Robert Détroyat

militaire français

Robert Détroyat est un officier de la marine et compagnon de la Libération français, né le à Tours et mort en à Mezzé les Damas en Syrie[1].

Robert Détroyat
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Biographie
Naissance
Décès
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SyrieVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Allégeance
Formation
École navale (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Unité
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (CC8 62 C 3591, GR 16 P 181740)Voir et modifier les données sur Wikidata

Carrière modifier

Fils du général de brigade Marie Armand Paul André Détroyat[2], il suit ses études à Paris, à Rome, à Sainte-Croix de Neuilly où il obtient le baccalauréat en 1927, puis à Sainte-Geneviève de Versailles.

Il entre à l'École navale en 1929 et en sort en 1931 avec le grade d'enseigne de vaisseau.

Il sert dans les Forces navales du Levant, puis aux Fusiliers marins. Il est promu lieutenant de vaisseau en 1939.

Rentré en France en , il est nommé commandant du Chasseur 5 à Cherbourg. Sous ses ordres, son navire aura deux citation à l'ordre de l'armée de mer une le et l'autre le [3] :

« Le Chasseur 5 sous le commandement du lieutenant de vaisseau Détroyat a vaillamment pris part aux opérations en mer du Nord lors de l'invasion allemande en Belgique et en Hollande. Malgré une réaction ennemie puissante et acharnée qui a causé des pertes sévères, a fait preuve d'une magnifique énergie et d'un complet mépris du danger en participant d'une manière très active et très efficace aux opérations poursuivies en mer du Nord et Manche orientale, pour soutenir l'action des forces terrestres. »

« Le Chasseur 5, sous le commandement du lieutenant de vaisseau Détroyat a, le 23 mai 1940, sous un violent bombardement exécuté par 34 avions ennemis, accosté un torpilleur en feu pour sauver le personnel de ce bâtiment. »

En , à la suite de l'appel du 18 juin, il rejoint les Forces navales françaises libres.

Il lui est confié la mission de former une unité de Fusiliers marins par l'amiral Muselier. Commandant du 1er Bataillon de Fusiliers marins (1er BFM), il est promu capitaine de corvette et s'embarque à bord du Westernland vers Dakar au mois d'. Il prend part aux opérations du Gabon, puis se trouve vers le canal de Suez et en Syrie. Il avance vers Damas à la tête de ses troupes le et s'arrête à Mezze. Il est mortellement blessé par une rafale de mitraillette en allant rejoindre son adjoint Jean des Moutis[1].

Il est inhumé à Saint-Pierre-d'Irube.

Il est le cousin de l'aviateur français Michel Détroyat.

Reconnaissance modifier

Il est reconnu « Mort pour la France »[1].

L'aviso Détroyat fut baptisé en son honneur[3].

La préparation militaire Marine de Tours PMM « Capitaine de Corvette Détroyat » est baptisée en son honneur.

Le bataillon de Fusilier marins Méditerranée a été nommé le bataillon de Fusiliers marins Détroyat le 1er septembre 2021[4].

Décorations modifier

« Jeune officier énergique et plein d'allant. A rejoint les forces françaises libres dès juillet 1940. A formé en Angleterre un bataillon de fusiliers marins et a su communiquer à tous sa foi et son enthousiasme. A conduit son bataillon en Afrique où il a participé aux expéditions de Dakar et du Gabon. A été tué à Mezzé (Syrie) le 21 juin 1941 en circulant dans nos avant-postes pour y donner des ordres au cours d'un douloureux combat. Déjà cité au cours de la campagne de France. »


Références modifier

  1. a b et c « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  2. « Cote 19800035/409/54760 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  3. a b c d et e « Détroyat Marie, André, Robert », sur memorial-aen.fr (consulté le )
  4. « Présentation du fanion au bataillon de fusiliers marins Détroyat », sur archives.defense.gouv.fr (consulté le )
  5. a b c d et e « Robert DÉTROYAT », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  6. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Hubert Granier, « Histoire des marins français: la 2e Guerre mondiale et les premières révoltes dans l'Empire, 1940-1945 » (2008)
  • Pierre de Longuemar, « Mémorial 1939-1945: l'engagement des membres de la noblesse et de leurs alliés » (2001)
  • Georges-Marc Benamou, « Les rebelles de l'an 40 » (2010)
  • Remy, « Une Épopée de la Résistance ...: En France, en Belgique et au Grand-duché de Luxembourg » (1981)
  • Henri Darrieus, Jean Quéguiner, « Historique de la Marine française: 1922-1942 » (1996)
  • « En ce temps-là, de Gaulle, Volume 1 » (1971)
  • Éric Brothé, Aventuriers de la France libre: quatre garçons pour l'honneur de la Marine, l'Harmattan, coll. « Graveurs de mémoire », (ISBN 978-2-296-99150-7)
    Ce livre raconte son parcours avec trois autres de ces camarades.
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Liens externes modifier