunal. ». La baraita citée dans le Talmud de Babylone développe un peu l'acceptation du règlement, notant que les membres de Batira ont désapprouvé et demandé une discussion précoce [17] :

"Une fois que le Nouvel An tombe le Chabbat, et toutes les villes convergent. Rabban Yo יוחנן anan ben-Zakkai leur dit: "Restez coincé (le shofar)! Ils lui ont dit: Laissez-nous discuter! Il leur a dit: raccrochez et nous discuterons! Après l'avoir coincé, ils lui dirent: Parlons-en! Il leur dit: Yavneh a déjà eu un cor, et il n'y a pas de repentants après le fait. L'appel de Raviv aux fils de Batira montre la grande importance des fils de Batira dans la période après la destruction du Temple.

Noms des sages familiaux mentionnés dans les sources (art. en hébreu) modifier

Les sources contiennent des références à un certain nombre de sages qui appartenaient à la famille Bateira. Le premier d'entre eux était Rabbi Yehudah ben le premier Batira , le fils de Yerushalayim, qui est descendu à Nizin à Babylone dans la génération avant la destruction. Parmi les sages de la troisième génération du Tannaim, dont certains appartenaient à Dor Yavneh, sont mentionnés Rabbi Yehudah ben le second , Rabbi Yehoshua ben Batira et Rabbi Shimon ben Batira .

Un certain nombre de sources sont mentionnées dans un certain nombre de sources par le nom de l'anonyme Ben Batira [18] . Le Rambam , dans son avant - propos de commander des graines , a conclu que le sage est souvent mentionné dans le nom id « Ben Thera » est Rabbi Yehoshua ben Thera Cette conclusion est basée sur les paroles du Talmud Maïmonide dans. Ta'anit [19] :

Dit Rav Nachman bar Its'hak : Rabbi Yehoshua ben doit Thera. Parfois, il l'appelle par son nom (Rabbi Yehoshua), et parfois au nom de son père (sa famille, "Ben Batira"), et ce avant son autorité (l'appelant par le nom de famille). La discussion il y a à obtenir une « pluie souvenir », c. -à- dire « répondit l' esprit et réduit la pluie » dans la bénédiction de l' héroïsme retourné Amida , qui commence à l'automne . Htna Rbi Yehuda donna le nom de Ben Thera retourné Mussaf de Chemini Atseret a arrêté le cantor dire « rosée » et dit « répond le vent et la pluie tomber. » Le Talmud confronte cette baraita de Rabbi Yehuda Baraita, dans laquelle Rabbi Judah dit des mots semblables au nom de Rabbi Yehoshua. Rabbi Yehuda ben Batira pense autrement, et à son avis le début de la mention de la pluie est déjà le deuxième jour de Souccot . La conclusion du Amora Rav Nachman bar Its'hak qui utilise le terme « Fils de Thera » Rabbi Yehoshua ben visant Thera, et Tanna lui a donné ce nom quand cité ce qu'il a dit avant était fondé. L'autre Tanna cité par Rabbi Yehoshua ben Batira a choisi son nom complet avec le titre «Rabbi», puisque Rabbi Yehoshua s'est basé sur l'enseignement.

Liens externes

Les réfs de l'article en hébreu modifier

Talmud de Babylone, Pessahim 3b Deux hommes sages étaient dans ce nom, peut-être grand-père et petit-fils, un dans la première génération des conditions (avant la destruction) et l'autre dans la troisième génération.

