Léon Fusier

artiste lyrique, imitateur et illusionniste français
Léon Fusier
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
Falkenstein
Nationalité
Activité

Léon Fusier (1851-1901) est un artiste lyrique, imitateur et illusionniste français.

Biographie modifier

Léon Fusier naît le à Amiens[1].

Il débute sur scène à l'Eldorado en 1872, puis se produit au Théâtre du Palais-Royal, au Théâtre des Variétés, au Théâtre Robert-Houdin, aux Théâtre des Menus-Plaisirs, aux Folies Bergère, au Concert parisien[2], aux Fantaisies Oller[3]

Léon Fusier a renouvelé l'art de la « chapeaugraphie[4] », hérité de Tabarin et qu'il transmit à Félicien Trewey[5],[note 1].

Il a fait partie du club des Hydropathes[6].

Il meurt le (à 49 ans) de la tuberculose au sanatorium de Falkenstein[7].

Il était le père de Jeanne Fusier-Gir[8], d'Isabelle Fusier qui épousa Max Dearly[9] et de Berthe Fusier, toutes trois artistes[10].

Théâtre modifier

Critiques modifier

  • « Fusier est en train de plonger toute la côte normande dans des océans de stupéfaction et d'hilarité, d'où elle ne pourra se tirer qu’assez tard dans l'hiver. Indigènes normands, baigneurs, artistes, touristes, se pressent comme de vulgaires sardines à l'huile, dans les casinos et théâtres locaux, pour entendre l'ami Fusier et couvrir sous les applaudissements le bruit des vagues qui déferlent. Jeudi, Fusier était avec sa vaillante petite troupe au Casino de Honneur. L'enthousiasme du public a, dans cette soirée, frisé la frénésie. Tout le monde a eu sa large part de bravos. Quant à Fusier, il a été comme toujours absolument prodigieux, surtout en imitant mieux que nature tous les bruits possibles, depuis le cor du tramway jusqu'au violoncelle de Nathan[note 2], depuis le bourdonnement de la mouche jusqu'à l'explosion de la rue Béranger[note 3]. »[15]
  • « Fusier, qu'on pourrait appeler l'acteur Protée, peut imiter tous les artistes, comme il peut, sans efforts, faire sortir de sa bouche les sons de tous les instruments. »[16]
  • « Accompagné de quelques artistes choisis, l'inimitable comique du Palais-Royal, Fusier, est venu nous donner, vendredi dernier, un échantillon de son talent. Désopilant en diable, Fusier a le don de l’imitation. Passant en revue les principaux comédiens des premiers théâtres de Paris, il a reproduit les gestes, la démarche et même le son de voix de chacun d’eux. »[17]
  • « Il s’était fait une réputation par son habileté à imiter les personnalités théâtrales en vue et par la souplesse avec laquelle il se transformait. On peut dire qu’il a été le précurseur de Fregoli. »[18]

Bibliographie modifier

  • Émile Goudeau, Dix ans de bohème, Champ Vallon,
  • Jean-Marie Lhôte, Michel Pelletier, Mille ans, mille têtes en Picardie : un album de famille, Amiens, Trois Cailloux, 1987
  • Henri Chenu, Léon Fusier. 1851-1901. Un comique amiénois, Malfère, 1920

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. « L'illusionniste Trewey, après Fusier, se sert de ce procédé qui, grâce à des transformations de physionomie et surtout à un chapeau aussi souple que docile, permet au même acteur de faire défiler sous les yeux des spectateurs huit personnages d’ordre tout différent. », Henri Duvernois, « Vingt têtes sur deux épaules », Je sais tout, 15 juillet 1908, p. 799 lire en ligne sur Gallica
  2. Il s'agit du violoncelliste Ernest Nathan.
  3. Il s'agit de l'explosion de la maison Blanchon, rue Béranger à Paris, le 14 mai 1878

Références modifier

  1. Acte de naissance à Amiens, n° 1123, vue 283/466.
  2. Goudeau 2000, p. 506.
  3. Eugène Héros, Le théâtre anecdotique, E. Jorel, 1912, p. 36 [lire en ligne]
  4. C. Lang Neil, « Chapeaugraphy, or many faces under one hat », The modern conjurer and drawing-room entertainer, J.B. Lippincott, 1902, p. 331 [lire en ligne]
  5. Lang, p. 332
  6. Goudeau 2000, p. 331.
  7. Le Temps, 7 mars 1901, p. 3 lire en ligne sur Gallica.
  8. Guy Dupré, Histoire de rire et de pleurer, Fayard, 1969, p. 83 lire sur Google Livres
  9. « Le mariage de Max Dearly au Vésinet », sur histoire-vesinet.org (consulté le ).
  10. Encyclopédie multimédia de la comédie musicale [lire en ligne]
  11. Les Annales du théâtre, 1877, p. 498 lire sur Google Livres
  12. affiche
  13. Émile Gouget, Histoire musicale de la main, Fischbacher, 1898, p. 273 [lire en ligne]
  14. Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique
  15. Alphonse Allais, « Fusier en tournée », Le Tintamarre, 24 aout 1879, p. 6 lire en ligne sur Gallica
  16. Eugène Hugot, Histoire littéraire, critique et anecdotique du Théâtre du Palais-Royal, 1886, p. 285 [lire en ligne]
  17. Beppo, « Théâtre du Capitole », Le Midi artiste, 24 juillet 1881, p. 2
  18. Triboulet, « Théâtres », L'Intransigeant, 8 mars 1901, p. 3 lire en ligne sur Gallica

Liens externes modifier