Rue Frédéric-Petit

rue de Toulouse, en France

La rue Frédéric-Petit est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.

Rue Frédéric-Petit
Image illustrative de l’article Rue Frédéric-Petit
La rue Frédéric-Petit vue de la rue Jolimont.
Situation
Coordonnées 43° 37′ 01″ nord, 1° 27′ 31″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 4 - Est
Quartier(s) Marengo-Jolimont
Début no 47 rue Saint-Louis
Fin En impasse
Morphologie
Longueur 177 m
Largeur 10 m
Odonymie
Anciens noms Rue Maréchal-Pétain (1929-1940)
Nom actuel 14 novembre 1940
Nom occitan Carrièra Frédéric Petit
Histoire et patrimoine
Création 1929
Lieux d'intérêt Collège Marengo
Notice
Archives 315555340841
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue Frédéric-Petit
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Frédéric-Petit

Situation et accès modifier

Description modifier

La rue Frédéric-Petit est une voie publique. Elle se trouve dans le quartier Marengo-Jolimont, dans le secteur 4 - Est.

Elle naît perpendiculairement à la rue Saint-Louis, presque au niveau de son carrefour avec la rue Noémie-Dessalles. Elle est d'abord orientée au nord-est jusqu'à la rue du Général-Taupin, qu'elle reçoit à droite, puis elle oblique plus à l'est, recevant successivement la rue du Maréchal-Lyautey et la rue Jolimont. Elle se termine en impasse face à l'entrée du collège Marengo. Elle suit un parcours relativement abrupt puisque, longue de seulement 177 mètres, elle s'élève de 17 mètres entre son point le plus bas, au carrefour de la rue Saint-Louis, à 153 mètres jusqu'à son point le plus haut, au-devant du collège Marengo, à 170 mètres, soit une pente de plus de 9 %.

La chaussée compte une voie de circulation en sens unique entre la rue Saint-Louis et la rue Jolimont, et à double-sens devant l'entrée du collège Marengo. Elle est définie comme une zone 30 et la vitesse y est limitée à 30 km/h. Il existe une bande cyclable pour les cyclistes circulant à contre-sens des automobiles.

Voies rencontrées modifier

La rue Frédéric-Petit rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue Saint-Louis
  2. Rue du Général-Taupin (d)
  3. Rue Maréchal-Lyautey (d)
  4. Rue Jolimont (d)

Odonymie modifier

 
Portrait de Frédéric Petit (avant 1865, archives municipales).

La rue, tracée en 1929, fut nommée en hommage à Philippe Pétain, un des maréchaux de la Première Guerre mondiale, présenté comme le « vainqueur de Verdun »[1]. D'ailleurs, les rues voisines portent également le nom de deux maréchaux de la « Grande Guerre » – Joseph Gallieni[2] et Hubert Lyautey[3]. Le 14 novembre 1940, à la suite de la visite à Toulouse de Philippe Pétain qui, devenu chef de l'État français, mettait en place un régime autoritaire et engageait la France dans la voie de la collaboration avec l'Allemagne, le conseil municipal décida d'attribuer son nom à une voie plus importante, les allées Alphonse-Peyrat (actuelles allées Forain-François-Verdier)[4].

La rue Maréchal-Pétain, ayant donc perdu son appellation en 1940, elle reçut le nom de Frédéric Petit (1810-1865). Né à Muret, il fut astronome à l'observatoire de Paris, puis vint à Toulouse où il fut directeur de l'observatoire de la ville. Il fit construire le nouvel observatoire de Jolimont, au sommet de la colline du Calvinet[1]. D'ailleurs, plusieurs voies du quartier de Marengo-Jolimont portent le nom d'astronomes, tels que la rue Benjamin-Baillaud[5], l'avenue Camille-Flammarion[6], la rue Garipuy[7], la rue Johannes-Kepler[8] et la rue Urbain-Le Verrier[9].

