Liste d'exoplanètes potentiellement habitables

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Cet article dresse une liste d'exoplanètes potentiellement habitables selon leur similitude avec la Terre calculée au moyen de l'indice de similarité avec la Terre (IST). La liste est fondée sur une méthodologie et des estimations fournies par le Laboratoire d'habitabilité planétaire (PHL) de l'université de Porto Rico à Arecibo[1].

Vue d'artiste de Kepler-22 b, une « super-Terre » située dans la zone habitable de Kepler-22.

Notion de planète potentiellement habitable

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Vue d'artiste de Gliese 581 d, une exoplanète un temps décrite comme potentiellement habitable, dont l'existence est remise en cause.

En astronomie et en astrobiologie, une zone habitable est une région autour d'une étoile où la pression atmosphérique des planètes est suffisante pour maintenir l'eau à l'état liquide sur sa surface[2],[3].

Une planète potentiellement habitable implique une planète rocheuse située dans la zone habitable d'une étoile avec des conditions à peu près comparables à celles de la Terre (c'est-à-dire une Terre jumelle), et donc potentiellement favorables à la vie.

Bien qu'environ une douzaine de [citation nécessaire] planètes seulement ont été formellement identifiées dans une zone habitable, le télescope spatial Kepler a découvert 54 candidates potentielles [citation nécessaire] et les estimations actuelles suggèrent qu'il y a au moins 500 millions de planètes dans les zones habitables dans la Voie lactée[4].

Le , des astronomes ont rapporté, après analyse des données de Kepler, qu'il pourrait y avoir jusqu'à 40 milliards de planètes de taille similaire à la Terre en orbite dans les zones habitables d'étoiles semblables au Soleil et de naines rouges dans la Voie lactée[5],[6], onze milliards d'entre elles pourraient être en orbite autour d'étoiles semblables au Soleil[7]. La planète potentiellement habitable la plus proche de la Terre pourrait être à 4,24 années-lumière, selon les scientifiques[5],[6].

Liste du catalogue des exoplanètes habitables

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Le tableau suivant est issu de données extraites du catalogue des exoplanètes habitables (Habitable Exoplanets Catalog) (sauf pour le PHI)[1]. Cet indice de l'habitabilité ne prend pas en compte les différences de l'habitabilité de certains types d'étoiles et des systèmes stellaires, comme les naines rouges et les systèmes d'étoiles binaires. Voir habitabilité des systèmes à naines rouges (en) pour plus d'informations.

Les planètes énumérées ci-dessous sont évaluées sur huit critères différents :

  • Indice de similarité avec la Terre (IST) — Similitude avec la Terre sur une échelle de 0 à 1, 1 étant le plus semblable à la Terre. L'IST dépend du rayon, de la densité, de la vitesse de libération et de la température de surface de la planète.
  • Standard Primary Habitability (SPH) — Habitabilité pour les producteurs primaires (en) (végétation, autotrophes...) sur une échelle de 0 à 1, 1 étant le mieux adapté pour la productivité primaire (croissance). Le SPH dépend de la température de surface (et de l'humidité relative si elle est connue).
  • Habitable Zone Distance (HZD) — Distance par rapport au centre de la zone habitable de l'étoile, à l'échelle de sorte que -1 représente le bord intérieur de la zone, et +1 représente le bord extérieur. Le HZD dépend de la luminosité de l'étoile et de sa température et de la taille de l'orbite de la planète.
  • Habitable Zone Composition (HZC) — Mesure de la composition en vrac, où des valeurs proches de zéro sont des mélanges fer-roche-eau. Les valeurs inférieures à -1 représentent des corps composés principalement de fer, et les valeurs supérieures à +1 représentent les corps composés principalement de gaz. Le HZC dépend de la masse de la planète et de son rayon.
  • Habitable Zone Atmosphere (HZA) — Potentiel de la planète à maintenir une atmosphère habitable, où les valeurs au-dessous de -1 représentent des corps avec peu ou pas d'atmosphère, et les valeurs supérieures à +1 représentent des corps pourvus d'épaisses atmosphères d'hydrogène (par exemple des géantes gazeuses). Les valeurs comprises entre -1 et +1 sont plus susceptibles d'avoir des atmosphères adaptées à la vie, même si 0 n'est pas nécessairement idéal. Le HZA dépend de la masse, du rayon et de la taille de l'orbite de la planète et de la luminosité de l'étoile.
  • Planetary Class (pClass) — Classe les objets en fonction de la zone thermique (très chaud, chaud, ou froid, où est chaud dans la zone habitable) et de leur masse (astéroïdienne, mercurienne, sous-terrienne, terrienne, super-terrienne, neptunienne et jovienne).
  • Habitable Class (hClass) — Classe des planètes habitables en fonction de la température : hypopsychroplanètes (hP) = très froid (< −50 °C) ; psychroplanètes (P) = froid ; mésoplanètes (M) = température moyenne (0–50 °C ; à ne pas confondre avec l'autre définition de mésoplanète) ; thermoplanètes (T) = chaud ; hyperthermoplanètes (hT) = très chaud (> 100 °C). Les mésoplanètes seraient idéales pour la vie complexe, alors que les classes hP ou hT ne conviendraient qu'à une vie extrêmophile. Les planètes non habitables sont simplement classées non habitables (NH).
  • Indice d'habitabilité planétaire (PHI) — Classe les objets en fonction de la présence d'un substrat solide (rocheux ou gelé), la présence d'une magnétosphère, la luminosité, la température, la présence d'oxydants et de réducteurs, la déformation de marée, la présence de composés organiques complexes et de composés de soufre, de phosphore et d'azote, et la présence de liquide dans l'atmosphère, à la surface et sous la surface. L'indice s'étend de 0 (aucune de ces caractéristiques) à 4,53 (toutes ces caractéristiques). Les données sont issues de A Two-Tiered Approach to Assessing the Habitability of Exoplanets[8].

