Lucien Faucheux

coureur cycliste français
Lucien Faucheux
Lucien Faucheux en 1929
Informations
Nom de naissance
Lucien René FaucheuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
Le Gros Lulu, Le Pape de la CipaleVoir et modifier les données sur Wikidata
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
BordeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Spécialité
Équipes amateurs
Équipes professionnelles
1927-1937Individuel
Principales victoires
Champion de France de vitesse en 1928, 1929 et 1931
Grand Prix de Paris 1926, 1928 et 1929

Lucien René Faucheux, né le au Kremlin-Bicêtre et décédé le à Bordeaux[1], est un coureur cycliste français, professionnel de 1927 à 1937, éternel rival de Lucien Michard.

Biographie modifier

Lucien Faucheux est le fils d'Edouard Faucheux et de Marthe Plantard (1882-1936)[note 1],[2],[3] et le demi-frère ainé de Marcel Jean.

Il commence par la natation et vers douze ans débute dans l'équipe de football scolaire de l'A.S. Kremlin-Bicêtre[4]. Il continue, à pratiquer le football, de 14 à 17 ans, au Club Athlétique de Vitry où il côtoie notamment Léon Huot[5],[6],[7].

À l'école, il est un élève moyen, placide, sage, mais ne se fait pas remarquer par une application forcenée. À treize ans, il quitte l'école pour apprendre la mécanique à l'école d'ajusteur. Il est bien meilleur ouvrier que bon écolier. Après son apprentissage chez Panhard. Il entre comme ajusteur dans une usine de lampes électriques à Ivry[8].

À quinze ans, Faucheux se laisse également tenter par les poids et haltères et à seize ans par la lutte. Il fait aussi du tennis et tâte un peu à toutes les épreuves de l'athlétisme avec le CA Vitry[9],[3],[6].

En 1917, il achète une bicyclette pour aller, à son travail et prend part à des sorties de 50 ou 100 km au cours desquelles il réussit à battre ses camarades au sprint. Puis, il veut apprendre à rouler sur la piste de la Municipale ré-ouverte en 1919. Début 1920, sur les instances de deux de ses amis, Hermitant et Henri Lignon, coureurs cyclistes, habitant Choisy comme lui, Faucheux se décide à essayer ses puissants moyens athlétiques dans le cyclisme sur piste[5].

Il fait la connaissance de Jean Michel, le président de Voltaire-Sportif[8] . Il prend une licence de débutant, et s'engage dans le Prix du Petit Duc, course scratch amateurs, organisée par le Parc des Princes, le 11 avril 1920. Les séries se courent le matin sur la piste d'Auteuil où Faucheux se qualifie et termine second l'après-midi au Vél' d'Hiv'[10]. Alors, Faucheux se lance à fond dans le vélo. Et ses progrès sont rapides. Il est sélectionné olympique et participe à l'épreuve de poursuite par équipe aux Jeux Olympiques de 1920 à Anvers[note 2],[11].

Dès l'année suivante, il est champion de France de vitesse amateurs. Mais, il voit surgir, cette année-là, le phénomène qui s'appelle Lucien Michard[12], dont la rapide ascension démoralise Faucheux. Voyant sa route barrée par Michard, Faucheux faillit retourner à la lutte et aux poids. Mais son président de club, Jean Michel, lui remonte le moral[5].

Début 1925, Faucheux part en déplacement en Australie. C'est pour lui l'occasion d'apprendre mieux le métier, à la dure école des sprinters des antipodes. Il en revient transformé, au début de l'hiver 1925, ayant perdu un nombre respectable de kilos et gagné beaucoup en souplesse et en rapidité[5].

Après avoir gagné le Grand Prix de l'U.C.I., en février 1926 au Vél' d'Hiv' devant Lucien Michard, il participe au six jours de Paris, associé avec Jacques Louet qui abandonne, et continue avec Émile Aerts[7]. Il s'impose au Grand Prix de Paris toujours devant Michard[5],[13] et gagne le championnat d'hiver[14].

