Lasiochlamys

genre de plantes

Lasiochlamys est un genre de plantes à fleurs de la famille des Salicaceae. Il comprend onze espèces d'arbustes, toutes endémiques de Nouvelle-Calédonie. L'espèce type est Lasiochlamys reticulata[2].

Taxonomie modifier

Ferdinand Albin Pax et Käthe Hoffmann nomment le genre en 1922. Le genre est initialement décrit dans la famille des Euphorbiaceae sur la fausse déclaration de Rudolf Schlechter selon laquelle l'ovaire était biloculaire[3].

Genres proches modifier

Le genre Lasiochlamys est étroitement apparenté à Hemiscolopia Sloot (présent en Indochine, Thaïlande, Malaisie, Péninsule, Sumatra, Banka, Java) ; ce dernier se distingue de Lasiochlamys par des tépales glabres, par la présence d'un ovaire rudimentaire dans la fleur mâle et par des feuilles qui portent 2 (-4) glandes basales marginales distinctes[3].

L'analyse phylogénétique moléculaire suggère que Lasiochlamys pourrait être associée au genre plus large Xylosma[4].

Les genres Lasiochlamys et Xylosma n'étant pas toujours faciles à différencier morphologiquement, la propriété d'accumuler le nickel que possèdent de nombreux Xylosma pourrait se révéler utile pour préciser l'appartenance d'une espèce à l'un ou l'autre de ces deux genres[5].

Description modifier

Ce sont des arbustes ou des arbres dioïques, inermes. Les feuilles sont alternes, simples, entières ou dentées, à pétiole court. Les fleurs sont unisexuées, sur des inflorescences axillaires : les mâles avec des étamines très nombreuses, les femelles avec un ovaire contenant 2-3 graines. Les fruits sont des baies un peu charnues[6].

Liste des espèces modifier

Le genre comprend les onze espèces suivantes[7],[8],[6],[9] :

Menaces et conservation modifier

Toutes les espèces sont protégées[9]. Trois sont inscrites sur la Liste rouge de l'UICN : Lasiochlamys pseudocoriacea classée « espèce vulnérable » (VU), Lasiochlamys hurlimannii classée « en danger » (EN) et Lasiochlamys mandjeliana classée « espèce vulnérable » (VU)[9],[10].

Notes et références modifier

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 1 août 2018
  2. André Aubréville, Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances: Flacourtiacées, Muséum national d'histoire naturelle, (ISBN 978-2-85654-157-9, lire en ligne), p. 54
  3. a et b (en) H. Sleumer, « A concise revision of the Flacourtiaceae of New Caledonia anf the Loyalty Islands », Blumea: Biodiversity, Evolution and Biogeography of Plants, vol. 22, no 1,‎ , p. 123–147 (ISSN 2212-1676, lire en ligne, consulté le )
  4. Alford, M.A (2005). Systematics Studies in Flacourtiaceae.” PhD Thesis, Cornell University, 2005.
  5. Tanguy Jaffré, Étude écologique du peuplement végétal des sols dérivés de roches ultrabasiques en Nouvelle Calédonie, O.R.S.T.O.M., (ISBN 978-2-7099-0579-4, lire en ligne)
  6. a et b « Faune et Flore de Nouvelle Calédonie : Lasiochlamys F.Pax & K.Hoffm. », sur endemia.nc (consulté le )
  7. Catalogue of Life Checklist, consulté le 12 décembre 2020
  8. POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 12 décembre 2020
  9. a b et c MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 1er janvier 2021
  10. UICN, consulté le 1er janvier 2021

Références taxinomiques modifier

Sur les autres projets Wikimedia :