Je pense que ce n'est pas un problème pour un cas particulier. Le problème vient s'il y a prolifération de "premières femmes qui…". Car à ce moment cela semble induire que c'est parce qu'elles sont les premières qu'elles sont notoires, alors qu'en réalité pour s'être hissée à ce niveau il a fallu qu'elles soient juste très compétentes (et même sur-compétentes pour mériter une visibilité). Et puis la deuxième femme a peut être été presque aussi sur-compétente voir plus, mais elle ne bénéficie pas du même traitement peut être juste à cause d'un hazard de calendrier?
En plus définir une ou une première est plus complexe qu'il n'y parait: Christine de Pizan est souvent citée comme la première femme ayant vécu de sa plume. Où? En France, alors qu'au Moyen Âge la France ne recouvre pas le même territoire que de nos jours? Quand, au Moyen Âge, mais sait-on seulement si les manuscrits de la Mer Morte ont été rédigés par une femme qui aurait été payée? Donc on peut écrire que Christine de Pizan est la première femme à écrire en langue vulgaire française qui puisse vivre de sa plume au Moyen Âge . En fait, écrire qu'à son époque aucune autre femme dans son entourage ne vit de son écriture revient exactement au même au niveau du sens et ne fait pas intervenir de notion de "première". Pour la deuxième on peut rajouter, avec Christine de Pizan, elle est une des rares femmes à …. C'est ce fait là qui la rend notoire, une compétence et une rareté médiatisée, plus que cette notion de "première". En plus si on en découvre une en cours de route, et bien on ne s'est pas trompé·e en se focalisant sur la compétence et non sur une espèce de course à la première.
Tout de suite cette notion de "premier" ou "première" pose pas mal de questionnements, AMHA, après avoir rédigé pas mal de bios.