Les Hauts-Talican

commune de l'Oise, France

Les Hauts-Talican
Les Hauts-Talican
Église Notre-Dame de Lorette de Villotran.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Beauvais
Intercommunalité CC des Sablons
Code postal 60390
Code commune 60054 (-2023)
60694 (2024-)
Démographie
Population
municipale
543 hab. (2021)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 40″ nord, 2° 01′ 09″ est
Altitude Min. 145 m
Max. 232 m
Superficie 22,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auneuil
Localisation
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Les Hauts-Talican est une commune nouvelle française située dans le département de la Oise, en région Hauts-de-France. Elle résulte de la fusion — au  — des communes de Beaumont-les-Nonains, La Neuville-Garnier et Villotran.

Beaumont-les-Nonains quitte les Hauts-Talican le et redevient à cette date une commune de plein exercice.

Géographie modifier

Description modifier

 
Paysage de La Neuville-Garnier

Les Hauts-Talican sont une commune nouvelle rurale picarde du Beauvaisis formée par la réunion en 2019 de trois anciennes communes, Beaumont-les-Nonains devenue le chef-lieu, La Neuville-Garnier et Villotran qui sont ses communes déléguées. Après la scission de 2024 où Beaumont-les-Nonains redevient une commune de plein exercice, le chef lieu de la commune nouvelle est déplacé à Villotran[1].

Elle est située 12 km au sud-ouest de Beauvais, 18 km au nord-est de Gisors et 58 km au nord-ouest de Paris. Desservie par la route départementale 35 qui la relie à 35, la commune est également aisément accessible depuis l'ancienne route nationale 181 Beauvais-Gisors.

Villotran se trouve au-dessus de la cuesta qui délimite le Pays de Bray et le Pays de Thelle

Communes limitrophes modifier

Les communes limitrophes sont Berneuil-en-Bray, Auteuil, Valdampierre, Beaumont-les-Nonains, Auneuil et Auneuil.

Communes limitrophes de Les Hauts-Talican
Auneuil Berneuil-en-Bray Berneuil-en-Bray
  Auteuil
Beaumont-les-Nonains Valdampierre

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 801 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jaméricourt à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 695,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Présentation modifier

La Neuville-Garnier est une des anciennes communes ayant constitué la commune nouvelle, tout comme Beaumont-les-Nonains, qui dispose également des hameaux de Jouy-la-Grange, Chantoiseau, La Longue Rue et Marcheroux[8].

Les Hauts-Talican font partie de la zone d'emploi de Beauvais et du Bassin de vie de cette ville[9].

Typologie modifier

Les Hauts-Talican est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[13],[14].

Occupation des sols modifier

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC) avant le départ de Beaumont-les-Nonains.

Voies de communication et transports modifier

La commune est desservie, en 2023, par les lignes 617, 6107, 6144 et 6146 du réseau interurbain de l'Oise[15].

Toponymie modifier

Initialement orthographié Les Hauts Talican, le libellé du nom de la commune est ensuite modifié en Les Hauts-Talican par arrêté préfectoral[16].

« Il y a un bois à l’intersection des trois communes qui s’appelle le Talican, Villotran est la commune la plus haute de l’Oise (232 m) et on est dans les Hauts-de-France »[17]. Voilà les trois raisons que Philippe Logeay (le maire de Villotran) a rappelé pour justifier le nom de la nouvelle commune[17].

Histoire modifier

Résultant de la fusion des communes de Beaumont-les-Nonains, La Neuville-Garnier et Villotran intervenue pour des raisons économiques et sur l'impulsion de l’État, la commune nouvelle des Hauts Talican a pour origine un arrêté préfectoral en date du , sa création est effective à partir du , avec Beaumont-les-Nonains pour chef-lieu[18].

Dès 2021, d'importantes tensions sont apparues entre les communes membres, et Beaumont-les-Nonains a demandé à quitter le regroupement, et le conseil municipal a voté pour cette scission par 16 voix pour, une abstention et deux votes contre en décembre 2020[19],[20].

Cette scission, entérinée par un arrêté préfectoral du [1] après une nouvelle délibération du conseil municipal, une enquête publique et l'élection d'une commission de représentants de Beaumont-lès-Nonnains [21], prend effet le [22],[23],[24].

Politique et administration modifier

Rattachements administratifs et électoraux modifier

La commune fait partie de l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Elle est rattachée au canton de Chaumont-en-Vexin.

Intercommunalité modifier

Les Hauts Talican est formée de communes qui étaient toutes membres de la communauté de communes des Sablons, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000, et en reste membre.

L'intercommunalité exerce les compétences qui lui ont été transférées par les communes membres, dans les conditions définies par le code général des collectivités territoriales.

Administration municipale modifier

La commune nouvelle a été administrée de 2019 à 2020 par un conseil municipal constitué de l'ensemble des conseillers municipaux des anciennes communes. Pour le mandat 2020-2026, le nombre de conseillers municipaux est réduit à 19 membres[19], effectif qui reste supérieur à celui de sa classe démographique[25].

Liste des maires modifier

Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juillet 2020[26] En cours
(au 20 avril 2021)
Philippe Logeay   Vice-président de la CC des Sablons (2020 → )

Pour la mandature 2020-2026, Valéry Beauvisage est maire délégué de Beaumont-les-Nonnains[19].

