Famille de Bousies

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Famille de Bousies
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Armoiries

Blasonnement D'azur à la croix d'argent. Couronne : comtale ancienne. Supports : deux lions léopoardés tenant des bannières aux armes de l'écu.
Devise « Bousies au bon fiert. »
Branches Fauquenberg
Rouveroy
Borluut
Période XVIe siècle-XXIe siècle
Pays ou province d’origine Comté de Hainaut
Fiefs tenus Seigneurs et barons de Bousies, Verly, Vertaing, Feluy, Tyberchamps, Familleureux, Gosselies, Heriaumont, Odierbois, Escarmaing, Rouveroy, Préaux, Fayon, Saint-Symphorien, Malprouvé, La Haye, Champvans lez Gray, etc.
Demeures Château de Feluy
Château de la Rocq
Château de Rouveroy
Château d'Hansbeke
Charges Bourgmestre
Fonctions ecclésiastiques Abbesse de l'abbaye noble de Forest, chanoinesse du chapitre de Moustier, chanoinesse à Sainte-Waudru de Mons,
Récompenses civiles Chevalier de l'Ordre de la Toison d'or

La famille de Bousies, ou de Bouzies[1], est une famille subsistante de la noblesse belge, originaire du comté de Hainaut. Sa filiation est suivie depuis 1538[2].

Histoire modifier

La famille de Bousies est issue de Claude de Bousies (vivant au XVIe siècle), seigneur d'Audierbois, et d'Isabeau de Trazegnies, fille de Triolus de Trazegnies et d'Antoinette de Quarouble, dame d'Escarmaing[3],[4].

Après l'indépendance de la Belgique, Philippe et Charles-Alexandre ont été membres du Congrès National de 1830-1831[5]. Ils sont inhumés dans la crypte de la famille de Bousies dans l'église de Rouveroy[6].

En 1735, un rameau de la famille de Bousies se fixa en France, en Franche-Comté, sous le nom « de Bouzies » en la personne de Ferri-François-Alexandre de Bouzies. Cette branche française s'allia aux familles de Saunier de Villerschemin, de Rosière-Sorans, de Scey-Montbéliard[7],[8], elle posséda le château de Champvans (Haute-Saône), donna quatre chevaliers de la confrérie de Saint-Georges de Bourgogne[9] et s’éteignit avec Félicité de Bouzies à la fin du XIXe siècle[10].

Personnalités modifier

  • Ferdinand-Joseph-Constant, comte de Bousies d'Escarmaing, célibataire, né le 27 février 1748, après avoir commencé à servir en 1764, à seize ans, dans la Compagnie des Chevau-Légers de la Garde ordinaire du Roi Très-Chrétien, il se préparait à entrer dans le clergé[11], il fut reçu de minorité dans la vénérable langue de France le 15 juillet 1771[12], chevalier de Malte[13],[14], sur preuve des huit quartiers : Bousies/d'Esclaibes - Maes/Buignies - Carondelet/d'Esclaibes - Pronville/Druhot[15],[16].
  • Bonaventure de Bousies (1755-1831), chevalier, chevalier de l'ordre du Lion néerlandais. Il fut consécutivement : maïeur de Mons, député de l'assemblée des représentants du peuple du Hainaut, membre du conseil des anciens, conseiller de préfecture du département de Jemmapes, gouverneur de la province de Hainaut (1815-1821), chambellan du roi des Pays-Bas, membre de la 1re chambre des États généraux, conseiller d'État[17].

Noblesse modifier

Reconnaissance de noblesse dans le royaume uni des Pays-Bas en 1816 avec le titre de chevalier transmissible à tous les descendants mâles, présidence du corps équestre du Hainaut de 1817 à 1830 et concession du titre de comte pour tous en 1870.

  • à La Haye par le roi Guillaume Ier : nomination de Charles-Alexandre de Bousies de Rouveroy, vicomte, comme membre du Corps équestre de Hainaut. Son nom figure sur la 1re liste officielle des nobles avec la mention que son titre de vicomte est transmissible à la primogéniture mâle. Les autres descendants mâles portent le titre de chevalier[22] ;
  • à La Haye par le roi Guillaume Ier : nomination de Ferdinand-Louis de Bousies comme membre du Corps équestre de Hainaut[22] ;
  • à La Haye par le roi Guillaume Ier : nomination de Bonaventure-Hyacinthe-Joseph de Bousies, chevalier, comme membre du Corps équestre de Hainaut. Son nom figure sur la 1re liste officielle des nobles avec la mention que son titre de chevalier est transmissible à tous les descendants mâles[22] ;
  • à Bruxelles par le roi Guillaume Ier : reconnaissance de noblesse en faveur de René-Philippe de Bousies, frère du Ferdinand-Louis de Bousis sus-mentionné[22] ;
  • à Bruxelles par le roi Léopold II : concession motu proprio du titre de comte transmissible à toute la descendance en faveur de
  1. Charles-Alexandre de Bousies, vicomte, sus-mentionné[22] ;
  2. Alexandre-Antoine-Adolphe de Bousies, chevalier, fils de Bonaventure sus-mentionné[22] ;
  3. René-Philippe de Bousies, écuyer, sus-mentionné[22].

Alliances modifier

  • XVIe siècle - XVIIIe siècle : Briart de Rouveroy (de), Massiet (de), Esclaibes (d'), Grassis (de), Rocca (de), Brum de Miraumont (le), Corswarem-Looz (de), Yve de Bavay (d'), Mont de Gages (du), Hoves des Estinnes (de), Compère de Prelle
  • XIXe siècle - XXe siècle : Cornet de Wavenbroeck, Behault (de), Hanot d'Harveng, Borluut, Marchant d'Ansembourg (de), Ursel (d'), Hemricourt de Grunne (de), Barre de Nanteuil (de la), Barre d’Erquelinnes (de la), Coppée, Mérode (de), Pret Roose de Calesberg (de), Chastel de la Howarderie (du), Borchgrave d'Altena (de), Gevers, Ligne (de), Swaters, Enffans d'Avernas (des)…
  • XXIe siècle : Andrimont (d'), Creighton, Speeckaert

Bibliographie modifier

  • Oscar Coomans de Brachène, État présent de la noblesse belge, Bruxelles, Bet-Bo, , p. 324-327.
  • État présent de la noblesse belge (2018), p. 132-135.
  • Félix-Victor Goethals, Dictionnaire généalogie et héraldique des familles nobles du royaume de Belgique, t. I, Imprimerie de Polack-Duvivier, (lire en ligne).
  • Jean-François Houtart, Anciennes familles de Belgique, Bruxelles, Office généalogique et héraldique de Belgique, , p. 174.
  • Inventaire des archives de la famille de Bousies de Rouveroy, Gembloux : Duculot, 1946.
  • Ludovic de Magny, Nobiliaire universel, Paris, Poupart-Davyl, (lire en ligne).
  • Charles Poplimont, La Belgique héraldique, t. II, Paris, de Walder, .
  • Isidore de Stein d'Altenstein, Annuaire de la noblesse de Belgique, Decq, (lire en ligne).
  • Isidore de Stein d'Altenstein, Annuaire de la noblesse de Belgique, Decq, (lire en ligne).
  • Corneille Stroobant, « La Maison de Bousies - 1380-1548 », dans Histoire de la commune de Feluy, t. 1, Bruxelles, Dehou, (lire en ligne).
  • Jean Charles Joseph de Vegiano (sous le sigle « M. D.** S. D. H.**** »), Suite du supplément au Nobiliaire des Pays-Bas et du comté de Bourgogne, Malines, J. Hanicq, (lire en ligne).
  • Jean Charles Joseph de Vegiano et J. S. F. J. L. de Herckenrode (éditeur scientifique), Nobiliaire des Pays-Bas et du comté de Bourgogne, vol. 1, Gand, Gyselynck, (lire en ligne).

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. Dans l'ancien régime de nombreux ouvrages écrivent "Bouzies" Exemple en ligne
  2. Houtart 2008
  3. Stein d'Altenstein 1853, p. 53.
  4. Goethals 1849[réf. incomplète].
  5. a b et c Stein d'Altenstein 1871, p. 68.
  6. Valentin Dupont, « Le comte Charles-Alexandre de Bousies de Rouveroy », sur Pro Belgica Hainaut, .
  7. Nicolas-Antoine Labbey de Billy, Histoire de l'Université du comté de Bourgogne, C.-F. Mourgeon, 1815, pages 136 à 138.
  8. Roger de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Laffitte Reprints, 1976, page 138.
  9. L. Suchaux, La Haute-Saône: dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département, A. Suchaux, 1866, page 126.
  10. Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire (Jura, Haute-Saône, Doubs), Centre national de la recherche scientifique, 1979, page 70.
  11. Gilles Deregnaucourt, De Fénelon à la Révolution: le clergé paroissial de l'Archevêché de Cambrai, Presses universitaires de Lille, (lire en ligne), p. 92.
  12. Stein d'Altenstein 1853, p. 60
    « Ferdinant-Joseph-Constant, né 27 février 1748, baptisé à Notre-Dame au Quesnoy, chevalier de Malte, reçu de minorité dans la vénérable langue de France 15 juillet 1771. »
  13. Emmanuel Auguste Hellin, Supplément généalogique, historique, additions et corrections à L'Histoire chronologique des évêques et du chapitre exemt de l'église cathédrale de S. Bavon a Gand, Gand, Pierre de Goesin, (lire en ligne), p. 269.
  14. a et b Louis de La Roque, Catalogue des chevaliers de Malte appelés successivement chevaliers de l'ordre militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, Paris, Alp. Desaide, (lire en ligne), col. 38
    « Ferdinand-Joseph-Constant de Bouziès, 1774.
    Ferdinand-Louis de Bouziès, 1787. »
  15. Vegiano 1779, p. 216
  16. Vegiano et Herckenrode 1862, p. 297
  17. Stein d'Altenstein 1871, p. 69.
  18. L'ordre de Malte, ses grands maîtres et ses chevaliers, Delaunay, , p. 259.
  19. Almanach de la Cour, Bruxelles, Société belge de librairie Hauman et Ce, (lire en ligne), p. 135.
  20. Pasinomie, Bruylant, (lire en ligne), p. 134.
  21. Georges Dansaert, Histoire de l'Ordre souverain et militaire de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Rhodes ou de Malte, en Belgique, Bruxelles, Lesigne, , p. 280.
  22. a b c d e f et g Paul Janssens et Luc Duerloo, Armorial de la noblesse belge, 1992. Lire en ligne.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier