Pierre-Augustin Berthemy

militaire français
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Pierre-Augustin, chevalier Berthemy, né le à Montier-en-Der et mort le à Paris, est un militaire français, général de la Révolution et de l’Empire.

Pierre-Augustin Berthemy
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Conflit
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Distinction
Chevalier de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Archives conservées par
Sépulture de Berthemy au Père-Lachaise.

Biographie

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Pierre-Augustin Berthemy était le fils de Pierre Berthemy, perruquier, et de Marie-Anne Lurat[2]. Il s'engage comme volontaire le [3] au 8e régiment de cavalerie. Il sert à l'armée du Rhin de 1799 à 1801. Fourrier au 8e de cavalerie le , puis maréchal des logis le suivant, il participe aux batailles d'Engen le et de Messkirch le . Le , il devient aide de camp du général Jean Joseph Ange d'Hautpoul. Après la bataille de Hohenlinden le , il est confirmé sous-lieutenant le .

Il quitte le service le et le reprend le comme aide de camp du général d'Hautpoul. Il se bat à Austerlitz où il est blessé d'un coup de feu à la poitrine et est à nouveau blessé le à la bataille d'Eylau d'un coup de biscaïen. Nommé capitaine le , il est nommé comme officier d'ordonnance de l'Empereur en même temps que son compatriote haut-marnais Charles François de Ponthon. Berthemy est alors choisi pour accompagner, avec le lieutenant Auguste-Frédéric de Talhouët, le général Savary, entre et , dans une mission à Saint-Pétersbourg.

Le maréchal Murat lui confie ensuite, à partir du , une mission aux Baléares. Cette mission est de tous les dangers qu'il affronte avec le scientifique François Arago. Emprisonné au château de Bellver par la junte de Gérone, hostile à Napoléon, jusqu'au , il obtient de se rendre à Alger qu'il rejoint le 1er août. Il en repart le sur un navire marchand barbaresque qui est intercepté dans le golfe de Roses le par un corsaire catalan armé. Il est jeté à nouveau dans les geôles espagnoles où il subit maintes privations et vols de ses biens. Il y tombe malade et souffre de ses deux anciennes blessures de guerre. Il est libéré le et s'embarque sur un navire pour Marseille. Mais deux tempêtes consécutives rejetèrent son navire vers les côtes de Sardaigne, puis d'Afrique. Il débarque à Bougie le et, se déguisant en Turc, rejoint Alger le . Il est confronté à une situation politique tendue par suite de l'assassinat de l'ancien dey d'Alger, lorsqu'en , le nouveau dey décrète que tous les Français présents seraient considérés comme prisonniers de guerre et astreints à résidence dans Alger. Le , le dey revient sur cette décision et autorise le départ d'une quarantaine de Français vers la France. En vue des côtes de Provence, le 1er juillet, le navire algérien est arraisonné par une frégate anglaise qui l'oblige à se diriger vers Mahon sous prétexte du blocus anglais.

Le capitaine algérien réussit à échapper, à la faveur de la nuit, à la surveillance anglaise et débarque ses passagers sur l'île de Pomègues. À partir du , Berthemy doit subir une quarantaine au lazaret de Marseille. Ce n'est que le qu'il peut se présenter au général Duroc qui le présente à Napoléon qui lui fait part de son estime et le récompense en le nommant à un poste de confiance. Après de nombreux mois de convalescence, Berthemy est nommé en gouverneur du château de Valençay où il doit « veiller à la sécurité des princes espagnols » suivant les instructions de Duroc (l'ex-roi d'Espagne et son fils y ont été assignés à résidence). Il est relevé de son poste en . Le , il entre au service de Joachim Murat, roi de Naples, comme aide de camp. Il prend part à la campagne de Russie. Promu colonel le , il est blessé à la bataille de la Moskova le . Il est choisi pour porter une lettre du maréchal Berthier au général en chef de l'armée russe Koutouzov les 21 et .

Promu commandeur de la Légion d'honneur le , Berthemy fait l'objet le d'une demande de mise à la retraite par Murat au général Clarke. En effet, ses blessures lui causent des souffrances qui l'empêchent de monter à cheval. Cette demande est refusée et Berthemy obtient le la nomination au grade de maréchal de camp à titre napolitain. Fidèle à son souverain, il remplit une mission auprès de la grande-duchesse de Toscane Élisa Bonaparte, puis signe le , une convention d'armistice avec le général Graham, aide de camp de Lord William Bentinck, au détriment des intérêts de l'Empire. Rappelé en France en , il s'emploie à obtenir les faveurs des Bourbons. Le , il obtient du maréchal Soult un congé de deux mois pour régler des « affaires » à Naples. Il démissionne de l'armée napolitaine le , juste avant l'exécution de Murat. Redevenu colonel, il ne participe pas aux Cent-Jours. À la Seconde Restauration, il sert en 1818 à l'état-major royal. Chef d'état-major de la division de cuirassiers du général Nicolas François Roussel d'Hurbal, il prend part à l'expédition d'Espagne en 1823 et est nommé maréchal de camp. Mis en disponibilité jusqu'en 1830, il reprend du service sous Louis-Philippe Ier, commande successivement les départements des Basses-Alpes, de la Manche, de la Mayenne et de l'Aisne.

Il repose au cimetière du Père-Lachaise (28e division)[4].

Postérité

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De son union avec Claire-Félicité-Caroline Greswold (née en France en 1797 d’un père Américain, Edward Greswold), sont nés, à partir de 1822, trois enfants, dont Jules-François-Gustave (1826-1902), qui sera ministre plénipotentiaire en Chine[5].

Distinctions

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Décorations

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Rubans des décorations
       
 


Armoiries

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Figure Blasonnement et livrée


D'or à l'épée en pal la pointe basse de sable accompagnée de trois têtes de cheval du même, allumées et lampassées de gueules: fascé de gueules du tiers de l'écu au signe des chevaliers brochant sur le tout[9],[10].

  • Ornements extérieurs : « Toque de velours noir, retroussée de sinople, avec porte-aigrette d'argent, et aigrette de même métal[11] ».
  • Livrée : jaune, noir et rouge[9].

Bibliographie

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  • Mémoires tirés des papiers d'un homme d'État, sur les causes secrètes qui ont déterminé la politique des cabinets dans la guerre de la Révolution, depuis 1792 jusqu'en 1815, vol. 12, p. 270.
  • Philippe Lamarque, La figure héraldique du cheval, Éditions Cheminements, , 292 p. (ISBN 978-2-84478-076-8, lire en ligne), p. 228.

Notes et références

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  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Roglo 2012.
  3. Appl 2006.
  4. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 109
  5. Aigle haut-marnais 2010, p. Odyssée.
  6. Léonore LH/210/4.
  7. D'après le portrait en début d'article
  8. D'Allonville vol.12, p. 270.
  9. a et b Archives nationales BB/29/972, p. 46.
  10. Lamarque 2002, p. 228.
  11. Jean-Baptiste Capefigue, L'Europe pendant le consulat et l'empire de Napoléon, t. XIII, Bruxelles, Pitois-Levrault, (réimpr. Haumann et Cie) (1re éd. 1840), 362 p. (lire en ligne), chap. V (« L’opinion publique après les événements de Bayonne. Juin à août 1808 »), p. 145 note 1.

Liens externes

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