Pierre Leborgne de Boigne
Pierre Leborgne de Boigne, né à Chambéry (duché de Savoie) le , mort le à Paris, homme politique français, député de Saint-Domingue du au .
Membre du Conseil des Cinq-Cents Saint-Domingue | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Le Borgne de Boigne (d) |
Nationalité | |
Activité | |
Famille | |
Père |
Jean-Baptiste Le Borgne (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Alexandrine Foacier (d) (jusqu'en ) |
Lieu de détention |
Conciergerie de Paris (depuis ) |
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Biographie
modifierOrigines
modifierPierre Claude Joseph Leborgne est né le , à Chambéry, dans le duché de Savoie[1]. Il est le fils de Jean-Baptiste Leborgne, un marchand de pelleteries de Chambéry, et de Hélène Gabet[1], issue d'une lignée de notaires. Son grand-père paternel, né à Burneuil en Picardie, s'était installé à Chambéry au début du XVIIIe siècle.
Il a pour frère notamment Benoît Leborgne dit de Boigne, général-comte[1]. Pierre Leborgne ajoute, à la suite de son frère, le nom de de Boigne au sien[1].
Pierre Leborgne de Boigne épouse, en Alexandrine Foacier[1]. Cette dernière est la fille d'Alexandre Foacier, écuyer, et de Jeanne Soufflot[1]. Ils ont un fils, Pierre-Charles Benoit (né en 1808), qui prend le titre de baron de Boigne[1].
Carrière
modifierEntré jeune dans l'administration des colonies, il est nommé secrétaire de la commission envoyée à Saint-Domingue pour assurer la pacification en 1791 ; il y reste, comme agent central de l'administration, quand les commissaires, dont les pouvoirs avaient été contestés, revinrent en France. Leborgne signala son administration par la promulgation de la loi qui reconnaissait aux personnes noires des droits politiques en 1792 et à laquelle les planteurs et colons s'opposèrent. À l'arrivée à Saint-Domingue des nouveaux commissaires, il est envoyé à la Martinique avec Rochambeau, et participe activiement à la défense de cette île contre la flotte anglaise. En 1793, à peine rentré en France, il est arrêté comme girondin et incarcéré à la Conciergerie. Remis peu après en liberté, il est nommé commissaire-ordonnateur du corps expéditionnaire de Saint-Domingue (1796), aide Rigaud et Sonthonax dans leur mission.
Il se montre opposé au coup d'État du 18 Brumaire, ce qui entraîna la perte de sa place d'ordonnateur, et n'exerce plus de fonction publique jusqu'en 1813. Il est alors envoyé à l'Armée d'Allemagne et fait prisonnier.
Publications
modifier- L'Ombre de la Gironde à la Convention nationale ou note sur ses assassins, par un détenu à la Conciergerie (Paris 1794);
- Essai de conciliation de l'Amérique et de la nécessité de l'union de cette partie du monde avec l'Europe (Paris 1817);
- Nouveau système de colonisation pour Saint-Domingue (id. 1817).
Références
modifier- Amédée de Foras, continué par François-Clément de Mareschal de Luciane, Armorial et Nobiliaire de l'Ancien Duché de Savoie (vol.1, Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 239-241.
Voir aussi
modifierSources
modifier- « Pierre Leborgne de Boigne », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :