Pierre Taillant

militaire français

Pierre Taillant
Pierre André Taillant
Pierre Taillant

Naissance
Pont-Saint-Esprit (France)
Décès (à 66 ans)
Pont-Saint-Esprit (France)
Allégeance Drapeau de la France Français
Arme Corps de l’État-major des places
Grade Commandant
Années de service
Commandement Place de Phalsbourg
Conflits Guerre franco-allemande de 1870
Faits d'armes Organise la résistance lors du siège de Phalsbourg du au
Distinctions Médaille du siège de Rome
Médaille de la valeur militaire Croix de la valeur militaire de Sardaigne
Ruban de la médaille de Crimée Médaille de Crimée
Ruban de Commandeur Commandeur de la Légion d'honneur
Hommages Épée d'honneur aux armes de Phalsbourg
Une rue porte son nom à Pont-Saint-Esprit et à Phalsbourg

Pierre André Taillant (né à Pont-Saint-Esprit (Gard), le - mort dans la même ville le ) est un officier français connu pour la défense héroïque de Phalsbourg lors de la guerre franco-allemande de 1870 : le siège de Phalsbourg.

Biographie modifier

Pierre André Taillant est né en 1816 : sa mère s'appelle Marie Masse et son père, François Joseph, exerce la profession de taillandier[1]. Après de courtes études, il entre au service en qualité d'engagé volontaire au 13e de ligne, le .

Il sert en Algérie de 1834 à 1836 puis fait sergent en et adjudant en 1841[2].

Le , il est nommé sous-lieutenant au 13e, puis lieutenant en 1847. Il fait les campagnes d'Italie de 1849 et 1850. Il est nommé capitaine en 1852 et participe au siège de Sébastopol en 1855[3].

En 1854, il était passé en qualité de capitaine au 1er régiment de grenadiers de la Garde. Il sert dans ce corps jusqu'à sa promotion au grade de chef de bataillon en 1861. Le , il rejoint le corps de l’État-major des places et sert à Mont-Dauphin durant une année[2].

En , il est nommé commandant de la place de Phalsbourg[4]. Il va organiser la défense de la ville et soutenir un siège du au .

Après 4 mois de résistance, la dernière ration est consommée, la population est décimée et la moitié de la garnison restante est à l'hôpital. Taillant fait enclouer les canons, détruire les dernières munitions et écrit au major von Giese, commandant des troupes d'investissement :

« Monsieur le Major,

Le trop grand éloignement de l'armée française et la famine qui torture les habitants, les blessés et les prisonniers de guerre, mais qui ne pourrait nous dompter si nous étions seuls ici, ne nous permettent pas de continuer la lutte, parce qu'il est de notre devoir d'être humain avant tout. C'est pour obéir aux lois de l'humanité que j'ai dû ne pas céder au vœu de mes compagnons d'armes, qui ont demandé de s'ensevelir avec leur chef sous les ruines de la forteresse qu'ils défendent si bien depuis quatre mois. Les portes de Phalsbourg sont ouvertes. Vous nous y trouverez désarmés, mais non vaincus[5]. »

Taillant sort de Phalsbourg le dernier. Il refuse alors de s'engager à ne pas servir contre l'Allemagne et, de ce fait, se retrouve interné du au à Coblentz d'où il ne revient qu'après le traité de Versailles.

Un an plus tard, le Conseil d’enquête sur les capitulations des places fortes, présidé par le Maréchal Baraguey-d'Hilliers le nomme lieutenant-colonel et lui confère le grade de Commandeur de la Légion d'honneur avec l'aval de Thiers[6].

Il est nommé commandant de la place de Maubeuge le . Il passe en 1877 au commandement de Saint-Denis, où sa retraite lui est accordée le [7].

Il meurt dans sa ville natale le .

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Cote LH/2563/40 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. a et b « État-major des Places », sur military-photos.com (consulté le ).
  3. Les Illustrations et les célébrités du XIXe siècle, vol. 5, Paris, Bloud et Barral, , 486 p. (lire en ligne), pages 453-473.
  4. François Roth, « 1870 : Le dernier siège de Phalsbourg », irevues.inist.fr,‎ (lire en ligne).
  5. « Un héros », Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche,‎ 1876-1914 (lire en ligne).
  6. Commandant L. Rousset, Histoire populaire de la guerre de 1870-71, vol. 2, Paris, La Librairie Illustrée, , 1864 p., page 1813.
  7. a et b Joachim Ambert, Le lieutenant-colonel Taillant, défenseur de Phalsbourg (1816-1883), Paris, Bloud et Barral, , 16 p. (lire en ligne).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Image externe
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