Lucien Cailliet

musicien américain d'origine française

Lucien Cailliet (parfois crédité Lucien Caillet) est un compositeur, arrangeur, orchestrateur, chef d'orchestre, clarinettiste, saxophoniste et pédagogue américain d'origine française, né le à Dampierre-sur-Moivre (Marne)[1], mort le à Los Angeles — Quartier de Woodland Hills (Californie)[2].

Lucien Cailliet
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Biographie

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Lucien Cailliet étudie la musique classique aux Conservatoires de Dijon et de Paris (où il obtient un premier prix de clarinette en 1913), apprenant entre autres le contrepoint auprès d'André Gedalge.

En 1915, une tournée au sein d'un orchestre d'harmonie de l'armée française le mène aux États-Unis, où il s'installe définitivement en 1918. L'année suivante (1919), il intègre l'orchestre de Philadelphie comme clarinette basse (il en sera aussi saxophoniste et arrangeur) et y joue jusqu'en 1938, principalement sous la direction de Leopold Stokowski (et aussi d'Eugene Ormandy). Dans l'intervalle, en 1923, il est naturalisé américain.

S'établissant ensuite en Californie, il enseigne l'orchestration, le contrepoint et la direction d'orchestre à l'Université de Californie du Sud, entre 1938 et 1945 (précédemment, il avait déjà enseigné à l'Institut Curtis de Philadelphie).

Par ailleurs, dès 1938, il travaille à Hollywood comme arrangeur ou orchestrateur sur quarante-cinq films américains (souvent sans être crédité), le dernier sorti en 1957. Mentionnons L'Homme de la rue de Frank Capra (1941), Dieu est mort (1947) et La Charge héroïque (1949) de John Ford, La Terre des pharaons d'Howard Hawks (1955), Les Dix Commandements de Cecil B. DeMille (version de 1956), ou encore Règlements de comptes à OK Corral de John Sturges (son avant-dernier film comme orchestrateur, 1957).

De plus, il compose les musiques de vingt-deux films américains entre 1947 et 1955, dont Tripoli de Will Price (1950, avec John Payne et Maureen O'Hara), Le Trésor des Caraïbes d'Edward Ludwig (1952, avec John Payne et Arlene Dahl) et Nuit de terreur d'Andrew L. Stone (son dernier film comme compositeur, 1955, avec Jack Kelly et Vince Edwards).

En musique classique, il réalise notamment des arrangements pour orchestre d'harmonie (ainsi, du poème symphonique Finlandia de Jean Sibelius en 1939) et des orchestrations (comme celle en 1937 des Tableaux d'une exposition de Modeste Moussorgski). Il est également l'auteur de nombreuses compositions pour clarinette(s) (ex. : Fantaisie pour ensemble de clarinettes en 1962), saxophone(s) (ex. : Carnaval pour quatuor de saxophones en 1963), orchestre d'harmonie (ex. : Festivity Overture en 1955), ou grand orchestre (ex. : Memories of Stephen Foster en 1935), entre autres. On lui doit aussi une méthode pour saxophone (en) en deux volumes, publiés respectivement en 1941 et 1942.

En outre, durant sa carrière, Lucien Cailliet est le chef d'orchestre invité de plusieurs grands orchestres américains (tels celui de Philadelphie pré-cité ou l'orchestre philharmonique de Los Angeles). Citons encore l'orchestre d'harmonie d'Allentown (en) de 1934 à 1969 (comme directeur associé) et, comme chef principal, l'orchestre symphonique de Kenosha (Wisconsin), ville où il réside de 1957 à 1976. Enfin, il est le fondateur en 1965 (et premier directeur musical) du Cherry Hill Symphonic Band, actuellement dénommé Wind Symphony of Southern New Jersey (orchestre d'harmonie du sud New Jersey).

Parallèlement de 1957 à 1976, il occupe le poste de directeur musical, rédigeant du matériel pédagogique[3], et de directeur des publications musicales du fabricant G. Leblanc Corporation à Kenosha, place importante de fabrication des instruments à vents.

Musiques de films

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Comme compositeur (intégrale)

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Comme orchestrateur ou arrangeur (sélection)

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Autres œuvres musicales (sélection)

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Comme compositeur

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  • 1935 : Memories of Stephen Foster pour orchestre (+ arrangement pour orchestre d'harmonie)
  • 1938 : Variations sur « Pop Goes the Weasel » pour orchestre (+ arrangement pour orchestre d'harmonie)
  • 1949 : Rhapsodie pour violon et orchestre
  • 1950 : Romantic Tone Poem (Poème symphonique romantique) pour orchestre
  • 1955 : Divertissement pour trois clarinettes et piano ; Festivity Overture pour orchestre d'harmonie
  • 1958 : Caprice sentimental pour clarinette et piano
  • 1962 : Fantaisie pour ensemble de clarinettes
  • 1963 : Carnaval pour quatuor de saxophones

Comme orchestrateur ou arrangeur

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Archives départementales de la Marne, commune de Dampierre-sur-Moivre, année 1891, acte de naissance no 2
  2. D'après sa notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France. Certaines sources (dont celles mentionnées ci-dessus en liens externes) indiquent comme date et lieu de naissance le à Châlons-sur-Marne (Marne).
  3. (en) Lucien Cailliet, The Leblanc contrabass and contra-alto clarinets, G. Leblanc Corporation, , 7 p. (OCLC 1030287292, lire en ligne)