Montlaur (distribution)

Montlaur
logo de Montlaur (distribution)
Logo de Montlaur entre les années 1980 et 1994

Création 1966
Dates clés 1991 : faillite du groupe Montlaur
Disparition 1994
Fondateurs Michel Montlaur
Slogan « Trouvez moins cher ! »
Activité Grande distribution
Produits Hypermarchés, supermarchés
Société mère Groupe Montlaur
Effectif 2 900

Chiffre d'affaires 4,7 milliards de francs (1990)

Montlaur était une enseigne française d'hypermarchés et quelques supermarchés et un groupe régional de grande distribution, créée en 1966 et disparue en 1994, dont le siège était à Montpellier (Hérault). Le groupe Montlaur possédait également un grand entrepôt à Vendargues (anciennement euroceral) ainsi qu'une centrale d'achat non-alimentaire à Rungis en association avec le groupe euromarché.

Histoire modifier

Michel Montlaur (1928-2023)[1] comptait parmi les premiers compagnons d'Édouard Leclerc avant d'avoir sa propre enseigne. Après avoir obtenu un diplôme de l'Essec, il ouvre, en 1958 une première épicerie à Mazamet (Tarn) à l'enseigne E.Leclerc[2]. En 1966, lorsque le groupement d'indépendants interdira à ses adhérents la possession de plus de deux points de vente, Michel Montlaur créera sa propre enseigne[3].

Michel Montlaur créa en 1969[4] le premier hypermarché éloigné d'une ville sur la commune alors rurale de Lattes (dans le quartier-village de Boirargues), à 5 km de Montpellier. Moqué au début par la profession pour cet hypermarché « au milieu de nulle part », la clientèle appréciera la facilité d'accès et l'immense parking qui deviendront la norme, y compris pour la concurrence.

Il créa également le premier hypermarché intégralement informatisé avec lecture optique en sortie de caisses en 1981 à Mazamet. Il incita les fournisseurs à coder leurs articles et contribua ainsi à imposer les codes barres et la norme EAN13. Les hypermarchés Montlaur possédaient un système de gestion informatisé très abouti à une époque où la concurrence travaillait encore « à l'ancienne ». Cela permettait à Montlaur de vendre à des prix très concurrentiels tout en conservant une excellente rentabilité.

En , le groupe familial Montlaur dépose son bilan, victime d'une volonté expansionniste exagérée et trop endetté. Présent exclusivement dans le sud de la France, il comptait 14 hypermarchés, 6 supermarchés, 5 jardineries et 8 cafétérias, représentant un chiffre d'affaires de 4,7 milliards de francs (1990) et employant près de 2 900 salariés[5].

Le groupe Carrefour (alors peu implanté dans la région Languedoc-Roussillon) rachète alors l'ensemble auprès du tribunal de commerce de Montpellier pour 1,05 milliard de francs[5]. Il ne conserve finalement que 4 hypermarchés, à Lattes, Nîmes, Balaruc-le-Vieux et Port-de-Bouc, qui prennent rapidement l'enseigne Carrefour. Les autres hypermarchés sont revendus et adoptent pour la plupart l'enseigne Mammouth, soit en direct avec Docks de France ou en affiliés avec Guyenne et Gascogne pour les magasins de Saint-Jean-de-Luz et Auch.

Poursuivi pénalement, Michel Montlaur qui laisse des centaines de millions d'euros de créances impayées, est définitivement condamné à 3 ans d'emprisonnement et 80 000  d'amende pour faux et usage de faux, faux bilans et banqueroute par un arrêt de la cour d'appel de Montpellier du , confirmé par la chambre criminelle de la Cour de cassation le (arrêt 03-82.657).

Implantation modifier

Liste des anciens hypermarchés modifier

Haute garonne 1 supermarché quartier de la Gloire chemin Pelleport 31 Toulouse

Notes et références modifier

  1. Yannick Philipponnat, « Michel Montlaur, l'incroyable itinéraire d'un épicier devenu pilier de la grande distribution régionale », Midi libre,
  2. Frédéric Carluer-Lossouam, Les petits soldats du général Leclerc, Challenges, n°145, 20 novembre 2008, p.81
  3. Frédéric Carluer-Lossouam, Les petits soldats du général Leclerc, Challenges, n°145, 20 novembre 2008, p.84
  4. « Centre commercial Grand Sud, découvrez son histoire », sur GrandSud (consulté le )
  5. a et b « Carrefour empoche Montlaur pour un milliard de francs », sur Les Echos, (consulté le )

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Lien externe modifier