Oliva (Communauté valencienne)

commune espagnole

Oliva
Blason de Oliva
Héraldique
Drapeau de Oliva
Drapeau
Oliva (Communauté valencienne)
Place de la mairie d'Oliva.
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Communauté autonome Drapeau de la Communauté valencienne Communauté valencienne
Province Drapeau de la province de Valence Province de Valence
Comarque Safor
District judic. Gandia
Maire
Mandat
David González (Coalition Compromís)
Depuis 2015
Code postal 46780
Démographie
Gentilé Olivense/a, (Oliverain/e)
Population 25 558 hab. ()
Densité 426 hab./km2
Géographie
Coordonnées 38° 55′ 10″ nord, 0° 07′ 16″ ouest
Altitude 25 m
Superficie 5 993 ha = 59,93 km2
Bordée par Méditerranée
Divers
Saint patron fête locale le 8 septembre
Localisation
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Oliva
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Oliva
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Oliva
Liens
Site web oliva.es

Oliva (en valencien et en castillan) est une commune d'Espagne de la province de Valence dans la Communauté valencienne. Elle est située dans la comarque de la Safor et dans la zone à prédominance linguistique valencienne[1]. À 10 km à l'est se trouvent les côtes et les plages bordant la mer Méditerranée.

Géographie modifier

Oliva est située à l'extrême sud de la province de Valence. Elle se divise, de par sa topographie, en trois zones distinctes : la montagne, la plaine agricole occupée par les cultures horticoles et une zone marécageuse au sud-est. La côte est basse et sablonneuse, avec des plages de sable fin, à l'exception de celle qui se trouve le plus au sud, où commence la province d'Alicante. Le climat est méditerranéen, avec des hivers doux et des printemps agréables.

Une partie du territoire communal fait partie du parc naturel de Marjal de Pego-Oliva.

On accède à Oliva, depuis Valence en empruntant la nationale N-332.

Quartiers modifier

La Playa de Oliva (plage d'Oliva) constitue un deuxième noyau urbain important sur le territoire de la commune d'Oliva. Le premier noyau urbain comprend le quartier « maure », la haute ville, qui est sans doute le plus ancien quartier, et la ville elle-même qui s'étend tout au long de la route nationale.

Communes limitrophes modifier

 
La mer Méditerranée à Oliva.

La commune d'Oliva est entourée par les communes suivantes : L'Alqueria de la Comtessa, La Font d'en Carròs, Piles et Vilallonga, dans la province de Valence, et Adsubia, Dénia et Pego dans la province d'Alicante.

Histoire modifier

 
Rue d'Oliva.

Constituée en comté par Alphonse le Magnanime, en 1449, elle eut pour premier maître le comte Francisco Gilabert de Centelles.

Oliva, comme toute la province de Valencia, a connu aux XVe siècle et XVIe siècle une prospérité sans précédent grâce à la culture de la canne à sucre, source de la splendeur des comtes d'Oliva comme de leurs voisins les ducs de Gandia, les Borja qui deviendront les Borgia lorsque deux d'entre eux seront successivement élus au trône pontifical ; les sucreries fabriquées dans le bassin de la Safor faisaient les délices des cours européennes ; cette culture a décliné rapidement au XVIIe siècle du fait de l'expulsion des Morisques, décidée en 1609 par Philippe III ; le nombre des expulsés aurait été de 117 464, le tiers de la population de la province de Valencia ; le duc de Gandia-comte d'Oliva fut l'un des aristocrates qui s'opposèrent avec le plus d'énergie à cette décision qui le privait de la majorité de sa main-d’œuvre ; la concurrence du sucre des Antilles donna ensuite le coup de grâce à cette culture[2].

L'expulsion des Maures, en 1609, causa grand tort à la ville laissant les champs et les maisons à l'abandon. Oliva connut alors une période difficile, sans toutefois être parmi les villes les plus affectées. Il faudra attendre le XVIIIe siècle, et son unification au désormais disparu royaume de Valence, pour que la ville entame un décollage, qui ne s'appuiera pas tant sur l'aspect économique que sur l'aspect culturel.

Après le déclin du canyamel, la région a connu un grand développement de la culture du ver à soie et de la confection de soieries ; le phylloxéra mit fin à cette richesse à partir des années 1870[3].

La culture des orangers, introduite à la fin du XVIIIe siècle, redonna à la région une nouvelle prospérité : l'exportation commence à partir des années 1840 vers l'Angleterre, la France, l'Allemagne ; de 325 000 m³ en 1870, elle passe à près de 5 millions de m³ en 1910[4].

Jusqu'au début du XXe siècle, Oliva était la ville la plus peuplée de la Safor, avant d'être rejointe et dépassée par Gandia.

Démographie modifier

Evolution démographique
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2005
20.660 20.460 20.810 20.654 20.577 21.001 21.782 23.591 25.318

Administration modifier

Liste des maires, depuis les premières élections démocratiques.

Législature Nom du Maire Parti politique
1979-1983 Vicente Llopis Sifres
1983-1987 Felipe Oltra PSPV-PSOE
1987-1991 Pepe Llorens AP
1991-1995 Vicent Monzonís PSPV-PSOE
1995-1999 Enrique J. Orquín Morell PP
1999-2003 Enrique J. Orquín Morell PP
2003-2007 Salvador Fuster Mestre PSPV-PSOE
2011– Chelo Escrivá
David González (depuis le )
Salvador Fuster Mestre (depuis )
PP
Bloc
PSPV-PSOE

Économie modifier

Oliva a une tradition agricole très ancienne, notamment dans la culture des agrumes, et des oranges en particulier qu'elle exporte dans le monde entier. Ces dernières années, le secteur touristique a cependant connu un essor important, comptant pour une part non négligeable des revenus de la ville.

Patrimoine modifier

Monuments modifier

 
Église de Santa María la Mayor.
 
Charte de peuplement d'Oliva (1625).

De son passé historique, Oliva conserve un édifice religieux dédié à Santa María la Mayor (avec de précieuses archives), l'Église de Saint-Roc Iglesia de San Roque) (construite sur l'ancienne mosquée), la Chapelle de la Vierge du Rebolet et son ancien couvent, les ermitages de Saint-Antoine et Saint-Vincent, ainsi que les fameuses cheminées du Cami dels Rejolars (en valencien, chemin des fabriques de briques), et le Marché municipal.

Oliva a conservé de l'époque médiévale les tours de défense qui étaient situées sur sa muraille, séparant la ville des champs alentour, le château de Sainte-Anne et celui du Rebollet (détruits par un grand tremblement de terre en 1598), les maisons des nobles dans la Calle Tamarit, le centre-ville, où l'on trouve d'anciennes maisons typiques de l'architecture valencienne ; ainsi que le vieux quartier mozarabe dont nous sont restées les ruelles étroites et sans plan géométrique précis, dont la Calle la Hoz, qui tient son nom (« rue de la faucille ») de sa forme, est caractéristique.

Parmi les monuments civils, on peut signaler la Salle de la Latinité, construite grâce au soutien de Gregorio Mayans, au XVIIIe siècle, et qui sert aujourd'hui d'école.

Fêtes locales modifier

Fiestas Mayores. Oliva célèbre chaque année, le Santísimo Cristo de la Fe, le 3 mai et la Vierge du Rebollet, le 8 septembre, tous deux saints patrons de la ville, avec saint François d'Assise. De nos jours, ces deux fêtes redeviennent des fêtes locales, lorsqu'elles ne tombent pas un samedi ou un dimanche.

D'autres festivités existent à Oliva, où l'on célèbre depuis le début des années 1970, les Moros y Cristianos, en juillet.

Personnalités d'Oliva modifier

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • (ca) Salvador Soler Soler, Iniciació a la història d'Oliva, Ajuntament d'Oliva, , 445 p.
  • (es) Carmen Aranegui Gascó, Rosa Enguix Alemany et Juan Alonso Pascual, Taller de anforas romanas de Oliva (Valencia), Valence, Publicaciones del Ayuntamiento de Oliva, , 48 p. (ISBN 84-500-1987-7).

Article connexe modifier

Liens externes modifier