Jérôme de Waerseghere

Jérôme de Waerseghere fut un prélat de l'abbaye de Parc, monastère de l'ordre des Prémontrés fondé en 1129 dans le duché de Brabant, en Belgique actuelle, près de Louvain, et toujours en activité en 2021.

Jérôme de Waerseghere
Image illustrative de l’article Jérôme de Waerseghere
Portail d'entrée de l'abbaye de Parc
Biographie
Naissance
Louvain (duché de Brabant)
Ordre religieux Ordre des Prémontrés
Ordination sacerdotale
Décès (à 61 ans)
Abbé de l'Église catholique
Bénédiction abbatiale à Malines
38e abbé de Parc
Autres fonctions
Fonction religieuse
Archichapelain des ducs de Brabant
Fonction laïque
Bachelier en théologie

Blason
Deus verax[note 1]

Il s'agit du 38e abbé, ayant administré l'abbaye entre 1719 et la date de sa mort en 1730. L'abbé Jérôme de Waerseghere s'est révélé être un entrepreneur remarquable, ayant complètement reconstruit le quartier abbatial et transformé l'église. Le style de l'abbatiale fut en effet modifiée selon le goût de l'époque, l'ancien temple roman étant devenu une église néo-romaine. En 1729 et 1730 fut construit par ailleurs la tour carrée de l'église.

Parcours

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L'empereur Charles VI

Jérôme de Waerseghere nait à Louvain, de famille noble, le [1]. Il devient profès en 1692, prêtre en 1694, bachelier en théologie en 1700, sous-prieur et maître des novices en 1703, puis est élu abbé de Parc le , confirmé à la prélature par lettres patentes de Charles VI le , bénit en la métropole de Malines le [1],[2]. Il meurt le , son oraison funèbre étant prononcé le par Albert Sweerts de l'ordre des Ermites de saint Augustin[3].

Abbatiat

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Généralités

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Durant l'abbatiat de l'abbé Jérôme de Waerseghere, en 1726 précisément, l'abbaye regroupe 51 religieux[1].

Il y est historien et explique la théologie à son monastère[1],[2].

Architecture

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L'abbé Jean druys

Entre 1722 et 1729, il commence et achève la reconstruction du quartier abbatial et de l'église[1].

En 1722 et 1723, il fait élever les deux pavillons servant de portes d'entrée[note 2]. En 1724, il fait reconstruire le quartier du proviseur, la façade du quartier abbatial, de même que la plateforme avec balustrade en pierre bleue[5]. En 1725, sont achevées d'abord la façade ouest du quartier de l'abbé, puis la porte aux lions, et enfin une autre barrière supportant des figures de lions et se trouvant à l'entrée du monastère[5].

S'agissant de l'église, l'abbé Jérôme de Waerseghere modifie son style selon le goût de l'époque, c'est-à-dire que l'ancien temple roman est transformé en église néo-romaine, les travaux étant achevés vers la fête de la Toussaint 1728[5] :

  • disparition des ailes des transepts ;
  • démolition de quatre des colonnes, les autres rehaussées de 16 à 40 pieds ;
  • conservation seule des fenêtres du chœur et des collatéraux agrandies en forme d'anse de panier ;
  • ornementation de l'église modernisée.

En 1729 est posé le pavé du chœur en marbres de rapport[5].

Du printemps à l'hiver de cette année 1729, on construit la tour carrée de l'église jusqu'à la corniche, alors que l'année suivante on y place la charpente[note 3],[5].

Comme vis-à-vis du 33e abbé de Parc Jean Druys, J.E. Jansen[note 4] regrette que toutes ces innovations aient fait perdre, surtout à l'église, les derniers vestiges de la construction primitive, en dépit du cachet imposant et fastueux donné au quartier abbatial et aux portes[1].

Ornementations

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Le , François Cuisters effectue la menuiserie d'un nouveau maître-autel et des boiseries latérales du chœur pour la somme de 1 000 florins, le sculpteur Jacques Bergé entreprenant l'ornementation de cet autel en forme d'hémicycle et réalisant les bas reliefs du chœur[5].

Jacques Bergé est aussi l'artiste retenu pour l'érection d'un mausolée à la mémoire des prédécesseurs de l'abbé Jérôme de Waerseghere[5],[note 5].

