Luis Arellano

personnalité politique espagnole
Luis Arellano Dihinx
Fonctions
Procurateur aux Cortes franquistes
8ème législature des Cortes franquistes (d)
-
Procurateur aux Cortes franquistes
7e législature des Cortes franquistes (d)
-
Procurateur aux Cortes franquistes
6e législature de Cortes franquistes (d)
-
Procurateur aux Cortes franquistes
5e législature des Cortes franquistes (d)
-
Procurateur aux Cortes franquistes
4e législature des Cortes franquistes (d)
-
Député aux Cortes républicaines
IIIe législature de la Seconde République espagnole (d)
Navarre (d)
Communion traditionaliste
-
Député aux Cortes républicaines
IIe législature de la Seconde République espagnole (d)
Navarre (d)
Communion traditionaliste
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
PampeluneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Bloque de Derechas (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Luis Arellano Dihinx (Saragosse, 1906 - Pampelune, 1969) est un homme politique espagnol d'idéologie carliste, notamment connu pour sa participation au régime franquiste. Proche du comte de Rodezno, il fut l'un des dirigeants des dénommés juanistas, partisans de la reconnaissance de Juan de Borbón — de la lignée alphonsine — comme héritier carliste légitime du trône d'Espagne[1],[2].

Famille et jeunesse modifier

 
Usine Múgica y Arellano, Pampelune

La famille Arellano compte parmi les plus anciennes de Navarre ; elle fut remarquée pour la première fois au XIVe siècle et est lié à la famille des rois navarrais médiévaux[3]. Au fil des siècles, on trouve ses représentants dans de nombreuses régions d'Espagne, mais principalement dans le nord.

Le père de Luis, Cornelio Arellano Lapuerta (1867-1935), originaire de Caparroso, fut ingénieur et entrepreneur dans les secteurs ferroviaire et hydraulique, ce qui lui permit d'accéder aux milieux de la bourgeoisie navarraise [4]. Il détenait des parts dans l'entreprise Hidráulica de Moncayo[5] et fut longtemps vice-président d'Arteta, une entreprise de canalisations[6]. Il est surtout connu en tant que co-fondateur et copropriétaire de Múgica, Arellano y Compañía, entreprise de Pampelune qui produisait et commercialisait des machines agricoles[7], qui avec une vingtaine de filiales dans les années 1920 avait des ramifications jusqu'à Badajoz, Séville et Cordoue[8]. Plus tard, elle devint la 16ème plus grande entreprise de Navarre[9],[10]. Dans les années 1930, Cornelio Arellano était l'une des personnes les plus influentes de l'industrie navarraise de production d'électricité [11],[12].

 
Université de Deusto.

Cornelio Arellano épousa la Pamplonaise Juana Dihinx Vergara (1872-1969) ; son père, Pascual Dihinx Azcárate, lui-même ingénieur d'Hidraúlica de Moncayo et d'autres entreprises, elle était issue du même milieu bourgeois[6], dans une famille cultivant toutefois l'héritage culturel basque. Suivant les opportunités professionnelles de Cornelio, au début du XXe siècle le couple s'installa à Saragosse puis à Madrid dans les années 1920[13]. Le couple eut 7 enfants, dont 5 garçons[14] ; ils reçurent une éducation familiale fortement imprégnée des valeurs catholiques. Luis étudia à l'université jésuite de Deusto à Bilbao. Il fut diplômé en droit et économie à la fin des années 1920. En février 1936[15], il épousa María Dolores Aburto Renobales (?-2004), descendante d'une riche famille bourgeoise de Biscaye. Son père, Eduardo Aburto Uribe, était ingénieur impliqué dans plusieurs entreprises industrielles provinciales, actionnaire de nombreuses entreprises minières et métallurgiques de Biscaye, et maire de Getxo entre 1916 et 1920. Luis et María eurent 4 fils, qui furent actifs dans les affaires et non en politique. Plusieurs membres de la fratrie de Luis furent actifs dans le traditionalisme . Deux de ses frères cadets furent exécutés par la milice républicaine dans la prison Ángeles Custodios de Bilbao[16] ; un aîné devint plus tard prêtre jésuite et un autre ingénieur en construction. Sa sœur María Teresa travailla comme infirmière dans les rangs carlistes pendant la guerre civile[17].

République modifier

Luis fut actif dans la sphère publique lors de la première campagne électorale de la République en 1931 ; engagé dans la Juventud Tradicionalista (« Jeuness traditionaliste »)[18], il prononçait des discours favorables aux candidats carlistes dans de petites localités comme Sangüesa, dans l'est de la Navarre[19]. L'année suivante, il s'impliqua dans la propagande carliste en s'exprimant lors de diverses réunions lors de la Gran Setmana Tradicionalista (« Grande semaine traditionaliste ») en Catalogne[20]. En 1933 il est décrit comme un protégé Tomás Domínguez Arévalo — son « lieutenant » selon l'Encyclopédia Auñamendi[1] —, comte de Rodezno, une des leaders nationaux du carlisme carliste[21],[22],[23]. Rodezno demeura le mentor d'Arellano pendant les 20 années suivantes.

Au cours de la campagne des élections générales de 1933, Arellano se présenta comme candidat carliste (en) dans une coalition de la droite navarraise[24] ; il fut confortablement élu avec 72 000 voix et devint, avec José Luis Zamanillo, l'un des plus jeunes députés traditionalistes de l'histoire espagnole. Au niveau national, Arellano fut un suiveur de Rodezno et de sa politique de recherche d'alliance au sein d'un large groupe monarchiste, d'abord dans une coalition nommée TYRE[25] puis en apportant sa signature au manifeste inaugural du Bloque Nacional[26] ; il resta actif dans ce dernier malgré la désapprobation du nouveau leader carliste, Manuel Fal Condé[27]. Son activité fut également marquée par l'action sociale. Au début des années 1930, Arellano déjà engagé dans des organismes ruraux d'arbitrage comme le Jurado Mixto del Trabajo Rural (« Tribunal mixte du travail rural »)[28] et dans des organisations syndicales catholiques comme la Federación Católico-Social Navarra[29] (« Fédération catholico-sociale de Navarre) et les Sindicatos Obreros Profesionales[30] (« Syndicats ouvriers professionnels »). En tant que représentant de ces organisations, il entra au Grupo Social Parliamentario[31],[32] (« Groupe social parlementaire); Au Parlement, il combattit très activement la commission de gestion et exigea le rétablissement de la Députation forale de Navarre[33].

Après l'exclusion de Rodezno du parti carliste par Fal Conde, Arellano resta malgré tout en bons termes avec ce dernier et devint une figure montante du mouvement. Dans le cadre de la refonte des structures de commandement du parti, Arellano fut nommé en 1934 chef de la section de jeunesse nouvellement créée[34][35] et s'impliqua également dans la direction des Requetés[36]. Il apparaît à cette époque comme une figure charnière, entre la stratégie possibiliste de Rodezno et l'intransigeance de Fal Conde. Il continua d'œuvrer au sein du Bloque Nacional jusqu'à ce que Fal Conde ordonne la fin de l'alliance. Il est décrit comme un orateur défendant une stratégie anti-républicaine subversive et violente[37], contribuant aux tensions belliqueuses[38], ou comme représentatif de la nouvelle génération carliste, encline à l'autoritarisme[39]. En 1936, il fut réélu aux Cortes dans la même circonscription navarraise.

Insurrection et unification modifier

 
Défilé de requetés en 1936 après la prise de Saint-Sébastien.

Arellano s'impliqua fortement dans la conspiration visant à renverser la République ; au cours des négociations politiques de dernière minute de juillet 1936 entre les dirigeants carlistes et les conspirateurs militaires, il se rangea du côté des rodeznistes et contre la posture de Fal Conde, donnant un soutien presque inconditionnel aux militaires insurgés[40],[41]. En tant que personne de confiance de Rodezno, il forma un comité qui se rendit en France pour lui demander l'approbation de cette politique auprès du prétendant carliste, don Javier[42],[43]. Celle-ci, bien que donnée avec hésitation, s'avéra cruciale pour déjouer les manœuvres de Fal Conde, qui exigeait avec insistance que les généraux acceptent d'abord les conditions carlistes[44].

