Contrairement à ce qu'affirme Charles-Augustin Sainte-Beuve qui place son lieu de naissance dans le quartier de la Mouillère[1], Pierre-Joseph Proudhon lui-même et l'ensemble des historiens s'accordent sur une modeste maisonnée située à l'époque faubourg Battant[2],[3],[4]. En effet, son père, Claude-François Proudhon, originaire de Chasnans, s'y était installé, afin de mener ses activités de tonnelier et brasseur[5],[6],[4],[7]. Il y vivait avec son épouse, Catherine Simonin, cuisinière, qui était de Cordiron, et leurs trois enfants, dont l'aîné Pierre-Joseph (1809), avec ses cadets Jean-Etienne (1811) et Claude (1816), deux autres enfants étant décédés en bas-âge[4],[7]. Le logement est alors un lieu de vie, d'apprentissage et de travail ; Pierre-Joseph Proudhon s'initie à la lecture et reçoit une solide instruction religieuse par sa mère, tout en œuvrant comme serveur dans l'affaire paternelle — devenue en 1814 une taverne — avant de garder la seule vache de la famille[8],[7]. Il effectue sa scolarité au collège Royal de Besançon de 1821 à 1826 jusqu'à la faillite de ses parents et sans avoir pu passer le baccalauréat, rejoignant l'imprimerie Gauthier où il découvre en 1828-1829 la typographie et le penseur Charles Fourier[7]. Avec la crise économique persistante jusqu'en 1830 il quitte son foyer, mais retrouvera un temps sa ville à partir de 1836 afin de terminer ses études, fonder une imprimerie et publier ses premiers ouvrages polémiques[8]. Sur la façade du bâtiment, une plaque réalisée par l'Université populaire proclame : « Ici a du naitre — ici a grandi — Pierre-Joseph Proudhon — 1809-1865. » Aussi, depuis , une œuvre picturale, nommé la Propriété, orne une façade, à quelques mètres, grappille Battant[9].
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Carte postale, 1909.
Carte postale, date inconnue.
Carte postale, 1909.
Détail de la plaque, par l'Université populaire.
