Religion en Biélorussie

L'article religion en Biélorussie (ou Belarus) recense les ressources de Wikipedia sur les pratiques religieuses de ce pays enclavé, à l'histoire entremêlée à celle de ses voisins, Russie, Pologne, Lituanie. Après plus d'un millénaire, la population de 9 500 000 Biélorusses environ (en 2020) reste majoritairement chrétienne (à près de 60 %, dont ~48 % d'orthodoxes). Après plus d'un demi-siècle d'athéisme d'État, l'incroyance ou l'irréligion résiste (entre 10 et 40 %, selon les estimations). La rodnovérie très marginale renoue avec un vieux fond slave préchrétien polythéiste.

Histoire modifier

 
Figure humaine du néolithique, Asavicts-2

Origines modifier

Les Slaves orientaux, partie des Slaves avec des langues balto-slaves, apparaissent en Europe lors des grandes migrations des 5e-6e siècles. Ils pratiquent une forme de polythéisme, qu'on dénomme paganisme slave ou mythologie biélorusse : liste des divinités slaves, folklore slave (en). Une minorité pratique également la Zagovory (en), magie traditionnelle des Slaves orientaux.

Christianisme modifier

Judaïsme modifier

Islam modifier

L'Islam en Pologne, Lituanie et Biélorussie (de) trouve ses origines dans le Khanat de Crimée (1441-1783) et les Tatars de Crimée (et le Khanat de Sibérie ou Sibir (1428-1600)).

Les Tatars baltiques sont des guerriers appréciés, ce dont témoigne le corps des Tartares lituaniens de la Garde impériale napoléonienne.

La route commerciale des Varègues aux Grecs et ses concurrentes comme la route commerciale de la Volga mettent en relation la Baltique et ses produits (dont des esclaves, Saqaliba (Slaves esclaves), Esclavons) avec l'économie byzantine et le khanat khazar.

Les Tatars sont présents en Lituanie (et en Biélorussie) depuis le XIVe siècle, lorsque Vytautas le Grand (grand-duc de Lituanie de 1392 à 1430) leur accorde des terres, près de Trakai et en Biélorussie, en échange de leur participation aux campagnes militaires.

Autres modifier

Religion et État modifier

XXe siècle modifier

Malgré la guerre, l'holocauste, la russification, l'athéisme d'État, le pays a connu un renouveau charismatique qui a accompagné le délabrement de l'URSS et l'indépendance.

XXIe siècle modifier

Depuis l’indépendance (1990/91), la Biélorussie n'a plus de religions d'État ni officielles et depuis 1996, l'article 16 de la Constitution dispose que « Les activités des organisations religieuses dirigées contre la souveraineté de la République de Biélorussie, son régime constitutionnel et la concorde civile ou qui impliquent une violation des droits civils et des libertés des citoyens, ou les empêchent d'exécuter leurs obligations publiques et familiales ou à l'égard de l'État, ou sont préjudiciables à leur santé ou leur moralité, sont interdites »[1],[2] et l'article 31 que « chacun a le droit de manifester sa religion et de participer à des cérémonies religieuses qui ne sont pas interdites par la loi » autorisant[3],[4] ainsi l'Église catholique.

Galerie modifier

Repères en 2020 modifier

Pour une population d'approximativement 9 500 000 Biélorusses[5]

Références modifier

  1. « Biélorussie Constitution de 1996. », sur mjp.univ-perp.fr, (consulté le )
  2. « L'observatoire de la liberté religieuse Biélorussie », sur liberte-religieuse.org (consulté le )
  3. (en) « Freedom in the World 2015 Belarus », sur freedomhouse.org, (consulté le )
  4. (en) « Bureau of Democracy, Human Rights and Labor International Religious Freedom Report for 2014 Belarus », sur state.gov, (consulté le )
  5. (en) « Research and data from Pew Research Center », sur Pew Research Center (consulté le ).
  6. (en) « Religion, Belarus », sur belarus.by (consulté le ).
  7. Skrylnikov 2016.

Articles connexes modifier