Aux premiers jours de l'insurrection, Arellano resta à Pampelune, principalement pour coordonner le recrutement dans la milice carliste[45],[46]. Fin juillet, il rejoignit lui-même le Requeté[1],[47] et servit comme officier subalterne dans la Sierra de Guadarrama. Il agissait comme officier de liaison avec la Navarre lorsqu'à la mi-août 1936[48] il aida sa sœur et sa mère, libérées de prison dans la zone républicaine, à s'installer à Pampelune[17]. À l'été 1936, la Junta Central Carlista de Guerra (« Comité central carliste ») de Navarre le nomma au cabinet de presse de la Junta de Defensa Nacional[49] ; début 1937, il entra dans la Delegación de Cuestiones Sociales (« Délégation des questions sociales ») créée par la Junta Central[1]. Selon certaines sources il fut définitivement retiré du front dans les premiers jours de 1937 — alors avec le grade de capitaine —[50] et qu'en janvier il se trouvait de nouveau à Pampelune[51].

Lorsque la pression commença à monter autour du processus d'unification politiques des forces nationalistes, Arellano se rangea de nouveau du côté de Rodezno[52] — il est mentionné comme co-dirigerant des rodeznistes —[53], défendant l'intégration du carlisme dans un parti unique lors de réunions très fréquentées en février, mars et avril[54],[55] où il tenta de mettre en minorité Fal Conde qui se montrait intransigeant[56][57]. Conscient de la position de faiblesse du carlisme au sein de la coalition, Arellano insistait pour que l'absorption des requetés dans une force paramilitaire unie ne débouche pas sur une prédominance totale du phalangisme[58]. Bien que le programme du camp nationaliste soit éloigné de l'idéologie traditionaliste, il estimait qu'après la guerre le carlisme pourrait regagner le terrain perdu[59]. Il fut nommé délégué de la structure syndicaliste carliste Obra Nacional Corporativa (« Œuvre nationale corportative ») pour participer à des négociations de dernière minute sur les conditions de l'unification[60].

En avril 1937, Arellano fit partie du groupe de pression qui rendit visite au prétendant carliste et à Fal Conde à Saint-Jean-de-Luz et leur présenta une sorte d'ultimatum, obligeant don Javier et son chef délégué au silence[61]. Homme apprécié au quartier général de Franco, il ne faisait cependant pas partie du cercle restreint informé de la date prochaine de promulgation du décret d'unification[62]. Celui-ci le désigna membre du secrétariat, l'exécutif du nouveau parti unique, FET y de las JONS, formé de 10 membres au total, dont trois autres carlistes[63].

Débuts du franquisme modifier

Bien que dans les médias carlistes Arellano fût l'un des visages de l'unification, il fut très instatisfait des termes du décret et rendit visite à Franco tout juste après sa promulgation afin de lui exprimer sa désapprobation. Inondés de questions et de protestations de la part des bases carlistes concernant la marginalisation du mouvement au sein de FET[64], après 3 mois, Arellano et Rodezno cessèrent de participer aux réunions du Secrétariat qu'ils considéraient comme factices(Peñalba Sotorrío 2013, p. 133),[65]. Leurs relations avec don Javier restèrent extrêmement tendues ; après novembre 1937, où Arellano avait accepté un siège au Conseil national du Movimiento formé de 50 membres, le prétendant le désigna comme l'un des principaux frondeurs contre son autorité et les expulsa de Communion traditionaliste.

Arellano et López Bassa codirigèrent la Comisión de Organización Sindical (« Commission de l'organisation syndicale ») créée par le Secrétariat phalangiste, organisme chargé d'élaborer un cadre théorique pour l'organisation du travail dans le nouveau régime. À ce poste, Arellano se fit le défenseur d'une conception corporative traditionaliste[66], qui l'opposa à des phalangistes radicaux comme Joaquín Miranda et Pedro González Bueno, prônant l'idée d'un syndicat vertical. En décembre 1937 le secrétariat cessa de fonctionner, Arellano se consacra à un nouvel emploi et ses projets furent finalement abandonnés[67]. Lorsqu'au début de 1938 Rodezno dirigea le ministère de la Justice dans le premier gouvernement franquiste, il nomma Arellano comme sous-secrétaire[1],[2],[68] — le poste fut initialement proposé à José María Valiente qui refusa — et le conserva jusqu'à ce que le cabinet soit réorganisé et que Rodezno soit remplacé par Esteban Bilbao en août 1939 ; 70 ans plus tard, cette participation au ministère valut à Arellano une accusation de crimes contre l'humanité instruite par le juge Baltasar Garzón[69]. De plus en plus déçu par le nouveau parti, il essaya de sauvegarder ce qui pouvait l'être des ressources carlistes ; il devint actionnaire d' El Pensamiento Navarro, qu'il réussit à préserver de la fusion en le transformant en un journal commercial[70]. Au cours de ses derniers mois au Conseil national du Movimiento, il tenta de s'opposer aux réglementations allant vers un contrôle total de l'État sur l'économie[71]. Son mandat n'ayant pas été renouvelé, au début des années 1940 il se retira de l'élite politique franquiste.[réf. nécessaire]

 
early Francoism

En 1939, Ramón Serrano Súñer lui demanda d'empêcher les manifestations carlistes pendant les fêtes de San Fermín, Rodezno étant vice-président de la Députation provinciale. Entre 1948 et 1955, il fut membre du conseil d'administration de l'entreprise d'énergie hydraulique Fensa ; il fut également le conseiller légal de la Députation, participa à la création de son institution culturelle Principe de Viana[72] et fit un travail de compilation des textes de réglementation locale, toujours commandité par la Députation. Dans le milieu des années 1940, il s'impliqua dans un travail de promotion d'établissements foraux, qui culmina dans le congrès de juristes régionalistes à Montserrat. Bien qu'à l'extérieur du carlisme intransigeant contrôlé par don Javier, il resta une figure clé des milieux traditionalistes. Avec Rodezno, il forma la faction des dénommés juanistas, qui défendaient que don Juan, fils du roi déchu Alphonse XIII, soit nommé héritier légitime de la lignée carliste. Avec d'autres juanistas, Arellano lui rendit visite à sa résidence d'Estoril en 1946, où il participa à la rédaction des dites Bases d'Estoril, un document signé de don Juan dans lequel il déclarait son adhésion aux principes traditionalistes[73].

Jusqu'au milieu des années 1960 modifier

Lors des élections locales de 1951, largement supervisées par le régime, Arellano fut élu conseiller de l'ayuntamiento de Pampelune et s'est donc vu confier des missions dans des initiatives municipales, comme la Caja de Ahorros Municipal (caisse d'épargne municipale)[2],[74]. Après la mort de Rodezno en 1952, beaucoup se tournèrent vers Arellano comme leader informel des carlistes juanistas collaborant avec le régime ; Franco lui décerna la prestigieuse Gran Cruz Meritísima de l'Ordre de San Raimundo de Peñafort et le nomma aux Cortes de la dictature instaurées en 1943. Il s'engagea avec succès dans un effort prolongé pour repousser la prise de contrôle phalangiste de l'administration locale navarraise ; le conflit culmina en 1954 lorsque le gouverneur civil phalangiste, Luis Valero Bermejo, demanda au ministère de l'Intérieur de prendre des mesures spéciales contre Arellano[75],[76]. Bermejo fut finalement rappelé à Madrid signifiant une victoire des Navarrais.

Actif dans des milieux proches du carlisme, Arellano adopta une posture politique ambiguë et complexe. En Navarre, il tenta de contrer l'influence de Fal Conde en soutenant l'emblématique famille locale Baleztena, généralement loyale envers don Javier mais affichant une position assez indépendante[77]. Au niveau national, il ne succéda pas à Rodezno comme figure clé du carlo-franquisme, rôle plutôt assumé par Esteban Bilbao et Antonio Iturmendi, mais devint le leader des juanistas[78]. Lorsque la cause des javieristas fut ravivée par l'iruption de Charles-Hugues de Bourbon-Parme (don Carlos Hugo) en 1957 lors du rassemblement annuel de Montejurra, les juanistas organisèrent une contre-riposte ; à la fin de la même année, Arellano présida une délégation d'une cinquantaine de carlistes auprès de don Juan dans sa résidence d'Estoril et le déclarèrent déclaré successeur légitime de la lignée carliste[79],[80],[81],[82][83]. Arellano lui-même entra dans le Conseil privé du prétendant[2]. En 1958, avec le ministre de l'Intérieur Camilo Alonso Vega, il élabora un plan pour contrôler le rassemblement de Montejurra. On en interdit l'assistance aux personnes extérieures à la Navarre[84] et Arellano lui-même apparut pendant la fête. Des jeunes javieristas irrités le menacèrent et il dut quitter les lieux sous la protection de la Guardia Civil[85]. Le pélerinage de Montejurra devint un lieu de promotion pour Charles-Hugues et ses adeptes au cours des 10 années suivantes.