Histoire modifier

L'urbanisation de la colline du Calvinet commence dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Elle se concentre d'abord autour du nouveau quartier de Marengo, créé entre 1858 et 1870[10], et prolongé au nord par le quartier des Champs-Élysées, aménagé entre 1860 et 1890[11]. Plus au nord, le sud du nouveau quartier du faubourg Bonnefoy se développe à la même époque, à partir de 1865. Le plateau de Jolimont, entre le chemin de Périole (actuelle rue de Périole) et le chemin des Redoutes (actuelles rues Bernard-Ortet et des Redoutes) n'est pas encore touché par la croissance urbaine toulousaine[12].

En 1920, Prosper Blaja décide de la création d'un vaste lotissement sur des terrains qui lui appartiennent. La famille Blaja possède effectivement de vastes terrains sur le versant de la colline du Calvinet : le père de Prosper, Paul Blaja, et sa mère, Noémie Dessalles, avaient déjà loti des terrains au sud du quartier de Marengo (actuelle rue Blaja)[13]. Le nouveau lotissement s'organise autour de plusieurs voies : la rue Saint-Louis et la rue Jolimont, prolongées au-delà de la rue de Périole en 1920[14], la rue Bellevue (actuelle rue Noémie-Dessalles) tracée en 1923[15], la rue du Général-Taupin prolongée en 1926[16], la rue Maréchal-Pétain (actuelle rue Frédéric-Petit) tracée en 1929[1], la rue des Cinq-Frères (actuelle rue Jean-Favier) en 1930[17], la rue Maréchal-Gallieni en 1932[2] et enfin la rue Maréchal-Lyautey en 1935[3].

Les premières maisons sont élevées dans les années 1930 (actuels no 2 à 6, 12 et 14 ; no 9 et 21).

Patrimoine et lieux d'intérêt modifier

Collège Marengo modifier

 
no 25 : l'entrée du collège Marengo.

Le collège Marengo est construit entre 1959 et 1960 sur une parcelle triangulaire laissée libre, entre la rue de Périole (actuel no 98), la rue Frédéric-Petit et la rue Maréchal-Gallieni. Il se compose à l'origine de deux corps de bâtiments alignés, qui s'élèvent sur une terrasse à 170 mètres, surplombant la rue de Périole.
Entre 2002 et 2003, les travaux menés par le cabinet des architectes Jean-Marie Bardin et Marc Julla permet de doubler la superficie du collège.

Immeubles et maisons modifier

 
no 17 : maison.
  • no  9 : maison.
    La maison, de style Art déco, est construite dans les années 1930. Elle possède une ossature en béton. Elle s'élève en cœur de parcelle et elle est séparée de la rue par un mur de clôture. Elle s'élève sur trois niveaux : un sous-sol semi-enterré, un rez-de-chaussé surélevé et un étage. La façade sur la rue Frédéric-Petit joue de la dissymétrie et des décrochements, et de la polychromie des parties couvertes de brique de parement ou d'un enduit clair. La travée de gauche est mise en valeur par un bow-window et surmontée d'une large corniche moulurée en béton. La travée centrale est éclairée, au rez-de-chaussée et à l'étage, par des fenêtres jumelles, la travée de droite par de simples fenêtres rectangulaires[18].
  • no  17 : maison.
    La maison, de style moderne, est construite vers 1957. De plan carré, elle s'élève sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage et un comble[19].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a b et c Salies 1989, vol. 2, p. 273.
  2. a et b Salies 1989, vol. 1, p. 510.
  3. a et b Salies 1989, vol. 2, p. 117.
  4. Salies 1989, vol. 2, p. 559.
  5. Salies 1989, vol. 1, p. 96.
  6. Salies 1989, vol. 1, p. 475.
  7. Salies 1989, vol. 1, p. 516.
  8. Salies 1989, vol. 2, p. 52.
  9. Salies 1989, vol. 2, p. 105.
  10. Salies 1989, vol. 2, p. 141-142.
  11. Salies 1989, vol. 1, p. 258.
  12. Salies 1989, vol. 2, p. 39.
  13. Salies 1989, vol. 1, p. 155-156.
  14. Salies 1989, vol. 2, p. 41 et 427.
  15. Salies 1989, vol. 2, p. 373.
  16. Salies 1989, vol. 2, p. 499.
  17. Salies 1989, vol. 2, p. 459.
  18. Notice no IA31101099, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  19. Notice no IA31101092, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier