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Oscar Desnouy

officier de marine et explorateur colonial français
Oscar Desnouy
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BrestVoir et modifier les données sur Wikidata
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Jacques Bertrand Oscar Desnouy, né le à Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime)[1] et mort le à Brest[2], est un officier de marine et administrateur colonial français, principalement connu pour son exploration de la Côte de l'Or en 1864.

Biographie modifier

Admis en qualité d'élève à l'École navale le [3], Oscar Desnouy est successivement promu aux grades d'aspirant le , d'enseigne de vaisseau le , de lieutenant de vaisseau le , de capitaine de frégate le , et enfin de capitaine de vaisseau le [4].

De 1863 à 1864, le lieutenant de vaisseau Desnouy est capitaine de l'aviso à vapeur L'Archer et commandant particulier du comptoir de Grand-Bassam. Durant ce séjour en Afrique, il reçoit pour instruction de visiter et étudier les villages de la côte de la lagune allant de Grand-Bassam à Abidjan en passant par l'Assinie. Le compte-rendu qu'il rédige sur ces expéditions effectuées en 1864 le long de la Côte de l'Or est publié en 1866 sous le titre « Les Établissements français de la Côte d'Or » dans la Revue maritime et coloniale. Il y donne une description détaillée des localités, routes et comptoirs commerciaux qu'il aborde, relate ses contacts avec les chefs et les populations, et fait part de ses prospections des marchés de l'huile de palme et du coton. Il consigne également des informations tirées de ses échanges avec différents interlocuteurs et des archives laissées par ses devanciers au poste de commandant de Grand-Bassam. La valeur de la documentation géographique, économique et ethnographique ainsi rassemblée par ses soins éveilla un fort intérêt justifiant que son article soit largement cité par les revues savantes de l'époque et même des ouvrages de géographie coloniale, y compris certaines publications étrangères[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11]. Son texte a ensuite continué à être régulièrement utilisé comme source de référence par la recherche historique sur les racines de la Côte-d'Ivoire[12],[13],[14],[15],[16],[17],[18],[19],[20],[21].

C'est sans doute cette contribution à la science géographique, déjà connue des initiés avant sa publication, qui vaut à Oscar Desnouy l'honneur d'être coopté en qualité de membre de la Société de géographie lors de la séance du [22].

En 1867, il est capitaine de l'aviso à vapeur le Passe-Partout à Sète[23]. La même année, il épouse la fille du maire de Marseille Théodore Bernex[1].

En 1871, il commande l'aviso à roues L'Espadon en station au Sénégal[24].

En 1872, il sert comme officier à bord de la frégate cuirassée L'Océan au sein de l'escadre d'évolutions à Toulon[25].

En 1878, devenu capitaine de vaisseau, il exerce les fonctions de commandant de la division des équipages de la flotte au port de Toulon[4]. En 1882, il est Major de la Marine à Toulon[26].

Durant sa carrière de marin, Desnouy publie quelques autres articles dans les pages de la Revue maritime et coloniale, pour la plupart consacrés à l'actualité maritime britannique et nord-américaine. Sa dernière publication, une étude sur « Les bouches du Mississipi », connaît elle aussi une certaine diffusion bibliographique.

Déjà titulaire de l'ordre de Saint-Georges de la Réunion du royaume des Deux-Siciles (en)[27], Jacques Bertrand Oscar Desnouy est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1858[28] puis officier du même ordre en 1866[29].

Son frère cadet Thomas Philippe Arthur Desnouy (1830-1917) fit lui aussi une carrière d'officier de marine. Capitaine de vaisseau et commandeur de la Légion d'honneur, il fut second du vaisseau Iéna (1880) puis commanda le croiseur à barbette Duguay-Trouin (Guerre franco-chinoise) et le cuirassé Colbert (1889)[30].