En 1928, il gagne de nouveau le Grand Prix de Paris devant Michard[15].

En décembre 1932, il égale le record du 250 mètres, départ lancé, détenu par Léon Hourlier depuis 1913, en 14 s. 3/5[16],[6]. En 1934, il bat le record du 500 mètres, départ arrêté, à Bordeaux, en 34 s.[note 3], [17]. En 1936, il bat le record du mode du 1/4 de mille, départ arrêté, en 27 s. 4/5 qui tiendra jusqu'en 1951[18] et départ lancé en 24 s. 2/5[19].

De 1935 à 1938, il est directeur de l'école des sprinters au Vél' d'Hiv'[20],[21]. En avril 1938, il devient directeur du vélodrome de Bordeaux rénové[22],[23],[24],[7],[25].

Lucien Faucheux a conçu des modèles de pédales[26], de fourches, de pattes arrière. Il eut, le premier l'idée de confectionner un tendeur de chaîne qui lui permettait de changer de développement sans descendre de vélo. Il roula ainsi à l'entraînement sur route pendant deux ans[7].

Palmarès modifier

Championnats du monde modifier

Championnats nationaux modifier

Grands Prix modifier

Vie privée modifier

Il se marie le 10 juillet 1934 avec la nageuse Yvonne Degraine[34], il divorce le 16 mars 1944. Il se remarie en seconde noces le 22 février 1945 avec Geneviève Cassé, il divorce le 25 juin 1951 et se remarie le 1er juillet 1976 avec Amélie Pitau[1].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Marthe Plantard, épouse Faucheux, puis épouse Colas, infirmière à l'hôpital d'Ivry. Elle y soigne notamment Auguste Wambst, atteint de fièvre typhoïde et hospitalisé dans son service en 1928, puis infirmière-major à l'hôpital Saint-Antoine. A la retraite, en 1933/1934, elle devient gouvernante au camp d'entrainement du Vélo Club de Levallois à La Celle-Saint-Cloud
  2. avec Roger Enguerrand, Henri Habert et Jean Couder
  3. Le record de France est de 31″805, Arnaud Tournant, 29.10.1999, Grenoble

Références modifier

  1. a et b « Acte de naissance n°144, avec mentions marginales, registre des naissance du Kremlin-Bicêtre, année 1899 (page 39/61). », sur archives.valdemarne.fr (consulté le )
  2. « L'Auto », sur Gallica, (consulté le )
  3. a et b « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  5. a b c d et e « L'Auto », sur Gallica, (consulté le )
  6. a b et c « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  7. a b c et d « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  8. a et b « Match : l'intran », sur Gallica, (consulté le )
  9. « L'Auto », sur Gallica, (consulté le )
  10. « L'Auto », sur Gallica, (consulté le )
  11. (en) Bill Mallon, The 1920 Olympic games : results for all competitors in all events, with commentary, Jefferson, N.C., McFarland & Company, , 546 p. (ISBN 978-0-7864-1280-8, lire en ligne), p. 132
  12. « Match : l'intran », sur Gallica, (consulté le )
  13. a et b « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  14. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  16. « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  17. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  18. « Combat », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  20. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  21. « Match : l'intran », sur Gallica, (consulté le )
  22. « L'Athlète », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Match : l'intran », sur Gallica, (consulté le )
  24. « L'Athlète », sur Gallica, (consulté le )
  25. « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  26. (en) « Lyotard: A short history of one of the most widely used pedals in cycling », sur Classic Lightweights (consulté le )
  27. « L'Auto », sur Gallica, (consulté le )
  28. « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  29. « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  30. « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  31. « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  32. Le Petit Parisien du 8 février 1926 sur Gallica
  33. « Match : l'intran », sur Gallica, (consulté le )
  34. « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )

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