Paul de Bruyn

abbé prémontré

Paul de Bruyn fut le 37e prélat de l'abbaye de Parc. Il administra l'établissement religieux de 1702 jusqu'à sa mort en 1719. En tant qu'abbé, il fit notamment bâtir la chapelle de Vickenbosch et les églises de Corbeek-Loo et de Lubbeek.

Paul de Bruyn
Image illustrative de l’article Paul de Bruyn
Portrait par un artiste inconnu (1686).
Biographie
Naissance
Bruxelles
Ordre religieux Ordre des Prémontrés
Ordination sacerdotale
Décès (à 73 ans)
Abbé de l'Église catholique
Bénédiction abbatiale à Malines
37e abbé de Parc
Autres fonctions
Fonction religieuse

Blason
De tenebris lumen[note 1]

Pour ne laisser aucune ambiguïté sur l'opposition au Jansénisme, il envoya en 1718 une lettre rappelant son attachement à l'archevêque de Malines, ce dernier étant en phase avec le décret du Souverain pontife Clément XI.

L'abbé Paul de Bruyn fut en outre juge synodal de l'archevêché de Malines.

Parcours

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Paul de Bruyn est né à Bruxelles ou Louvain[note 2] le sous le nom de Pierre De Bruyn, fils de Guillaume de Bruyn, maître-maçon de la Cour, et de Pétronille Vanden Bemde[1],[2],[3]. Il est le frère de l'architecte Guillaume de Bruyn, l'un des reconstructeurs de Bruxelles après le bombardement de 1695[1].

Il devient profès en 1670, prêtre en 1673, prieur en 1686, curé de Courtrai-Dutsel en 1690, prieur de Gempe en 1690, prévôt en 1698[1].

Il est coadjuteur du 36e abbé de Parc l'abbé Philippe van Tuycom en 1701[note 3], puis est nommé abbé effectif le , bénit à Malines en l'église de Leliendaal le [note 4],[2].

Atteint d'apoplexie, il meurt le [1].

Abbatiat

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Cathédrale Saint-Rombaut de l'archevêché de Malines.

L'abbé Paul de Bruyn est juge synodal de l'archevêché de Malines[1].

Durant son abbatiat, il fait bâtir la chapelle de Vickenbosch dédiée à sainte Anne en 1711, l'église de Corbeek-Loo en 1715 et l'église de Lubbeek en 1717, inaugurant ces édifices le [2]. En 1718, il orne de boiseries le réfectoire de l'abbaye de Parc et fait construire un nouveau parloir attenant à l'église[2].

Par ailleurs, le Jansénisme s'était répandu en Belgique et avait trouvé des partisans parmi les professeurs de l'Université de Louvain, ainsi qu'au sein de l'abbaye de Parc[1]. Des traces de cette doctrine figurent dans les statuts de l'abbaye rédigés par Jean Druys et Jean Maes[1]. Pour pallier le doute, le , l'abbé Paul de Bruyn envoie une lettre de soumission à l'archevêque de Malines Thomas-Philippe d'Alsace de Hénin-Liétard, à la suite du décret du Souverain pontife Clément XI[1].

Postérité

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Tableau des armes des abbés de Parc (1724)

Indication posthume

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Dans son ouvrage cité dans la section « Bibliographie » de cette page, J.E. Jansen[note 5] accompagne la chronologie de l'abbé Paul de Bruyn d'une indication en latin le concernant et qu'un outil informatique traduit par : « Un homme juste et pieux. Il entraîne tous ses hommes avec les liens de la charité. »[note 6]

Portrait

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Le portrait de l'abbé Paul de Bruyn est conservé à l'abbaye de Parc[1].

Armes de l'abbé

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Les armes de l'abbé Paul de Bruyn se blasonnent : « D'argent à une tête de maure de sable, tortillée du champ, au chef d'azur chargé de trois quintefeuilles du même émail »[note 7], la devise associée à ces armes étant : « De tenebris lumen. »[1],[note 1]

Ces armes sont empruntées à la famille de l'abbé[1]. Une représentation est conservée à l'abbaye de Parc, notamment sur un tableau de synthèse daté de 1724 identifiant les armes de tous ses abbés[1].

Un examen de l'armorial des abbés de Parc permet en outre de rapprocher les armes de l'abbé Paul de Bruyn de celles de tous les autres abbés de l'établissement religieux.


  1. a et b Cette devise est en latin et signifie : « La lumière des ténèbres ».
  2. Selon J.E. Jansen, l'abbé Paul de Brun serait né à Bruxelles, tandis que F.J. Raymaekers indique qu'il serait natif de Louvain.
  3. La lettre de nomination de Paul de Bruyn comme coadjuteur, signé par le roi Philippe V, est datée du .
  4. Paul de Bruyn fut en outre mitré par l'archevêque Humbert de Precipiano.
  5. J.E. Jansen est chanoine de l'abbaye de Parc, archiviste de la ville de Turnhout et membre titulaire de l'Académie royale d'archéologie de Belgique.
  6. L'indication en latin d'origine est : Vir justus et timoratus, qui omnes suos traxit in funiculis charitatis.
  7. Le blasonnement qui figure dans l'ouvrage de J.E. Jansen est : « d'argent à une tête de maure de sable, tortillée d'argent, au chef d'azur chargé de trois quintefeuilles d'argent rangées en fasce ». Or, l'expression « rangées en fasce » est superflue pour un « Chef ». Par ailleurs, la répétition de l'émail « argent » n'est pas souhaitable, et il est préférable d'utiliser par exemple « du champ » et « du même émail ».

Références

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Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • J.E. Jansen (chanoine et archiviste), L'abbaye norbertine de Parc-le-Duc - Huit siècles d'existence - 1129-1929, Malines, H. Dessain, .  
  • F.J. Raymaekers (professeur et chronologiste), « Recherches historiques sur l'ancienne abbaye de Parc », Revue catholique - Recueil religieux, philosophique, scientifique, historique et littéraire, Louvain, P.J. Verbiest, sixième, vol. premier,‎ année 1858, p. 401-418, 481-490, 527-541, 588-598, 661-676 et 712-722.  
  • Jean-Louis Van Belle et Jan Caluwaerts, Corneille van Nerven. L'architecte méconnu de l'Hôtel de ville de Bruxelles, Bruxelles, Safran, .