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique du territoire de la commune nouvelle
1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 2020
378334446730831908895873
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes.
Les données mentionnées ci-dessus sont établies à périmètre géographique constant, dans la géographie en vigueur au , y compris donc avec la population de Beaumont-les-Nonains.
(Source : INSEE RGP 2017[27])

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Château de Villotran, du XVIe siècle.
    Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a accueilli des réfugiés puis a été occupé par l’armée allemande et ensuite par les Anglais, à la Libération de la France[8].
  • L'église Notre-Dame-de-Lorette de Villotran, construite en brique et en moellon de silex entre 1530 et 1539 comme chapelle seigneuriale. Son clocher date de 1733. Les vitraux les plus anciens, attribués à l’école des Le Prince, maîtres-verriers à Beauvais, datent du XVIe siècle. L'un d'eux représente la famille Gaudechart, seigneurs du lieu au XVe siècle[8].
  • L'église Saint-Eloi de La Neuville-Garnier, construite en 1147 et remaniée à de nombreuses reprises, dispose encore de ses modillons d’origine à l’extérieur du chœur. La chaire et les fonts baptismaux sont repérés au titre des monuments historiques[8].
  • Abbaye de Marcheroux, fondée en 1122 par un disciple de Saint-Norbert.et transférée sur son site actuel vers 1145. Les vestiges de l’église abbatiale et des bâtiments claustraux sont encore visibles. L'ancien site de Beaumont a ensuite accueilli un couvent de femmes de l’Ordre de Prémontré, donnant son qualificatif à Beaumont-les-Nonnains[8].
  • L'église Notre-Dame de l'Assomption de Beaumont-les-Nonains, dont la nef est construite en damiers de briques et de silex, permettant de dater l'édifice du XVIe siècle. Le clocher et le chœur datent probablement du XVIIIe siècle. Le porche et la sacristie ont été rapportés au XIXe siècle.Des travaux menés par l'intercommunalité ont permis le remplacement du porche pour le mettre en harmonie avec les éléments du XVIe siècle et le clocher, restauré, est doté de 8 cloches.
    La façade est ornée de ronds rouges peints ainsi qu’un cœur en silex, dont l'interprétation reste énigmatique[8].

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

Références modifier

  1. a et b « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales de la commune des Hauts-Talican et érection du territoire de l'ancienne commune de Beaumont-lès-Nonains en commune séparée », Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Oise, no 8,‎ , p. 114-116 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Les Hauts-Talican et Jaméricourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Jamericourt » (commune de Jaméricourt) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Jamericourt » (commune de Jaméricourt) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. a b c d e et f « Les Hauts Talican », sur tourisme-sablons-nacre.fr (consulté le ).
  9. « Commune des Hauts-Talican (60694) - commune actuelle », Code Officiel Géographique (date de référence : 01/01/2024), sur insee.fr (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction des Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Transports en commun aux Hauts-Talican », sur oise-mobilite.fr, (consulté le ).
  16. « Modifications dans les fichiers des communes du COG au 1er janvier 2019 », sur insee.fr (consulté le ).
  17. a et b « Oise : la défusion des Hauts-Talican, c’est le 1er janvier 2024 », sur lobservateurdebeauvais.fr, (consulté le ).
  18. Louis Le Franc, « Arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle de "Les Hauts Talican" », Recueil des actes administratifs de l'Oise,‎ , p. 20-21 (lire en ligne [PDF]).
  19. a b et c Raphael Nappey, « Hauts-Talican: à peine unis, déjà désunis ! : Réunis en janvier 2019 pour former la commune des Hauts-Talican, trois villages de l’Oise sont sur le point de déjà se séparer après des querelles internes », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Hauts-Talican : pourquoi la fusion pourrait voler en éclats ? : Début 2019, Beaumont-les-Nonains, Villotran, et La Neuville-Garnier fusionnaient pour devenir Les Hauts Talican. Mais l’une des trois communes pourrait bientôt quitter cette entité », L’Écho du Thelle,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. « La commune nouvelle des Hauts-Talican divorce quatre ans après sa création : Créée le 1er janvier 2019, la commune des Hauts-Talican, qui regroupait trois anciennes communes, défusionne. L’une d’elles a souhaité reprendre sa liberté ! La préfecture a entériné la décision ce vendredi 28 juillet 2023 », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Patrick Caffin, « L’Oise connaît son premier divorce entre communes fusionnées : « La mayonnaise n’a jamais pris » : Le département vit sa première « défusion », actée ce vendredi par la préfecture. Au 1er janvier 2024, Beaumont-les-Nonains quittera Les Hauts-Talican, village issu de la fusion avec Villotran et La Neuville-Garnier en 2019. Un échec qui pourrait donner des idées à d’autres territoires ? », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Matthieu Herault, « Les Hauts-Talican, première défusion dans l’Oise: retour sur les origines du divorce et d’un fiasco : La préfecture de l’Oise a entériné vendredi 28 juillet 2023 la première défusion de l’Oise, avec la scission de Beaumont-les-Nonains de la commune nouvelle des Hauts-Talican créée en 2019. Retour sur les causes d’un fiasco », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Mathilde Kernéis-Cardinet, « Première « défusion » d'une commune nouvelle : Focus sur les modalités de sortie », La Semaine juridique, édition Administrations et collectivités territoriales, no 46,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  25. Article L.2113-8 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance.
  26. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
  27. INSEE, Recensement général de la population 2017, Document mentionné en liens externes.