Au tournant des années 1960, Arellano resta l'un des principaux hommes politiques navarrais. Bien qu'il ne soit plus membre du Consejo Nacional, Franco le désigna personnellement pour tenir un siège aux Cortes. En 1960, il participa à la promotion du Fuero Recopilado de Navarra (« For compilé de Navarre »), une tentative législative lancée par la Députation visant à consolider la législation civile navarraise et à l'intégrer dans le cadre juridique espagnol ; il servit de liaison entre les Navarrais et le ministre de la Justice Iturmendi. Il devint doyen du barreau de Pampelune[2]. En tant qu'avocat, il travailla également pour un certain nombre d'entreprises commerciales, comme Goysa-Walsh, Fuerzas Eléctricas de Navarra, El Irati et d'autres[86].

Dernières années modifier

Au début des années 1960, don Carlos Hugo s'affichait comme défenseur du franquisme ; ses partisans tentèrent un rapprochement des syndicalistes phalangistes, afin d'améliorer l'image du prince aux yeux du régime dans l'idée qu'il puisse à terme devenir un monarque franquiste. Pour ce faire, ils essayèrent de rallier à leur cause des carlistes ou sympathisants intégrés dans l'appareil d'État, parmi lesquels Arellano. Lors des Sanfermines de 1963, il accepta d'héberger la princesse Irène dans le cadre d'une intrigue huguista soigneusement planifiée. L'événement fut organisé de sorte à faire croire qu'elle y auraient rencontré don Carlos Hugo pour la première fois, le tout présenté comme une anecdote romantique afin d'attirer l'attention des médias nationaux[87]. Arellano participa encore aux festivités l'année 1964. Après l'encierro — auquel Charles-Hugues assista toujours dans une optique publicitaire —, Arellano assista à un cocktail en soirée en l'honneur du prince. Des jeunes huguistas ignorant la stratégie de leur parti visant à rallier Arellano, l'agressèrent dans le hall de l'hôtel Tres Reyes[88], mettant fin à son bref rapprochement avec les javieristas[89].

Arellano renouvela son mandat aux Cortes franquistes en 1961 et 1964. Il entra à la Comisión de Leyes Fundamentales, discuta de la nouvelle loi des principes du Movimiento Nacional[90] et s'engagea dans des travaux sur la loi sur les libertés religieuses ; [91] tous édulcoraient de plus en plus le modèle autoritaire du régime[92], même si Arellano n'avait probablement pas un poids politique suffisant pour s'engager dans la lutte politique en coulisses.[source insuffisante]

En 1966, Arellano fut grièvement blessé lors d'un accident de la route à Pampelune ; il souffrit de fractures de la clavicule et d'autres fractures mineures [93]. Toujours fidèle à Don Juan et membre de son Conseil privé[94], il fut invité à des événements importants dans la famille du prétendant alfonsin, comme le mariage en 1967 de sa fille aînée, Pilar de Borbón[95], et au baptême de son premier petit-fils, Felipe en 1968[96]. Peu de temps avant sa mort, il fut admis au Consejo General de la Abogacía Española (« Conseil général des avocats espagnols »)[source insuffisante] ; [97] Peu de temps après sa mort, il fut nommé hijo predilecto (es) de Navarre[2].

Notes et références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Luis Arellano Dihinx » (voir la liste des auteurs).

