Sultan Achour 10
Logo original de la saison 2 de la série.
Titre original السُّلْطان عاشور العاشِر
Translittération As-Sulṭān ʻĀshūr al-ʻĀshir
Autres titres
francophones
Sultan Achour El Acher, Sultan Achour
Genre Comédie dramatique
Création Djaffar Gacem
Production Djaffar Gacem
Acteurs principaux
Musique Mustapha Messaoudi
Pays d'origine Drapeau de l'Algérie Algérie
Chaîne d'origine
Nb. de saisons 2
Nb. d'épisodes 43
Diff. originale
Site web www.sultan.achour10.com

Sultan Achour 10 (en arabe : السُّلْطان عاشور العاشِر, as-Sulṭān ʻĀshūr al-ʻĀshir?), appelée également Sultan Achour El Acher ou tout simplement Sultan Achour, est une série télévisée algérienne en deux saisons, créée par le réalisateur Djaffar Gacem et diffusée depuis le sur la chaîne de télévision privée Echorouk TV et depuis le également sur CBC Benna.

La série relate les aventures du dirigeant d'un royaume fictif, le Royaume achourite, au XIIe siècle.

Synopsis

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La série relate les aventures du dirigeant d'un royaume fictif, le Royaume achourite, au XIIe siècle. Entouré que par des parasites, la principale responsabilité de l'un de ses vizirs est de lui préparer son flan au chocolat[1].

De manière satirique et drôle, le quotidien des Algériens​ y est décortiqué au fur et à mesure des épisodes. Elle aborde des sujets sensibles, comme les affaires de corruption ; un sultan qui part se faire soigner à l'étranger, faisait référence au président Bouteflika ; ou encore la construction d'une mosquée à un milliard d'euros, faisait référence à la Grande mosquée d'Alger cette fois[1].

Production

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Développement

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La première saison de la série aurait coûté entre 180 millions DZD[2] et 220 millions DZD[3], avec un sponsor majeur et trois annonceurs en plus. Elle a bénéficié d'une campagne de publicité grandiose et d'un affichage dans l'ensemble des grandes wilayas du pays[2].

Écriture

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Pour la saison 2, Djaffar Gacem a recruté via un atelier d'écriture une quinzaine de scénaristes amateurs, en vue de corriger les lacunes dans l'histoire et dans la distribution des personnages[4].

Distribution

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En septembre 2015, des rumeurs rapportées par L'Expression affirmaient le départ de l'acteur principal de la série, Salah Aougrout, comme quoi ce dernier « ne voulait plus travailler avec le réalisateur Djaffar Gacem ». Les rumeurs disaient aussi que Hadj Lakhder aurait été contacté par le réalisateur pour remplacer Aougrout, mais il a « catégoriquement refusé ». Biyouna aurait été, par conséquent, recrutée pour jouer le rôle d'une reine. Toutefois, le début de diffusion de la saison 2 a démenti toutes ces rumeurs, avec Aougrout restant à la tête de la distribution[4].

Fiche technique

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  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.

Distribution

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Acteurs principaux

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Les acteurs suivants ont été crédités comme principaux dans le poster et le générique de la série :

Acteur/actrice Rôle Apparitions
Saison 1 Saison 2
Salah Aougrout [Sultan] Achour [10]    
Sid Ahmed Agoumi [Vizir] Kindil    
Souhila Mallem [Émira] Abla    
Yasmine Ammari [Sultana] Razan    
Madani Naamoun Bourhan    
Blaha Benziane Ennouri    
Mohamed Yabdri [Général​] Fares    
Taous Claire Khazem Maria Tuesday    
Mehdi Hattab [Émir] Loqmane (jeune)    
Ahmed Zitouni [Émir] Loqmane (adulte)    
Mohamed Mrad Djawed    
El Hadi Tir Badji    
Kawther El Bardi Nouria    
Athmane Bendaoud [Roi] Dahmanus    

Acteurs récurrents et invités

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Accueil

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Sultan Achour 10 est une série télévisée à très grand succès qui a beaucoup fait parler d'elle en Algérie[1],[5],[3].

Audiences

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Sultan Achour 10 est le programme qui a eu le plus d'audience pendant le mois de ramadan 2015[3],[2]. Les audiences de la première semaine de ce mois, mesurées par l'institut Immar Maghreb, ont accordé à la série la première place, avec un taux d'audience de 11.90 % pour la soirée du 23 juin[2]. C'est également le programme le plus regardé par les Algériens le mois de ramadan 2017[1].

Accueil critique

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Amira Soltane de L'Expression a critiqué le plagiat fait par le réalisateur et les scénaristes. Elle a décrit la série comme contenant « beaucoup de couacs et de faux plans », mais qui reste toutefois « une superproduction qui a fait couler beaucoup d'encre »[3].

Du côté des autorités

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Ce programme satirique ne serait, selon TV5MONDE, pas du goût des autorités algériennes. Pour le journaliste Khaled Drareni, on reproche à cette série d' « aborder les maux de la société algérienne ». En effet, le groupe de médias Echorouk subirait des pressions pour que la série soit suspendue, et sa diffusion aurait pu être arrêtée le . Si elle a toutefois été maintenue, Echorouk El Yawmi, le quotidien qui appartient au même groupe est privé de publicité par l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP) depuis plusieurs jours, comme forme de pression[1].

Controverses

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Accusations de plagiat

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Malgré son grand succès auprès du public, la série essuie des critiques et des accusations de plagiat[5]. On reproche également au réalisateur son manque de créativité dans le contenu des histoires[3].

Plagiat de séries télévisées

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  • Malgré que le réalisateur ne s'est jamais caché d'avoir été inspiré par la série française Kaamelott[3], des utilisateurs de réseaux sociaux ont tout de même accusé Djaffar Gacem de s'être un peu trop inspiré de cette dernière[5].
  • Le réalisateur Nassim Boumaiza, auteur de plusieurs sitcoms et clips, a ouvertement accusé Gacem, en juillet 2015, de lui avoir « volé » l'idée de son scénario intitulé Kan Ya Makan (soit Il était une fois) qu'il lui avait déjà proposé en 2013 pour le produire. Il rend public son échange E-mail avec Gacem et publie la bible du scénario, et une ressemblance « frappante » est remarquée[3].
  • Un autre réalisateur algérien a accusé, vidéo à l'appui, Gacem d'avoir « pompé » une séquence venant d'un épisode qu'il avait lui-même réalisé[3].

Plagiat de films

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Gacem et ses scénaristes sont également accusés de copier de plusieurs films étrangers, dont la série de films Les Visiteurs, illustrée par le voyage dans le temps de trois acteurs principaux de la série ; et le film Menteur, menteur de Tom Shadyac où un mauvais sort pousse un avocat à dire tout ce qu'il pense de tout le monde[3].

Plagiat d'un spot publicitaire

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Après la diffusion de l'épisode Voyage dans le temps le , où les personnages principaux voyagent dans le temps de leur royaume médiéval pour se retrouver à l'actuelle Alger, la série est accusée par des internautes d'avoir plagier « plan par plan » un spot publicitaire français d'un opérateur téléphonique. La vidéo est postée sur les réseaux sociaux et est utilisée dans une compagne contre la série et son diffuseur[5],[3].

Placement de la publicité

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D'autres ont critiqué le placement abusif de la publicité. En effet, la série a connu, dans sa première saison, un placement de six marques différentes dans un épisode de 30 minutes[5].

Notes et références

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  1. Cet acteur est apparu dans la saison une seulement.
  2. Cet acteur est apparu dans la saison deux seulement.

Références

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  1. a b c d e f g et h « Sultan Achour 10, la comédie algérienne qui dérange », sur TV5MONDE Info, (consulté le ).
  2. a b c d et e Salim Aggar, « Les audiences télés de la première semaine de ramadan : Sultan Achour place Echourouk TV en première place », sur L'Expression, (consulté le ).
  3. a b c d e f g h i j et k Amira Soltane, « Djaâfar Gassem accusé de plagiat par les professionnels », sur L'Expression, (consulté le ).
  4. a b c d et e Amira Soltane, « Biyouna nouvelle reine dans la série Achour 10 », sur L'Expression, (consulté le ).
  5. a b c d e f et g Rédaction, « Djaafer Kacem, réalisateur de "Sultan Achour", accusé de plagiat », sur HuffPost Algérie, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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