Liste d'exoplanètes potentiellement habitables

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(À des fins de comparaison, les quatre planètes solaires rocheuses sont incluses dans cette liste, la Terre au début et les autres à la fin.)

À noter que les planètes découvertes en 2014 et après n'ont pas de SPH, HZD, HZC et HZA connus ; le catalogue (Habitable Exoplanet Catalogue) fournissant ces données étant en cours de mise à jour.

Les planètes Wolf-1061 d et KIC-5522786 b (mentionnées dans l'Habitable Exoplanet Catalogue), ainsi que Gliese-625 b, Wolf-1061 c, Kepler-441 b et Kepler-560 b (non mentionnées dans l'Habitable Exoplanet Catalogue), ne sont pas reprises dans cette liste.

Anciens candidats

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HD 85512 b a d'abord été jugée potentiellement habitable[11],[12], mais les modèles mis à jour pour les limites de la zone habitable l'ont placée à l'extérieur de la ZH[13],[14], et elle est maintenant considérée comme non habitable[1].

Kepler-69 c a traversé un processus similaire ; d'abord supposée être potentiellement habitable[15], la planète s'est finalement montrée plus susceptible d'être similaire à Vénus[16], et n'est donc plus considérée comme habitable[1].

De même, Tau Ceti f a d'abord été considérée comme potentiellement habitable[17], mais le modèle amélioré de la zone habitable circumstellaire met la planète extérieure à la limite extérieure de l'habitabilité, de sorte qu'elle est désormais considérée comme non habitable[1].

Références

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  1. a b c d et e (en) « PHL's Exoplanets Catalog - Planetary Habitability Laboratory @ UPR Arecibo », sur phl.upr.edu.
  2. (en) « VPL Glossary », sur vpl.astro.washington.edu.
  3. « The Goldilocks Zone », sur science.nasa.gov, NASA, .
  4. (en) Seth Borenstein, « Cosmic census finds crowd of planets in our galaxy », Associated Press, .
  5. a et b (en) Dennis Overbye, « Far-Off Planets Like the Earth Dot the Galaxy », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b (en) Eric A. Petigura, Andrew W. Howard et Geoffrey W. Marcy, « Prevalence of Earth-size planets orbiting Sun-like stars », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America,‎ (DOI 10.1073/pnas.1319909110, Bibcode 2013PNAS..11019273P, arXiv 1311.6806, lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Amina Khan, « Milky Way may host billions of Earth-size planets », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Dirk Schulze-Makuch, Abel Méndez, Alberto G. Fairén, Philip von Paris, Carol Turse, Grayson Boyer, Alfonso F. Davila, Marina Resendes de Sousa António, David Catling et Louis N. Irwin, « A Two-Tiered Approach to Assessing the Habitability of Exoplanets », Astrobiology,‎ (DOI 10.1089/ast.2010.0592).
  9. (en) « KOI-1686.01 », sur exoplanetarchive.ipac.caltech.edu.
  10. (en-US) « phl.upr.edu/library/notes/then… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. L. Kaltenegger, S. Udry et F. Pepe, A Habitable Planet around HD 85512?, (Bibcode 2011arXiv1108.3561K, arXiv 1108.3561)
  12. « Five Potential Habitable Exoplanets Now - Planetary Habitability Laboratory @ UPR Arecibo », sur phl.upr.edu
  13. Ravi kumar Kopparapu, Ramses Ramirez, James F. Kasting, Vincent Eymet, Tyler D. Robinson, Suvrath Mahadevan, Ryan C. Terrien, Shawn Domagal-Goldman, Victoria Meadows et Rohit Deshpande, Habitable Zones Around Main-Sequence Stars: New Estimates, (Bibcode 2013ApJ...765..131K, arXiv 1301.6674)
  14. « A New Habitable Zone - Planetary Habitability Laboratory @ UPR Arecibo », sur phl.upr.edu
  15. Thomas Barclay et al., A super-Earth-sized planet orbiting in or near the habitable zone around Sun-like star, (Bibcode 2013ApJ...768..101B, arXiv 1304.4941)
  16. Stephen R. Kane, Thomas Barclay et Dawn M. Gelino, A Potential Super-Venus in the Kepler-69 System, (Bibcode 2013ApJ...770L..20K, arXiv 1305.2933)
  17. « Two Nearby Habitable Worlds? - Planetary Habitability Laboratory @ UPR Arecibo », sur phl.upr.edu

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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