  1. a b c d et e (es) « Arellano Dihinx, Luis », sur Auñamendi Eusko Entziklopedia (consulté le ).
  2. a b c d e et f (es) « ARELLANO DIHINX, Luis », sur Gran Enciclopedia de Navarra (consulté le ).
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  4. Pinilla Navarro 2008, p. 228-248.
  5. fondée en 1909 (Garrués Irurzun 1997, p. 311)
  6. a et b Garrués Irurzun 2006, p. 98.
  7. Garrués Irurzun 1997, p. 86.
  8. Martínez Ruiz, p. 142.
  9. Garrués Irurzun 1997, p. 63.
  10. en 1934 elle devint une société anonyme (Martínez Ruiz 2000, p. 142)
  11. il apparaît en troisième position sur une liste des plus grands actionnaires d'entreprises de production d'électricité dans Garrués Irurzun 1997, p. 209, 211
  12. Pinilla Navarro 2008, p. 153.
  13. Larraz Andía et Sierra-Sesúmaga Ariznabarreta 2011, p. 141.
  14. (es) José Miguel de Mayoralgo y Lodo, « Movimiento nobiliaro. Año 1936 », p. 9
  15. (es) José Miguel de Mayoralgo y Lodo, « Movimiento nobiliaro. Año 1936 », p. 31
  16. Luis Arellano, pleinement informé du coup d'État à venir, n'en informa pas sa famille. Cependant, il organisa leur transfert de Pampelune à Fontarrabie, supposant que en cas de défaite, ils seraient plus en sécurité près de la frontière française que dans la capitale navarraise. Ses calculs se sont révélés faux et sa mère, sa sœur et ses deux frères furent détenus à Fontarrabie. Les femmes furent rapidement libérées, mais Francisco Javier (né en 1910) et José Marí (né en 1917) furent exécutés dans les premiers jours de 1937 (Larraz Andía et Sierra-Sesúmaga Ariznabarreta 2011, p. 41-150)
  17. a et b Larraz Andía et Sierra-Sesúmaga Ariznabarreta 2011, p. 141-150.
  18. Ballestero 2014, p. 40.
  19. (es) Ana Serrano Moreno, « Las elecciones a Cortes Constituyentes de 1931 en Navarra », Príncipe de Viana, vol. 50,‎ , p. 710, qui cite le Diario de Navarra du 26 juin 1931
  20. Vallverdú i Martí 2008, p. 101.
  21. de 24 ans son aîné mais originaire de Villafranca, à 9 km de Caparroso
  22. Blinkhorn 2008, p. 95.
  23. (es) Alberto García Umbón, « Elecciones y partidos políticos en Tudela 1931-1933 », Príncipe de Viana, vol. 50,‎ , p. 248
  24. Blinkhorn 2008, p. 332.
  25. (es) Josep Carles Clemente, Seis estudios sobre el carlismo, Madrid, (ISBN 8483741520), p. 25
  26. (es) José Luis de la Granja Sainz, Nacionalismo y II República en el País Vasco: Estatutos de autonomía, partidos y elecciones. Historia de Acción Nacionalista Vasca, 1930-1936, Madrid, (ISBN 9788432315138), p. 577
  27. Blinkhorn 2008, p. 191.
  28. Majuelo Gil et Pascual Bonis 1991, p. 187-189.
  29. (es) Alberto García Umbón, « Tudela, desde las elecciones de febrero de 1936 hasta el inicio de la Guerra Civil », Príncipe de Viana, vol. 234,‎ , p. 239
  30. Majuelo Gil et Pascual Bonis 1991, p. 200.
  31. Blinkhorn 2008, p. 126, 334.
  32. Vallverdú i Martí 2008, p. 102.
  33. Arbeloa Muru 2014, p. 603, 605, 608, 609, 611, 616.
  34. Blinkhorn 2008, p. 207, 209.
  35. Canal 2000, p. 315.
  36. selon ses déclarations, il visait la « formation culturelle et physique des jeunes » dans un esprit combatif, voir (es) Eduardo González Calleja, Contrarrevolucionarios, Madrid, (ISBN 9788420664552), p. 196
  37. pensant que les mesures de répression officielles ne faisaient que galvaniser l'organisation (Blinkhorn 2008, p. 95)
  38. Blinkhorn 2008, p. 185.
  39. (es) Roberto Villa García, Las elecciones de 1933 en el País Vasco y Navarra, Madrid, (ISBN 9788498491159), p. 73
  40. Peñalba Sotorrío 2013, p. 18.
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  42. Blinkhorn 2008, p. 248.
