Savane uruguayenne

écorégion du Fonds mondial pour la nature
Savane uruguayenne
Écorégion terrestre - Code NT0710
Description de cette image, également commentée ci-après
Coxilhas (collines couvertes de prairies) à Morro Redondo (Rio Grande do Sul) en juillet 2007.
Classification
Écozone : Néotropique
Biome : Prairies et savanes inondées
Géographie et climat
Superficie :
353 373 km2
min.max.
Altitude : m 500 m
Température : 16 °C 19 °C
Précipitations : 1 000 mm 1 300 mm
Écologie
Espèces végétales :
2 500
Oiseaux:
80
Mammifères:
72
Conservation
Statut:
Critique / En danger
Aires protégées :
3,43% %

Localisation

Description de l'image Uruguayan savanna ecoregion.jpg.

La savane uruguayenne est une écorégion terrestre définie par le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui appartient au biome des prairies, savanes et terres arbustives tropicales et subtropicales. Elle appartient à l'écozone néotropicale dans la phytodivision brésilienne.

Géographie modifier

 
Climogramme de Montevideo.

Cette région naturelle du Cône sud couvre la quasi totalité de l'Uruguay, une partie de l’État de Rio Grande do Sul au Brésil et une petite partie de la province d'Entre Ríos en Argentine. Elle est bordée à l'ouest par la Mésopotamie argentine, le long du rio Uruguay, au nord par la forêt atlantique du Haut Paraná (en) et la forêt ombrophile mixte d'Araucaria, à l'est par l'océan Atlantique, au sud par le Rio de la Plata. Au Brésil, elle est désignée comme Pampas. Elle est traversée par le Río Uruguay et ses affluents, Ibicuí, Negro, Tacuarembó, , and Queguay. La côte comprend des lagunes comme la Lagoa dos Patos au Brésil. L'altitude va du niveau de la mer jusqu'à 500 m. Les précipitations moyennes vont de 1 000 mm au sud à 1 300 au nord[1].

La région est en partie urbanisée avec Montevideo, capitale et principale ville de l'Uruguay, et Porto Alegre au Brésil.

Aires protégées modifier

Le gouvernement uruguayen a délimité 36 aires protégées dont l'état de conservation est généralement médiocre, 15 d'entre elles sont même fortement dégradées. Le parc national Franklin Delano Roosevelt à Montevideo a été planté d'eucalyptus qui y sont devenus la végétation dominante[1].

 
Parc de Valle Edén (en), département de Tacuarembó (Uruguay) en avril 2011.

Flore modifier

La flore de l'Uruguay (en) comprend 2 500 espèces dont 400 herbacées : Andropogon lateralis abondante sur les sols sableux, Blechnum, Pteris, Adiantum, Dicksonia, Anemia (en), Dryopteris, Asplenium, Pteridium. Les prairies couvrent la plus grande partie de la région où 80% du sol est exploité en pâturages pour l'élevage bovin. L'extension du pâturage a réduit les forêts et palmeraies : il ne reste que des bouquets d'arbres dont le Saule de Humboldt, Ruprechtia salicifolia (en) (nom local : viraró), les palmiers Copernicia australis et Acrocomia totati et des espèces importées comme l'eucalyptus. Le parc national El Palmar en Argentine, site Ramsar depuis 2011, est un sanctuaire du palmier yatay qui est presque endémique à l'écorégion[1].

Faune modifier

Cette région abrite 72 espèces de mammifères dont 4 espèces marsupiaux, 17 espèces de chauve-souris, 17 espèces de carnivores, 2 espèces d'artiodactyles dont le cerf des pampas, 20 espèces de rongeurs dont le gros capybara et 5 autres placentaires[1]. Le capybara ou cabiaï, appelé carpincho ou capincho en Uruguay, est un gros rongeur semi-aquatique qui vit sur les rives du Rio Uruguay et du Rio Negro jusqu'à la côte atlantique ; il n'est pas considéré comme menacé et sa chasse est autorisée[2].

80 espèces d'oiseaux y habitent dont le nandou d'Amérique, les très vulnérables pipit ocré, carouge safran et le menacé commandeur huppé[1]. L'ara glauque, qui se nourrissait des noix du palmier yatay, est considéré comme en danger critique d'extinction : le dernier spécimen connu est mort au zoo de Buenos Aires en 1938 et une recherche conduite en 1992 dans ses anciens habitats n'en a trouvé aucune trace[3].

L'activité humaine et l'introduction d'espèces invasives ont causé la disparition d'espèces sauvages dont le pécari à collier, le fourmilier géant, le tamandua, le jaguar et le jaguarondi[1]. Le margay subsiste dans les enclaves boisées et forêts-galeries du nord-ouest de l'Uruguay[4].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f One Earth
  2. José Roberto Moreira, Capybara: Biology, Use and Conservation of an Exceptional Neotropical Species, Springer, 2013, p. 24 [1]
  3. Tony Pittman, The Glaucous Macaw - Does it still exist? (with original footnotes), Parrot Society Magazine, 1992, Vol. 26 (11) 366-371, octobre 1992 [2]
  4. Luke Hunter, Wild Cats of the World, Bloomsbury, 2015, p. 100-103 [3]

Liens externes modifier