Le Jour de la raclée

épisode des Simpson

Le Jour de la raclée
Saison 4 Épisode no 20

Titre original Whacking Day
Titre québécois Le Jour de la frappe
Code de production 9F18
1re diffusion aux É.-U. 24 avril 1993
1re diffusion en France 15 janvier 1994
Tableau noir « Je ramènerai le chien d'aveugle. »
Gag du canapé À la place du canapé se trouve une petite chaise. Les Simpson s'assoient alors dessus et les enfants sur les genoux des parents.
Scénariste John Swartzwelder
Réalisateur Jeffrey Lynch
Invités Barry White
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Le Jour de la raclée (France) ou Le Jour de la frappe (Québec) (Whacking Day) est le 20e épisode de la saison 4 de la série télévisée d'animation Les Simpson. Cet épisode promu par l'écologiste George Meyer a remporté en 1994 un Genesis Award (en), prix offert par la Humane Society (grande société américaine de protection des animaux) à une œuvre artistique militante.

Synopsis modifier

L'inspecteur Chalmers doit inspecter l'école élémentaire. Pour être sûr qu'ils ne vont pas provoquer de catastrophe, le principal Skinner fait enfermer par la ruse Bart et la bande de Nelson dans la cave de l'école. Mais Bart réussit à s'échapper et, avec l'aide du tracteur de Willie, provoque une catastrophe. Cette fois, il est allé trop loin : Skinner le renvoie. Comme aucune école ne veut de lui, Marge va lui donner des cours particuliers. Par ailleurs, le « Jour de la raclée » approche. Ce jour est un jour historique pour Springfield : c'est celui où les habitants de la ville rabattent et tuent des serpents. Tout le monde est pour à l'exception de Lisa qui trouve que ce n'est pas bien de tuer des serpents sans aucune raison...

Tandis que Bart finit ses cours avec Marge, Lisa est désespérée, car Homer veut aussi apporter sa contribution. Elle et Bart imaginent un plan : attirer chez eux les serpents avec la voix de Barry White. Cela marche ; les serpents rentrent chez les Simpson et Bart et Lisa parviennent à convaincre les habitants de renoncer à cette journée. De son côté, Bart est réintégré dans l'école par Skinner.

Références culturelles modifier

Elles sont foisonnantes, et comprennent entre autres 6 rappels d'épisodes marquants de l'histoire des États-Unis, une critique acerbe du système éducatif (tant public que privé) américain, et quelques allusions au symbole qu'est la matraque...

  • C'est la toute première inspection de l’école publique de Springfield par l’inspecteur Chalmers. Le directeur Skinner ordonne donc aux élèves de mettre un peu d'ordre dans les classes et de bien se tenir : on voit (très brièvement), au milieu des immondices accumulées et du chahut généralisé, devant les enseignants impuissants, une des jumelles au teint diaphane et aux cheveux mauves (Terry ? ou Sherry) ?) poursuivre un autre élève, en brandissant un piment jalapeño... L'inspecteur choisit « au hasard » Lisa Simpson pour avoir la réponse à une question-test classique aux États-Unis : « Prise de la Nouvelle-Orléans ? ». « Le  ! Deux semaines après, la guerre se terminait. » répond fièrement Lisa. Remportée par Andrew Jackson, la dernière bataille de la guerre anglo-américaine de 1812, (la « 2° guerre d’indépendance ») est considérée comme la plus grande victoire terrestre américaine du conflit. Il convient cependant de noter que la traduction française de ce passage comporte deux erreurs. D'une part, il n'y a pas eu de prise de la Nouvelle-Orléans, puisque les Américains parviennent à repousser l'assaut britannique. D'autre part, la bataille n'a pas eu lieu deux semaines avant la fin de la guerre, mais bien deux semaines après. Cette incongruité historique tient au fait que le traité de paix anglo-américain ait été conclu en Europe le , de sorte qu'au moment de la bataille la nouvelle n'est pas encore connue en Amérique.
  • Bart a été renvoyé de l'école, mais Marge prend à cœur son travail de professeur et donne à lire à Bart le roman historique Johnny Tremain, de Esther Forbes. Ce livre (qui a remporté la Médaille Newbery en 1944 et est resté un best-seller de la littérature pour enfants) décrit la vie en Nouvelle-Angleterre d’un jeune orfèvre (qui a perdu l’usage d’une main à la suite d’un accident du travail) au début de la guerre d'indépendance des États-Unis. D’abord très réticent, Bart se passionne pour sa lecture au point qu’il néglige de regarder Itchy et Scratchy à la télévision : pourtant le dessin animé (avec prétendument Oliver Stone comme guest director) montre l’assassinat de Lee Harvey Oswald (le chat) par Jack Ruby (la souris) : pastiche de l’évènement survenu le , 2 jours après l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy.
  • Autre effort pédagogique de Marge : elle invite Grand-Père Simpson à raconter à Bart ses souvenirs de la Seconde Guerre mondiale. Mais Abraham Simpson, qui d'habitude évoque son séjour en Irlande puis en Angleterre avant le débarquement en France (il a alors conçu la sœur de Homer...) - ou ses hauts faits comme pilote d'avion dans le Pacifique, raconte des souvenirs atypiques : il dit avoir chanté dans un cabaret allemand devant Adolf Hitler, Hermann Goering et Benito Mussolini (lippe arrogante, toque surmontée d'une aigrette), en déshabillé et bas à résille, en imitant Marlène Dietrich quand elle chantait Falling in Love Again (Can't Help It). Et Hitler se comportait à peu près comme le loup dans les cartoons de Tex Avery...
  • Maintenant passionné par l’étude de la guerre d'indépendance des États-Unis (1775-1783), Bart demande à sa mère de l’emmener visiter Ye Olde Springfield Towne, une reconstitution de la vie au temps des Patriots. Bart assiste à un diaporama, et se rend compte alors que le héros fondateur de la ville de Springfield, Jebediah Springfield n’a pu le même jour () remporter la Prise du Fort Ticonderoga et instaurer la festivité du Whacking Day : il était bien trop occupé à obtenir la reddition sans coup férir de la petite garnison anglaise du fort. D’ailleurs, Bart creuse le sujet et trouve dans un livre (La Vérité sur le Wacking Day du fameux journaliste d’investigation Bob Woodward !) la preuve qu’en fait le Whacking Day commémore un pogrom mené par les habitants de Springfield contre les immigrants irlandais, dans les années 1920
  • Kent Brockman annonce à la télévision le Whacking Day et présente une archive en noir et blanc : Richard Nixon, alors président des États-Unis, est venu à Springfield tuer un serpent le ou 1974 (le scandale du Watergate a débuté le – et Nixon a démissionné le ). Manifestement préoccupé et l’esprit ailleurs, le président assomme l’officiel qui tenait le serpent et s’en va sous les huées en remerciant la foule…
  • Mise en valeur de la défense des animaux, et rappel des prises de position de l'association PETA : le chanteur noir Barry White vient inaugurer les festivités, mais cet apôtre de l’amour est écœuré en se rendant compte qu’on lui demande de patronner un massacre de serpents, et il s’en va. Mais Lisa et Bart lui demandent de chanter son tube Can’t Get Enough of Your Love, Babe devant chez eux : sa voix de basse transmise par la terre est censée attirer les serpents vers leur refuge, la maison des Simpson.
  • Le directeur de l'école félicite Bart : il a bien mieux travaillé avec sa mère qu'à l'école... Mais il se souvient soudain qu'il a oublié les cancres enfermés dans l'abri de la Défense Civile... Il court les libérer. « Et, dit-il, s'ils sont morts, je m'enfuis au Mexique avec toi, Willie, et nous serons libres, libres !... » : fantasme nord-américain (selon lequel on accède à la libération totale une fois passé le poste frontière de Tijuana), qu'on retrouve aussi bien au cinéma (Guet-apens, Le Secret de Brokeback Mountain) que dans les séries (Malcolm, Veronica Mars, NCIS : Enquêtes spécialesetc.) et dans la vie (mid-semester holidays, vacances d'hiver des étudiants)…

Erreur modifier

  • Lors d'une scène, le jardin des Simpson est rempli de voitures garées (pour Le Jour de la raclée). Or, dans la scène où Barry White interprète son célèbre tube plus aucun véhicule n'est stationné à cet endroit.

Note modifier

  • Audience américaine : 19,9 millions de téléspectateurs