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Article : Thomas Gray (ingénieur) Émoticône

Thomas Gray
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Thomas Gray, né en à Leeds (Royaume-Uni) et mort le à Exeter (Royaume-Uni)[1],[2], est un pionnier de l'infrastructure ferroviaire britannique et un défenseur influent des chemins de fer destinés aux voyageurs[3].

Biographie modifier

Le jeune Thomas est né dans une famille dont le père, Robert Gray, est ingénieur dans la ville industrielle de Leeds, située au nord de l'Angleterre. En 1812, il assiste aux premiers travaux de la célèbre locomotive « Salamanca », de John Blenkinsop, sur le chemin de fer à crémaillère situé aux houillères de Middleton (en), proche de Leeds[1],[4], qui deviendra par la suite, la ligne Middleton Railway. Thomas Gray vécu ensuite à Nottingham[1]. Le magazine Scientific American mentionne dans sa parution du  : « Et c'est tout ce que nous savons de l'histoire ancienne »[3].

En 1816, il séjourne à Bruxelles[1] alors que l'Europe est privé des produits industriels britanniques en raison du blocus continental instauré par Napoléon Ier depuis 1807. Ayant préconisé les avantages du chemin de fer, il est en liaison avec John, fils de William Cockerill, et il a connaissance des discussions du projet naissant du canal de Charleroi destiné à relier la Hollande aux districts miniers de la Belgique. Loin de sa famille, il s'enferme dans sa chambre pour rédiger les prémisses d'un projet qui doit révolutionner le monde[1].

En 1818, convaincu de la nécessité de substituer le wagon à la diligence, il remet le résultat de ses études à Wilson et l'homme politique français, Alexandre Ysabeau, dont l'entretient est reporté en 1862 par « Tenez, leur dit-il en leur donnant une liasse de plans et de papiers, ceci est l'aurore de la civilisation du monde ; il n'y a plus de distance ; les peuples se visiteront sans danger comme sans fatigue, d'un bout à l'autre du continent. Des compagnies vont être formées, d'immenses capitaux vont trouver leur emploi ; mon système débordera sur d'autres pays, et il aura pour défenseurs les souverains et les gouvernements ; ma découverte ne peut être comparée qu'à celle de l'imprimerie »[5].

« Observations sur un chemin de fer général (national) » est imprimé en 1820, Thomas Gray envoie un exemplaire au chef du ministère anglais, Lord Sidmouth, ainsi qu'aux membres de la Chambre des lords et s'adresse au Premier ministre, comte de Liverpool, et au secrétaire d'État à l'Intérieur, Robert Peel[1],[5]. L'ouvrage comporte des planches et des cartes pour illustrer les réalisations et démontrer la grande supériorité de ce mode de déplacement par rapport aux autres méthodes de transport et il suggère la nécessité de faire une ligne de chemin de fer entre Liverpool et Manchester[1]. Cinq éditions, revues et augmentées se succèdent jusqu'en 1825. Dans l'édition de 1822, son auteur ajoute un schéma illustrant un certain nombre de lignes de chemin de fer préconisées reliant les principales villes d’Angleterre, ainsi qu’un autre regroupant de la même manière les principaux centres irlandais[1].

En 1821, il revient en Belgique et habite à Etterbeek[6]. Thomas Gray et John Cockerill proposent au roi Guillaume Ier de transformer le canal en chemin de fer à traction hippomobile. Une pétition des habitants d’Etterbeek annule le projet[7]. À partir de 1830, les ingénieurs, Simons et De Ridder, mènent les études des lignes ferroviaires après l'indépendance de la Belgique[7].

Durant l'année 1823, il rédige une pétition au gouvernement[1]. Il reçoit des rebuffades[3] de l'écrivain, William Howitt (en), qui le fréquente régulièrement, en déclarant « Avec Thomas Gray, commencez là où vous souhaitez, quel que soit le sujet, il ne vous faudra pas beaucoup de temps avant de vous faire envelopper de vapeur, et en écoutant une harangue sur la praticabilité et les avantages pour la nation pour la réalisation d'un chemin de fer »[1]. En 1826, la presse déprécie son travail en mentionnant son ouvrage comme « Thomas Gray s'est borné à rassembler un grand nombre de rapports et de documents relatifs aux chemins de fer, et son ouvrage, comme l'annonce le titre, présente bien moins une discussion approfondie de ces documents que des aperçus généraux et peut-être trop éloignés, sur les avantages futurs de ce système de communication »[8].

