Philippe de Lévis (v. 1435-1475)

cardinal

Philippe de Lévis
Image illustrative de l’article Philippe de Lévis (v. 1435-1475)
Philippe de Lévis,
par Antoniazzo Romano, 1475.
Biographie
Naissance c.1435
Rome (Italie)
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès )
Rome (Italie)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Sixte IV
Titre cardinalice Ss Marcellino e Pietro
Évêque de l'Église catholique
Fonctions épiscopales Archevêque d'Auch (France)
Archevêque d'Arles (France)

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Philippe de Lévis, né vers 1435, mort à Rome le , fut archevêque d’Auch (1454-1462), puis d’Arles (1462-1475) et cardinal (1473).

Biographie modifier

Origines modifier

Philippe de Lévis de Quélus (ou de Lévis de Florensac) appartient à la maison de Lévis qui au XVe siècle donne de nombreux évêques et archevêques. D’après Jean-Pierre Papon, Philippe de Lévis est fils d'Eustache de Lévis, baron de Quélus et d’Alix de Damas, dame de Cousan, petite-fille de Guy IV Damas, Grand maître de France du roi Charles VI en 1386, Grand chambellan de France entre 1401 et 1407[1]. Il est l’aîné[2] d’une fratrie et l'un de ses frères, Eustache, sera religieux comme lui.

Un homme d’Église modifier

Il succède à son oncle Philippe sur le siège d'Auch (1454-1462)[3], puis est nommé archevêque d'Arles en 1462, sur la démission du précédent, Pierre de Foix[4]. Sixte IV le fait cardinal-prêtre au titre cardinalice des Santi Marcellino e Pietro en 1473, et le roi le charge de ses affaires à Rome. Philippe de Lévis réside peu dans sa métropole et l'évêque de Digne gouverne l'église d'Arles pendant son absence[4].

Philippe de Lévis meurt à Rome le . Son tombeau, comme celui de son frère le cardinal Eustache de Lévis, est au revers de la Porte Sainte de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome[5]. Initialement Philippe aurait eu l’intention d’être inhumé à Saint-Trophime dans un mausolée construit en 1381 par le cardinal archevêque d’Arles Pierre de Cros et que Pierre de Foix avait fait décorer en 1450[6]. Après sa mort, son frère Eustache de Lévis lui succède comme archevêque d'Arles.

Armes du cardinal modifier

D’après le manuscrit 222 de la bibliothèque de Lyon, les armes de Philippe de Lévis sont peintes dans un écusson rond : d'or, à trois chevrons de sable, accompagnés d'un lambel de trois pendants de gueules, chaque pendant chargé de trois points d'argent, avec la croix épiscopale, appartenant à Philippe de Lévis ou à son frère Eustache[7].

Succession modifier

Sa succession marque une rupture. En 1475, à la mort de Philippe de Lévis, le pape Sixte IV réduit le diocèse d’Arles : il détache le diocèse d'Avignon attribué en 1474 à son neveu Julien de La Rovère, le futur pape Jules II, de la province d'Arles, l'érige en archevêché et lui attribue comme suffragants les évêchés comtadins de Carpentras, Cavaillon et Vaison.

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens - Histoire générale de Provence: dédiée aux états - Moutard, 1777 - page 317 ici :
    Philippe de Lévis de Quélus, fils d'Eustache, baron de Quélus et d’Adélaïde de Cousan, fille de Guy, grand-maître du roi Charles VI, ...
  2. Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles - Histoire généalogique et héraldique des pairs de France – auteur, 1826 – page 226
  3. Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, vol. XI (1443-1642), Toulouse, Privat, 1889 (réimp. 2004) (ISBN 978-2-84575-172-9 et 2-84575-172-9), p.34.
  4. a et b Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens - Histoire générale de Provence : dédiée aux états - Moutard, 1777 - page 317.
  5. (it) Collectif, Roma, Milan, Touring Club Italiano, coll. « Guida d'Italia », 1993 (8e éd.) (ISBN 978-88-365-0508-1 et 88-365-0508-2), p.497.
  6. Jean Julien Estrangin - Études archéologiques - Aubin, 1838 – page 178 : ici :
    Le cardinal de Croze, archevêque d'Arles en 1381, avait fait construire cette chapelle sous l'invocation de saint Martial, son patron ; le cardinal Pierre de Foix la décora, en 1450. On y voit encore le mausolée qu'il s'était fait préparer, et que plus tard Philippe de Lévis, cardinal et archevêque d'Arles de 1464 à 1476» s'était destiné; mais l'un étant mort à Avignon et l'autre à Rome, ce tombeau n'a pas reçu leurs dépouilles ; aussi les écussons sont vides d'armoiries.
  7. Bibliothèque de Lyon ici

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier