Pierre Kast

réalisateur et scénariste français
Pierre Kast
Naissance
10e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la FranceFrançaise
Décès (à 63 ans)
Clichy-la-Garenne
Profession Réalisateur
Scénariste

Pierre Kast, né le dans le 10e arrondissement de Paris et mort le à Clichy-la-Garenne[1], est un résistant et militant communiste français, qui fut réalisateur, scénariste et romancier.

Biographie modifier

Étudiant, Pierre Kast est responsable des Jeunesses communistes puis de l’Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF). Il est de ces militants qui luttent contre le régime de Vichy. Il est notamment un des organisateurs de la manifestation du . Arrêté quelques jours plus tard et après cinq mois de détention, il passe à la clandestinité. Pierre Kast réussit à échapper pendant quatre ans à toutes les recherches policières, bien que participant à des groupes armés qui fomentaient des attentats contre l’armée d’Occupation dans la capitale[2].

Fou de cinéma, après avoir dirigé un ciné-club universitaire, Pierre Kast travaille comme collaborateur d'Henri Langlois à la Cinémathèque française de 1946 à 1948. À la fin des années 1940, il écrit des articles sur le cinéma dans la rubrique Arts et spectacles, tenue alors par Edgar Morin, du Patriote Résistant, mensuel édité par la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes. Proche des Cahiers du cinéma des années 1950, il écrit de nombreux articles pour le célèbre journal, co-signe le manifeste fondateur du groupe des Trente en faveur du court-métrage français et réalise d'ailleurs dans le même temps de nombreux courts métrages très remarqués. Également scénariste et assistant metteur en scène, notamment de Jean Grémillon dont il admire particulièrement l'œuvre, il est assistant de Jean Renoir en 1955 sur le tournage de French Cancan. Devenu metteur en scène à son tour avec Un amour de poche (1957), ses premiers longs métrages sont appréciés, mais dès la fin des années 1960, il rencontre davantage de difficultés pour produire les films originaux qui lui tiennent à cœur.

Après un accident sur un plateau de Cinecittà, il meurt d'un malaise cardiaque au cours de son rapatriement sanitaire par avion de Rome à Paris, le , la veille de la disparition de François Truffaut. D'après Jean-Pierre Léaud, Pierre Kast, alcoolique, a arraché ses tubes de perfusion[3].

Il est inhumé au cimetière de la Villette, à Paris[4].

Filmographie modifier

Réalisateur modifier

Courts métrages modifier

Longs métrages modifier

Assistant réalisateur modifier

Scénariste modifier

Acteur modifier

Publications modifier

  • Jean Grémillon, Lyon, Serdoc, 1960
  • Les Vampires de l'Alfama, roman, Paris, Olivier Orban, 1975
  • Le Bonheur ou le pouvoir, ou Quelques vies imaginaires du prince de Ligne, du cardinal de Bernis, du roi Louis XV et de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux, Paris, J.-C. Lattès, 1980
  • La Mémoire du tyran : treize miroirs pour l'empereur Tibère, Paris, J.-C. Lattès, 1981
  • Écrits 1945-1983, suivi de Amende honorable par Noël Burch, Paris, L'Harmattan, 2014

Notes et références modifier

  1. Archives en ligne de Paris, 10e arrondissement, année 1920, acte de naissance no 7021, cote 10N 460, vue 29/31, avec mentions marginales de mariage et de décès.
    Remarque : la mention marginale indique (par erreur ?) 1981.
  2. « KAST Pierre - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  3. Raphael Clairefond, « Jean-Pierre LEAUD : "Le jour où j'ai appris la mort de Truffaut..." », sur sofilm, (consulté le )
  4. Bertrand Beyern.fr

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Pierre Boiron, Pierre Kast, Paris, Pierre Lherminier, 1985 (ISBN 2862440477)

Documentaire modifier

Liens externes modifier