Marie Étienne de Barbot

général français

Marie Étienne Barbot
Marie Étienne de Barbot

Naissance
Toulouse
Décès (à 68 ans)
Toulouse
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Lieutenant-général
Années de service 17891835
Distinctions Vicomte
Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 35e colonne.

Marie Étienne Barbot de Beaupuy, baron puis vicomte, né à Toulouse le et mort dans la même ville le , est un général français du Premier Empire et aristocrate.

Biographie modifier

Fils de Pierre Barbot, avocat au Parlement, lieutenant au Sénéchal et Présidial de Toulouse, qui a été capitoul en 1763 (fonctions qui lui conféraient la noblesse) et de la seconde femme de celui-ci, Antoinette de Chamouin. Il fait de fortes études, en grande partie au célèbre collège de Sorèze où il est entré en 1781.

Sous-lieutenant puis capitaine de grenadiers dans la Garde nationale de Toulouse, capitaine du 4e bataillon de volontaires de la Haute-Garonne en septembre 1791 puis lieutenant-colonel en 1792. Il fait en 1792 la campagne de Savoie, puis en 1793, il assiste au siège de Toulon.

Il fait ensuite la campagne d'Espagne à l'armée des Pyrénées Orientales et prend part à l'affaire du Boulou, au siège du fort Saint-Elme, aux batailles de la montagne Noire (1794) et au siège de Roses. Les talents et la bravoure qu'il déploie lui valent le grade de chef de brigade en 1794.

De retour en France, le , lors de la paix avec l'Espagne, il se marie avec Elisabeth Aubian, fille de Joseph Aubian, avocat au Parlement, et de Jeanne Duclos de Laas. Ils ont cinq enfants : Adèle, née en 1796, mariée à M de Carrere ; Emile, né en 1797, chef d'escadron de cavalerie, marié à Mlle de Puthaux ; Théophile, né en 1799, procureur du roi, mainteneur des Jeux Floraux (créé le à Toulouse), marié à Mlle d'Aldeguier, et dont une fille a épousé M. de Laparre de Saint-Sernin ; Nathalie, née en 1808, mariée à M. d'Aldeguier ; et Louise, née en 1816, mariée à M. de Chauliac.

Il devient chef d'état-major d'une subdivision à l'armée de l'Ouest en 1795, il sert quelque temps en Vendée. En août-, il "mate" la révolte des royalistes toulousains, menés par le Comte de Paolo, à la bataille de Montréjeau.

En 1804 il part pour les Antilles en qualité de chef d'état-major du général Lagrange, et se signale par la prise du Roseau, capitale de la Dominique et la prise de l'île Saint-Christophe en .

En 1807, Napoléon Ier, irrité contre la ville de Hersfeld, dont le peuple était accusé d'avoir assassiné un officier français, ordonne que trente des habitants soient fusillés, et charge Barbot de cette exécution. Celui-ci s'étant convaincu de l'innocence des habitants de Hersfeld, désobéit aux ordres de l'Empereur ; et pour mieux assurer le succès de sa désobéissance, il rédige son rapport comme si les trente victimes désignées avaient été exécutées.

Il sert en Espagne de 1808 à 1811. Il prend part aux affaires de Rio-Seco le , de Burgos le , de la Corogne le , de Braga le , d'Oporto le , de Buçaco le , de Sabugal le , d'Almeida le , à la suite desquelles il est promu au grade de général de brigade le . Il participe à la bataille des Arapiles le .

Il rentre en France avec le maréchal Soult, se trouve à tous les engagements qui ont lieu près des Pyrénées, et se signale aux batailles d'Orthez et de Toulouse.

Quand on apprend le débarquement de Napoléon au golfe Juan, il reçoit le commandement supérieur de Bordeaux. Barbot reste fidèle au serment qu'il a prêté au roi et après avoir coopéré aux efforts faits par la princesse la duchesse d'Angoulême et à la protection qui lui a accordé quand elle doit quitter Bordeaux, il se retire, pendant les Cent-Jours, dans ses foyers, à Verdun-sur-Garonne (entre Toulouse et Montauban).

À la rentrée du roi, il est nommé chef d'état-major à Toulouse en et commande pendant quelques mois le département de l'Ariège. Il est élevé au grade de lieutenant-général le et trois mois après, il reçoit le commandement de la 10e division militaire à Toulouse, qu'il conservera jusqu'à l'avènement de Louis-Philippe en 1830, époque où il est mis à la retraite. Il peut ainsi se consacrer davantage à cette famille aimée dont il a été séparé pendant si longtemps.

 
Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 35e et 36e colonnes.

En 1825, par lettres patentes du , le roi lui confère le titre de vicomte de Barbot. Il est fait chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur.

Admis à la retraite en 1835, il meurt à Toulouse le .

Il est enterré au cimetière de Terre-Cabade, où l'on trouve son tombeau tout près du monument consacré aux défenseurs toulousains de Belfort. C'est un mausolée en marbre, dont les sculptures en haut relief sont dues au ciseau de Bernard Griffoul-Dorval. Elles représentent, sur la face antérieure, un génie casqué posant une couronne sur un canon entouré de branches de chêne et de laurier. Sur les faces latérales on voit, d'un côté, un trophée d'armes et de drapeaux avec les épaulettes et les décorations du général, et de l'autre un écusson portant ses armes : le barbeau avec les deux épées croisées.

Titres modifier

Décorations modifier

Source partielle modifier

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Henri Geschwind, « Deux généraux toulousains: Darmagnac et Barbot. L'insurrection royaliste de la région toulousaine en l'an VII », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 11e série, t. 2,‎ , p. 158-183 (lire en ligne)

Article connexe modifier