SAVIEM TP3

utilitaire 4x4 de l'armée française

Saviem TP3
SAVIEM TP3
Saviem TP3 fourgon armée française

Appelé aussi TRM 1200
Marque Saviem
Drapeau de la France RVI
Années de production 1969 - 1983
Production 10 836 exemplaire(s)
Usine(s) d’assemblage Drapeau de la France Blainville-sur-Orne
Classe Camionnette tactique
Utilitaire lourd
Moteur et transmission
Énergie Essence / Diesel
Moteur(s) 4 cylindres
E : type 817-04
D : type 712 injection M[1]
Cylindrée 2 607 / 3 319 cm3
Puissance maximale à 3200 tr/min : 73 / 72 ch DIN (53,65 / 52,9 kW)
Couple maximal à 2000 tr/min : 200 / 191 N m
Transmission 4 × 4 / 4 x 2 : Pont AV crabotable
Boîte de vitesses Manuelle à 4 rapports
boîte de transfert 2 rapports
Poids et performances
Poids à vide 2 120 à 2 160 kg
PTAC V.L. (civile) 3 500 kg
P.L. 3 950 kg
PTRA 4 250 à 4 750 kg
Consommation mixte 16 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Fourgon, torpédo plateau-ridelles bâché, châssis cabine
Dimensions
Longueur 5 017[2] mm
Largeur 1 996 mm
Hauteur 2 410 mm
Empattement 2 640 mm
Porte-à-faux  AV/AR 1 220 mm  / 1 037 mm
Voies  AV/AR 1 636 mm  / 1 631 mm
Chronologie des modèles

Le Saviem TP3 est une camionnette tactique mise en service en 1970, conçue en vue de remplacer la Renault 2087 Goélette 4x4 comme véhicule sanitaire (ambulance) au sein de l'armée française[3]. Il s'agit de la version tout-terrain à quatre roues motrices des Super Goélette / Super Galion .

Historique modifier

En 1966, le parc de fourgons sanitaires tout chemin de l'armée française est composé de Renault 2087 Goélette 4x4 et R2067 aux côtés des vétustes Dodge 4x4 de réserve cédés par l'armée des États-Unis pour reconstituer l'armée française. La production des Goélette s'est arrêtée en 1964 ce qui conduit l'armée à envisager son successeur. Deux pistes seront suivies: Celle du châssis du Simca Marmon et celle nettement moins coûteuse du châssis des SG Renault-Saviem. Renault propose un premier prototype, appelé SG2 4x4, qui reprend le châssis court du Renault Super Galion SG4 et les éléments mécaniques (moteur, boîte, embrayage) de la Renault Super Goélette SG2 déjà adoptée par l'armée comme sanitaire "routière" (deux roues motrices) depuis 1966. Un test effectué par l'armée met en évidence la faiblesse de la caisse routière qui n'a pas résisté à l'épreuve de la piste. Une caisse spécialement étudiée pour le tout-chemin est conçue par Renault. Dix véhicules de présérie sont alors commandés : il s'agit de TP2 F39[4].

Après d'autres modifications l'appellation officielle devient en mai 1969 "Sanitaire TP3 L39", dite TP3. Après une dernière hésitation avec le Marmon, l'État Major de l'Armée de Terre adopte définitivement les TP3 pour le "premier transport" des blessés.

Le TP3 a été présenté à l'exposition de matériel militaire de Satory en 1969[5]. Il succède donc au Renault 2087 Goélette 4x4 dans les mêmes versions fourgon transmissions[6] ou sanitaire et camionnette tactique torpédo avec cabine décapotable et pare-brise rabattable.

Version civile modifier

Dès 1969, le TP3 L39 (2,6l essence) est réceptionné par le service civil des Mines, à la demande de la SAVIEM, sont alors homologuées pour une utilisation routières les versions "camion" (fourgon) ou "châssis cabine pour camion" dans la catégorie poids lourd[4]. Pour les modèles 1971[7], le SG2 4 × 4 devenu TP3 pour l'armée française est lancé dans le civil.

En 1974, la version ramenée à 3,5 tonnes de PTAC (TP3 L35) est également réceptionnée avec une distinction uniquement administrative (PTAC).

Version Diesel modifier

Enfin, en 1980, des versions diesel (3,3 litres) de 3,5 tonnes de PTAC, dénommées " TP3 MB3 ", sont homologuées[4].

Quand Renault Véhicules Industriels reprend la SAVIEM les TP3 de fin de série s'appellent TRM 1200[5] (Toutes Roues Motrices et charge utile de 1,2 tonne).

Les TP3 de l'armée française ont été remplacées par des TRM 2000, les versions sanitaires par des Citroën C25 4x4 Dangel et Peugeot J5 4 × 4 Dangel.

Caractéristiques techniques modifier

Version TP 3 Essence

  • Châssis Type : TP 3 L 39
    • Moteur : Essence de 73 ch
    • Hauteur : 2 410 mm
    • Longueur : 5 598 mm maxi hors tout carrossé
    • PTAC : 3 950 kg
    • PTRA : 4 750 kg

Version TP 3 Diesel

  • Châssis Type : TP 3 MB 35
    • Moteur : Diesel de 72 ch
    • Hauteur : 2 410 mm
    • Longueur : 5 598 mm
    • PTAC : 3 500 kg
    • PTRA : 4 250 kg
  • Châssis Type : TP 3 MB 39
    • Moteur : Diesel de 72 ch
    • Hauteur : 2 410 mm
    • Longueur : 5 598 mm
    • PTAC : 3 950 kg
    • PTRA : 4 700 kg

Galerie modifier

Références modifier

  1. « Fiche technique Renault TP3 4x4 » (consulté le ).
  2. N-L Erpelding, « Essai et spécifications techniques TP3 », Le Poids Lourd, no 678,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « TP3 - Présentation générale », sur R2067 R2087 by Renault (consulté le ).
  4. a b et c « TP3 - Historique », sur R2067 R2087 by Renault (consulté le ).
  5. a et b Jean-Michel Boniface et Jean-Gabriel Jeudy, 50 ans de véhicules militaires, éditions E.T.A.I
  6. Pascal Meunier, Laurent Jacquot et Jean-Yves Hardouin, Un siècle de véhicules de la Gendarmerie Nationale, éditions E.T.A.I
  7. L'argus, 24 septembre 1970.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier