Musée-école de la Perrine

Musée-école de la Perrine
de Laval
Le Musée-école de la Perrine.
Informations générales
Ouverture
Site web
Collections
Collections
Peinture
Sculpture
Dessin
Objet d'art
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
10 Allée Adrien Bruneau
53000 Laval

Le Musée-école de la Perrine était un musée d'art situé à Laval, dans un ancien hôtel particulier, la folie de la Perrine à proximité de la cité historique de Laval, dans le Jardin de la Perrine. Sa collection fait désormais partie de celle du Musée des Beaux-Arts de Laval. Il présentait une collection d'œuvres d'art acquise ou donnée au XXe siècle, par le fondateur Adrien Bruneau et ses successeurs : Pierre Bouvet et Bernard Legendre.

Ecole d’initiation artistique et musée pédagogique, le musée dispensait un enseignement du dessin et des arts appliqués[1]. Cette activité a donné à la France de nombreux professeurs, des centaines d'artisans soucieux de beauté, et des milliers de jeunes sensibles à l'Art et à la grandeur de la technique[2].

Le musée-école était administré par la mairie de Laval.

Historique modifier

Origine modifier

À partir de 1887[3], la Société des Arts Réunis de Laval modifie son programme et se consacre surtout à l'encouragement du dessin dans les écoles. Elle organise maintenant des concours scolaires au Palais de l'Industrie et à la Perrine, et, parmi ses lauréats, on relève les noms d'Adrien Bruneau, Léo Lelée et de Léon Placé. La Perrine devient alors un des lieux de prédilection et de réussite, où le fondateur avait fait ses premières armes dans le domaine de l'Art. Interrompue pendant la guerre, l’activité de la Société des Arts Réunis reprend en 1920. Avec la constitution d'un nouveau bureau en 1921, plusieurs amis ou camarades du Lycée de Laval assurèrent le rayonnement de la société : Jules Trohel, Emile Sinoir, Albert Goupil. Ils sont parmi les acteurs locaux qui seront essentiels avec Adrien Bruneau à la création du Musée-Ecole.

Lancement modifier

Présentation

« Le Musée-Ecole est un cadre pour les études qui place l'élève dans un milieu de choix où la lumière et les vues sur un bel horizon facilitent un travail d'essence poétique. Le voisinage immédat du tombeau du célbre peintre lavallois, le Douanier Rousseau ajoute quelque chose de particulièrement émouvant à ce foyer d'art[4]. »

Adrien Bruneau

À la retraite en 1935, Adrien Bruneau fonda avec le concours de son ancien condisciple de lycée Adolphe Beck, en 1936 le musée-école de La Perrine à Laval (Mayenne).

Dans la séance du Conseil Municipal de Laval du 27 octobre 1936, Jules Trohel, président de la Société des arts réunis de Laval, et conseiller municipal affectait le pavillon de Jardin de la Perrine à l' Ecole de dessin floral et d'Art appliqué. Le Musée-Ecole était né[5].

Le musée est inauguré le 15 septembre 1937 consacré à la formation technique et à l'éducation artistique des élèves. Il veut rendre à sa ville natale « le bien qu'elle lui avait fait : créer une œuvre à la portée de tous, grands et petits, capable de les hausser vers le Haut et de leur donner le goût d'une vie meilleure »[6]. L'innovation est placée sous le patronage des Beaux-Arts, de l'Enseignement technique, et de la direction de l'Enseignement primaire.

La pavillon du jardin de la Perrine, qui servait alors auparavant de zone de dépôt, fut par les soins de l'adjoint au maire [Henri Boucrel restauré et adapté au nouveau rôle qu'Adrien Bruneau avait rêvé pour lui : servir de cadre éducatif à la jeunesse de la ville. Des cours et une école de dessin sont lancées. Des conférences et des expositions seront organisées. Les premiers professeurs sont Adrien Bruneau et Léon Placé.

En 1950, Adrien Bruneau passe la main : Pierre Bouvet devient directeur et René Lefeuvre administrateur[7].

Expositions modifier

La première exposition organisée en 1937 est une exposition de dessins scolaires, intitulée de la Maternelle à l'Ecole des Beaux Arts. Par la suite, Adrien Bruneau prépare quelques expositions remarquables avec de nombreux artistes locaux reconnus jusque dans les années 50:

  • 1938 : les œuvres de Léopold Lelée ;
  • 1938 : Les arts graphiques et le livre illustré, avec entre autres les oeuvres du graveur sur bois Clément Bellanger[8], et de l'aquafortiste Paul-Emile Leterrier[9] ;
  • 1939 : les œuvres de Louis-André Margantin ;
  • 1939 : les œuvres de Julien Chappée ;
  • 1940 : Salon des aquarellistes : avec entre autres Jules Hervé-Mathé, les généraux Réquin et Georges Lascroux, Andrée Bordeaux-Le Pecq, Berthe Marcou, Géo Ham, Léopold Lelée, Frock[10], Mme Baretta-Bruneau, et une rétrospective de Julien Gerre...
  • 1941 : les œuvres d' Henri Gibon ;
  • 1942 : les œuvres d' Henri Boucrel ;
  • 1942 : les arts appliqués et l'art artisanal ;
  • 1943 : Salon d'art moderne : avec entre autres Adelyne Neveux , Raymond Dubois, Alfred Latouche-Bourel, Jean Le Solleuz, Georges Lascroux, Hubert Le Marois, Louis Margantin, Maur Cocheril, Pauline Bisson-Watel, Pierre Bouvet, Julien Chappée, Frédéric Chauveau, ... ;
  • 1943 : La France que nous aimons, par les écoliers Lavallois ;
  • 1944 : Salon d'art moderne : avec entre autres Emile Lascroux , Louis Vincent, Robert Tatin, René Bussinger, Morvan Marchal, Louis-André Margantin, Philippe Le Gouaille[11], Jules Hervé-Mathé, Maurice Rocher, Georges Lascroux, Roger-Louis Roussel de Préville, Raymond Dubois, R.P. Berchmard, Andrée Bordeaux-Le Pecq, Léon Guinebretière, Marc Delattre, François Bellanger, Zocchetto, Berthe Marcou, Sabine Monceaux, ... ;
  • 1945 : Salon d'art moderne ;
  • 1946 : L'Histoire du rire et de la caricature ;
  • 1946 : Salon d'art moderne : avec entre autres René Joubert[12],[13],[14], Eugène Ruault, ... ;
  • 1946 : Salon des chrysanthèmes ;
  • 1947 : Salon d'art moderne ;
  • 1948 : Salon de la caricature et du rire ;
  • 1948 : Salon d'art moderne : avec entre autres Berthe Marcou, Julien Chappée, Maxime Durander, Philippe Le Gouaille, Thérèse Renier, André Sablé, Pauline Bisson-Watel, Raymond Dubois, Robert Tatin, Eduard Dubs, Georges Lascroux, Roger Cailleté, Kiyoshi Hasegawa, Alfred Latouche-Bourel, Jean Le Solleuz, Jacques Jousseaume, Louis-André Margantin, ... ;
  • 1948 : Les Dons faits au Musée-Ecole depuis sa création ;
  • 1948 : les œuvres de Pierre Bouvet ;
  • 1949 : Salon d'art moderne ;
  • 1949 : L'exposition du Livre et de l'Imagerie populaire ;
  • 1950 : les œuvres de Pierre Charron ;
  • 1950 : Salon d'art moderne ;
  • 1951 : Art et Locomotion en hommage à Alain Gerbault avec Géo Ham, Emile Lascroux, Marin-Marie ;

Collections modifier

Issues de nombreux dons, legs, acquisitions ou dépôts, les œuvres sont situées désormais dans le fonds du musée des Beaux-Arts[15]. On y trouve des oeuvres données à Adrien Bruneau par les artistes ou leurs familles : Adrien Bruneau[16], Léopold Lelée , Adolphe Messager[17], Henri Gibon, Ludovic Alleaume, des aux-fortes envoyés par l'Etat en 1943, le publicitaire Frock, Georges Lascroux, Roger-Louis Roussel de Préville, Eugène Ruault, Auguste Alleaume, Ludovic Alleaume, Julien Chappée, Yves Brayer, Emile Sinoir, etc.

Notes et références modifier

  1. [1]
  2. Article sur la mort d'Adrien Bruneau, Le Courrier de la Mayenne, août 1965.
  3. Et non pas 1888. (brochure du Dr Aubouin)
  4. Tombeau ramené de Bagneux et installé à la Perrine le 12 octobre 1947.
  5. Ouest-France, 30 octobre 1969.
  6. Gilbert Chaussis, Laval de rue en rue, 1984, p. 10.
  7. Le Courrier de la Mayenne, 22 octobre 1950.
  8. Beau-père d'Auguste Alleaume.
  9. Originaire de Gesvres, près Hambers, élève de Charles Jules Waltner et de Carolus-Duran. Il est le père de M. Leterrier, alors conseiller municipal à Laval.
  10. De son vrai nom : Emmanuel Froc. Fils d'un instituteur de Montflours décédé tôt, il entre au Lycée de Laval après son certificat d'études obtenu en 1898. Titulaire du baccalauréat Latin-Sciences en 1905, il entre aux Arts Déco. Il obtient une subvention du département en 1908. Signant ces oeuvres sous l'intitulé "E.Frock", il réalise de nombreuses publicités avant-guerre.
  11. (1912, Laval-2001).
  12. Les oeuvres de Philippe Petit et René Joubert sont connues dans le monde entier. René Joubert (1878-1931). René Joubert est né à Laval, le 5 avril 1878 et mort à Paris le 26 décembre 1931. Son père était pharmacien à Laval. Elève du Lycée de Laval, il y suit notamment les cours du professeur Gaston Bertin. Arrivé à Paris en 1895, il y termine ses études générale de dessin à l'École Germain-Pilon et fréquente assidûment les cours du soir, où il retrouve ses camarades Adrien Bruneau et Léon Placé. Il entre ensuite à la maison Jansen et cela lui permet de créer et de produire presque aussitôt, ce qui ne l'empêcha nullement de continuer à étudier et à cultiver une sensibilité native par la peinture. Cette formation explique sa production. Venu l'un des premiers à la décoration moderne en réaction au mode macaroni du début du XXe siècle. Il a fondé la maison DIM (Décoration intérieur moderne) destinée à la célébrité mondiale, où il abandonne la copie servile des meubles anciens et il devient bientôt l'un des maîtres incontestés dans l'art de l'ameublement, véritable créateur de la décoration moderne, aussi éloignées des formes anciennes ou incommodes que des exagérations d'un cubisme intégral.
  13. Le Maine libre, 14 octobre 1946.
  14. [2]
  15. [3]
  16. Sa bibliothèque, plus de 700 oeuvres, et une grande quantité de documents.
  17. Une quarantaine d'oeuvres offertes en 1942 par Guy Ramard.