San (Mali)

localité malienne

San
San (Mali)
Vue du marché de la ville de San
Administration
Pays Drapeau du Mali Mali
Région San
Cercle San
Maire Félicité Diarra (UFDP)
Démographie
Population 64,000 hab. (2009)
Population précédent recensement 54,000 hab.
Géographie
Coordonnées 13° 18′ nord, 4° 54′ ouest
Localisation
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San
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San

San est une ville et une commune du Mali, dans le cercle de San dans la région de San.

Histoire Modifier

Alors que le Soudan français est une colonie française, San devient par la loi française du [1], une commune de moyen exercice, dirigée par un maire, fonctionnaire nommé par le chef de territoire, assisté d’un conseil municipal élu par un collège unique[2].

La loi du donne un statut commun à toutes les communes créées avant l’indépendance du Mali en 1960. Un conseil municipal élu désigne en son sein le maire et un ou plusieurs adjoints[2],[3]

Géographie Modifier

La ville de San est située à 423 km au nord-est de Bamako (Capitale du Mali). San est une ville du Mali dans la région de San. Elle est un carrefour de développement entre le Mali, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. En , San devient une commune de moyen exercice et le , elle devient une commune de plein exercice.

La région de San correspond à une grande plaine alluviale dans la vallée du Bani, dans la zone soudanienne malienne. Dans cette région où les altitudes oscillent entre 275 et 300 m, se situe la ville de 4,9 de longitude Ouest et 13,3 de latitude Nord.

La rivière Bani qui traverse la partie Nord du cercle de San, joue un rôle déterminant dans ce milieu naturel, dans la mesure où sa crue assure l'alimentation de la nappe phréatique et de la Mare de Sanké qui a, depuis longtemps, été une zone favorisée de riziculture très développée et de pêche. Les bords de la plaine d'inondation consistent des alluvions sableuses aptes pour les cultures de mil, d'arachide, de fonio et de l'élevage. Cette position stratégique de carrefour de routes entre les zones d'inondation du Bani et Niger et la plaine exondée a valu à San sa position de marché important.

À 423 km au Nord-est de Bamako (Capitale du Mali) sur une route bitumée, San est une halte rafraîchissante et un lieu de transit obligé pour accéder aux principaux sites touristiques du pays. Cependant, la ville possède un charme indéniable qui vaut la peine qu'on s'y arrête un moment.

Dans le cercle de San :

  • Le puits sacré de Karantela
  • Le bois sacré de Santoro
  • La mare de Sanké
  • La plaine rizicole et la station de pompage
  • L'affluent du fleuve Niger (le Bani) à Bélénitièni
  • Le seuil de Talo
  • Le village Teriyabugu (œuvre du père Bernard Vespieren)

Culture Modifier

Sanké mô Modifier

 
Pendant le festival du Sanké mô en 2018.

Elle est vieille de plus de 619 ans et est liée à l'année de la fondation de la ville.

Tous les ans depuis l'an 1400 au mois de juin, les populations de San et les villages environnants, à l'occasion de la pêche du Sanké, commémorent le Sanké mô par des manifestations.

Le conseil des ministres réuni le a adopté un projet de décret portant classement dans le patrimoine culturel national de la mare de Sanké, lieu de pêche rituelle collective et festive appelé « Sanké mon ». Ce décret « vise à renforcer la protection juridique de la mare et des sites culturels associés tels que les puits sacrés de Karantéla à San, de Trékoungo et de Parana, le bois sacré Santoro et à favoriser le développement du tourisme culturel à San »[4].

Le , le gouvernement a adopté en Conseil des ministres des projets de décret portant classement dans le patrimoine culturel national du Sanké mon[5].

 

Le Festival Sanké Mô, une initiative de l'association Alliance Dofera ni Banabako de San - ADBS et de ARS Entente Sanoise se déroule depuis 2008 en même temps que la pêche traditionnelle collective dans la mare Sanké. Le festival allie musique, danse, sport, pêche et foire commerciale[6].

Éducation Modifier

 
Élèves de l'école de Médine (du nom d'un quartier de San)

L'école fondamentale Babou DIONI de San, une école historique et l’école privée catholique de San

Le lycée public de San a ouvert ses portes en . L'année scolaire 2008-2009, il accueille 1 783 élèves répartis en 31 classes[7].

