Lucien Weitz

homme politique français

Lucien Weitz, né le à Paris et mort le dans cette même ville[1], est un militant et responsable socialiste français.

Lucien Weitz
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Biographie

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Entré très tôt dans la vie active, Lucien Weitz exerça de nombreux petits métiers. Il s'engagea dans l'activité militante en 1934, au retour de son service militaire, en adhérant aux jeunesses socialistes (JS). Proche de René Lefeuvre, il resta fidèle aux JS après la dissolution de la fédération de la Seine, en 1935, qui donne naissance aux jeunesses socialistes révolutionnaires menées par Fred Zeller[2].

Il devient alors secrétaire des JS de la Seine reconstituées. Il se rapproche aussi de Marceau Pivert et de son courant Gauche révolutionnaire, qu'il représente au sein des JS.

À partir de 1936, il s'engage dans le soutien aux républicains espagnols, participant avec Paul Schmierer à la création du Comité d'action socialiste pour l'Espagne.

Après la deuxième exclusion de la fédération de la Seine des JS, en [3], il crée les jeunesses socialistes autonomes[4], qui deviennent, après la fondation du PSOP [Quoi ?]l'année suivante, les jeunesses socialistes ouvrières et paysannes.

En 1939, il constitue, avec Daniel Guérin et Jean Rous, une aile gauche au sein du PSOP qui s'oppose notamment aux options pacifistes de Pivert[5]. En , il est condamné à deux ans de prison pour un article anti-militariste publié dans le journal La Jeune Garde[6]. Incarcéré à Clairvaux, il profite de la débâcle de pour s'évader. Après avoir participé, avec Jean Rous, à la création de l'éphémère Mouvement national révolutionnaire, il passe toutes les années de guerre dans la clandestinité.

À la Libération, il adhère au parti socialiste SFIO et gagne l'Algérie où il est directeur du journal Alger-Soir. Celui-ci, de sensibilité socialiste, obtient d'abord des subventions qui lui permette de paraître, mais celle-ci sont supprimées en 1948 par le gouvernement Marcel-Edmond Naegelen compte tenu des relations entretenues par Weitz avec les milieux anti-colonialistes locaux.

Rentré en France, il poursuit ses activités dans la presse, d'abord au journal Mines, puis à la revue Industrie minérale.

Exclu de la SFIO en 1956 pour avoir publiquement critiqué l'intervention de Suez[7],[8], il participe au groupe Tribune Marxiste, puis adhère au Parti socialiste autonome qui constitue la base du Parti socialiste unifié dont Weitz devient le secrétaire fédéral pour la Seine-et-Oise.

En 1962, il est candidat PSU aux législatives, avec comme suppléant Olivier Todd.

S'étant rapproché de Jean Poperen, il quitte avec lui le PSU en 1967 pour créer l'Union des groupes et clubs socialistes. Anticipant le rapprochement de Poperen avec la SFIO, il rejoint la FGDS dès 1968, puis le nouveau Parti socialiste.

Il y milite au sein du courant poperéniste, et assume malgré des difficultés personnelles nombreuses (de santé et financière) la direction de la publication du courant, Synthèse-Flash, animée par une autre ancienne pivertiste, Colette Audry.

Références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Jean Rous et Dominique Gauthier, Un homme de l'ombre, FeniXX, , 380 p. (ISBN 978-2-402-05983-1, lire en ligne), "de cette attitude résulte l'éclatement du parti ouvrier internationaliste formé par les exclus du G.B.L. et les Jeunesses socialistes révolutionnaires de Fred Zeller, P.O.I. dont Rous est le secrétaire en 1936."
  3. Philippe Tétart, Histoire politique et culturelle de France observateur, 1950-1964 : 1950-1957, Harmattan, , 251 p. (ISBN 978-2-7384-9538-9), "En 1937, les JS de la Seine menées par Lucien Weitz avaient été exclues pour extrémisme."
  4. Christophe Bourseiller, Cet étrange Monsieur Blondel : enquête sur le syndicat force ouvrière, Bartillat, , 301 p. (ISBN 978-2-84100-119-4), "1935 est décidément, pour le tout jeune Boussel, une année décisive. Il quitte finalement les JS en 1937, lorsque Lucien Weitz organise la scission groupée des Jeunesses socialistes de la Seine, qui se transforment en Jeunesses socialistes autonomes"
  5. Jean-Paul Joubert, Révolutionnaires de la S.F.I.O. Marceau Pivert et le pivertisme, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, , 295 p., "Le gourvernement de Front populaire fait saisir La Jeune garde dès ârution, les affiches des sections socialistes de la Seine sont lacérées par la police. Marceau Pivert n'a pas participé à l'élaboration de ces documents dont il n'approuve ni le ton ni le contenu." p. 125
  6. Jean-Paul Joubert, Révolutionnaires de la S.F.I.O. Marceau Pivert et le pivertisme, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, , 295 p., "[...] Lucien Weitz toujours en prison, Maria Guérin, Jean Rous, Nathalie Weitz. [...] Le 20 novembre 1939, a lieu la dernière réunion de la CAP du PSOS." p. 223 ; "Au congrès de Creil, les jeunes sympathisants sont exclus et constituent la JSA sous la direction de Lucien Weitz. Elle publie le journal la Jeune garde." p. 287
  7. (en) Martin Thomas et Richard Toye, Arguing about Empire : Imperial Rhetoric in Britain and France, 1882-1956, Oxford University Press, , 320 p. (ISBN 978-0-19-106609-2, lire en ligne), "The French Socialist Lucien Weitz observed: 'Suez is a diversion from the tragedy of Algeria. Stumbling on from pitfall, the Government wants to retrieve its failure in Algiers by striking in Cairo'." p. 216
  8. Lucien Weitz, "When Socialistes become Small Town Jingoes", Tribune, 14 septembre 1956.

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