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  49. (es) Ricardo Ollaquindia Aguirre, « La Oficina de Prensa y Propaganda Carlista de Pamplona al comienzo de la guerra de 1936 », Príncipe de Viana, vol. 56,‎ , p. 485-486
  50. Peñas Bernaldo de Quirós 1996, p. 271 le décrit comme un chef important des requetés
  51. de Lizarza Iribarren 2006, p. 150.
  52. (es) Iker Cantabrana Morras, « Lo viejo y lo nuevo: Díputación-FET de las JONS. La convulsa dinámica política de la "leal" Alava (Primera parte: 1936-1938) », Sancho el Sabio, vol. 21,‎ , p. 167
  53. Martorell Pérez 2009, p. 43.
  54. Martorell Pérez 2008, p. 444.
  55. Martorell Pérez 2009, p. 39.
  56. Blinkhorn 2008, p. 285.
  57. (es) Josep Carles Clemente, Historia del Carlismo contemporáneo, Barcelona, (ISBN 9788425307591), p. 30 ; on ignore si Arellano orchestra l'incident survenu en mars, où 30 requetés assistèrent à la séance du Concejo de Tradición à Burgos, ce qui sembla une tentative d'intimidation visant ceux qui s'opposaient à l'unification (Peñalba Sotorrío 2013, p. 126)
  58. Peñas Bernaldo de Quirós 1996, p. 265-257.
  59. Peñas Bernaldo de Quirós 1996, p. 274.
  60. Peñas Bernaldo de Quirós 1996, p. 268.
  61. Blinkhorn 2008, p. 288.
  62. à la différence de Rodezno, Martínez Berasáin, Modèle:Liang et le comte de la Florida (en) (Peñalba Sotorrío 2013, p. 45)
  63. avec Rodezno, Florida et José María Mazón Sainz (Blinkhorn 2008, p. 194, Canal 2000, p. 339, Peñalba Sotorrío 2013, p. 51-52)
  64. (es) José Antonio Parejo Fernández, « Falangistas y requetés: historia de una absorción violenta », dans María Encarna Nicolás Marín, Carmen González Martínez (eds.), Ayeres en discusión: temas clave de Historia Contemporánea hoy, Madrid, (ISBN 9788483717721), p. 12, 16.
  65. (en) Stanley G. Payne, Fascism in Spain, 1923-1977, Madison, (ISBN 9780299165635), p. 277
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  75. En 1953, ABC rapporte que Arellano fut reçu personnellement par Franco, voir (es) « Audiencia civil y militar del Jefe del Estado », ABC,‎ (lire en ligne)
  76. del Mar Larazza Micheltorena et Baraibar Etxeberria 2013, p. 116.
  77. Vázquez de Prada Tiffe 2011, p. 395.
  78. avec Arauz de Robles, voir (es) Mercedes Vázquez de Prada, El final de una ilusión. Auge y declive del tradicionalismo carlista (1957-1967), Madrid, (ISBN 9788416558407), p. 83.
  79. Blinkhorn 2008, p. 301-302.
  80. Canal 2000, p. 361.
  81. Clemente 1977, p. 299.
  82. Caspistegui Gorasurreta 1997, p. 24-25.
  83. En tant que membre du comité de rédaction d’El Pensamiento Navarro il affronta les Baleztena, avec succès car il parvint à faire publier dans le journal le dénommé Acto de Estoril (Vázquez de Prada Tiffe 2011, p. 402)
  84. Manuel Martorell Pérez, Carlos Hugo frente a Juan Carlos. La solución federal para España que Franco rechazó, Madrid, (ISBN 9788477682653), p. 93
  85. Martorell Pérez 2008, p. 419.
  86. (es) Juan Muñoz Martín, El poder de la banca en España, Madrid, , p. 12
  87. Javier Lavardín, Historia del último pretendiente a la corona de España, Paris, , p. 174-176
  88. Lavardín 1976, p. 240.
  89. dès 1964 il participa à une contre-offensive médiatique hostile à Charles-Hugues, voir (es) « Si en 1833 hubiera existido Ley Sálica », ABC,‎ (lire en ligne), voir aussi Lavardín 1976, p. 200-201
  90. voir ABC du p. 37
  91. voir ABC du , p. 34
  92. en 1964 il fut encore reçu par Franco, voir ABC du , p. 61
  93. voir ABC du , p. 50
  94. voir La Vanguardia du 23 mai 1969, p. 19
  95. voir La Vanguardia du 11 mai 1967, p. 19
  96. voir La Vanguardia du 9 février 1968, p. 5
  97. voir La Vanguardia du 8 mai 1968 p. 5

Annexes modifier

Bibliographie modifier

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Liens externes modifier