Un orphelinat baptisé Providence dofini (qui signifie Providence de Dieu en langue bwa) a été inauguré le par Mme Touré Lobbo Traoré, présidente de la Fondation pour l’enfance et femme du président Amadou Toumani Touré. Situé dans le quartier de Parana sur la route de Mopti, il a été financé par des partenaires italiens, allemands, français et monégasques pour un montant de 270 millions de Francs Cfa. Les orphelins, dont les premiers ont été accueillis le , sont âgés de 2 semaines à 6 ans. Ils sont pris en charge par les Filles du cœur immaculé de Marie (FCIM)[8].

 
Babou Dioni

L'association Carrefour de Développement et de la Paix au Mali (CLUB SAN CDPM SAN NIETA) œuvre pour la scolarisation des filles et des enfants démunis.

Politique Modifier

Politique
Année Maire élu Parti politique
2004 Jabriou Ababacar Haïdara URD
2009 Sina Oumar Traoré UFDP
2016 Sina Oumar Traoré UFDP

Religion Modifier

 
La grande mosquée de San

Comme pour l'ensemble du Mali, la principale religion est l'Islam, avec néanmoins une présence animiste et des minorités chrétiennes (catholiques et protestantes).

San est le siège d'un diocèse établi le .

La ville de San comporte plusieurs mosquées, dont la Grande mosquée de San, monumental édifice d'architecture soudanaise.

La grande mosquée de San a été construite en 1941.

Transports Modifier

San étant est une ville de transport par excellence, elle est desservie par beaucoup de compagnies de transports telles que BANI TRANSPORT, BINKE TRANSPORT, BITTAR TRANS dont les promoteurs sont natifs de San et d'autres compagnies car San est le carrefour du Mali. donc un passage obligé pour atteindre le nord du pays.

Personnalités liées à la ville Modifier

Sport Modifier

Le président de la République, Amadou Toumani Touré a inauguré le un stade omnisports de 5 000 places financé par la coopération chinoise[9]. Ce stade omnisports porte le nom de Marcel DACKOUO et situé à Parana sur la route de Mopti.

Football : Il existait à San une seule équipe de football; le FC de Baba Koné; Les joueurs qui ont marqué cette époque sont : Youssouf Tata Cissé, Madou Fofana dit "bien nourri", Moustaphe Faskoye, Asseye Timité…

En 1941, la ville de San construit le stade municipal, baptisé stade municipal Sékou Dembélé en 1968.

En 1955, l'Olympique Choc a été créé sur initiative de Bamidou Warè dont le président était Bakoroba Traoré de Karantela.

En 1957, Salikou Traoré crée la JSCO (Jeunesse Sportive de la Couronne d'Or) qui devient l'Esperance de San en 1958-1959.

L'Olympique Choc devient Olympique ensuite Avenir avec Boukaye Maïga comme capitaine, Dramane Traoré dit Draba et enfin Sanké de San. Le Fc devient la JSM avec l'apport des jeunes de l'Epervier du Nil de Toumagnona avec comme principaux joueurs Balla Tounkara dit Balla de Koro, Maladou, Yacouba Traoré dit Petit Madou, Solomane Traoré, Oumar Traoré dit Marin, Moussa Chiè, Griot de Bagadadji, Béni Fabé, Dramane Fofana dit Drakadi, Asseye Faskoye....

Le Réveil Club de San est le seul club à San à remporter la coupe régionale contre Markala en 1966-1967.

L'US San (l'Union Sportive de San) était la sélection de San avec comme principaux joueurs , Lamine Sory Dembélé (capitaine), Moctar Diallo dit Bah Théra, Bah Coulibaly, Bamoye Maîga, Békaye Sidibé dit Acro, Seydou Sidibé, Ricardo Sissoko et Aboubacar Kondo comme entraineur.

 

Jumelage Modifier

Notes et références Modifier

  1. Loi No 55-1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale Française, en Afrique Equatoriale Française, au Togo, au Cameroun et à Madagascar [1]
  2. a et b Kô Samaké, Modibo Keïta, Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali : De la Période Coloniale à la 3e République, Penser pour agir.org, 7 février 2006 [2]
  3. MLT
  4. Conseil des Ministres du 26 janvier 2011
  5. « Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 16 mars 2011 »,
  6. L. Diarra, B Magassa, Festival Sanké Mô : tradition, culture et business font bon ménage, L’Essor, 10 juin 2009 [3]
  7. A.M. Cissé, Le ministre Touré à San, Sikasso, Koutiala et Bougouni : le devoir de franchise, L'Essor, 13 mars 2009
  8. Mme Touré Lobbo Traoré dans la Région de Ségou : un orphelinat et un Cscom bienvenus, L’Essor, 18 mars 2008 [4]
  9. M. Kéita, O. Diop, San : l’arène de toutes les ambitions, L’Essor, 6 janvier 2009 [5]