Postérité

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Tableau des armes des abbés de Parc (1724)

Indication posthume

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Dans son ouvrage cité plus bas, J.E. Jansen[note 4] accompagne la chronologie de l'abbé Jérôme de Waerseghere d'une indication en latin le concernant et qu'un outil informatique traduit par : « Si vous regardez la volonté de cet homme, elle est à nul autre pareille. »[note 6]

Portrait

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Le portrait de l'abbé Jérôme de Waerseghere existe à l'abbaye de Parc[1].

Armes de l'abbé

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Le blasonnement des armes de l'abbé Jérôme de Waerseghere est : « D'or, à trois quintefeuilles de gueules ; au franc-quartier d'or à trois pals d'azur, au chef de gueules »[note 7], la devise associée à ces armes étant : « Deus verax »[1],[note 1]

Ces armes, empruntées à sa famille, sont conservées à l'abbaye de Parc[1].

Un examen de l'armorial des abbés de Parc permet en outre de rapprocher les armes de l'abbé Jérôme de Waerseghere de celles de tous les autres abbés de l'établissement religieux.


  1. a et b Cette devise est en latin et signifie : « Dieu est vrai ».
  2. En 1722, l'abbé Jérôme de Waerseghere élève un premier pavillon qui fait office de porte d'entrée, pavillon bâti vers le Nord, présentant une façade en pierre bleue, décorée d'une niche renfermant la statue de saint Norbert entourée de vases[2]. En 1723, il rehausse une deuxième porte en pierre bleue, porte disposant de quatre pilastres au lieu de deux, et décorée aussi de vases et cette fois de la statue de saint Jean l'Évangéliste dans une niche[4].
  3. La construction de la charpente est dirigée par le frère convers de l'abbaye dénommé Antoine Thys.
  4. a et b J.E. Jansen est chanoine de l'abbaye de Parc, archiviste de la ville de Turnhout et membre titulaire de l'Académie royale d'Archéologie de Belgique.
  5. Ce monument est fait de marbre. Il renferme un tombeau d'où sort un squelette montrant du doigt les noms de tous les abbés inscrits sur la pierre tumulaire renversée. On remarque aussi sur ce monument les figures symboliques des vertus théologales telles que la foi, l'espérance, la charité, etc. Le monument est surmonté de la statue de Saturne armé d'une faux et tenant à la main une corde reliant tous les blasons des abbés défunts. Toutes les statues du monument sont en marbre blanc. Sur le socle de l'une d'elles, on peut lire : « Jacobus Bergé invenit et fecit 1729. »
  6. L'indication d'origine en latin est : Vir est, voluntatem spectes, nulli secundus, si vires, secundum praesentes quas habuit restituit rem.
  7. J.E. Jansen blasonne les armes de cet abbé en décrivant vraisemblablement leur représentation graphique mais son énoncé n'est pas correct d'un point de vue héraldique. Il indique dans son ouvrage : « D'or à deux quintefeuilles de gueules boutonnées d'or, une en chef au 2e quartier, et l'autre en pointe : au franc quartier d'or à trois pals d'azur coupé de gueules ». Ce blasonnement s'appuie sur deux quintefeuilles au lieu de trois, la troisième étant cachée par le franc quartier. De plus, l'expression « boutonnées d'or » est superflue car la quintefeuille est naturellement percée en son centre. Enfin, en fonction des proportions de la partition du franc quartier, il s'agit d'un chef et non d'un coupé.

Références

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  1. a b c d e f g h et i J.E. Jansen 1929
  2. a b et c F.J. Raymaekers 1858, p. 716.
  3. F.J. Raymaekers 1858, p. 718.
  4. F.J. Raymaekers 1858, p. 716-717
  5. a b c d e f et g F.J. Raymaekers 1858, p. 717

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • J.E. Jansen (chanoine et archiviste), L'abbaye norbertine de Parc-le-Duc - Huit siècles d'existence - 1129-1929, Malines, H. Dessain, .  
  • F.J. Raymaekers (professeur et chronologiste), « Recherches historiques sur l'ancienne abbaye de Parc », Revue catholique - Recueil religieux, philosophique, scientifique, historique et littéraire, Louvain, P.J. Verbiest, sixième, vol. premier,‎ année 1858, p. 401-418, 481-490, 527-541, 588-598, 661-676 et 712-722.