  • Bavli, Pesachim 62a La source est présentée ci-dessous.
  • Voir "Toldot Tannaim et Amoraim," le rabbin Aharon Heiman , édité par Hillel l'Ancien.
  • Babyloni, Pessa'him 62a, Yerushalmi Pessa'him 6: 1, Tosefta Pessa'him 4:11 Le texte présenté ici est comme le Talmud babylonien.
  • Interprétation de Rachi : Cinquante week - ends par an là - bas, et tous les samedis sacrifié deux moutons à sacrifier toujours et a ajouté deux victimes de samedi.
  • Sermon compare les lois selon les mots redondants écrit dans la Torah deux choses. Sur ce chemin du Midrash voir Gezera Shaveh .
  • Cette phrase est ajoutée selon la formule de Tosefta (Pessa'him 4: 11).
  • Fin du chapitre VII. Il n'est pas explicitement indiqué que la référence est à la discussion sur la veille de la Pâque qui tombe le Chabbat, mais à partir du contenu et des contextes, il est ostensiblement prouvé que cette discussion est activée.
  • Bavli, Bava Metzia 72b.
  • Yerushalmi Pessa'him Chapitre 6 Halakha a.
  • Yerushalmi Kala'im 9: 3, et Ketubot 12: 3, dans la traduction et selon le " Korban HaEda ".
  • Pour compléter le sujet nous apporterons la suite de l'acte, tel qu'il apparaît ici:

Rabbi lui dit: Sors et regarde qui te cherche dehors! Rabbi Hiyya sortit, et quand il ne trouva personne à l'extérieur, il se rendit compte qu'un rabbin était en colère contre lui pour le «canular» auquel il avait menti, se réprimanda et ne vint pas devant un rabbin dans les trente jours suivants. Pendant ces trente jours, un rabbin a appris de Rabbi Chiya Sutri Torah.

  • Yerushalmi Pessa'him Chapitre 6 Halakha a.
  • Mikvaot, chapitre 4, Mishnah 5. Voir l' Atlas de l'Arbre de Vie sur le Rabbin Yehudah ben Batira.
  • Bavli Pesachim 3b.
  • Tractate Rosh HaShanah , chapitre 4 Mishnah 1.
  • Rosh Hashanah 29b.
  • Comme dans Tractate Shabbat OP CA Mishna, en ce qui concerne un feu le jour du sabbat, et Avoda Zarah main AB, lorsque cela est autorisé par Ben Thera vendre un cheval à la nation et il n'y a aucune crainte de l'apparition quand il fonctionne Gentile samedi.
  • Page 3a, traduit de l'araméen.

Bibliographie modifier

  • Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, PUF, (ISBN 978-2-13-056396-9).
  • (en) Jacob Neusner, A History of the Jews in Babylonia, Part 1: The Parthian Period, Vol. I, Wipf and Stock Publishers, , 249 p. (ISBN 978-1-60608-074-0).
  • (en) Lester L. Grabbe, Judaïsm from Cyrus to Hadrian, Vol. II, Fortress Press, , 722 p. (ISBN 0-8006-2621-4).
  • Étienne Nodet et Justin Taylor, Essai sur les origines du christianisme, Édition du Cerf, , 429 p. (ISBN 2-204-05819-X).
  • Étienne Nodet, La porte du ciel: Les esséniens et Qumrân : quelles origines ? Quelles postérité, Édition du Cerf, , 354 p. (ISBN 2-204-11481-2).
  • (en) Robert Eisenman, James the Brother of Jesus And The Dead Sea Scrolls, The Historical James, Paul as the Enemy, and Jesus' Brothers as Apostles, Vol. I, GDP, , 411 p. (ISBN 9780985599133).
  • (en) Robert Eisenman, James the Brother of Jesus And The Dead Sea Scrolls, The Damascus Code, the Tent of David, the New Convenant, and the Blood of Christ, Vol. II, GDP, , 443 p. (ISBN 9780985599164).
  • (en) James C.Vanderkam, The book of Jubilees : a critical text, coll. « Corpus Scriptorum Christianorum Orientalium / (Scriptores Aethiopici 87) » (no 510), (texte éthiopien, latin, grec, hébreu et syriaque)
  • (en) Lawrence H. Schiffman, Understanding Second Temple and Rabbinic Judaism (ISBN 978-0881258134).
  • Michael Wise, Martin Abegg et Edward Cook, Les Manuscrits de la mer Morte, Paris, Perrin, (ISBN 2-262-02082-5).

