Utilisateur:Claude Courtecuisse/Brouillon

Claude CourtecuisseDessin extrait de la "Cité Idéale", Panneau d'Urbino. Fusain sur papier Canson, 1991 @Michel vanden Eeckhoudt

CLAUDE COURTECUISSE

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Claude Courtecuisse est né le 17 juin 1937, à Paris (France). Artiste, designer, professeur, il vit et travaille à Lille et à Paris.

BIOGRAPHIE

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UN PIONNIER DU DESIGN

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Après avoir été diplômé de l'Ecole des Arts Appliqués Duperré de Paris (1957) et de l'Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement Technique de Cachan (ENSET, 1962), Claude Courtecuisse débute, en premier lieu, une carrière de designer indépendant. Véritable pionnier, à l'aube de ces années Pop, il explore de nouveaux territoires d'expression, toute la diversité des matériaux innovants et investit alors dans de nouveaux procédés techniques.

Claude Courtecuisse est célèbre pour ses créations en tant que designer des années Pop, qu'il réalisa à la fin des années 1960, aujourd'hui conservés au Musée des Arts Décoratifs et au Centre Pompidou, au FRAC Grand-Large.

Précurseur dans la conception de mobiliers en carton, il réalise des tables basses, des sièges et des luminaires qui s'accompagnent d'ensembles décoratifs muraux d'inspiration pop, conçus en collaboration avec Agnès Courtecuisse. En 1967, sa rencontre avec Geneviève Pons, Directrice de la Maîtrise des Galeries Lafayette, lui permet de finaliser ses créations et de les diffuser.

Au cours de cette même année, Claude Courtecuisse se lance dans une collaboration avec de grands éditeurs internationaux, dont Hugues Steiner. Pionnier du moulage thermoformé, Il est le premier à amener Steiner dans l'appréhension du design avec des matières synthétiques en collaboration avec des firmes italiennes

Edité en 1968, le fauteuil Mercurio est édité par la firme italienne Cattanéo et diffusé par Sédia Steiner en France. Composé de deux coquilles, siège et piètement, en A.B.S. ou en Méthacrylate transparent, il est réalisé avec la même technique de thermoformage, que la chaise Monobloc Soléa.

En 1968, avec le fauteuil démontable Appolo, il réinvente l'usage des structures tubulaires introduites par le Bauhaus et contribue ainsi à son regain de popularité.

En 1969, cette chauffeuse démontable sera retenue par Prisunic est vendue, dans une version toile, dans son catalogue mobilier auprès d'un large public.

En 1969, le Siège Téoréma consacre sa démarche de designer. Déclinaison du fauteuil Mercurio, réalisé en seulement trois exemplaires (bleu, rouge carmin, orange) pour l'exposition du SAD (Salon des Artistes Décorateurs). Le parti pris scénographique de cette installation est la remise en question des valeurs établies. Claude Courtecuisse imagine Téoréma, une version sérigraphiée avec le portrait de l'acteur anglais Terence Stamp, extrait du film de Pier Paolo Pasolini : « Théorème » qui fit scandale à sa sortie en 1968. par une analyse critique de la société bourgeoise italienne. A l'époque, cette conception novatrice impose un travail élaboré du dessin. Le visage imprimé sur la feuille d'A.B.S. transparente, À PLAT, a imposé un calcul précis de ses proportions afin de retrouver, par l'étirement thermoformé la volumétrie définitive, l'image exacte de l'acteur.

Enfin, en 1970, sa chaise Solea, éditée par Cattaneo, constitue une nouvelle fois une révolution technique. Réalisée en plastique moulée en un seul bloc et empilable, elle permet une production à grande échelle qui se décline en différents coloris.

UN THÉORICIEN DE L'OBJET

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À partir des années 1970, Claude Courtecuisse choisit de se libérer des contraintes industrielles. Il mêle l'enseignement à l'écriture d'ouvrages sur la théorie du design, réalise des installations inscrites dans le paysage naturel et répond à des commandes publiques.

Il devient Professeur à l'École des Beaux-Arts de Lille en 1970 et, il en assurera la direction de 1987 à 1989.

De 1982 à 1989, il participe à la création du FRAC Nord-Pas de Calais (aujourd'hui Frac Grand Large - Hauts-de-France) et il devient membre du comité technique d'acquisition. Dès le premier comité d'acquisition, il y dédie un axe spécifique au design. C'est en partie grâce à lui que le Frac Grand Large possède l'une des plus emblématiques collections publiques de design international et critique des années 1960 à nos jours.

Il devient alors Inspecteur Principal des Enseignements Artistiques au Ministère de la Culture jusqu'en 1992.

Chargé de cours et Conseiller Pédagogique à l'École Camondo entre 1988 et 2007, il en assure la co-direction de 1992 à 1993. Il enseigne en parallèle comme Professeur agrégé à l' ENSAAMA à Paris, de 1994 à 2001.

Il intervient également à l'ENS Cachan pour la préparation à l'épreuve de l'agrégation d'arts appliqués ainsi qu'à l' ENSAAMA

En 1995, il est membre du Comité de sélection à la Villa Médicis de Rome.


UN ARTISTE PROTÉIFORME

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A partir des années 1980, Claude Courtecuisse poursuit ses explorations mais cette fois-ci en tant qu'artiste. Son champ d'intervention artistique s'inscrit dans quatre territoires relativement distincts : les « Grands Dessins », les sculptures installations, les collages et la photographie.

A partir de 1991, il se lance dans la création de la série magistrale « les Grands Dessins ». Précédés par des recherches documentaires rigoureuses, et des croquis préparatoires les 25 dessins sont élaborés à partir d'architectures emblématiques de l'histoire des classicismes français et italien ou faisant références à l'histoire de l'art ou à celle de l'objet. Réalisés au fusain, toujours d'un format particulièrement impressionnant, Claude Courtecuisse réalise une prouesse artistique avec la mise en place d'axonométries imaginaires.

Dans son travail plastique, Claude Courtecuisse développe un intérêt persistant pour l'objet et son usage social. Plutôt que de chercher l'innovation, qu'il associe à l'utopie du progrès, il s'engage dans la voie plus modeste du détournement. Il assemble, empile, photographie des objets existants, bibelots ou matériaux abandonnés, qu'il assemble, superpose et photographie dans des constructions improbables, uniques, à l'équilibre parfois précaire. Sa liberté de ton se retrouve également dans les jeux de perspective et de transparence de ses sculptures et de ses dessins. Ses séries donnent à lire le monde dans son épaisseur à la fois sociale et poétique, quelquefois burlesque. Ses rythmiques toujours renouvelées insufflent interrogations, rêves, sourires...

En tant qu'artiste, photographe, sculpteur et designer, il a réalisé des commandes publiques comme ses sculptures/ « Les Miroirs de vent » à Orly et « Les Flexibles » à Hérouville-Saint-Clair), le Ministère de la Culture et plusieurs de ses œuvres ont été acquises par le Musée d'Art Moderne de Villeneuve d'Ascq, le Centre Georges-Pompidou, le Musée des Arts Décoratifs (MAD), La Piscine à Roubaix et le Frac Nord-Pas-de-Calais.

En 2007, une exposition « Détours d'Objets » a présente son travail au Centre Georges Pompidou puis à Istanbul Modern, Athènes, Mako. Son travail a été présenté à La Tannerie (Centre d'Art contemporain à Bégard) en 2013, dans le cadre de l'exposition « Table à desseins », et en 2014 pour l'exposition « Surfaces et mesures ».

En 2021, Claude Courtecuisse sera célébré à l'occasion de l'exposition Pop Prisunic au Musée des Arts Décoratifs (MAD, le siège Apolo sera réédité.

Claude Courtecuisse est représenté par la Galerie The Art Design Lab.

Enfin, Claude Courtecuisse est l'auteur de plusieurs ouvrages : « Détours d'objets[1]», (2005), « Dis-moi le design[2] » à la demande de Jack Lang (2004), chez Isthme Editions et « Un léger déplacement dans l'ordre des choses[3] », (2005) Husson Editions. « Art Design, d'un territoire l'autre[4] » (2017), en collaboration avec Eric Vandecasteele, L'Harmattan Editions.

EXPOSITIONS PERSONNELLES

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2020 «Claude Courtecuisse», FRAC Grand-Large Hauts de France.

2019 «Les Effervescences», Galerie Malebranche, Paris.[1]

2015 "Dessins", Chateau d'Oiron

2015, Claude Courtecuisse, La Piscine, Roubaix [2]

2014 «Détours d'Objets«, itinérance à Macao.

2013 La Tannerie - Centre d'Art Contemporain, Bégard.

2007 «Détours d'objets», Centre Georges Pompidou, Paris.

2008 «Détours d'objets», Istanbul Modern, Athènes, Macao.

1996 «Grands Dessins», Centre d'Art Contemporain, Saint-Cyprien.

1994 «Dessins», Musée des Arts Décoratifs, Paris.

1993 «Un regard déplacé», Galerie Edouard Manet à Gennevilliers.

1988 Installation «Moulages», «Sont-ils toujours des modèles ?», Ecole des Beaux-Arts de Lille.

1986 Mise en scène de l'Exposition Diva pur l'Opéra de Paris et le Festival International de Radio-France et de Montpellier.

1985 «Tensions», Musée d'Art Moderne de Villeneuve d'Ascq. Installations, dessins.

1984 «Mise en Ciel», Centre Régional de la Photographie, Denain.

1983 «Boîtes à l'Être», Maison de la Culture, Amiens.


EXPOSITIONS DE GROUPE

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2014 «Surfaces et mesures», La Tannerie – Centre d'Art Contemporain, Bégard.

2013 Exposition, Le Botanique à Bruxelles.

2013 «Tables à desseins», La Tannerie - Centre d'Art Contemporain, Bégard.

2012 «Babel», Palais des Beaux Arts de Lille.

2001 «Les années Pop», Centre Georges Pompidou.

1993 Design, Miroir du Siècle Grand Palais Paris.

1993 Suite pour Adrien – Craft Limoges

1992 Lauréat du concours du parc urbain pour « Euralille » à Lille, avec l'équipe « Empreinte » et Gilles Clément.

1992 Exposition «Manifeste», Centre Georges Pompidou (acquisition du mobilier pour le MNAM).

1992 «Drôle d'envoi», Centre Culturel, Compiègne

1990 Exposition Miroirs, perspective 8 = 24. Palais du Roi de Rome, Rambouillet.

1989 Hommage à David, Musée des Beaux-Arts de Lille.

1987 Les «Ecritures du projet», Galerie des Beaux-Arts, Saint-Etienne.

1986 «Les Aires du Champ», A.R.E.A., Poix de Picardie.

1986 L'Observatoire banlieue n°1 ; Centre Georges Pompidou. C.C.I.

1986 «Rendez-vous, Cimaise et Portique», Albi.

1985 «Dessin en Utopie», satellisation, Maison de la Culture, Amiens.

1985 «Sièges au musée», Musée Matisse, Le Cateau-Cambrésis.

1985 100 commandes publiques, CNAP, Paris.

1985 «Le champ du chant», Art et paysage, Bar-le-Duc.

1984 «Plein vent», Baie de Somme, A.R.E.A., Installation.

1982 «Le portrait d'Alice», Galerie Totem, Bruxelles.

1982 «Le temple du Ciel», Galerie Totem, Bruxelles.

COMMANDES PUBLIQUES

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1987 Installation de la sculpture : 200 flexibles, Esplanade du L.E.P. Hérouville Saint-Clair –

Commande publique réalisée pour le Ministère de la Culture et de la Communication.

1987 Environnement sculptural, Assistance Publique, Hôpital Louis Mourier, Colombes (Architecte Alain Sarfati).

1987 Projet « Antipodes IS » sélectionné par « Inventer 89 » pour la célébration du Bicentenaire de la Révolution Française.

1986 Installation de la sculpture : « Miroirs du Vent, Orly, réalisée pour le Ministère de la Culture et de la Communication.

ACQUISITIONS

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1984 Musée d'Art Moderne de Villeneuve-d'Ascq.

1992 Centre Georges Pompidou.

1995 Musée des Arts Décoratifs de Paris

FRAC Grand Large - Hauts-de-France.

2004 La Piscine à Roubaix.

1985 CNAP Paris.

1984 Musée d'Art Moderne de Villeneuve-d'Ascq.

BIBLIOGRAPHIE

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  1. Claude Courtecuisse, Détours d'objets, Paris, Isthme, , 94 p. (ISBN 9782912688668)
  2. Claude Courtecuisse, Dis-moi le design, Paris, Isthme, , 104 p. (ISBN 9782912688408)
  3. Claude Courtecuisse, Un léger déplacement dans l'ordre des choses, Husson Editeur, , 72 p. (ISBN 2960039432)
  4. Claude Courtecuisse, Art design, d'un territoire l'autre, Editions l'Harmattan, , 270 p. (ISBN 978-2343158006)

ARTICLES CONNEXES

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Arts Hebdomedias [1]

Le Parisien[2]

Le Journal des Arts[3]

Paris art[4]

LIENS EXTERNES

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  1. Arts Hebdomedias, « Claude Courtecuisse », Arts Hebdomedias,‎ , S’inspirant généralement d’extraits d’ouvrages ou de peintures de la Renaissance et du XVIIe siècle français et italien, Claude Courtecuisse a réalisé de nombreux dessins d'architectures ou d’éléments architecturaux. L’artiste travaille au fusain ; ses dessins axonométriques donnent l'illusion d'un volume. Une dizaine d'entre eux, de format monumental, est à découvrir ici. Visuel : Fusain sur Papier Canson, Claude Courtecuisse, 1992 (150 x 220 cm). Motif pris dans L’amphithéâtre de la cité idéale, Panneau de Baltimore. (lire en ligne)
  2. Le Parisien, « Les effervescences », quotidien,‎ (lire en ligne)
  3. Le Journal des Arts, « Claude Courtecuisse », mensuel,‎ (lire en ligne)
  4. paris art, « Dis moi le dessin », Paris Art,‎ (lire en ligne)