Marie Redonnet
Marie Redonnet, née Martine L’Hospitalier en 1948, est une écrivaine française.
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Biographie
modifierNée Martine L’Hospitalier en 1948 à Paris[1],[2], elle est titulaire d’une agrégation de lettres modernes en 1974[1], et, ultérieurement, d’un doctorat ès lettres avec une thèse soutenue en 1998 (sujet de thèse : Jean Genet, le poète travesti). sous la direction de Jean-Pierre Sarrazac[3]
Elle enseigne à l'université de la Sorbonne Nouvelle. Elle commence à écrire dans les années 1980[1], adoptant comme pseudo le nom de famille de sa mère, Redonnet[2], publiant dans un premier temps un recueil d’haïkus, Le Mort & compagnie, en 1985[1], et un recueil de contes, Doublures, en 1986[1], puis en 1986 et 1987 trois romans, Splendid Hôtel, Forever Valley, Rose Mélie Rose[1],[4], suivis, de 1988 à 1992, de trois pièces de théâtre, Tir & Lir, Mobie-Diq, Seaside[1],[4]. Elle est identifiée comme étant « une voix importante de la création contemporaine », suivi en tant que telle par le monde culturel français[4]. Sa pièce de théâtre Tir & Lir est par exemple créée à Avignon dès 1988 dans une production du TNP de Villeurbanne et une mise en scène d'Alain Françon autour d'Isabelle Sadoyan et Jean Bouise[5].
Deux autres romans Candy Story, en 1992, consacré au deuil maternel et Nevermore en 1994, annonce une période de transition dans son écriture[1]. Elle quitte l’éducation nationale, adopte un enfant palestinien d’un orphelinat de Bethléem, et reprend le travail sur sa thèse de doctorat consacrée à Jean Genet[4], tout en travaillant comme chargée de recherches au CNRS sur l'art et le langage de 1995 à 1997[2]. Sa thèse est publiée en 1999 par Grasset[1]. Son roman "Forever Valley" est adapté pour servir de livret à un opéra éponyme de Gérard Pesson mis en scène par Frédéric Fisbach[2]. Il est joué au Théâtre Nanterre-Amandiers en 2000[2]. De 2000 à 2004, elle est attachée culturelle à l'ambassade de France au Maroc. Elle devient ensuite professeur de français, pour des classes allant de la seconde à la première, au lycée Jules-Verne de Limours-en-Hurepoix pendant une partie de l'année 2005-2006. Professeur invité à l'université du Colorado à Boulder à l'invitation du professeur Warren Motte en 2006-2007[2], elle se réinstalle ensuite au Maroc, près de Rabat, où elle se consacre à l'écriture. Elle vit un temps entre Aix-en-Provence et Rabat. L'Accord de paix, puis Diego, sont publiés respectivement en 2000 et 2005[1] mais ont peu d’échos dans la presse[4]. « J’avais l’impression d’avoir complètement disparu, je pensais que j’étais morte comme écrivain » confie-t-elle[4]. Elle ne republie un roman qu’une dizaine d’années plus tard, La Femme au colt 45, en 2016[4], suivi d’autres oeuvres.
Œuvres
modifierRomans
modifier- Splendid Hôtel, Minuit, 1986.
- Forever Valley, Minuit, 1987.
- Rose Mélie Rose, Minuit, 1987.
- Candy Story, P.O.L, 1992.
- Nevermore, P.O.L, 1994.
- L'Accord de paix, Grasset, 2000.
- Diego, Minuit, 2005.
- La Femme au colt 45, Le Tripode, 2016
- Héritières, réédition conjointe des trois premiers romans de l'autrice, Le Tripode, 2017
- Trio pour un monde égaré, Le Tripode, 2018
Contes
modifier- Doublures, P.O.L, 1986.
- Silsie, Gallimard, 1990.
- Villa Rosa, Matisse, éd. Flohic, 1996.
Théâtre
modifier- Tir & Lir, Minuit, 1988.
- Mobie-Diq, Minuit, 1989.
- Seaside, Minuit, 1991.
- Le Cirque Pandor suivi de Fort Gambo, P.O.L, 1994.
Essai
modifier- Jean Genet, le poète travesti, Grasset, 1999.
Poésie
modifier- Le Mort & compagnie, P.O.L, 1985.
Entretien
modifier- Entretiens avec Edmond Amran El Maleh, éd. La Pensée sauvage, 2005.
Notes et références
modifier- Anne Cousseau, « Redonnet, Marie (Martine L’Hospitalier, dite) [Paris 1948] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3624
- « Marie Redonnet », sur Evene / Le Figaro
- « Jean Genet, le poète travesti portrait d'une oeuvre, par Marie Redonnet »
- Florence Bouchy, « Marie Redonnet reprend les rênes », Le Monde, (lire en ligne)
- « Rencontre avec Marie Redonnet Ecrire, entre énigme et secret », Le Monde, (lire en ligne)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Colette Sarrey-Strack, Fictions contemporaines au féminin : Marie Darrieussecq, Marie Ndiaye, Marie Nimier, Marie Redonnet, L'Harmattan, 2003.
- Lidia Cotea, À la lisière de l’absence : L’imaginaire du corps chez Jean-Philippe Toussaint, Marie Redonnet et Éric Chevillard, L'Harmattan, 2013.
Liens externes
modifier- Site officiel
- Marie Redonnet sur le site des éditions P.O.L