Salins-les-Thermes
Salins-les-Thermes est une ancienne commune française située dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Salins-les-Thermes | |||||
Entrée à Salins-les-Thermes en quittant Moûtiers. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Albertville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Tarentaise | ||||
Maire délégué Mandat |
Françoise Crousaz 2019-2020 |
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Code postal | 73600 | ||||
Code commune | 73284 | ||||
Démographie | |||||
Population | 876 hab. (2013) | ||||
Densité | 210 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 28′ 21″ nord, 6° 31′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 469 m Max. 1 320 m |
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Superficie | 4,17 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Moûtiers | ||||
Historique | |||||
Fusion | 1er janvier 2016 | ||||
Commune(s) d'intégration | Salins-Fontaine | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
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Le , la commune fusionne avec Fontaine-le-Puits pour former la commune nouvelle de Salins-Fontaine.
Géographie
modifierSalins-les-Thermes est un village savoyard au cœur de la Tarentaise, se situant à proximité de Moûtiers et des 3 Vallées. Salins-les-Thermes se situe à 490 m d’altitude, dans un petit vallon qui s’étend sur 2 km au Sud / Ouest de Moûtiers. Sa superficie est de 417,5 hectares. Salins-les-Thermes se situe à 30 km d'Albertville et à 75 km de Chambéry.
Du lit de la rivière, jusqu'à ses coteaux boisés, Salins-les-Thermes est une commune privilégiée, à proximité immédiate de Moûtiers et de Brides-les-Bains, et des stations de ski de Tarentaise. L'activité des thermes anime le chef-lieu, au bord du Doron, depuis 1820, date à laquelle est construit le premier établissement thermal. Le pouvoir curatif de ses eaux salées pour les maladies de la peau et les rhumatismes a permis le développement d'un tourisme de santé. Plus de 15 000 touristes fréquentent ainsi les thermes de début mars à fin octobre. L'énorme débit des sources d'eaux froides et chaudes (5 millions de litres par jour) lui vaut, à juste titre, le nom de "Mer des Alpes". Sur les coteaux ensoleillés de Salins fleurissent de nombreuses résidences et des entreprises de services, à proximité d'un site boisé très agréable pour se balader. Salins, aux portes de la vallée de Belleville et de la vallée de Bozel où se trouvent les grandes stations de sports d'hiver, est le point de départ idéal pour de nombreuses activités.
Communes limitrophes
modifierToponymie
modifierEn francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Salin, selon la graphie de Conflans[1].
Histoire
modifierLa première mention de l'église de Salins (Ecclesiis Salini) remonte à une donation, de 1140, de l'archevêque Pierre Ier de Tarentaise aux chanoines de l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune, en même temps que le prieuré du Mont-Saint-Michel (Moûtiers), et les églises de Fessons et de Montagny[2] (Besson, preuve n°18)[3].
Au XIIIe siècle, Gonthier de Salins, reconnaît tenir du comte de Savoie, sa maison forte de Salins avec : « son curtil (jardin), sez granges et insulae (îles) »[4].
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[6],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 876 habitants, en évolution de −9,69 % par rapport à 2008 (Savoie : +3,87 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Le château de Salins ou de Melphe, ruines. Chef-lieu de la châtellenie de Briançon et Salins jusqu'au milieu du XVIe siècle.
- L’église de Salins-les-Thermes a été construite à l’écart des crues du Doron. De sa structure romane il ne reste rien. Son plan était, avant 1655, en forme de croix donc avec transept. L’archevêque fit à cette époque convertir le chevet en fond plat et ajouter deux nefs latérales.
- Ainsi, l’église eut la structure de toutes les églises de Tarentaise. On y retrouve donc un intérieur baroque avec voûtes en croisée d'ogives, torsades et dorures.
- La présence de la maison de Savoie au château de Melphe en a décidé ainsi, Saint-Maurice étant le patron de la Savoie. La maison de Savoie a hérité du royaume de Bourgogne Transjurane. Ce dernier avait fait d’Agaune, là où l'on vénère le souvenir du massacre de la légion Thébaïne commandée par Saint-Maurice, l'une de ses capitales.
