À l'échelle des temps géologiques, le Koungourien est un étage du Permien. C'est le dernier ou le plus récent des quatre subdivisions de l'époque du Cisuralien. Le Koungourien a eu lieu il y a entre 283,5 ± 0,6 et 273,01 ± 0,14 millions d'années (Ma). Il est précédé par l'Artinskien et suivi par le Roadien[1],[2].

Koungourien
Notation chronostratigraphique p4
Notation RGF r2c
Niveau Étage / Âge
Époque / Série
- Période / Système
-- Érathème / Ère
Cisuralien
Permien
Paléozoïque

Stratigraphie

DébutFin
283,5 ± 0,6 Ma Point stratotypique mondial 273,01 ± 0,14 Ma

Stratigraphie

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Le Koungourien doit son nom à la ville russe de Koungour dans les environs de Perm. L'étage a été introduit dans la littérature scientifique par le géologue Russe Alexandr Antonovitch Stukenberg (Alexander Stuckenberg) en 1890[3].

Subdivisions du Permien
(selon l'ICS, 2016)
Période Époque Étage Âge (Ma)
Trias inférieur   Induen plus récent
Permien Lopingien   Changhsingien 251,902–254,14
  Wuchiapingien 254,14–259,51
Guadalupien   Capitanien 259,51–264,28
  Wordien 264,28–266,9
  Roadien 266,9–273,01
Cisuralien Koungourien 273,01–
Artinskien –290,1
Sakmarien 290,1–293,52
  Assélien 293,52–298,9
Carbonifère Pennsylvanien Gzhélien plus ancien

Le début de l'étage est défini comme le moment de l'apparition stratigraphique de fossiles des espèces de conodontes Neostreptognathodus pnevi et Neostreptognathodus exculptus. En 2012, il n'y avait pas encore d'accord pour le point stratotypique mondial du Kungurien. La fin du Kungurien (et le début du Roadien) est définie comme le moment de l'apparition stratigraphique de fossiles de l'espèce de conodonte Jinogondolella nanginkensis.

Le Kungurien contient trois biozones de conodontes :

  • zone de Neostreptognathodus sulcoplicatus ;
  • zone de Neostreptognathodus prayi ;
  • zone de Neostreptognathodus pnevi.

Faune du Koungurien

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Le Koungourien est le dernier étage géologique pendant lequel les faunes de vertébrés continentaux étaient dominées par des taxons qui étaient apparus pendant le Pennsylvanien ou le tout début du Permien, comme Seymouria, les ophiacodontidés et les édaphosauridés, dont on trouve les derniers fossiles pendant cet étage. La transition entre cette faune permo-carbonifère et celle du Roadien, dominée par d'autres taxons, dont les thérapsides, constitue un des plus grands renouvellements fauniques du Permien[4]. Des études ont placé l'extinction d'Olson juste après le Koungourien[5], mais des travaux plus récents indiquent seulement que cet événement d'extinction potentiel se situe autour de la limite Koungourien/Roadien[6],[7]. Cependant, des données stratigraphiques plus fines suggèrent que ce même phénomène résulte d'un lent déclin sur 20 Ma qui a commencé au Sakmarian et qui pourrait s'être étendu au Roadian, même si de nombreuses lignées de synapsides sont observées pour le dernière fois dans le registre fossile au Koungourian[8],[9]. Cependant, l'âge exact de ces extinctions est mal connue car une lacune interrompt le registre fossile des vertébrés continentaux vers la fin du Koungourien, du moins au Texas et en Oklahoma, deux états qui disposent d'un registre fossile inégalé de ces taxons pour le début et le milieu du Koungourien[10].

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Gradstein et al. 2012.
  2. « Charte stratigraphique internationale (2023) » [PDF], sur stratigraphy.org (consulté le ).
  3. (en) B. Chuvashov, V. Chernykh, E. Leven, V. Davydov, S. Bowring, J. Ramezani, B. Glenister, C. Henderson, T. Schiappa, C. Northrup, W. Snyder, C. Spinosa et B. Wardlaw, « Progress report on the base of the Artinskian and base of the Kungurian by the Cisuralian Working Group », Permophiles, no 41,‎ , p. 13-16 (lire en ligne [PDF])
  4. Christian F. Society of Vertebrate Paleontology, Kenneth David Angielczyk et Jörg Fröbisch, Early evolutionary history of the Synapsida, Springer, coll. « Vertebrate paleobiology and paleoanthropology series », (ISBN 978-94-007-6841-3)
  5. (en) Sarda Sahney et Michael J Benton, « Recovery from the most profound mass extinction of all time », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 275, no 1636,‎ , p. 759–765 (ISSN 0962-8452 et 1471-2954, PMID 18198148, PMCID PMC2596898, DOI 10.1098/rspb.2007.1370, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Neil Brocklehurst, Michael O. Day, Bruce S. Rubidge et Jörg Fröbisch, « Olson's Extinction and the latitudinal biodiversity gradient of tetrapods in the Permian », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 284, no 1852,‎ , p. 20170231 (ISSN 0962-8452 et 1471-2954, PMID 28381616, PMCID PMC5394676, DOI 10.1098/rspb.2017.0231, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Neil Brocklehurst, « Olson's Gap or Olson's Extinction? A Bayesian tip-dating approach to resolving stratigraphic uncertainty », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 287, no 1928,‎ , p. 20200154 (ISSN 0962-8452 et 1471-2954, PMID 32517621, PMCID PMC7341920, DOI 10.1098/rspb.2020.0154, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Gilles Didier et Michel Laurin, « Distributions of extinction times from fossil ages and tree topologies: the example of mid-Permian synapsid extinctions », PeerJ, vol. 9,‎ , e12577 (ISSN 2167-8359, DOI 10.7717/peerj.12577, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Gilles Didier et Michel Laurin, « Testing extinction events and temporal shifts in diversification and fossilization rates through the skyline Fossilized Birth‐Death (FBD) model: The example of some mid‐Permian synapsid extinctions », Cladistics, vol. 40, no 3,‎ , p. 282–306 (ISSN 0748-3007 et 1096-0031, DOI 10.1111/cla.12577, lire en ligne, consulté le )
  10. Michel Laurin et Robert W. Hook, « The age of North America’s youngest Paleozoic continental vertebrates: a review of data from the Middle Permian Pease River (Texas) and El Reno (Oklahoma) Groups », BSGF - Earth Sciences Bulletin, vol. 193,‎ , p. 10 (ISSN 1777-5817, DOI 10.1051/bsgf/2022007, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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