Sébastien Chossat

militaire français de la Révolution et de l’Empire

Sébastien Chossat
Sébastien Chossat

Naissance
La Rochette (Creuse)
Décès (à 58 ans)
île de Gorée (Pays-Bas)
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Colonel
Années de service 17771811
Distinctions Officier de la Légion d'honneur

Sébastien Chossat, né le à La Rochette (Creuse), mort le sur l’île de Gorée (Pays-Bas), est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

États de service modifier

Il entre en service le , comme soldat dans le régiment d'Auxerrois, dont le 1er bataillon fait partie de la 24e demi-brigade, qui deviendra 67e régiment d’infanterie de ligne. Il sert de 1777 à 1783, aux îles du Vent, sous les ordres du marquis de Bouillé, et il devient caporal le , puis sergent le .

Le , il se trouve au combat que livre le vaisseau « le Glorieux » sous la Dominique. Alors que le navire perd ses mâts, et que le pavillon est tombé à la mer, il remplace celui-ci par un linge blanc qu’il tient au bout de son sabre pendant toute la durée de l’action, malgré le feu violent de 2 vaisseaux anglais à trois ponts qui passent à portée de pistolet du « Glorieux ». Il est blessé d’un éclat de bois à la jambe gauche, et fait prisonnier à l’issue du combat.

Échangé le , le gouvernement lui accorde un brevet de sous-lieutenant et une pension annuelle, pour la première place qui deviendrait vacante. En attendant, il continue de servir comme sous-officier, et il est nommé sergent-major le , et il obtient l’épaulette de sous-lieutenant le . Il passe lieutenant et capitaine adjudant-major le . Il fait les campagnes de 1792 à l’an III, à l’armée du Nord, et s’y distingue par son intrépidité. Le , à l’affaire de Tourcoing, avec 2 compagnies de grenadiers, il enlève plusieurs redoutes à l’ennemi et un obusier. Sa conduite lors de cette journée lui vaut le grade de chef de bataillon qui lui est conféré sur le champ de bataille même. Le , dans une autre affaire qui a lieu au même endroit, il a la cuisse droite traversée par une balle.

De l’an IV à l’an IX, il sert aux armées de Sambre-et-Meuse, de Mayence, du Danube, du Rhin et d’Italie. Le , au passage du Waal à Nimègue, avec un seul bataillon de grenadiers, il culbute l’ennemi, s’empare de 2 pièces de canon, de 2 caissons, 16 chevaux et fait environ 200 prisonniers parmi lesquels se trouve le baron Volmar, colonel de l’artillerie hanovrienne. Il est blessé d’un coup de biscaïen à la cuisse droite, lors de cet assaut.

Il est fait prisonnier le à la Bataille de Wurtzbourg, et il est libéré le suivant. La valeur et les talents militaires qu’il déploie le , à la bataille de Lieptingen, le font nommer chef de brigade sur le champ de bataille par le général Jourdan. Il est confirmé dans son grade le suivant, au 67e régiment d’infanterie.

Le , à l’affaire de Schwitz, chargé de se porter avec deux bataillons sur un pont situé entre Brunnen et Schwitz, et que la 4e division avait été obligée d’abandonner aux Russes, ainsi que toutes les positions qu’elle occupait, il marche à l’ennemi, s’empare du pont, force les Russes à battre en retraite, et reprend les positions abandonnés par la 4e division, ainsi que 2 pièces de canon et 2 caissons qui avaient été laissés au pouvoir de l’ennemi au moment de l’évacuation des positions. Le , à la bataille d'Engen, il est atteint d’un coup de feu qui lui traverse le flanc gauche.

Après la paix de l’an X, il tient garnison à Brescia en Italie, puis à Toulon. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et officier de l’ordre le . En l’an XIII, il est embarqué sur la flottille de Toulon, et il sert au camp volant d’Alexandrie en 1806. En 1807, il fait partie du corps d’observation de la Grande Armée, et en 1808, il passe au 4e corps de cette armée. Obligé par le mauvais état de sa santé d’abandonner le service actif, il est admis à la retraite le . Il se retire à Metz, où il commande la Garde nationale jusqu’en 1811.

Le , il est remis en activité comme commandant provisoire de l’île de Gorée, et il meurt à son poste le suivant.

Sources modifier

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot et Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, t. 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 79.
  • « Cote LH/534/15 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Paris, Siège de la société, , p. 61.
  • Carnet de la sabretache : revue d'histoire militaire rétrospective, vol. 1 à 10, Paris, Berger-Levrault et cie, , p. 189.