Maryam Pougetoux, née le , est une militante et syndicaliste étudiante française, vice-présidente de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) chargée des questions universitaires et de jeunesse de 2020 à 2022.

Maryam Pougetoux
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Biographie
Naissance
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Nationalité

Elle est l'objet de plusieurs polémiques sur le port du voile en France en 2018 et en 2020.

Biographie modifier

Maryam Pougetoux a été élevée en banlieue parisienne par ses parents, convertis à l'islam et originaires du département de la Corrèze, dans le sud-ouest de la France[1].

Musulmane française qui porte le hidjab en public, Maryam Pougetoux s'est fait connaître après une interview dans Le 1945 de M6 le alors qu'elle était co-présidente de de la section de l'UNEF à la Sorbonne[1]. L'interview portait sur les réformes des procédures d'entrée à l'université, mais l'attention s'est immédiatement portée sur son hidjab et s'il constituait une menace pour le principe français de laïcité ou de laïcité stricte[2].

Son choix de porter un hijab a été critiqué par de nombreuses personnalités publiques en France, y compris le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb[3]. La controverse qui a suivi a été considérée comme une continuation de la controverse de longue date sur le foulard islamique en France, y compris une interdiction en 2004 du port du hijab dans les écoles et par les fonctionnaires[1],[3]. Pougetoux a été caricaturé en première page du magazine satirique Charlie Hebdo d'une manière que Rokhaya Diallo a décrite comme « semblable à un singe »[3]. Pougetoux a déclaré être surprise par la quantité de controverses que son choix de porter le hijab lors de l'entretien avait provoquée, et a déclaré qu'elle n'était pas offensée par sa représentation dans Charlie Hebdo [1].

En , Pougetoux est devenu vice-présidente de l'UNEF chargée des questions universitaires et de jeunesse[4]. Le , alors qu'elle témoignait, vêtue du hidjab, devant une commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'impact de la pandémie de COVID-19 sur les étudiants, trois députés LR (Marianne Dubois, Pierre-Henri Dumont et Frédéric Reiss) et une députée LREM (Anne-Christine Lang) quitte la séance pour protester contre le port du hidjab dans cette enceinte[5].

Références modifier

  1. a b c et d (en-US) Aida Alami, « The College Student Who Has France's Secularists Fulminating », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. James McAuley, « For some French officials, the headscarf is such a threat they are attacking a teenager », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  3. a b et c (en) Diallo, « A student leader is the latest victim of France's obsession with the hijab » [archive du ], the Guardian, (consulté le )
  4. (en) Dodman, « As students despair, France addresses plight of pandemic's 'lost generation' » [archive du ], France 24, (consulté le )
  5. (en-US) « An Outspoken Student Union Positions Itself at the Vanguard of a Changing France », New York Times,‎