Dans la mythologie grecque, Sinis (en grec ancien Σίνις) est un brigand de l'isthme de Corinthe, fils de Poséidon et Sillée. Lucien de Samosate le surnomme « Pytocamptès » (courbe-pins)[1].

Thésée et Sinis, kylix attique à figures rouges, 490-480 av. J.-C., Staatliche Antikensammlungen (Inv. 8771).

Dans le pseudo-Apollodore (Bibl. III, 16, 2), Sinis est le fils de Polypémon & de Sylée (fille de Corinthos) & son surnom est "πιτυοκάμπτης (pityokamptès)" (courbeur de pins).

Mythologie modifier

Géant doué d'une force prodigieuse, il rançonne et torture les voyageurs sur la route allant de Trézène à Athènes en les écartelant entre deux pins dont il courbait les cimes pour y attacher ses victimes par les pieds[2]. Thésée met fin à ces crimes en lui faisant subir le même sort. Il s'unit ensuite (ou fait violence selon les traditions) à sa fille Périgouné[3] ; une version rapportée par l’historien Istros dit qu'il l'a enlevée[4]. Selon Plutarque, cela pourrait être en l'honneur de Sinis, pour expier son crime, que Thésée créa les jeux isthmiques[5].

Interprétation modifier

Dans les Mémorables, Xénophon représente Sinis, qu’il confond avec la violence faite aux étrangers, dont il fait un modèle.

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. Lucien de Samosate 2015, p. 145.
  2. Hamilton 1978, p. 181.
  3. 1955 Grant et Hazel, p. 343.
  4. Athénée, Deipnosophistes [détail des éditions] (lire en ligne) Livre I.
  5. Plutarque, Vie de Thésée, 25, 6. Lire en ligne.

Sources modifier