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Paul Bouët

haut-fonctionnaire français
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Paul Bouët
Paul Bouët sur le front d'Orient en 1916.
Fonctions
Préfet des Bouches-du-Rhône
-
Préfet de Saône-et-Loire
-
Préfet de Loir-et-Cher
-
Préfèt des Ardennes
-
Sous-préfet de Lunéville
à partir de
Sous-préfet de Saint-Jean-d'Angély
à partir de
Sous-préfet de Clermont
à partir de
Secrétaire général de la préfecture du Cher (d)
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Gustave Paul Bouët
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/945, F/1bI/1045)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

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Paul Bouët (né le à Paris[2] et mort le [3],[4]) est un haut-fonctionnaire et préfet français.

Biographie modifier

Jeunesse et études modifier

Paul Gustave Bouët naît le . Il est engagé volontaire entre et , au 20ème régiment d'infanterie. Sergent en , il est promu sous-lieutenant de réserve en 1904 au 138ème régiment d'infanterie[5].

Il suit des études de droit et devient docteur en droit en 1910[6].

Parcours au sein de la fonction publique modifier

Alors qu'il écrit sa thèse de droit, il est recruté comme attaché au cabinet du ministre de la justice Edmond Guyot-Dessaigne. En , il devient attaché au cabinet du Président du Conseil, Louis Barthou. Il est promu sous-chef de cabinet en 1909[7].

En [8], il est nommé sous-préfet de Péronne, dans la Somme, mais n'y siège pas[4]. Il est envoyé le à Clermont, dans l'Oise, puis devient secrétaire général de la préfecture du Cher. Il quitte cette fonction lorsqu'il est mobilisé, le , dans le cadre de la Première Guerre mondiale.

Il devient membre du cabinet de Maurice Sarrail, qui est son beau-père, en qualité de conseiller politique[9]. En 1915, il part en Orient, à Salonique, avec Sarrail qui est nommé commandant en chef du corps expéditionnaire d'Orient. Il obtient le grade de lieutenant-colonel d'infanterie. Avec Sarrail, il négocie avec le roi de Serbie au nom de la France[10].

Une fois la guerre finie, il retrouve en un poste de sous-préfet à Saint-Jean-d'Angély, en Charente-Inférieure. Il n'y reste pas très longtemps car dès , il devient sous-préfet de Lunéville, en Meurthe-et-Moselle.

Il reste six ans à ce poste. En , il devient préfet, et est envoyé dans les Ardennes. Il est nommé en préfet de Loir-et-Cher[11], puis de Saône-et-Loire en 1932[12]. Il devient président de l'Académie de Mâcon[13].

Il achève sa carrière préfectorale à la préfecture des Bouches-du-Rhône, où il est nommé le [14]. Le , après l'engagement de Mussolini aux côtés de l'Allemagne nazie, il fait placarder sur les murs de Marseille une affiche demandant aux Italiens de sexe masculin âgés de plus de dix-sept et de moins de soixante de remplir une déclaration de loyalisme à la France, et de prendre l'engagement de répondre en toutes circonstances à l'appel des autorités françaises[15],[16].

Il est cependant révoqué le du fait de la loi du de cette année-là, qui dispose « nul ne peut être employé dans les administrations de l'État s'il ne possède pas la nationalité française, à titre originaire, comme étant né de père français »[17]. Dernier préfet des Bouches-du-Rhône de la Troisième République, il est remplacé par Frédéric Surleau, premier préfet du régime de Vichy.

Il est nommé au Conseil d'État après la guerre[18], puis obtient le rang de conseiller d'Etat honoraire[19].

En 1947, il est réintégré au corps des préfets en devenant préfet honoraire le [4].

Vie privée modifier

Il se marie à Odette Sarrail, fille du général Maurice Sarrail, à Montauban[20]. Ils ont six enfants, dont un fils, Eric Bouët, qui devient président-directeur de la société Saint-Sauveur-Arras[21].

Il est ami avec Edouard Herriot, Joseph Paul-Boncour et Léon Blum[21]. S'intéressant au milieu des arts, il fréquente notamment Tristan Bernard, Henry Bernstein et Marcel Prévost[21]. Il est un admirateur d'Arthur Rimbaud[22], au sujet duquel il dédie un livre en 1928[23], et le considère dès sa mort comme un génie littéraire, chose peu commune dans les milieux littéraires de l'époque[24].