- Saint Maurice est le sujet du retable majeur de l'église. Deux statues dans le bas-côté droit rappellent ce personnage et ses légionnaires.
- Les thermes
- L'activité des thermes anime le chef-lieu, au bord du Doron, depuis 1820, date à laquelle est construit le premier établissement thermal. Le pouvoir curatif de ses eaux salées pour les maladies de la peau et les rhumatismes a permis le développement d'un tourisme de santé. Plus de 15 000 touristes fréquentent ainsi les thermes de début mars à fin octobre. L'énorme débit des sources d'eaux froides et chaudes (5 millions de litres par jour) lui vaut, à juste titre, le nom de « Mer des Alpes ».
- Les thermes de Salins-les-Thermes, spécialisées dans le traitement des rhumatismes et de l'arthrose, dépendent des thermes de Brides-les-Bains, situées à 4 km en amont de Salins. Des navettes relient ces deux stations. Dans les années 1930, en plus de des traitements hydrothérapiques, s'est développé, au sein de l’univers thermal de Salins-les-Thermes, la spirométrie, destinée à améliorer, à l’aide d’exercices respiratoires, la santé des curistes[10],[11]. Ces exercices étaient réalisés grâce aux spiroscopes du Dr Jos Jullien, baptisé Spiro[12]. Une large annonce publicitaire était alors visible sur le mur du vestiaire de la piscine de la station, côté piscine, où l’on pouvait lire l’inscription suivante : « Avant le bain, le Spiro du docteur Jos Jullien pour développer la respiration. Après le bain, le Spiro du docteur Jos Jullien pour régulariser la respiration. »
- La chapelle des Frasses
- Son retable est dédié à saint Roch. Ce saint, sur le chemin de Montpellier à Rome, au XIVe siècle, voulut aider les pauvres et les pestiférés. Mais il fut à son tour victime de la peste.
Personnalités liées à la commune
modifierDevant l’église, on peut encore voir la tombe de Jean-Marie Merme, un militaire qui fait carrière sous la Révolution et l’Empire. Retirer à Salins, son monument funéraire porte l’inscription : « Des pyramides à Moscou ». Son périple se trouve dans ses mémoires Histoire militaire , de J.-M. Merme , chevalier de la Légion d'honneur , ex - chasseur à cheval de la Garde, publiée en 1852[13].
Héraldique
modifierLes armes de Salins-les-Thermes se blasonnent ainsi : D’or à la bande de gueules[réf. nécessaire] |
.
On sait très peu de chose sur ce blason.
Ce blason est identique à celui de Salins-les-Bains (Jura).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Boyer Marc, « La vie touristique des Dorons de la Vanoise, son évolution récente », Revue de géographie de Lyon, vol. 30, no 2, , p. 103-135 (lire en ligne)
- Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 390-394. ([PDF] lire en ligne)
- Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Site de la mairie
Notes et références
modifierNotes
modifier- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
modifier- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 19Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Odile Bebin-Langrognet, De Savoie en Comté : Saint Pierre de Tarentaise, Paris, L'Harmattan, , 192 p. (ISBN 978-2-296-47898-5, lire en ligne), p. 16.
- Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliothèque cantonale et universitaire de lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 352, Preuve n°18 « Donation des Eglises de St. Michel, Salins, Fesson, etc., en faveur du Monastère de St. Maurice par Pierre, Archevêque de Tarentaise ».
- Élisabeth Sirot 2007, p. 75
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- Raymond Oursel, Les chemins du sacré : L'art sacré en Savoie, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4, lire en ligne), p. 247.
- Laurent Jullien, « Le Spiro du docteur Jos Jullien », [Clystère, n° 51, p. 28-45, juin 2016.
- Laurent Jullien, Le spiroscope du médecin ardéchois Jos Jullien, Editions Universitaires Européennes, janvier 2017.
- Spiroscope, Brevet FR783105-A ().
- Jean-Marie Merme, Des pyramides à Moscou : souvenirs d'un soldat de Napoléon Premier, Moûtiers (3e édition, 2011).