Plusieurs parutions portent la mention à son égard : « Combien d'hommes qui ont vécu pour bénir l'humanité, sont morts sans remerciement »[3],[9].

Hommages modifier

  • Rue Gray, située à Ixelles (Belgique) : La rue est ouverte en 1857, les autorités communales lui attribuent le nom de l'auteur de propositions de la création d’un chemin de fer[6].
Ancien article traduit

Il était un contemporain de William James (en), de George Stephenson et d’Isambard Kingdom Brunel, tous considérés par beaucoup comme des "pères des chemins de fer".

À ce jour, on n’accorde guère de crédit à Thomas Gray pour l’énorme contribution de son travail à l’initiation et à la croissance des systèmes de transport ferroviaire de voyageurs dans le monde entier.

Les Belges, juste après la Grande-Bretagne en termes de développement industriel au 19ème siècle, ont compris le sens des propositions de Gray et ont construit un système de transport intégré à partir de rien, à partir de sa publication. Ils ont au moins reconnu sa contribution, en nommant finalement la rue Grey à Bruxelles. Il passe sous un pont de chemin de fer.

Publication modifier

  • (en) Observations on a general iron rail-way or land steam-conveyance : (traduit par : Observations sur un chemin de fer général (national) ou sur un moyen de transport terrestre à vapeur), Londres, Baldwin, Cradock, and Joy, , 5e éd. (1re éd. 1820), br, 233, in-8 (présentation en ligne)
    (en) To supersede the necessity of horses in all public vehicles : Showing its vast superiority in every respect, over all the present pitiful methods of conveyance by turnpike roads, canals and coasting-traders. Containing every species of information relative to rail-roads and loco-motive engines.
    (fr) traduit par : Remplacer la nécessité des chevaux dans tous les véhicules publics, montrer la grande supériorité à tous égards, sur tous les moyens de transport dépassés actuels par des routes à péage, des canaux et des côtes-marchandes. Contient toutes les formes d'informations relatives aux chemins de fer et aux moteurs de locomotives.

Références modifier

  1. a b c d e f g h i et j (en)   « Gray, Thomas (1787-1848) », dans Dictionary of National Biography, Londres, Smith, Elder & Co, 1885–1900.
  2. Michel Hainaut et Philippe Bovy, Le quartier du cygne, 1er partie : La rue Gray, Ixelles, Imp. communale, , br, 13, in-8 (lire en ligne [PDF]), p. 4 (consulté le 17 juin 2019)
  3. a b c et d (en) Rufus Porter (en), « The author of railway system (traduit par : « L'auteur du système ferroviaire ») », Scientific American, New York Londres, Munn & Co. (en), vol. 5, no 12,‎ , p. 4 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  4. [PDF] Locomotive à vapeur. Naissance et premiers développements, page 2/15, publié le par Jean Steyt, sur le site archive-host.com (consulté le 17 juin 2019)
  5. a et b Edmond Texier, Les choses du temps présent : Petites satires (Mœurs et coutumes), Paris, coll. « Collection Hetzel », , br, 377, 20 cm (BNF 31447993, présentation en ligne, lire en ligne), p. 219
  6. a et b Histoire Bruxelles : [PDF] Une rivière disparue le Maelbeek, page 9 sur 28, publié le par Jacques van Wijnendaele, sur le site jacquesvanwijnendaele.be (consulté le 2 juillet 2019)
  7. a et b 150 ans de chemin de fer en Belgique, publié le sur le site Rixke Rail’s Archives (consulté le 22 juin 2019)
  8. Le journal des savants (Commentaire de citation de l'ouvrage), Paris, Jean Cusson, , br, 768, in-8 (BNF 34348802, présentation en ligne, lire en ligne), p. 208
  9. (en) J. D. B. De Bow (en) (The inventor of railways. Art. XIII. Progress of rail-road improvement), Commerce is king (traduit par : « Le commerce est roi ») : Commerce, agriculture, manufactures, internal improvements, political economy, general literature, etc., vol. XV, new series, t. I, New Orleans, Washington, D. C., De Bow's Review (en), , br, 672, in-8 (présentation en ligne, lire en ligne), p. 810-811 (consulté le 17 juin 2019)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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