Quattuor novissima

les quatre dernières étapes de la destinée humaine selon l'eschatologie chrétienne : la mort, le jugement, le paradis ou l'enfer

Les Quattuor[1] novissima, ou Quatre dernières choses, sont les quatre dernières étapes de la destinée humaine selon l'eschatologie chrétienne : la mort, le jugement, le paradis ou l'enfer. Ce thème, qui porte également le nom de fins dernières, a fait l'objet de nombreux commentaires théologiques et apologétiques, suscitant une importante iconographie.

Les Quatre Dernières Choses, église de Sankt Martin am Tennengebirge (Autriche).

Présentation modifier

Depuis le Moyen Âge, les quattuor novissima sont synonymes des « fins dernières » de chaque chrétien[2]. Il était d'usage de consacrer à ce sujet les sermons des quatre dimanches de l'Avent[3].

Galerie modifier

Dans la culture modifier

Littérature chrétienne modifier

  • Gérard de Vliederhoven, Cordiale quattuor novissimorum (XIVe siècle) : Le Traictié des quatre derrenieres choses, traduction française par Jean Miélot imprimée à Bruges par William Caxton et Colard Mansion, v. 1475
  • Thomas More, The Four Last Things (1522), poème inachevé publié à titre posthume[4]. Trad. fr. Les Vérités dernières, par M. Cl. Phélippeau, s.l. [Angers], 2001
  • Laurent De Cuyper, Quatuor hominum novissima, Mors, Judicium, Infernus, gaudia Coeli, Cologne, 1583
  • Angelus Silesius, Sinnliche Beschreibung der vier letzten Dinge, 1675
  • Romano Guardini, Les Fins dernières, éditions du Cerf, 1950
  • Regis Martin, The Last Things: Death, Judgment, Hell, Heaven, Ignatius Press, 1998, 167 p.

Musique modifier

Bibliographie modifier

  • Christine Göttler, Last Things : Art and the Religious Imagination in the Age of Reform, ISD, 2010 (ISBN 978-250352397-2), 436 p.
  • Jacek Kowzan, « Memorare Novissima Tua : The Iconography of the Four Last Things as a Representation of the Religious Identity », in Cardarelli, Sandra; Anderson, Emily Jane; Richards, John (eds.), Art and Identity: Visual Culture, Politics and Religion in the Middle Ages and the Renaissance, Cambridge Scholars, 2012 (ISBN 978-1-44383670-8), p. 97–126
  • Karl Lehmann, Leo Scheffczyk, Rudolf Schnackenburg, Hermann Volk, Vollendung des Lebens – Hoffnung auf Herrlichkeit, Matthias-Grünewald Verlag, Mainz, 1979 (ISBN 3-7867-0804-5)
  • Lutz Malke, Zur Ikonographie der "Vier letzten Dinge" vom ausgehenden Mittelalter bis zum Rokoko, in Zeitschrift des Deutschen Vereins für Kunstwissenschaft, NF Bd. 30, 1976 (ISSN 0044-2135), p. 44–66
  • Philippe-Marie Margelidon, op, Les Fins dernières, Paris, Lethielleux, coll. « Sed contra », , 2e éd. (1re éd. 2011), 364 p. (ISBN 978-2-249-59002-3)
  • Karl Rahner, sj, « Principes théologiques relatifs à l’herméneutique des affirmations eschatologiques », in Écrits théologiques 9, DDB, 1968, p. 139-170
  • Karl Rahner, Traité fondamental de la foi, Cerf, 2011 (ISBN 978-2-204-09285-2), « Neuvième étape : Eschatologie », p. 477 sq.
  • John E. Thiel, Icons of Hope : The "Last Things" in Catholic Imagination, University of Notre Dame Press, 2013 (ISBN 9780268042394)

Notes et références modifier

  1. Plus rarement : quatuor.
  2. Alain Derville, « Les fins dernières », in Quarante générations de Français face au sacré, Presses universitaires du Septentrion, 2006.
  3. Helen Cooper, New Medieval Literatures, vol. 3, Clarendon Press, , 39 p. (ISBN 978-0-19818680-9), « The Four Last Things in Dante and Chaucer: Ugolino in the House of Rumour ».
  4. « The four last things: Thomas More (1903) », sur Internet Archive

Liens externes modifier