Lukas Reimann

homme politique suisse

Lukas Reimann
Illustration.
Portrait officiel, 2023.
Fonctions
Conseiller national
En fonction depuis le
Législature 48e à 52e
Groupe politique UDC (V)
Commission CAJ
CIP (2015-19), CJ (2011-15)
Député au Conseil cantonal de Saint-Gall
Législature 2004-2008
Biographie
Date de naissance (41 ans)
Lieu de naissance Aarau
Nationalité Suisse
Parti politique UDC
Profession Juriste

Lukas Reimann, né le à Aarau (originaire d'Oberhof), est une personnalité politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre (UDC).

Biographie modifier

Lukas Reimann naît le à Aarau, dans le canton d'Argovie[1]. Il est originaire d'Oberhof, dans le même canton[1]. Il est le neveu du conseiller aux États Maximilian Reimann[2].

Il déménage à l'âge de 14 ans avec sa famille à Wil, dans le canton de Saint-Gall[2]. Après le gymnase dans cette ville, il fait des études de droit à l'Université de Zurich[3].

La vente de l'entreprise de snus qu'il a fondée avec son ancienne compagne lui permet de devenir millionnaire[4].

Il a le grade de soldat à l'armée[1].

Parcours politique modifier

Il adhère à l'UDC de la commune de Wil en 1997, après avoir été proche des Jeunes Radicaux dans le canton d'Argovie[2]. Il crée un an plus tard les Jeunes UDC de l'Est, pour les cantons de Saint-Gall et des deux Appenzell[2].

Élu au Grand Conseil du canton de Saint-Gall en 2004, il est membre du comité de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre, coprésident de l'organisation souverainiste Young4fun (de)[3] et, depuis 1999, président des Jeunes UDC de son canton.

Il se fait connaître en en lançant une pétition cantonale demandant que la célébration de la fête de Noël soit obligatoire à l'école pour « donner un signal fort aux musulmans intolérants qui souhaitent que leurs enfants soient dispensés des Noëls scolaires »[5]. Il est membre l'année suivante du comité de l'initiative « Contre la construction de minarets »[6].

Le , il est le plus jeune[7] élu au Conseil national. Il est réélu en octobre 2015[8] et octobre 2019[9] (candidat UDC le mieux élu du canton[4]). Il siège au sein de la Commission des affaires juridiques (CAJ) et de la Commission des institutions politiques (CIP) de 2015 à 2019 Il est également membre de la Commission judiciaire (CJ) de 2011 à 2015[1].

Il est en 2011 membre du comité qui lance, contre l'avis de son parti, une initiative visant à ce que les élus fédéraux publient le montant de leurs revenus accessoires et signalent leurs conflits d'intérêts lors des débats. L'initiative échoue au stade de la récolte des signatures[4],[10],[11].

Réunis en assemblée à Berne le , les délégués de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre élisent à l'unanimité Lukas Reimann à la présidence de l'association, à la suite de l'annonce surprise de la démission de Pirmin Schwander, président depuis 2004[12].

Positionnement et personnalité politique modifier

Situé sur la ligne dure de son parti sur les sujets de politique européenne et des étrangers (il est première ligne dans les campagnes sur les initiatives « Pour le renvoi des étrangers criminels » et « Pour le renvoi effectif des étrangers criminels »)[6], il est également qualifié d'électron libre[11] ou de franc-tireur au sein de son parti, notamment en raison des sujets insolites de ses initiatives et interventions parlementaires (de la libéralisation du snus[13],[14] et du poker à la réintroduction des tarifs senior dans les transports publics en passant par la naturalisation des truites arc-en-ciel[15],[16] et l'interdiction de détenir seuls les lapins[17])[4],[6].

Il est perçu comme une personnalité sympathique, accessible et proche du peuple[6].

Notes et références modifier

  1. a b c et d « Biographie de Lukas Reimann », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. a b c et d Erik Reumann, « Lukas Reimann, le jeune UDC qui a défié Blocher », sur Arcinfo, (consulté le )
  3. a et b Valentine Zubler, « L'indépendance du pays en bandoulière », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d (de) Samuel Tanner, « SVP: Ein Porträt über Lukas Reimann », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  5. [PDF] Un jeune UDC part en croisade (Tribune de Genève et 24heures)
  6. a b c et d (de) Valerie Zaslawski, « Ein tierisches Pokerherz », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le )
  7. swissinfo - 48e législature : le nouveau Parlement a prêté serment
  8. « Les candidats élus, canton par canton », sur ch.ch via Wikiwix (consulté le ).
  9. Chancellerie fédérale suisse, « Élection du Conseil national 2019. Canton de St-Gall. Liste 1a SVP Schweizerische Volkspartei, Hauptliste », sur www.chf.admin.ch, (consulté le )
  10. Chancellerie fédérale suisse, « Initiative populaire fédérale 'Pour la publication des revenus de la classe politique (initiative sur la transparence)' », sur www.chf.admin.ch (consulté le )
  11. a et b Michel Guillaume, « Les jeunes s'attaquent aux lobbies », L'Hebdo,‎ , p. 24 (lire en ligne)
  12. Lukas Reimann remplace Pirmin Schwander à la présidence de l'ASIN.
  13. (de) S. Marty / S. Heusse, « Reimann fordert Snus an Schweizer Kiosken », sur 20 Minuten, (consulté le )
  14. Conseil national, Lukas Reimann, initiative parlementaire no 13.438 du « Créer un cadre légal pour la vente de snus » ([lire en ligne])
  15. Pascal Schmuck, « Environnement – Les pêcheurs veulent plus de truites arc-en ciel »  , sur 24 heures, (consulté le )
  16. Conseil national, Lukas Reimann, motion no 15.3571 du « Admission de la truite arc-en-ciel » [lire en ligne]
  17. Conseil national, Lukas Reimann, motion no 09.3079 du « Lapins détenus seuls » ([lire en ligne])

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