René Sentuc
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
René Alphonse Camille SentucVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

René Alphonse Camille Sentuc alias Capitaine Bernard, né le à Paris où il meurt le [1], était un chauffeur de taxi français, participant à la Résistance française, membre du mouvement syndical communiste et président d'un tribunal "populaire", où il fut juge dans des procès arbitraires (Commission d'Épuration) à Paris (Institut dentaire George-Eastman)[2].

Biographie modifier

Sentuc est membre du mouvement syndical français communiste, Confédération Générale du Travail Unitaire (CGTU) et de la Section française de l'Internationale communiste (SFIC)[3],[4] depuis 1925. Il s'est donc organisé en syndicat pour la cochers et chauffeurs, cochers, chauffeurs . En 1929, il travaille comme conseiller municipal de la ville de Malakoff. Le 1er mai 1941, il est arrêté et détenu dans les camps d'internement de Châteaubriant et de Voves. Le 9 janvier 1943 Il parvient à s'évader du camp d'internement de Voves déguisé en gendarme. Capturé à nouveau, il finit par s'échapper par un tunnel le 5 mai 1944. A cet effet, les prisonniers creusèrent un tunnel de 148 m de long à partir du 19 février 1944, qui permit l'évasion de 42 prisonniers dans la nuit du 5 au 6 mai 1944. Après cela, le Schutzstaffel (SS) a repris la gestion du camp de Voves. Les 406 prisonniers restants sont ensuite transportés par les SS via Compiègne (Camp de Royallieu) vers le camp de concentration de Neuengamme. Seuls quelques survivants sont revenus après la guerre.

Après son évasion , il rejoint les Francs-tireurs et partisans (FTPF) et devient l'adjoint de Pierre Georges, surnommé "Colonel Fabien". Il a lutté contre l'occupation allemande de la France pendant la Seconde Guerre mondiale par le Troisième Reich. Après la Libération, il devient l'un des dirigeants de l'association de Châteaubriant, l'Amicale de Châteaubriant.

À Paris, il a exécuté de nombreuses condamnations à mort sans respecter les principes de l'État de droit. Ses actions ont montré des traits brutaux et sans scrupules. Dans l'ancien hôpital militaire Institut dentaire George-Eastman, par exemple plusieurs sentences arbitraires ont été prononcées en 1944 et exécutées sur place. Plus précisément, dans la courte période entre le 20 août et le 15 septembre 1944, un grand nombre de personnes, entre 40 et 44 personnes, ont été jugées et exécutées dans des procès arbitraires à Paris[5],[6],[7].

Parmi les personnes accusées et exécutées à tort on trouve: Madeleine Goa, Berthe Verley, Lucienne Cordier, Pierre Pescadère[8],[9]. Il est poursuivi pour ces faits sous la Quatrième République pour clarifier les circonstances de ces meurtres et assassinats, mais les poursuites s'interrompent interrompues, en raison de la loi d amnistie. L'historien français Jean-Marc Berlière témoigne de ces faits survenus entre août et septembre 1944 dans un documentaire intitulé Règlements de compte à l'Institut, ainsi que dans l'ouvrage co-écrit avec Jean-François Liaigre Ainsi finissent les salauds (2012).

 
L'Institut dentaire George-Eastman à Paris (image contemporaine) (parc de Choisy).

Sentuc a été adjoint au maire de Malakoff jusqu'en 1971. Il a continué à être actif au sein du syndicat et a fait campagne pour les intérêts des chauffeurs de taxi.

Références modifier

  1. Archives en ligne de Paris, 14e arrondissement, année 1984, acte de décès no 3464, cote 14D 650, vue 18/28
  2. Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, amicale-chateaubriant.fr [1]
  3. (dt.: Französische Sektion der Kommunistischen Internationale); die 1922 zur Parti communiste français (dt. Kommunistischen Partei Frankreichs) wurde
  4. Communisme, Ausgabe 90, L'AGE D'HOMME, 2007, ISSN 0751-3496, S. 172
  5. Jean-Marc Berlière, Franck Liaigre: Ainsi finissent les salauds. Séquestrations et exécutions clandestines dans Paris libéré Robert Laffont, Paris 2012, (ISBN 978-2-221-12998-2)
  6. Dominique Lapierre, Larry Collins: Paris brûle-t-il. Pocket, 2001, (ISBN 978-2-266-11501-8)
  7. Nicolas Jacquard: Les purges aveugles de la Libération. Le Parisien, 15. September 2013.[2]
  8. Les purges aveugles de la Libération, Le Parisien, 15. September 2013 [3]
  9. Dominique Richard: Une balle dans la tête et une corde de soie au cou. SUDOUEST, ww.sudouest.fr, 5. Mai 2012 [4]

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Matthew Cobb, Eleven Days in August: The Liberation of Paris in 1944., Simon & Schuster (ISBN 9780857203175)

Presse modifier

Henri Amouroux : Collabos, héros et traîtres, Spiegel 23/1990 [5]

Documentaires modifier

Joseph Beauregard, règlements de compte à l'institut-Paris,aout-septembre 1944[réf. à confirmer]

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • Malakoff : Résistance et Libération, deux récits [6]
  • Eleven Days in August, by Matthew Cobb – review Lewis Jones,4. Mai 2013 The Spectator [7]