Hommages et distinctions modifier

Il est nommé officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur le . Il est promu commandeur le [7].

Publications modifier

  • Paul Bouët, Fantaisies sur deux Ardennais. Arthur Rimbaud, Hippolyte Tains, Charleville, Impr. du 'Petit Ardennais' ; Paris, Albert Messein éditeur, 1928

Notes et références modifier

  1. ↑ « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_247 »
  2. ↑ Jean-Jacques Boucher, Histoire du Loir-et-Cher à travers son Conseil général, de 1790 à nos jours, Fernand Lanore, (lire en ligne)
  3. ↑ Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 16e, n° 642, vue 21/31.
  4. ↑ a b et c René Bargeton, Archives nationales, « Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), notice BOUËT Gustave Paul », sur Archives nationales (consulté le )
  5. ↑ Jules Matot, Reims et la Marne : almanach de la guerre, 1914-1915, Matot, (lire en ligne)
  6. ↑ « Paul Bouet (1878-1970) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  7. ↑ a et b René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982) : Inventaire analytique (F/1a, F/4, LH), Paris, Archives nationales, , 852 p. (lire en ligne), p. 130
  8. ↑ République française, Journal officiel de la République française (JORF), Paris, République française,
  9. ↑ Odile Gaultier-Voituriez, « La Première Guerre mondiale vue de Paris : de la correspondance d’Étienne de Nalèche, directeur du Journal des Débats, à Pierre Lebaudy, au « journal d’un bourgeois de Paris », 1914-1919 », In Situ, no 25,‎ (ISSN 1630-7305, DOI 10.4000/insitu.11727, lire en ligne, consulté le )
  10. ↑ Maurice (1856-1929) Auteur du texte Sarrail, Mon commandement en Orient, 1916-1918 : Général Sarrail, (lire en ligne)
  11. ↑ Journal officiel de la République française, (lire en ligne)
  12. ↑ Académie de Mâcon Société des arts, sciences, belles-lettres, et agriculture de Saône-et-Loire, Léonce Lenormand, Charles Pellorce et Adrien Arcelin, Annales de l'Académie de Mâcon, L'Académie, (lire en ligne)
  13. ↑ Annales de L'Académie de Mácon, (lire en ligne)
  14. ↑ Jacques CARITEY, « Comment étudier l'histoire du corps préfectoral au XIXe siècle dans un département ? », La Revue administrative, vol. 46, no 276,‎ , p. 615–618 (ISSN 0035-0672, lire en ligne, consulté le )
  15. ↑ André Sauvageot, Marseille dans la tourmente : 1939 - 1944, Ed. Ozanne, (lire en ligne)
  16. ↑ Jean-Pax Méfret, Un flic chez les voyous. Le commissaire Blémant, Pygmalion, , 277 p. (ISBN 978-2-7564-0439-4, lire en ligne)
  17. ↑ Jacques Cantier, « L’Algérie sous le régime de Vichy », Odile Jacob, vol. 57, no 4,‎ , p. 1118–1120 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/s0395264900035551, lire en ligne, consulté le )
  18. ↑ Guy Thuillier, Pour Une Histoire de La Bureaucratie En France, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, (ISBN 978-2-11-090085-2, lire en ligne)
  19. ↑ France, Journal officiel de la République française, (lire en ligne)
  20. ↑ « Informations diverses », Le Temps,‎
  21. ↑ a b et c Jacques Aubert, Les Préfets en France : 1800-1940, Librairie Droz, , 181 p. (ISBN 978-2-600-03381-7, lire en ligne)
  22. ↑ Pierre Petitfils, L'oeuvre et le visage d'Arthur Rimbaud : essai de bibliographie et d'iconographie, Nizet, (lire en ligne)
  23. ↑ Bouet, Paul, 1878-1970., Fantaisies sur deux Ardennais. Arthur Rimbaud, Hippolyte Tains., Impr. du 'Petit Ardennais', 1928. (25 juillet.) (OCLC 458660790, lire en ligne)
  24. ↑ Jean-Paul Vaillant, Rimbaud tel qu'il fut : D'après des faits inconnus et avec des lettres inédites, FeniXX réédition numérique, , 112 p. (ISBN 978-2-307-05437-5, lire en ligne)

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