Sibylle Agrippina (van den Hoecke)

peinture de van den Hoecke

La Sibylle Agrippina est un tableau attribué à Jan van den Hoecke et exposé au Museum Kunstpalast de Düsseldorf.

Sibylle Agrippina
Sibylle Agrippina de Jan van den Hoecke
Artiste
Jan van den Hoecke (attribué à)
Date
1630 environs
Type
Technique
Dimensions (H × L)
106,5 × 80 cm
Mouvement
No d’inventaire
M 125
Localisation
Inscription
Siccabitur ut foliumVoir et modifier les données sur Wikidata

Histoire

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Dans la mythologie grecque, les sibylles étaient des prêtresses d'Apollon, qui personnalisait la divination. La Sibylle Agrippina (Sibylle égyptienne ou Sibylle Agrippa) et la Sibylle Europe ont été ajoutées à la fin du Moyen Âge.

Dans ce tableau, la Sibylle Agrippina porte dans sa main un fouet, symbolisant la flagellation du Christ. Sur sa robe, elle a une couronne d'épines, qui symbolise la Passion. Sur le phylactère, on peut lire les mots en latin siccabitur ut folium, qui font partie de sa prédiction.

Cette peinture fait partie d'une série de Sibylles de Jan van den Hoecke mais était connue comme le Portrait d'une femme africaine, peint par Abraham Janssens et qui a reçu l'attribution à Jan van den Hoeke en occasion d'une exposition de 2008, Black is beautiful: Rubens to Dumas[1].

Jacques Collin de Plancy avait écrit : « La sibylle égyptienne, a chanté également les mystères de la Passion et la trahison de Judas. Saint Jérôme pense que les sibylles avaient reçu du ciel le don de lire dans l'avenir en récompense de leur chasteté. Mais il paraît que les huit livres sibyllins que nous avons aujourd'hui sont en effet douteux. Bergier, dans son savant Dictionnaire de théologie, les croit supposés et les attribue dans ce cas aux gnostiques du deuxième siècle »[2].

Filippo Barbieri

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En apparaît l'ouvrage du dominicain italien Filippo Barbieri, Discordantie sanctorum doctorum[3] qui contenait le chapitre Sibyllarum de Christo vaticinia. Aux dix Sibylles, identifiées par Lactance, Barbieri en avait ajouté deux autres : la Sibylle Europe et la Sibylle Agrippa, afin de faire un parallèle - dans le nombre - avec les prophètes[4]. Une image de la Sibylle Agrippina figure dans le livre d'heures de Louis de Laval ()[5].

Une autre célèbre image se trouve au palais du Vatican : dans la Salle des Sibylles des appartements Borgia, Raffaellino del Garbo a représenté le prophète Jérémie et la Sibylle Agrippina.

Expositions

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Images de la Sibylle Agrippina

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Annexes

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Notes et références

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  1. (en) Elizabeth McGrath, « Jacob Jordaens and Moses's Ethiopian Wife », Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, vol. 70,‎ , p. 247-285 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Jacques Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, Paris, Henri Plon, , p. 610.
  3. (la) Philippus de Barberiis, Quatuor hic compressa opuscula 1. Discordantie sanctorum doctorum. Ieronymi Augustini. 2. Sibyllarum de Christo vaticinia : cum appropriatis singularum figuris. 3. Varia Judeorum et Gentilium de Christo testimonia. 4. Centones Probe Falconie de vtriusque testamenti hystorijs ex carminibus virgilij selecti : cum annotatione locorum ex quibus desumpti sunt. Discordantiae sanctorum doctorum Hieronymi et Augustini, Oppenheim, Jacob Koebel, .
  4. La prophétie complète de cette Sibylle, rapportée par Barbieri, est celle-ci :

    « Invisibile verbum palpabitur et germinavit ut radix et siccabitur ut folium, et non apperebit venustas ejus et circumdabit eum alvus maternus et flebit Deus laetitia sempiterna et ab hominibus conculcabitur et nascetur ex matre ut Deus et conversabitur ut peccator. »

    « On a touché un verbum invisible et il a germé comme une racine et séché comme une feuille, et sa vieillesse n'est pas apparue et un ventre l'a entouré et il a pleuré le Dieu, de bonheur éternel, d'être piétiné par les hommes et il est né d'une mère comme Dieu et il a conversé comme un pécheur. »

    cf. : Janine Bouissounouse, Jeaux et travaux d'après un livre d'heures du XVe siècle, Genève, Slatkine, , p. 26-28.
  5. Bibliothèque nationale de France, Fond Latin, 920.

Bibliographie

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  • (en) Vincent Boele, Esther Schreuder et Elmer Kolfin, Black is Beautiful : Rubens to Dumas, Zwolle, Waanders Publishers, , 387 p. (ISBN 978-90-400-8497-3).

Liens externes

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