Publications d'Oscar Desnouy modifier

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Notes et références modifier

  1. ↑ a et b Archives départementales des Bouches-du-Rhône, état-civil numérisé de Marseille, acte de mariage no 27 du entre Jacques Bertrand Oscar Desnouy, lieutenant de vaisseau commandant l'aviso à vapeur le Passe-Partout, et Blanche Marie Augustine Marthe Bernex, fille de Théodore Bernex, maire de Marseille, et Théodore Françoise Chambre. Le marié avait pour parents Bertrand Desmouy, courtier maritime, et Pélagie Adéma Dupont.
  2. ↑ Archives municipales de Brest, état-civil numérisé de Brest-Centre, acte de décès no 33 de l'année 1883. Le capitaine de vaisseau Desnouy meurt aux Hôpitaux maritimes de Brest d'une « néphrite chronique ».
  3. ↑ Annales maritimes et coloniales, partie officielle, volume 27, 1842, p.1107.
  4. ↑ a et b Annuaire de la Marine et des colonies, Berger-Levrault, 1878, p.46-47, liste des capitaines de vaisseau et de leurs dates d'avancement en grade.
  5. ↑ Bulletin de la Société de géographie, 5e série, tome XIII, 1867, p.24-25.
  6. ↑ L'Année géographique, cinquième année, Hachette, 1867, p.297.
  7. ↑ Victor-Amédée Barbié du Bocage, « Revue géographique de 1866 », Revue maritime et coloniale, volume XX, 1867, p.353.
  8. ↑ (ne) Pierre Jean Baptiste Jean Robidé van der Aa, Afrikaansche studien: koloniaal bezit en partikuliere handel op Afrika's westkust, Martinus Nijhoff, 1871, p.67.
  9. ↑ (de) Adolf Bastian, Europäische Colonien in Afrika und Deutschlands Interessen sonst und jetzt, F. Dümmler, 1884, p.25.
  10. ↑ Bulletin de la Société de géographie commerciale de Paris, volume 11, 1888, p.362.
  11. ↑ Paul Barret, L'Afrique occidentale : Sénégambie, Guinée, Gabon, Challamel, 1888, p.82 et 86-87.
  12. ↑ R.P. Henri Mouëzy, Histoire et coutumes du pays d'Assinie et du royaume de Krinjabo (fondation de la Côte d'Ivoire), Larose, 1942, p.74.
  13. ↑ Bernard Schnapper, La politique et le commerce français dans le golfe de Guinée de 1838 à 1871, Mouton et Company, 1961, p.272.
  14. ↑ Timothy C. Weiskel, « L'histoire socio-économique des peuples baule : problèmes et perspectives de recherche », Cahiers d'Études africaines, année 1976 vol. 16, n°61-62, p.358.
  15. ↑ Emmanuel Terray, « Grandeur et décadence des montagnes de Kong », Cahiers d'Études africaines, année 1986, vol. 26, n°101-102, p.245.
  16. ↑ Philippe Touzard, Mémorial de la Côte-d'Ivoire : Les fondements de la nation ivoirienne, Edition Ami Abidjan, 1987, p.290.
  17. ↑ (en) Margaret O. McLane, Economic expansionism and the shape of empire: French enterprise in West Africa, 1850-1914, volume 2, University of Wisconsin-Madison, 1992.
  18. ↑ Pierre Kipré, Leonhard Harding, Boubacar Barry (dir.), Commerce et commerçants en Afrique de l'Ouest: La Côte d'Ivoire, L'Harmattan, 1992, p.127.
  19. ↑ Emmanuel Terray, Une histoire du royaume Abron du Gyaman : Des origines à la conquête coloniale, Karthala, 1995, p.676.
  20. ↑ (en) Pierluigi Valsecchi, Power and State Formation in West Africa, Palgrave Macmillan, 2011.
  21. ↑ Henriette Dagri-Diabaté, Le Sanvi, Un royaume Akan (1701-1901), CERAP-IRD éditions-Karthala, 2013, p.529.
  22. ↑ Bulletin de la Société de géographie, 5e série, tome IX, 1865, p.582.
  23. ↑ Bulletin de la Société de géographie, Liste des membres de la Société de géographie, 1867, p.7.
  24. ↑ Bulletin de la Société de géographie, Liste des membres de la Société de géographie, 1872, p.11.
  25. ↑ Bulletin de la Société de géographie, Liste des membres de la Société de géographie, 1873, p.11.
  26. ↑ Bulletin de la Société de géographie, Liste des membres de la Société de géographie, 1882, p.28.
  27. ↑ A. Fouquier, Annuaire historique universel pour 1855, Paris Lebrun et Cie, 1856, p.255.
  28. ↑ Bulletin des lois, année 1856, Bulletin no 519, Décret no 7712 du .
  29. ↑ « Cote LH/753/76 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  30. ↑ « Cote LH/753/77 », base Léonore, ministère français de la Culture.

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