Place du Vieux-Marché

place de Rouen, en France
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La place du Vieux-Marché est une place historique de la rive droite de la commune française de Rouen.

Place du Vieux-Marché
Image illustrative de l’article Place du Vieux-Marché
La place du Vieux-Marché (côté sud).
Situation
Coordonnées 49° 26′ 35″ nord, 1° 05′ 19″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Ville Rouen
Quartier(s) Vieux-Marché
Morphologie
Type Place
Histoire
Monuments Église Sainte-Jeanne-d'Arc

Carte

Situation et accès

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Les voies la desservant sont les rues de la Pie, du Vieux-Palais, de Crosne, Cauchoise et du Gros-Horloge, ainsi qu'une voie de la place de la Pucelle.

On y trouve un parking souterrain ainsi qu'une station Cy'clic.

Origine du nom

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Le nom de la place fait référence à un marché qui s'y tenait originellement.

Historique

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On y trouve plusieurs maisons à pans de bois et/ou à encorbellement, dont une grande partie n'est en fait constituée que de façades anciennes remontées à cet endroit.

Elle abritait l'ancienne église Saint-Sauveur, détruite pendant la Terreur, en 1794-1795, mais dont les substructions ont été dégagées lors de la rénovation de la place et sont visibles sur le côté sud de l'actuelle église Sainte-Jeanne d'Arc.

Les parents de Pierre Corneille étaient inhumés dans cette église[1].

L'eglise Sainte-Jeanne d'Arc y fut édifiée à la fin des années 1970 sur les plans de l'architecte Louis Arretche. Cette église, à l'architecture audacieuse et contestée, permet d'admirer les vitraux de l'ancienne église Saint-Vincent, située jadis en bas de la rue Jeanne-d'Arc et détruite en 1944.

Son aspect évoque à la fois un bateau viking et un poisson. Elle fut inaugurée le par Valéry Giscard d'Estaing, président de la République.

 
La place du Vieux-Marché dessinée par Gomboust en 1655.

La renommée de la place est liée au supplice de Jeanne d'Arc qui y fut brûlée vive le . Le lieu des exécutions publiques avec le pilori et le mur pare-feu pour les bûchers a été exhumé en même temps que les fondations de l'église Saint-Sauveur lors des fouilles effectuées de 1970 à 1976.

Une croix a été dressée à côté de l'emplacement du bûcher, comme il avait été stipulé lors du procès d'annulation (dit « de réhabilitation ») en 1456. Cette croix a valeur de monument national d'hommage à Jeanne d'Arc, érigé conformément à la loi du instituant une fête nationale de Jeanne d'Arc, dont l'article 3 précise : « Il sera élevé en l'honneur de Jeanne d'Arc, sur la place de Rouen, où elle a été brûlée vive, un monument avec une inscription : À Jeanne d'Arc LE PEUPLE FRANÇAIS RECONNAISSANT. »

La statue de Jeanne au bûcher (1927) est due à Maxime Real del Sarte.

En 1928-1929 est construite une reconstitution de la halle de la boucherie, due à l'architecte Edmond Lair[Note 1].

En 1935, Lucien Dorin, propriétaire du restaurant gastronomique La Couronne situé au 31, place du Vieux-Marché, est à l'origine de la fête du ventre permettant de mettre en avant « le patrimoine des saveurs locales ainsi que le savoir-faire gastronomique normand »[2].

Jusqu'en 2012, un musée Jeanne-d'Arc situé au sud de la place, près de « la plus vieille auberge de France », y a retracé sa vie. La place fut d'ailleurs vouée aux exécutions capitales[Note 2] jusqu'en 1836 et au marché de gros jusqu'en 1969, époque de la création du Marché d'intérêt national (MIN) de Rouen.

Les anciennes halles métalliques et la halle de la boucherie ont été démolies en 1973. Un petit marché fonctionne toujours sous une halle dotée de charpentes en épis couverts d'ardoises comme l'église attenante et qui évoquent les vagues de l'océan.

Jusqu'en 1944 s'y trouvait au no 23 le Théâtre-Français, bombardé et remplacé en 1960 par des immeubles modernes dotés de façades en colombage du XVIIe siècle[3].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Au no 8, hôtel Turgot[4].

Au no 31, le restaurant La Couronne.

Galerie photographique

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Notes et références

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  1. Le premier étage de cette halle a été reconstruit à Mont-Cauvaire.
  2. Georges Michel d'Anfernet de Bures (exécution du 7 septembre 1794), par Eustache de La Quérière, Examen de l'apologie de l'abbé d'Anfernet.

Références

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  1. Pierre Chirol, Rouen disparu, Rouen & Paris, Defontaine et Ch Dumont, , planches XX & XXI
  2. « Aux origines de la fête du ventre à Rouen, née dans les années 30 », Paris-Normandie, .
  3. Patrice Quéréel (préf. Guy Pessiot), La Ville évanouie - Rouen : un demi-siècle de vandalisme, Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Page de Garde, , 381 p. (ISBN 2-84340-108-9), p. 344-345.
  4. Olivier Chaline (dir.), Les Hôtels particuliers de Rouen, Rouen, Société des Amis des monuments rouennais, , 224 p. (ISBN 2-9509804-9-X, OCLC 469254974), p. 215-217.

Voir aussi

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Bibliographie

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