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Gamaliel l'Ancien n'apparaît ni dans les Antiquités judaïques, ni dans la Guerre des Juifs. Dans son autobiographie (Vita), Josèphe parle de « Simon fils de Gamaliel », pour parler d'un de ses fils : Simon ben Gamaliel. Il en est de même dans la Guerre des Juifs. Ce sont les deux seules mentions de son nom — incidentes — qui ne sont là que pour parler de son fils, Simon. Un autre fils d'un Gamaliel existe aussi, c'est Jésus parfois appelé Jésus fils de Gamala ou Jésus de Gamala ou Jésus fils de Gamaliel, sans que l'on sache si le Gamaliel mentionné ici est Gamaliel l'Ancien. Toutefois, certains critiques estiment que Jésus fils de Gamaliel et Jésus de Gamala sont deux personnages différents.
  2. Antiquités judaïques, XV, I, 2-4 : « Lorsque Hérode eut soumis à son pouvoir la Judée entière, il récompensa ceux du peuple qui, dans la ville, alors qu'il n'était que simple particulier, s'étaient montrés ses partisans; quant à ceux qui avaient pris le parti de ses adversaires, il ne laissait pas passer de jour sans les poursuivre de ses châtiments et de ses vengeances. [3] Le Pharisien Pollion et son disciple Saméas furent surtout en honneur auprès de lui pendant le siège de Jérusalem, ils avaient en effet conseillé à leurs concitoyens d'ouvrir les portes à Hérode, et ils reçurent de celui-ci le retour de leurs bons offices. [4] Ce Pollion (le nom Pollion ici est étrange, car en Antiquités judaïques, XIV, IX, 4, c'est à un Saméas et non à Pollion que Flavius Josèphe attribue ce discours) était le même qui, lorsque Hérode autrefois avait passé en jugement sous une accusation capitale, avait prédit à Hyrcan (II) et aux juges, en leur reprochant leur lâcheté, qu’Hérode, s'il était acquitté, chercherait un jour à se venger d'eux tous : c'est, en effet, ce qui arriva alors, Dieu ayant permis que les prédictions de Pollion (Πολλίων ) se réalisassent. »
  3. Selon Étienne Nodet et Justin Taylor, « si Pollion est bien un équivallent (latin) pour Abtalion, la transcription Saméas est ambiguë : elle peut provenir de Shemaya, tout comme de Shammaï, son disciple et l'adversaire inséparable de Hillel ; [lors du siège de Jérusalem en 37 av. J.-C. ], ce dernier est évidemment le plus vraisemblable. » cf. Nodet et Taylor 1998, p. 136.
  4. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XIV, IX, 4 : « Cependant Sextus (César), gouverneur de Syrie, écrivit à Hyrcan (II) pour l'inviter à absoudre Hérode, ajoutant des menaces pour le cas où on lui désobéirait. Cette lettre de Sextus fournissait à Hyrcan un bon prétexte pour renvoyer Hérode sans qu'il fût inquiété par le Conseil car il l'aimait comme un fils. Quand Hérode se présenta au Conseil avec son escorte, il en imposa d'abord à tous, et aucun de ceux qui le décriaient avant son arrivée n'osa plus soutenir l'accusation personne ne bougea, on ne savait à quoi se résoudre. Telle était la situation, lorsqu’un certain Saméas, homme juste et par conséquent au-dessus de toute crainte, se leva et dit : « Conseillers et vous, roi, jamais je n'ai vu aucun des hommes appelés par vous en justice avoir pareille attitude, et je ne suppose pas que vous puissiez de votre côté citer un tel exemple. Quiconque arrive devant cette assemblée pour être jugé se présente humble, dans l'attitude d'un homme craintif, implorant notre pitié, la chevelure longue, revêtu de vêtements noirs. Et cet excellent Hérode, prévenu de meurtre, et cité sous ce chef d'accusation, comparait drapé dans la pourpre, la tête ornée d'une coiffure savante, entouré de soldats, afin que, si, obéissant à la loi, nous le condamnons, il puisse nous tuer et se sauver en violant le droit. Je ne fais aucun reproche à Hérode s'il met ainsi son propre intérêt au-dessus de la légalité ; c'est à vous que j'en fais, et au roi, pour lui avoir donné pareille licence. Sachez cependant que Dieu est grand, et que cet homme, que vous voulez aujourd'hui absoudre par égard pour Hyrcan, vous châtiera un jour, vous et le roi lui-même. » Sa prédiction se réalisa. Car Hérode, quand il se fut emparé de la royauté, fit mettre à mort tous les membres du Conseil, et Hyrcan lui-même ; il fit exception pour Saméas, car il l'estimait fort pour son honnêteté et pour avoir conseillé aux habitants, plus tard, lors du siège de la ville par Hérode et Sossius, de lui ouvrir les portes, assurant qu'en raison de leurs fautes, ils ne pouvaient lui échapper. Nous parlerons de ces événements en temps utile. »
  5. Selon Étienne Nodet et Justin Taylor, « si Pollion est bien un équivalent (latin) pour Abtalion, la transcription Saméas est ambiguë : elle peut provenir de Shemaya, tout comme de Shammaï, son disciple et l'adversaire inséparable de Hillel ; [lors du siège de Jérusalem en 37 av. J.-C. ], ce dernier est évidemment le plus vraisemblable. » cf. Nodet et Taylor 1998, p. 136.

Références modifier

  1. Shimon Applebaum, Judaea in Hellenistic and Roman Times: Historical and Archaeological Essays, The troopers of Zamaris, 1989, éd. Brill, Leiden, p. 53.
  2. Mimouni 2012, p. 808.
  3. Nodet et Taylor 1998, p. 133-144.
  4. Nodet 2016, p. 194-197.
  5. a b c d e f g h i j et k Nodet et Taylor 1998, p. 135.
  6. David Instone Brewer, Techniques and Assumptions in Jewish Exegesis Before 70 CE, p. 46-48.
  7. Talmud de Babylone, Pesachim 62a ; Talmud palestinien, Pesachim 6: 1 ; Tosefta, Pesachim.
  8. a et b Étienne Nodet, L'origine des Esséniens et... Qumrân, p. 24 ; cf. aussi Nodet 2016, p. 135-136.
  9. a b c et d Nodet et Taylor 1998, p. 133.
  10. Nodet et Taylor 1998, p. 133-134.
  11. a et b Voir à ce sujet : Jacob Neusner, les chapitres Hillel puis Zamaris et les notes associées in § Herod and the Babylonian Jewry, in A History of the Jews in Babylonia, Part 1: The Parthian Period, p. 39 à 44. Un livre publié pour la première fois en 1961.
  12. Neusner 2008, p. 40.
  13. Nodet et Taylor 1998, p. 135-136.
  14. a b c d e et f Nodet et Taylor 1998, p. 136.
  15. Nodet et Taylor 1998, p. 139-140.
  16. Nodet et Taylor 1998, p. 139.
  17. Vanderkam 1989, critical text, p. IX
  18. Wise, Abegg et Cook 2003, p. 46.
  19. Schiffman, p. 162.
  20. a b c et d Nodet et Taylor 1998, p. 140.
  21. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : des prêtres aux rabbins, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio », (ISBN 978-2-13-056396-9), p. 398
  22. Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques, livre XV, 3.
  23. a et b Nodet et Taylor 1998, p. 136-137.
  24. Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques, livre XV, 4.
  25. Neusner 2008, p. 43, note no 1.
  26. Nodet et Taylor 1998, p. 167.
  27. a b c d e f et g ,Nodet et Taylor 1998, p. 137.
  28. Neusner 2008, p. 34.
  29. a et b Nodet et Taylor 1998, p. 138.
  30. a b et c Nodet 2012, p. 130.
  31. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, livre XV, X, 1 (§343).
  32. Selon Julien Well et Th. Reynach, « la donation eut lieu (cf. Guerre des Juifs) après la « première période actiaque » (période de célébration des jeux actiaques) c'est-à-dire après septembre 24 av. J.-C.) » ; cf. note no 10 de leur traduction du livre XV des Antiquités judaïques.
  33. a et b Nodet 2012, p. 130, note no 1.
  34. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XVII, II, 4.
  35. Nodet et Taylor 1998, p. 145.
  36. Mimouni 2012, p. 398.
  37. a b et c Nodet et Taylor 1998, p. 136.
  38. a et b Robert Eisenman, Confusions of “Pharisees” and “Essenes” in Josephus.
  39. Nodet et Taylor 1998, p. 136-137.
  40. (en) Richard Gottheil et Isaac Broydé, « Izates » (d'Adiabène), sur Jewish Encyclopedia.
  41. (en) Richard Gottheil « Adiabene » sur Jewish Encyclopedia
  42. Heinrich Graetz, Histoire des Juifs, Chapitre XVI — Dispersion de la nation judaïque et diffusion de sa doctrine — (40-49)
  43. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, livre XX, II - 3 : « [Artaban] ne fut pas ingrat pour les services qu'il avait reçus et il en récompensa Izatès par les plus grands honneurs : il lui permit de porter la tiare droite et de coucher dans un lit d'or, alors que cet honneur et cet insigne sont réservés aux seuls rois des Parthes. Il lui donna aussi un grand pays fertile qu'il détacha des possessions du roi d'Arménie. Ce pays s'appelle Nisibis. Les Macédoniens y fondèrent autrefois la ville d'Antioche qu'ils nommèrent Epimygdonienne. »
  44. T.B. Pessahim 3b.
  45. Eisenman 2012 vol. II, p. 253.
  46. T.B. Sanhédrin 32 b
  47. Dan Cohn-Sherbok, Dictionary of Jewish Biography, p. 148.
  48. a b c et d Jewish encyclopedia, article Bathyra § Judah b Bathyra.
  49. a b et c Jewish encyclopedia, article Bathyra § Joshua b. Bathyra.
  50. David Instone-Brewer, Traditions of the Rabbis from the Era of the New Testament, Volume I, Wm. B. Eerdmans Publishing, 2004, p. 27.
  51. Jewish encyclopedia, article Bathyra.
  52. Desreumaux 1993, p. 76, note no 76.
  53. a b c d et e Jacob Neusner, A History of the Jews in Babylonia, Part 1: The Parthian Period, voir p. 34.
  54. a b et c Jacob Neusner, A History of the Jews in Babylonia, Part 1: The Parthian Period, note no 1, p. 38-39.
  55. a b c d e et f Jacob Neusner, Hillel in § Herod and the Babylonian Jewry, in A History of the Jews in Babylonia, Part 1: The Parthian Period, p. 39.
  56. Jacob Neusner, Hillel in § Herod and the Babylonian Jewry, in A History of the Jews in Babylonia, Part 1: The Parthian Period, p. 39-40.

Citations modifier

  1. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XV, X, 1, [342] 1. A ce moment, alors que Sébaste était déjà bâtie, Hérode résolut d'envoyer à Rome ses fils [[Alexandre (fils d'Hérode le Grand) |Alexandre]] et Aristobule, pour être présentés à César (24 ou 23 av. J-C)[99]. [343] A leur arrivée ils descendirent chez Pollion, l'un de ceux qui témoignaient le plus d'empressement pour l'amitié d'Hérode, et ils reçurent la permission de demeurer même chez César. Celui-ci, en effet, reçut avec beaucoup de bonté les jeunes gens ; il autorisa Hérode à transmettre la royauté à celui de ses fils qu'il choisirait et lui fit don de nouveaux territoires, la Trachonitide, la Batanée et l'Auranitide ; voici quelle fut l'occasion de ces largesses (La donation eut lieu (Guerre) après la « première période actiaque » (période de célébration des jeux actiaques) c'est-à-dire après septembre 24 av. J.-C.)[100].
  2. Antiquités judaïques, XV, I, 2-4 : « Lorsque Hérode eut soumis à son pouvoir la Judée entière, il récompensa ceux du peuple qui, dans la ville, alors qu'il n'était que simple particulier, s'étaient montrés ses partisans; quant à ceux qui avaient pris le parti de ses adversaires, il ne laissait pas passer de jour sans les poursuivre de ses châtiments et de ses vengeances. [3] Le Pharisien Pollion et son disciple Saméas furent surtout en honneur auprès de lui pendant le siège de Jérusalem, ils avaient en effet conseillé à leurs concitoyens d'ouvrir les portes à Hérode, et ils reçurent de celui-ci le retour de leurs bons offices. [4] Ce Pollion (le nom Pollion ici est étrange, car en Antiquités judaïques, XIV, IX, 4, c'est à un Saméas et non à Pollion que Flavius Josèphe attribue ce discours) était le même qui, lorsque Hérode autrefois avait passé en jugement sous une accusation capitale, avait prédit à Hyrcan (II) et aux juges, en leur reprochant leur lâcheté, qu’Hérode, s'il était acquitté, chercherait un jour à se venger d'eux tous : c'est, en effet, ce qui arriva alors, Dieu ayant permis que les prédictions de Pollion (Πολλίων ) se réalisassent. »
  3. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XIV, IX, 4 : « Cependant Sextus (César) (en), gouverneur de Syrie, écrivit à Hyrcan (II) pour l'inviter à absoudre Hérode, ajoutant des menaces pour le cas où on lui désobéirait. Cette lettre de Sextus fournissait à Hyrcan un bon prétexte pour renvoyer Hérode sans qu'il fût inquiété par le Conseil car il l'aimait comme un fils. Quand Hérode se présenta au Conseil avec son escorte, il en imposa d'abord à tous, et aucun de ceux qui le décriaient avant son arrivée n'osa plus soutenir l'accusation personne ne bougea, on ne savait à quoi se résoudre. Telle était la situation, lorsqu’un certain Saméas, homme juste et par conséquent au-dessus de toute crainte, se leva et dit : « Conseillers et vous, roi, jamais je n'ai vu aucun des hommes appelés par vous en justice avoir pareille attitude, et je ne suppose pas que vous puissiez de votre côté citer un tel exemple. Quiconque arrive devant cette assemblée pour être jugé se présente humble, dans l'attitude d'un homme craintif, implorant notre pitié, la chevelure longue, revêtu de vêtements noirs. Et cet excellent Hérode, prévenu de meurtre, et cité sous ce chef d'accusation, comparait drapé dans la pourpre, la tête ornée d'une coiffure savante, entouré de soldats, afin que, si, obéissant à la loi, nous le condamnons, il puisse nous tuer et se sauver en violant le droit. Je ne fais aucun reproche à Hérode s'il met ainsi son propre intérêt au-dessus de la légalité ; c'est à vous que j'en fais, et au roi, pour lui avoir donné pareille licence. Sachez cependant que Dieu est grand, et que cet homme, que vous voulez aujourd'hui absoudre par égard pour Hyrcan, vous châtiera un jour, vous et le roi lui-même. » Sa prédiction se réalisa. Car Hérode, quand il se fut emparé de la royauté, fit mettre à mort tous les membres du Conseil, et Hyrcan lui-même ; il fit exception pour Saméas, car il l'estimait fort pour son honnêteté et pour avoir conseillé aux habitants, plus tard, lors du siège de la ville par Hérode et Sossius, de lui ouvrir les portes, assurant qu'en raison de leurs fautes, ils ne pouvaient lui échapper. Nous parlerons de ces événements en temps utile. »